Cours 13 - La conscience Flashcards

1
Q

Qu’est-ce le blindsight (études de cas, Weiskrantz, 1986)

A

Il s’agit de la capacité de répondre à des stimuli visuels sans en avoir conscience, typiquement observée chez des patients avec lésion du cortex visuel primaire (V1, dans le cortex occipital). Donc, il y aurait une différence entre la perception et la perception consciente

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2
Q

Expliquez le cas du patient DB à propos du blindsight dans l’étude de cas de Weiskrantz (1986)

A

Ce patient avait une lésion dans V1 → cécité corticale résultant en une hémianopsie. Il affirme ne rien voir dans la zone aveugle, mais il peut toutefois deviner correctement :
* la position
* le mouvement
* parfois même la forme du stimulus.

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3
Q

Quelle est l’explication neurologique du cas du patient DB à propos du blindsight dans l’étude de cas de Weiskrantz (1986)

A

L’explication neurologique est que les voies visuelles traitent les infos visuelles hors de la conscience. Il y donc une dissociation entre perception et conscience perceptive (la personne ne le voyait pas conscienmment, mais le stimulu était traité inconsciemment)

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4
Q

Quelles sont les implications du cas du patient DB à propos du blindsight dans l’étude de cas de Weiskrantz (1986)

A

*La conscience visuelle n’est pas nécessaire au traitement de l’information visuelle.
*Soutient l’idée de traitements cognitifs inconscients.

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5
Q

Quelle est la définiton de la conscience

A

Il s’agit d’un état de présence mentale (awareness) aux sensations ou aux idées, tel que l’on peut réfléchir à ces sensations et à ces idées, savoir ce que l’on « ressent » en éprouvant ces sensations et ces idées et, dans de nombreux cas, signaler aux autres que l’on est conscient de ces sensations et de ces idées

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6
Q

Qu’est-ce que le raisonnement inconscient

A

Ce concept réfère au fait que notre esprit traite une multitude d’informations sans que nous en soyons conscients. Ce traitement inconscient influence significativement nos décisions, nos jugements et nos comportements.

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7
Q

Expliquez l’étude sur le feedback post-identification en lien avec le raisonnement inconscient de Wells et al. (2003)

A

-Contexte: Témoins oculaires identifient un suspect dans une série de photos.
-Manipulation: Certains reçoivent un feedback confirmatif (“Bonne identification !”), d’autres non.
-Résultats: Le feedback augmente la confiance subjective des témoins, même en cas d’identification erronée. Les évaluateurs externes sont moins capables de distinguer les témoignages exacts des erronés lorsque le témoin a reçu un feedback.

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8
Q

Quelle est l’interprétation de l’étude sur le feedback post-identification en lien avec le raisonnement inconscient de Wells et al. (2003)

A

L’interprétation est qu’une simple remarque peut altérer la mémoire et la confiance, illustrant l’impact du raisonnement inconscient sur la perception et le jugement.

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9
Q

Expliquez l’étude sur l’effet placebo et la tolérance à la douleur en lien avec le raisonnement inconscient de Nisbett & Schachter (1966)

A

-Contexte: Participants informés qu’ils recevront des chocs électriques dans une étude sur la sensibilité cutanée.
-Manipulation: Administration d’un placebo présenté comme ayant des effets secondaires similaires aux symptômes des chocs (palpitations, sueurs) et de leur anticipation (peur).
-Résultats: Les participants ayant reçu le placebo tolèrent des niveaux de choc plus élevés. Ils attribuent leurs sensations physiques au médicament plutôt qu’à la douleur réelle.

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10
Q

Quelle est l’interprétation de l’étude sur l’effet placebo et la tolérance à la douleur en lien avec le raisonnement inconscient de Nisbett & Schachter (1966)

A

L’interprétation est que les attributions inconscientes modifient la perception de la douleur, démontrant comment les croyances influencent les expériences sensorielles

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11
Q

Qu’est-ce que l’introspection erronée

A

Cela désigne le fait de croire que l’on connaît les raisons de nos décisions, de nos émotions ou de nos comportements, alors qu’en réalité, les vraies causes nous échappent

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12
Q

Expliquez l’introspection erronée dans l’étude de Wells et al. (2003)

A

Dans cette étudee, les témoins pensent que leur confiance vient de leur propre mémoire. En réalité, cette confiance est artificiellement gonflée par le feedback reçu.
➤ Erreur d’introspection : ils attribuent leur confiance à la solidité de leur mémoire, pas au feedback.

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13
Q

Expliquez l’introspection erronée dans l’étude de Nisbett & Schachter (1996)

A

Dans cette étude, les participants ne reconnaissent pas que le placebo a influencé leur endurance.
➤ Erreur d’introspection : ils attribuent leur tolérance à leur propre force ou à la tâche, pas à l’effet anticipé du placebo

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14
Q

Qu’est-ce que les études de Wells et al. (2003) et de Nisbett & Schachter (1996) montrent à propos de l’introspection erronée

A

Ces recherches montrent que notre raisonnement conscient est souvent post-hoc:
on justifie nos choix après coup, en croyant comprendre, alors qu’on ne fait que rationaliser

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15
Q

Expliquez les guides inconscients aux pensées conscientes

A

Nos pensées conscientes ne surgissent pas dans le vide: elles sont guidées par des processus inconscients qui influencent nos jugements, nos préférences et nos décisions.
-Exemples de guidage inconscient:
* Effets de priming: un mot ou une image vue brièvement peut orienter nos réponses sans qu’on en soit conscient.
* Heuristiques automatiques: raccourcis mentaux appliqués sans réflexion consciente.
* Influence de l’humeur : notre état affectif, souvent non reconnu consciemment, façonne nos interprétations

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16
Q

Qu’est-ce que sont les frameworks

A

Il s’agit de structures mentales préexistantes, inconscientes, qui orientent et organisent nos pensées conscientes. Elles ont deux fonctions: 1. la protection contre l’ambiguité et l’incertitude
2. L’organisation du contenu et de la séquence des pensées

17
Q

Expliquez la fonction de protection contre l’ambiguité et l’incertitude des frameworks

A

Cette fonction réfère au fait que les frameworks filtrent les informations pour rendre le monde plus cohérent. Ils nous évitent d’être submergés par des interprétations multiples.
-Exemple : lorsqu’on entend une phrase ambiguë, on interprète automatiquement selon un contexte connu.

18
Q

Expliquez la fonction de l’organisation du contenu et de la séquence des pensées des frameworks

A

Cette fonction réfère au fait que les framework sont ces cadres qui déterminent ce à quoi on pense ensuite. Ils structurent les chaînes d’idées, parfois sans qu’on en ait conscience.
-Exemple : un mot évoque un souvenir → un cadre thématique inconscient relie les deux

19
Q

Expliquez la mémorisation sans conscience

A

Un peu comme le processus de vision aveugle des patients blindsight, les patients atteints du Syndrome de Korsakoff n’ont pas conscience d’avoir mémorisé certaines
informations. On voit que les performances semblent assez normales dans des tests de mémoire implicite.

20
Q

Expliquez le syndrome de Korsakoff

A

Le syndrome amnésique de Korsakoff est induit par un déficit sévère en thiamine (vitamine), souvent présenté chez des patients alcooliques chroniques. Il est fréquent que l’éthylisme soit accompagné de carences alimentaires.
* Ce syndrome se manifeste par des
troubles mnésiques importants et
des fabulations.

21
Q

Qu’est-ce que la perception subliminale

A

Il s’agit du traitement d’un stimulus par le cerveau sans qu’il atteigne le seuil de conscience. On se rend compte que des informations sémantiques peuvent être intégrées sans même que les mots soient consciemment perçus (étude Gaal et al. 2014: Vraiment bon associé à un mot négatif (et inversement) = P ou N 400 élevé)

22
Q

Quelles sont les limites de la perfomance inconsciente

A

L’inconscient est rapide et efficace, mais il est aussi rigide et influençable. Il est essentiel dans nos routines, mais nécessite la supervision de la conscience pour s’adapter.
-P.ex. On va compléter un mot ou une phrase par ce qu’on s’attend selon le contexte.
-P.ex. Je vais prendre le chemin vers chez moi plutôt que de tourner pour aller à l’épicerie

23
Q

En quoi que les processus inconscients fonctionnent comme des réflexes mentaux déclenchés automatiquement par la situation

A

Car ils opèrent sans supervision consciente, c’est-à-dire sans contrôle exécutif ni attention. C’est une économie cognitive précieuse, car cela nous évite une surcharge mentale. Parfois, ces automatismes sont inadaptés au contexte ou vont à l’encontre de nos objectifs.

24
Q

Le contrôle exécutif est essentiel pour quoi

A

Il est essentiel afin d’inhiber une réponse automatique (habitude, heuristique, réflexe), empêcher la réponse à des indices saillants mais inappropriés, réorienter le raisonnement ou changer de stratégie, etc.
-Ex: expérience de stroop (lire la couleur de l’encre sur le mot de couleur)

25
Qu'est-ce que la métacognition
Il s'agit de la connaissance et le contrôle que nous avons sur nos propres processus cognitifs. Autrement dit, c’est penser à ce qu’on pense, ou réfléchir à sa façon de réfléchir. La métacognition implique un certain degré de conscience, car elle permet de corriger les erreurs issues de l’automatisme inconscient.
26
Qu'est-ce que les chercheurs ont trouvés, à la place d'un centre de la conscience, comme catégories de la consciences associées à des régions cérébrales (2)
1. Le degré de conscience: Degré d’alerte qui va de la somnolence à l’hyper-vigilance. Les régions impliquées: Thalamus et le système réticulaire activateur. 2. Le contenu de la conscience: C’est l’objet de la pensée (à quoi tu penses). Les régions impliquées: régions différentes du cortex selon le contenu (p.ex. image mentale va impliquée le cortex visuel)
27
Expliquez l'hypothèse de l'espace de travail neuronal (Neuronal workspace hypothesis)
C'est la théorie selon laquelle la conscience émerge lorsque l'information est globalement diffusée dans un réseau cérébral distribué, appelé espace de travail neuronal global (global neuronal workspace). -Le cerveau contient de nombreux systèmes spécialisés, souvent inconscients (ex: perception visuelle, mémoire, langage...). -La conscience survient quand une information devient accessible à un "réseau de neurones workspace" distribué dans plusieurs régions cérébrales différentes
28
Selon l'hypothèse de l'espace de travail neuronal à quoi correspond la conscience
Selon cette hypothèse, la conscience ne correspond ni à une zone unique du cerveau, ni à un processus isolé, mais à l’intégration globale d’informations issues de plusieurs systèmes cognitifs autrefois traités séparément
29
Expliquez les étapes de l'entrée en conscience en lien avec l'hypothèse de l'espace de travail neuronal
1. Au départ, chaque région cérébrale effectue un traitement spécialisé, localisé et souvent inconscient (ex: reconnaissance visuelle, détection émotionnelle, récupération mnésique). 2. Ensuite, certaines de ces informations peuvent être intégrées au sein d’un réseau distribué (le global workspace) lorsqu’elles sont pertinentes, saillantes, ou nécessitent une coordination consciente. 3. Cette intégration dans l’espace de travail global correspond à l’entrée en conscience
30
Expliquez l'influence du contrôle exécutif sur l'espace de travail neuronal
Le contrôle exécutif influence les conditions qui rendent l’intégration possible à l’intérieur de l’espace de travail. Il moduler l’accès à l’espace de travail: il oriente l’attention vers certains stimuli, il inhibe d’autres processus, il priorise certaines entrées pour qu’elles aient plus de chances d’être intégrées et donc de devenir conscientes. -Durant le sommeil (lorsqu’on ne rêve pas), il n’y a pas d’activation cohérente de l’espace de travail neuronal global, ce qui empêche la formation d’une expérience consciente intégrée de l’environnement.