Cours 11 - La pragmatique, les présupposés et les implicatures Flashcards

1
Q

Def. sémantique

A
  • Étude du sens de la linguistique, conventionnel.
  • Indépendant du contexte.
  • Ne change pas en fonction de la situation.
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2
Q

Def. pragmatique

A
  • Étude du sens linguistique en contexte.
  • Étude de la façon dont un interlocuteur combine sa connaissance sémantique avec d’autres types de connaissances pour interpréter le sens du locuteur.
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3
Q

Quels personnages ont été importants dans la pragmatique formelle et quelle est leur théorie? (2)

A
  • Paul Grice = maximes conversationnelles.
  • J.L Austin et John Searle = actes de langage.
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4
Q

Def. phrase

A

Entité abstraite qui appartient à la compétence du locuteur et qui constitue le squelette d’un énoncé.

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5
Q

Def. énoncé

A

Donnée de langage, située dans le temps et l’espace, engendrée lorsqu’un locuteur utilise une phrase pour communiquer quelque chose à un auditeur dans un contexte.

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6
Q

Def. contexte (pour la pragmatique)

A

Tout ce qui entour un énoncé, soit les 3 composantes :
- Monde
- Cadre
- Texte

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7
Q

Def. monde

A
  • L’univers de référence, le monde dont on parle (qu’il soit global ou partiel, réel ou fictif).
  • C’est le monde qui nous permet d’établir la référence des concepts, d’identifier de quoi on parle.
  • Il peut correspondre à un sous-ensemble du monde, réel ou fictif.
    -> Voir diapos 10-11 pour des exemples
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8
Q

Quels sont les 3 aspects en lien avec le cadre?

A
  • Le moment de la situation.
  • Le lieu de la situation.
  • L’identité du locuteur et de l’interlocuteur.
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9
Q

Qu’est-ce que le cadre permet de faire?

A

Permet d’assigner une signification à des mots comme les démonstratifs, les pronoms personnels et à certaines expressions locatives ou temporelles.
-> Voir diapo 13

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10
Q

Def. déictiques

A
  • Unités linguistiques dont on ne peut saisir le sens que par une référence au contexte énonciatif.
  • Le référent varie en fonction de l’identité du locuteur, de l’interlocuteur, du moment et du lieu de l’énonciation.
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11
Q

Quelles sont les 3 dimensions des déictiques?

A
  • Déictiques personnels (pronoms, possessifs)
  • Déictiques spatiaux (ici, là-bas)
  • Déictiques temporels (hier, maintenant, demain)
    -> Voir diapo 14
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12
Q

Def. des démonstratifs dans les déictiques

A
  • Interprétés en fonction du lieu de la situation.
  • Se distinguent selon qu’ils désignent une zone :
    a) proche du locuteur (ceci, celui-ci, ici).
    b) éloignée du locuteur (cela, celui-là, là-bas).
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13
Q

Def. des pronoms personnels dans les déictiques

A

Interprétés en fonction du locuteur et de l’interlocuteur.

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14
Q

Def. des expressions temporelles dans les déictiques

A

Réfèrent à un futur ou à un passé établis par rapport à un point de référence qui est le moment de l’énonciation.

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15
Q

Voir diapo 16 pour le centre déictique

A
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16
Q

Def. texte

A
  • L’ensemble des énoncés formant une unité sémantique cohérente et dont l’énoncé en question fait partie (les autres énoncés sont le co-texte de l’énoncé en question).
  • Le texte n’est pas simplement une suite d’énoncés, mais un ensemble d’énoncés connectés entre eux de façon appropriée.
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17
Q

Quelles sont les 2 propriétés du texte?

A
  • La cohésion
  • La cohérence
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18
Q

Def. cohésion

A
  • Propriété formelle d’un texte où divers moyens stylistiques (ellipse, anaphore, conjonctions) sont utilisés pour donner une impression de continuité au texte.
  • Un texte sans cohésion apparaît fragmenté, décousu.
    -> Voir diapo 21
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19
Q

Def. cohérence

A

Propriété sémantique d’un texte où chaque énoncé est en lien logique avec ce qui le précède et avec ce qui suit.

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20
Q

Comment est-ce que les liens logiques (question précédente) peuvent être exprimés?

A
  • Explicitement par des expressions qui ont une valeur conjonctive (alors, donc, c’est la raison pour laquelle, etc.)
  • Implicitement, par des inférences.
    -> Voir diapo 22
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21
Q

Def. inférence

A
  • Puisque le locuteur ne dit pas tout ce qu’il veut dire, son auditeur doit obtenir des informations supplémentaires par déduction. Il doit faire des inférences.
  • Une inférence est une proposition obtenue par déduction du contenu propositionnel d’une phrase et qui s’ajoute implicitement au contenu explicite de celle-ci.
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22
Q

Quels sont les 3 types d’inférence?

A
  • Implication
  • Présupposition
  • Implicature
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23
Q

Def. implication

A
  • Inférence logique, qui découle du contenu propositionnel d’une phrase (vu au cours précédent).
  • C’est une relation entre deux phrases dans laquelle la vérité d’une proposition entraîne nécessairement la vérité d’une autre.
  • Une proposition impliquée est nécessairement vraie si la proposition dont elle découle est vraie.
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24
Q

Voir diapo 27 pour des exemples d’implication lexicale et d’implication syntaxique.

A
25
Q

Def. présupposition

A
  • Inférence acceptée comme vraie, dont le contenu est préalable au contenu propositionnel d’une phrase.
  • Lorsque nous parlons, nous présupposons des choses, sans nécessairement les dire.
    -> Voir diapo 28
26
Q

Quelle est la différence entre posé et présupposé?

A
  • Posé = le contenu explicite de l’énoncé.
  • Présupposé = une proposition implicite, obtenue par déduction et que l’on accepte au préalable comme étant vraie.
    -> Voir diapo 29-30
27
Q

Vrai ou faux : Lorsqu’on nie le posé, directement on nie le présupposé.

A

Faux. On peut nier le posé sans nier le présupposé.
-> Voir diapo 31

28
Q

Différences entre l’implication et la présupposition. (2)

A

Implication :
- La négation de l’antécédent : rend indéterminable la valeur de vérité du conséquent.
- L’interrogation de l’antécédent : rend indéterminable la valeur de vérité du conséquent.
Présupposition :
- La négation du posé n’a pas d’effet sur le présupposé.
- L’interrogation du posé n’a pas d’effet sur le présupposé.
-> Voir diapos 32-33

29
Q

Voir diapo 34 pour un exercice sur les présupposés

A
30
Q

Qu’est-ce qui déclenchent les présuppositions? (11)

A
  • Itératifs (re-, un autre, encore, de nouveau)
  • Superlatifs (le meilleur, le pire, le plus, le moins)
  • Comparatifs (aussi que, plus que, moins que)
  • Verbes aspectuels (arrêter, cesser, commencer, continuer)
  • Verbes implicatifs (réussir, oublier, éviter, oser)
  • Verbes de jugements (accuser, critiquer, déplorer)
  • Verbes factifs (regretter, savoir, ignorer, se rendre compte, être étonné)
  • Descriptions définies (noms propres et syntagmes nominaux définis)
  • Modificateurs syntaxiques (adverbes, phrases et SP non sélectionnés)
  • Interrogatives (questions oui/non, questions QU)
  • Assertions marquées typiquement (clivée, passives en par, focus)
    -> Voir diapos 35-37
31
Q

Voir diapo 38

A
32
Q

Def. implicature

A
  • Inférence pragmatique, déduite en tenant compte des principes généraux régissant l’usage de la parole.
  • L’implicature découle des lois qui régissent la conversation, au sens large.
  • Comporte 4 principes (aussi appelés maximes).
33
Q

Qu’est-ce qu’une conversation?

A

Une interaction entre 2 personnes ou plus.
-> Voir diapo 41

34
Q

Qu’est-ce qu’une conversation doit posséder pour qu’elle puisse réussir? (3)

A
  • Un thème
  • Un but
  • Une stratégie
35
Q

Décris les critères suivants pour que la conversation puisse réussir :
- Un thème
- Un but
- Une stratégie

A
  • Centrée sur des personnes, des idées et/ou des faits.
  • Échanger des informations; établir ou maintenir des relations sociales.
  • Apporter la meilleure contribution possible; choisir le meilleur moment.
36
Q

Quels sont les 4 points dans le principe de coopération de Grice?

A
  1. Tout auditeur présume que le locuteur veut communiquer quelque chose et qu’il le communiquera en favorisant le plus possible une interaction efficace.
  2. Tout locuteur présume que l’auditeur présume tout cela, et se sent donc lié par les présomptions de celui-ci.
  3. Pour le locuteur, le principe de coopération a un fonction prescriptive : il lui impose des règles pour structurer son texte.
  4. Pour l’auditeur, le principe de coopération a une fonction interprétative : il doit chercher un contenu sémantique implicite qui est conforme au principe de coopération.
37
Q

Quels sont les 4 maximes de Grice (les maximes conversationnelles)?

A
  • Maxime de qualité
  • Maxime de quantité
  • Maxime de pertinence
  • Maxime de manière
38
Q

Def. maxime de qualité

A
  • Soyez sincère!
  • Tentez de faire que votre contribution soit vraie.
  • Ne dites pas ce que vous croyez être faux.
  • Ne dites pas ce pour quoi vous manquez de preuves suffisantes.
  • N’exagérez pas! N’atténuez pas!
39
Q

Def. maxime de quantité

A
  • Faites preuve d’informativité et d’exhaustivité.
  • Apportez une contribution suffisamment informative, compte tenu du but visé par la conversation.
  • N’apportez pas une contribution plus informative que nécessaire, compte tenu du but visé par la conversation.
    -> Voir diapo 49
40
Q

Def. maxime de pertinence

A
  • Faites que votre contribution soit pertinente!
  • Le maxime de la pertinence est au coeur de la loi de cohérence qui régit le texte (flashcard 19).
  • Elle amène l’auditeur à déduire les implicatures qui serviront de liens implicites pour structurer un ensemble d’énoncés en un texte cohérent.
    -> Voir diapo 52
41
Q

Def. maxime de manière

A
  • Soyez clair!
  • Évitez l’obscurité.
  • Évitez l’ambiguïté.
  • Soyez bref.
  • Soyez ordonné.
    -> En respectant la maxime de manière, on s’assure de produire un texte qui fait preuve de cohésion.
42
Q

Voir diapos 54-57 pour des exercices sur les maximes

A
43
Q

Quels sont les critères et les violations pour chaque maxime :
- Qualité
- Quantité
- Pertinence
- Manière

A
  • Critère = vérité / Violations = exagérations, descriptions fantaisistes.
  • Critère = caractère informatif / Violations = redondance, répétitions, trop grande brièveté (donne pas assez ou trop d’infos).
  • Critère = pertinence / Violations = digression.
  • Critère = clarté / Violations = vague, métaphore.
44
Q

Voir diapo 60 pour un organigramme des relations d’inférences.

A
45
Q

Def. des actes de langage

A
  • Lorsqu’on parle, on veut non seulement dire quelque chose, mais aussi faire quelque chose (on veut avoir un effet avec ce qu’on dit).
  • Les énoncés ne servent pas seulement à décrire une situation et à communiquer le contenu, mais aussi à effectuer quelque chose.
46
Q

Lorsqu’on parle, on fait trois actes simultanément. Quels sont-ils?

A
  • Un acte locutoire.
  • Un acte illocutoire.
  • Un acte perlocutoire.
47
Q

Def. acte locutoire

A

La production d’un énoncé ayant un sens (et une référence) déterminé.

48
Q

Def. acte illocutoire

A

Une action de promesse, d’objection, d’interdiction, etc. qui prend effet en vertu de la force conventionnelle qui lui est associée.

49
Q

Quels sont les 2 énoncés compris dans les actes illocutoires?

A
  • Énoncés constatifs
  • Énoncés performatifs
50
Q

Def. énoncé constatif

A

Un énoncé constatif engage le locuteur quant à la valeur de vérité de l’énoncé (assertion, conclusion, confirmation, réfutation). On constate quelque chose.

51
Q

Def. énoncé performatif

A

Un énoncé performatif décrit l’acte qu’il performe.
-> Voir diapo 66

52
Q

Quels sont les 4 types d’énoncés performatifs?

A
  • Directifs
  • Commissifs
  • Expressifs
  • Déclaratifs
53
Q

Def. énoncé performatif directif

A

Il tente d’inciter ou de contraindre A à faire quelque chose (demande, question, suggestion, permission, interdiction, etc.)

54
Q

Def. énoncé performatif commissif

A

Il engage le locuteur à une action future (promesse, offre, menace, pari, etc.)

55
Q

Def. énoncé performatif expressif

A

Il exprime un état psychologique ou émotif du locuteur (remerciements, excuse, félicitations, etc.)

56
Q

Def. énoncé performatif déclaratif

A

Il opère un changement immédiat dans un état des choses, généralement en rapport avec un facteur institutionnel (congédiement, déclaration de guerre, baptême, mariage, etc.)

57
Q

Voir diapos 68-70 pour des exercices sur l’acte illocutoire

A
58
Q

Def. acte perlocutoire

A
  • L’instigation d’un effet sur l’auditeur produit par la production même de l’énoncé. On essaie d’influencer le comportement de l’interlocuteur (fonction incitative de Jakobson).
  • L’acte de produire un effet sur les sentiments, les pensées, les actes des interlocuteurs.
  • Dans le cas de l’acte perlocutoire, l’énoncé contient une stratégie pour faire changer ou réagir le destinataire.
  • Peut être vu comme l’effet de l’acte illocutoire sur l’interlocuteur.
    -> Voir diapo 72
59
Q

Lorsqu’on parle d’actes de langage, on réfère essentiellement auquel des 3 types?

A

On réfère essentiellement aux actes illocutoires.