COURS #11 : La neuropsychologie de l'enfant Flashcards

1
Q

Les premiers manuels en français consacrés à la neuropsychologie de l’enfant sont parus quand ?

A

Au début des années 2000.

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2
Q

Il est important quand on parle de neuropsychologie de l’enfant de faire la différence entre deux types de troubles, lesquels ?

A
  1. Les troubles acquis des grandes fonctions exécutives

2. Les troubles neurodéveloppementaux

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3
Q

Quels sont les principaux troubles neurodéveloppementaux qui occasionnent des atteintes cognitives ?

A

L’autisme et le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.

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4
Q

Lussier et al. proposent de distinguer 3 catégories de trouble dans la 3ième édition de l’Ouvrage : Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent, lesquelles ?

A
  1. Les troubles neurodéveloppementaux
  2. Les troubles spécifiques des apprentissages
  3. Les troubles neuropsychiatriques
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Q

Quels sont les 7 troubles inclus dans les troubles neurodéveloppementaux ?

A
  1. Les troubles du langage oral et dysphasies
  2. Les troubles praxiques et visuospatiaux
  3. Le syndrome des fonctions non verbales
  4. Les troubles du spectre de l’autisme
  5. Le syndrome dysexécutif
  6. Le syndrome Gilles de la Tourette
  7. Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité
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6
Q

Quels sont les 2 troubles inclus dans les troubles spécifiques des apprentissages ?

A
  1. Les troubles spécifiques du langage écrit (dyslexie et dysorthographie)
  2. Les troubles spécifiques du calcul et la dyscalculie
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7
Q

Quels sont les 9 troubles inclus dans les troubles neuropsychiatriques ?

A
  1. Les troubles déficitaires de l’attention complexes avec ou sans hyperactivité
  2. Les problèmes de comportement
  3. Les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites (DSM-5)
  4. Les troubles dépressifs
  5. Les troubles anxieux
  6. Les troubles obsessionnels compulsifs
  7. Les troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
  8. Les troubles du spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotiques
  9. Les autres troubles du développement (syndrome d’alcoolisation foetale, neurofibromatose ou syndrome de Turner)
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8
Q

Quels sont les objectifs particuliers de la neuropsychologie de l’enfant ?

A
  • Élaborer des modèles spécifiques

- Mettre au point des évaluations et des prises en charge adaptées à l’enfant lors de difficultés diverses.

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9
Q

Qu’est-ce que la démarche en neuropsychologie de l’enfant implique ?

A

Elle implique de décrire les aspects développementaux des relations cerveau-cognition, c’est-à-dire comment d’édifient l’appareil cognitif et les structures cérébrales ainsi que leurs relations complexes.

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10
Q

Que faut-il faire pour comprendre comment l’enfant acquiert une fonction particulière ?

A
  • En identifier les différentes étapes
  • Déterminer leur chronologie d’apparition
  • Déterminer les contraintes cérébrales dans lesquelles elles se construisent
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11
Q

Quand on évalue un enfant, on évalue l’enfant selon un stade de développement donné, c’est-à-dire ?

A

Que la performance qui est présente à un stade x ne prédit pas la performance au stade y quelques années après par exemple.

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12
Q

Les modèles de la neuropsychologie de l’enfant postulent quoi ?

A

Qu’en cas de développement atypique, même lorsque les performances sont dans la normal, elles sont souvent sous-tendues par des processus cognitifs et neuronaux différents.

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13
Q

Comment les troubles neurodéveloppementaux doivent être compris ?

A

Ils doivent être compris dans le contexte dynamique du développement plutôt qu’appréhendés comme renvoyant aux composantes endommagées d’un système modulaire inné.

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14
Q

Vrai ou faux : le cerveau de l’enfant n’est pas hautement interconnecté ?

A

Faux.

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15
Q

Qu’est-ce qui se passe seulement dans le cours du développement chez l’enfant ?

A

Les réseaux neuronaux se spécialisent de façon

croissante et deviennent ainsi relativement modulaires

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16
Q

L’interprétation des données est plus complexe chez l’enfant, pourquoi ?

A

Car la lésion survient
dans un contexte de grandes capacités de plasticité cérébrale et de récupération
fonctionnelle.

  • D’une part, la formulation d’hypothèses sur le niveau d’acquisition fonctionnelle
    antérieure de l’enfant est confrontée au problème de la variabilité interindividuelle « des
    rythmes et des niveaux de développement atteints ».
  • D’autre part, les lésions cérébrales précoces ont des conséquences comportementales
    qui peuvent n’apparaître que longtemps après leur survenue.
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17
Q

Chez l’enfant, l’étude des lésions acquises et de leurs conséquences sur la cognition soulève un certain nombre de difficultés, lesquelles ?

A

Notamment, les lésions pré- et périnatales
(liées par exemple aux anoxies de la naissance et à la prématurité) et celles dues aux
encéphalites bactériennes sont les plus fréquentes et occasionnent des dommages diffus
et/ou étendus.

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18
Q

Quels sont les troubles des fonctions cognitives chez l’enfant ?

A
  1. Le langage
  2. La mémoire
  3. L’attention et les fonctions exécutives
  4. Le calcul
  5. Les praxies
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19
Q

Quels sont les différents troubles du langage chez les enfants ?

A
  1. L’aphasie acquise chez l’enfant

2. Les troubles développementaux du langage

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20
Q

Qu’est-ce que l’aphasie acquise chez l’enfant ?

A

Il s’agit d’« un trouble du langage consécutif à une atteinte du système nerveux central et survenant chez un sujet ayant déjà acquis un certain niveau de connaissance verbale » (Van Hout et Seron, 1983).

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21
Q

Le tableau clinique de l’aphasie acquise chez l’enfant est caractérisé par quoi ?

A
  1. Une compréhension du langage relativement préservée
  2. Des troubles prédominent sur le versant de l’expression : la fluence est réduite,
    la perturbation pouvant aller de troubles articulatoires jusqu’au mutisme
  3. Un discours agrammatique (les troubles syntaxiques sont les plus persistants)
  4. Les jargons ou les loghorrées sont rares
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22
Q

Quelle est l’étude de cas de Patterson et al. (1989) à propos de l’aphasie acquise chez l’enfant ?

A
  • N.I. est une jeune patiente chez qui une hémisphérectomie gauche avait été
    pratiquée à l’âge de 15 ans, deux années après l’installation des crises
    d’épilepsie.
  • Après l’opération, N.I. est décrite comme aphasique, ses performances en
    lecture sont très faibles et ressemblent à celles de patients adultes qui
    présentent une dyslexie profonde (acquise).
  • Elle reconnaît parfaitement les lettres, mais les dénomme avec difficulté et ne
    peut réaliser des tâches phonologiques.
  • Elle discrimine bien les mots fréquents et les non-mots mais ses performances
    de décision lexicale chutent pour des mots moins fréquents.
  • Dans des épreuves d’appariement mot-image, compréhension des mots
    préservée seulement pour les plus familiers et concrets.
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23
Q

Qu’est-ce que l’hémisphérectomie ?

A

Une opération chirurgicale où un hémisphère cérébral (une moitié du cerveau) est enlevé ou désactivé.

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24
Q

Quelle est l’étude de cas de Vargha-Khadem et al. (1985) à propos de l’aphasie acquise chez l’enfant ?

A
  • Anna est une patiente qui a subi une hémisphérectomie gauche à l’âge de 10
    ans et montre des capacités langagières remarquablement préservées.
  • L’atteinte neurologique (AVC gauche) est prénatale et s’est manifestée à l’âge
    de six mois.

Ce n’est pas tant l’âge auquel intervient l’hémisphérectomie qui compte, que
l’âge de début des lésions cérébrales (dans l’épilepsie, l’âge de début des
crises) et « le temps laissé à la réorganisation du langage dans l’hémisphère
droit ». Plus ce temps est long, meilleures seraient la réorganisation
anatomo-fonctionnelle et les performances.

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25
Q

De nombreux troubles neuropsychologiques surviennent dans le cours du développement « sans cause apparente » et peuvent perturber quoi ?

A

Les acquisitions

scolaires et les apprentissages fondamentaux.

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26
Q

La plupart des troubles développementaux du langage se définissent par quoi ?

A

Un écart aux normes de développement cognitif, qu’il
concerne le langage (dysphasie, dyslexie, dysorthographie…) ou d’autres domaines
cognitifs (dyscalculie, trouble attentionnel…).

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27
Q

Le diagnostic des troubles développementaux du langage est basé sur quoi ?

A

Sur la mise en évidence d’un déficit durable des

performances dans un domaine particulier

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28
Q

Pour diagnostiquer un trouble développemental du langage, la perturbation n’est pas liée à ?

A
  • Un déficit sensoriel primaire (par exemple de l’acuité
    visuelle)
  • Une insuffisance intellectuelle
  • Une lésion cérébrale acquise au cours
    de l’enfance
  • Des carences affectives ou éducatives graves.
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29
Q

Les enfants qui sont identifiés comme « dys » le sont pour quelle raison ?

A

Parce que leur profil
développemental apparaît normal, ou presque, dans tous les domaines sauf dans le
domaine de dysfonctionnement considéré.

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30
Q

Comment se définit la dyslexie développementale ?

A

un trouble sévère et
durable de l’apprentissage de la lecture, pour lequel aucune cause particulière ne
peut être mise en évidence.

Ex: L’enfant a été normalement scolarisé, dans un milieu socioculturel propice à
ces apprentissages, ne présente ni retard mental, ni déficit sensoriel, et a un
trouble durable du langage écrit, avec un retard de lecture d’au moins 18 mois
par rapport à l’âge scolaire.

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31
Q

Dans le DSM-5, les troubles développementaux du langage sont classée dans quelle catégorie ?

A

La catégorie des « troubles spécifiques des apprentissages »

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32
Q

La catégorie des « troubles spécifiques des apprentissages » regroupe les trouble spécifiques et durables de développement, lesquels ?

A
  1. du langage oral ou « dysphasies »
  2. du geste et/ou des fonctions visuospatiales ou « dyspraxies ou troubles de
    l’acquisition de la coordination »
  3. du langage écrit ou « dyslexies et dysorthographies »
  4. des activités numériques ou « dyscalculies »
  5. des processus attentionnels et des fonctions exécutives ou « TDAH »
33
Q

Quel est le trouble de la mémoire chez l’enfant auquel on s’intéresse ?

A

Le syndrome amnésique de l’enfant.

34
Q

L’appellation de syndrome amnésique de l’enfant est préférable à celle d’amnésie
développementale, pourquoi?

A

Car la présence de lésions cérébrales est clairement

documentée dans la plupart des observations publiées.

35
Q

Quels sont les études de cas de Vargha-Khadem et al. (1997) ?

A
  • 3 enfants dont les lésions étaient survenues à la naissance chez deux d’entre
    eux ont en commun d’avoir développé un syndrome amnésique en relation
    avec des lésions précoces de la formation hippocampique.
  • Découverte vers l’âge de 5 ans par les parents et les enseignants, du
    syndrome amnésique alors que les lésions étaient néonatales dans 2 des cas.
  • Structure hippocampique n’est plus présente et altération bilatérale plus importante à droite qu’à gauche.
  • Les parents se sont alors étonnés de l’incapacité de leur enfant à retrouver son
    chemin dans un environnement familier ainsi que d’une désorientation
    temporelle et de la nécessité d’un rappel fréquent des rendez-vous.
  • De plus, ces enfants étaient incapables de faire des récits détaillés des activités
    de la journée et des vacances
36
Q

Qu’est-ce qui constituent le coeur du syndrome amnésique de l’enfant ?

A

Les déficits de la mémoire épisodique constatés dans la vie courante,
comme dans les examens neuropsychologiques.

37
Q

Quels sont les éléments notables du syndrome amnésique ?

A

les capacités
préservées chez ces enfants qui concernent :
- l’efficience intellectuelle
- les
compétences langagières (langage oral et écrit)
- les connaissances
générales sur le monde

38
Q

Quel est le point le plus remarquable dans les descriptions faites par Vargha-Khadem et al. ?

A

C’est la possibilité, pour ces enfants, d’acquérir de nouvelles connaissances sémantiques alors que leur mémoire épisodique était très déficitaire.

39
Q

Quels sont les troubles étant inclus dans les troubles de l’attention et des fonctions exécutives chez l’enfant ?

A
  • Les troubles visuo-attentionnels

- Les troubles des fonctions exécutives

40
Q

La perception visuelle et l’orientation de l’attention dans l’espace visuel jouent un
rôle fondamental dans quoi ?

A

Le développement cognitif

41
Q

Les liens entre les difficultés de perception visuelle ou les troubles de l’attention
visuospatiale et quel élément sont pourtant maintenant établis ?

A

Le risque de retard scolaire ou la survenue de véritables difficultés
d’apprentissage de la lecture

42
Q

Quels sont les tests pour évaluer les troubles visuo-attentionnels ?

A

1.La batterie du TEA-Ch (pour Test of Everyday Attention Children, Manly et al.,
2006)
- procure une évaluation standardisée de l’attention (sélective focalisée,
soutenue et divisée) et des fonctions exécutives (mémoire de travail, inhibition,
flexibilité) et comporte une version parallèle pour le re-test.

  1. Le test de barrage des nounours (Laurent-Vannier et al., 2003).
    - analogue au
    Test de barrage des cloches présent dans toute évaluation de l’attention
    visuospatiale chez l’adulte, il permet la mise en évidence et la mesure de
    troubles d’héminégligence chez l’enfant dès 2 ans.
43
Q

Quel est la différence entre l’attention sélective focalisée, soutenue et divisée ?

A

Attention sélective focalisée : sur un stimuli x.
Attention soutenue : long terme.
Attention divisée : faire attention à un ou deux stimuli différents.

44
Q

Même si la maturation du cortex frontal est particulièrement tardive, une atteinte
précoce peut occasionner quel type de dysfonctionnement ?

A

Un dysfonctionnement exécutif.

45
Q

Les troubles des fonctions exécutives sont évalués dans quel contexte ?

A

Dans le contexte de lésions consécutives à un traumatisme crânien, en lien avec l’épilepsie ou encore dans le trouble déficitaire de
l’attention avec ou sans hyperactivité.

46
Q

3 catégories de difficultés cognitives sont distinguées, selon les modèles de
référence pour le fonctionnement exécutif les difficultés, lesquelles ?

A
  1. de planification
  2. de flexibilité mentale
  3. d’inhibition
47
Q

Quels sont les tests (écologiques) pour évaluer les troubles des fonctions exécutives ?

A
  1. La BADS-children (Emslie et al. , 2003)
    - a été élaborée pour solliciter ces
    différentes composantes des fonctions exécutives dans des situations qui
    miment celles de la vie quotidienne de l’enfant et en privilégiant l’aspect ludique.
  2. Dans le test du ZOO issu de la BADS-C (Allain et al. 2018)
    - l’enfant doit tracer un trajet sur un plan de zoo dans le but de visiter six lieux sur les douze possibles en respectant des règles (restrictions sur le nombre de fois que certains chemins peuvent être empruntés et points de départ et d’arrivée déterminés). L’enfant doit prévoir l’ordre dans lequel il va se rendre dans les différents lieux pour limiter les erreurs.
48
Q

Quel est le trouble du calcul chez l’enfant auquel on s’intéresse ?

A

La dyscalculie développementale.

49
Q

Comment se définit la dyscalculie développementale (ou « trouble spécifique des apprentissages avec
déficit de calcul », selon le DSM-5) ?

A

Se définit comme un trouble de l’apprentissage
de l’arithmétique (calcul et traitement des nombres) qui apparaît chez un enfant ayant une intelligence normale et qui a bénéficié d’une scolarité appropriée ainsi que d’un contexte social équilibré, sans trouble sensoriel pouvant expliquer le trouble d’acquisition.

50
Q
On rencontre une dyscalculie développementale, associée ou non à d’autres
troubles cognitifs (du langage, du traitement de l’espace, de l’attention…), dans différentes pathologies d’origine génétique, donnez des exemples.
A
  • Le syndrome de Williams
  • Le syndrome de l’X fragile
  • Le syndrome de Turner

(Syndrome génétique où on sait qu’on va observer un trouble du calcul, mais aussi d’autres fonctions cognitives car on a besoin de plusieurs fonctions pour calculer. )

51
Q

Quel est le test pour évaluer le trouble du calcul chez l’enfant ?

A

La Batterie pour l’évaluation du traitement des nombres et du calcul chez l’enfant de
von Aster (Zareki-R: Dellatolas et von Aster, 2006, pour la version française) est un
outil de dépistage conçu à partir de la batterie adulte EC301.

  • L’objectif est d’établir un « profil mathématique » chez l’enfant de 6 à 11 ans et
    demi.
  • Un ensemble d’épreuves permet de couvrir tout le champ de la capacité à
    utiliser les nombres et à effectuer des calculs élémentaires : dénombrement,
    comptage oral, dictée et lecture de nombres, calcul mental, positionnement de
    nombres sur une échelle, mémorisation et répétition orale de chiffres,
    comparaison de deux nombres à l’oral et à l’écrit, estimation de quantités,
    problèmes arithmétiques présentés oralement.
52
Q

Quel est le trouble des praxies auquel on s’intéresse ?

A

La dyspraxie développementale.

53
Q

Comment se définit la dyspraxie ?

A

C’est un trouble de la conceptualisation, de la planification et de la
coordination volontaire des séquences de gestes orientées vers un but.

54
Q

Comme pour les autres trouble neurodéveloppementaux, le diagnostic doit exclure quels éléments ?

A
  • L’existence de troubles moteurs ou sensoriels élémentaires
  • de déficience
    intellectuelle
  • de troubles de la relation ou communication
  • d’une lésion cérébrale
  • de carence éducative
55
Q

L’évaluation de trouble des praxies repose sur quels tests ?

A

Des tests des praxies gestuelles motrices (imitation de
séquences de mouvements), idéomotrices (imitation de postures digitales ou manuelles), idéatoires (manipulation d’objets) et constructives (reproduction de
modèles avec cubes, reproduction graphique de figures).

56
Q

Quels sont les troubles inclus dans les syndromes neurodéveloppementaux ?

A
  1. L’épilepsie
  2. Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH et TDA, ou
    bien « TDA/H »)
  3. L’autisme et les troubles du spectre autistique
  4. Les pathologies génétiques
  5. Les pathologies génétiques
57
Q

L’épilepsie recouvre plusieurs formes mais qui ont toutes un même mécanisme sous-jacent, qu’elles soient associées ou non à des lésions structurales, c’est-à-dire ?

A

Une anomalie du fonctionnement d’une population de neurones (décharge épileptique)
provoque une crise épileptique.

58
Q

Quels sont les 3 principales formes d’épilepsie chez l’enfant ?

A
  1. L’épilepsie symptomatique : qui se définit par la présence de lésions mises en
    évidence par la neuro-imagerie (accident vasculaire cérébral, tumeur, dysplasie
    corticale…)
  2. La forme cryptogénique : où une lésion peut être suspectée sur la base de la présence de troubles cognitifs et autres manifestations cliniques mais n’est pas
    objectivée.
  3. L’épilepsie idiopathique : qui concerne plus d’un tiers des épilepsies de
    l’enfant puis disparaît à l’adolescence, serait d’origine génétique.
59
Q

Les troubles cognitifs les plus fréquents intéressent quoi ?

A

La mémoire.

60
Q

Les premiers signes cliniques du TDA/H apparaissent quand ?

A

Aux environs de la 4e année, mais c’est

au début de la scolarité que les comportements « perturbateurs » deviennent patents.

61
Q

Quels sont les 3 principaux sous-types de TDA/H qui étaient distingués dans le DSM-IV ?

A
  1. Un tableau clinique où prédominent l’impulsivité et l’hyperactivité
  2. Un tableau où le trouble de l’attention est prédominant
  3. Un tableau mixte avec hyperactivité et inattention
62
Q

Le DSM-5 ajoute un autre sous-type de TDA/H, lequel ?

A

Il ajoute une « présentation inattentive

restrictive ».

63
Q

L’approche neuropsychologique se révèle indispensable dans le TDA/H, pourquoi ?

A

Pour rechercher d’une part,
un déficit de l’attention et son éventuel retentissement sur d’autres fonctions
cognitives, en particulier sur la mémoire et, d’autre part, l’association à des troubles
des apprentissages, en particulier du langage écrit.

64
Q

30 % des enfants chez qui le diagnostic de TDA/H est établi présentent quoi ?

A

Des troubles spécifiques de l’apprentissage associés, parmi lesquels près d’un sur
quatre souffre d’une dyslexie-dysorthographie.

65
Q

D’un point de vue clinique, l’autisme se définit par la présence chez l’enfant de
signes, plus ou moins nombreux, se rattachant selon le DSM-5 (2013) à quoi ?

A
  1. « restriction des comportements sociaux »
  2. « restriction de la communication »
  3. « comportements répétitifs et intérêts restreints ».
66
Q
Laurent Mottron (2009) souligne la grande hétérogénéité des profils cliniques que
recouvre ce diagnostic, c'est-à-dire ?
A

Il se manifeste sur plusieurs dimensions, en particulier

le niveau intellectuel et le degré d’autonomie atteints par ces personnes.

67
Q

Selon Laurent Mottron il faut donc parler de « spectre de l’autisme », plutôt que d’autisme, et distinguer 5
sous-types qui selon l’auteur relèveraient d’une continuité, lesquels ?

A
  1. Autisme de bas niveau
  2. Autisme de haut niveau
  3. Syndrome d’Asperger
  4. Autisme savant
  5. « Trouble
    envahissant du développement non spécifié ».
68
Q

Vrai ou faux : Aucune classification n’est
consensuelle et le DSM-5 ne distingue plus l’autisme de haut niveau du syndrome
d’Asperger.

A

Vrai

69
Q

Des revues ou méta-analyses récentes permettent aujourd’hui de préciser les
profils de perturbation cognitive dans l’autisme, concernant quoi ?

A
  • Les fonctions exécutives (Lai et al., 2017)
  • La mémoire de travail (Wang et al., 2017)
  • La mémoire autobiographique (Wantzen et al., 2016)
  • La théorie de l’esprit (Wantzen et al., 2018)
70
Q

Qu’est-ce qui est maintenant au centre de la neuropsychologie des TSA ?

A

Les particularités des traitements perceptifs, notamment dans la modalité visuelle.

71
Q

Quels sont les syndromes génétiques qui entraînent des troubles cognitifs ?

A
  1. Le syndrome de Turner
  2. Le syndrome de l’X fragile
  3. Le syndrome de Williams
72
Q

Comment se caractérise le syndrome de Turner ?

A

Le syndrome de Turner concerne les filles uniquement et s’accompagne de
troubles cognitifs modérés.

  • Une maladie endocrinienne rare de la croissance, d’origine
    chromosomique, caractérisée par une monosomie partielle ou totale au niveau de la paire de chromosomes sexuels (caryotype X).
73
Q

Comment se caractérise le syndrome de l’X fragile ?

A

Le syndrome de l’X fragile, chez les garçons, est caractérisé par un retard
mental et des troubles d’hyperactivité et d’attention.

  • Une maladie rare, génétique et héréditaire, la première cause de retard
    mental héréditaire et la deuxième cause de déficience intellectuelle après la trisomie 21.
74
Q

Comment se caractérise le syndrome de Williams ?

A

Le syndrome de Williams est une maladie génétique rare. Le retard
mental est associé généralement à des troubles langagiers importants.

  • Les enfants atteints du syndrome de Williams présentent une
    dissociation marquée entre langage et niveau cognitif : ils atteignent
    généralement une maîtrise du langage bien meilleure que celle
    attendue compte tenu de leur niveau de développement cognitif (la plupart présentent un net retard mental, avec des QI entre 40 et 50).
75
Q

Pour Lussier et al. (2017), « La connaissance du développement normal et
pathologique est indispensable au neuropsychologue pédiatrique pour quoi ?

A

Établir la distinction entre “retard” (délai d’apparition de l’acquisition d’une habileté cognitive) et “trouble neurodéveloppemental” (où l’organisation des étapes d’acquisition est perturbée). »

76
Q

Parmi les outils pour l’évaluation, NEPSY a une place particulière , pourquoi ?

A

Elle permet un

bilan complet du développement neuropsychologique de l’enfant de 3 à 12 ans.

77
Q

La NEPSY couvre l’ensemble de la sphère cognitive et permet d’aborder un large
spectre de perturbations, lesquelles ?

A
  1. les difficultés d’apprentissage,
  2. les déficits attentionnels,
  3. le retard mental
  4. les conséquences neuropsychologiques acquises après un traumatisme crânien, une lésion ou une maladie du cerveau, ou présentes dans les syndromes génétiques
78
Q

Une prise en charge des troubles neuropsychologiques vise un changement, et lorsqu’elle s’adresse à un enfant, c’est dans quel contexte ?

A

Dans un contexte où l’architecture fonctionnelle et les réseaux neuronaux qui la sous-tendent sont en cours d’édification et où ces composantes « bougent »,
probablement en interaction

79
Q

Malheureusement, la plupart des modèles de prise en charge des troubles neuropsychologiques ne prennent pas en
compte quoi ?

A

La dynamique développementale des fonctions cognitives.