COURS #10 : Les syndromes frontaux et les troubles de la cognition sociale Flashcards

1
Q

Quelles sont les régions faisant parties du lobe frontal ?

A
  1. Le cortex préfrontal, soit la région dorsolatérale, la région frontomédiane et la région orbito-frontale.
  2. Le cortex moteur.
  3. Le cortex prémoteur.
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2
Q

Quelles sont les régions du cortex préfrontal ?

A
  1. La région dorsolatérale
  2. La région frontomédiane
  3. la région orbito-frontale
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3
Q

Quel est le cortex qui est beaucoup plus développé chez l’homme que chez le singe ?

A

Le cortex préfrontal.

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4
Q

Quels sont les cortex qui sont développés sensiblement au même niveau chez l’homme que chez le singe ?

A

Le cortex moteur et prémoteur.

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5
Q

Vrai ou faux : Le cortex préfrontal est nécessaire à la vie ?

A

Faux.

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6
Q

On parle de syndrome frontal lorsque la lésion atteint quelle région ?

A

Le cortex préfrontal.

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7
Q

L’aire motrice primaire (cortex moteur) est impliquée dans quoi ?

A

Impliquée dans la commande de la motricité élémentaire de l’hémicorps controlatéral.

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8
Q

L’aire prémotrice (cortex prémoteur) est impliquée dans quoi ?

A

Sous-tend l’organisation et le contrôle des mouvements fins et séquentiels.

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9
Q

Le syndrome prémoteur est caractérisé par quoi ?

A
  • La difficulté à exécuter des actions séquentielles.
  • Un réflexe de préhension (ou grasping) qui consiste en une flexion réflexe pathologique des doigts, décenchée par un stimulus tactile.
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10
Q

Le cortex préfrontal est impliqué dans quoi ?

A

Il gouverne des aspects plus élaborés du comportement.

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11
Q

La région dorsolatérale est située où dans le cortex préfrontal ?

A

Sur la face convexe des hémisphères.

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12
Q

La région frontomédiane est située où dans le cortex préfrontal ?

A

Sur la face interne.

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13
Q

Le neuropsychologue soviétique Luria est le premier à faire quoi ?

A

À isoler les caractéristiques fondamentales du syndrome frontal et à proposer la première grande théorie psychophysiologique du rôle des lobes frontaux.

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14
Q

Quels sont les troubles majeurs présentés par les patients atteints de lésions frontales ?

A

Des difficultés d’anticipation et de planification des conduites qui se répercutent dans beaucoup de comportements et d’activités sociales.

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15
Q

La plus célèbre des observations de patients atteints de lésions frontales est celle, publiée en 1868 par Harlow, de qui ?

A

Phineas Gage, ce contremaître, très apprécié de ses collaborateurs, victime d’un accident ayant provoqué une lésion préfrontale après la pénétration d’une barre métallique.

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16
Q

La blessure de Phineas Gage a amené quelles conséquences ?

A

Sans provoquer de déficit neurologique évident, elle a entraîné une modification drastique de la personnalité.

Pas de troubles moteurs ou sensitifs chez lui, ce qui prouve que la lésion est vraiment au niveau préfrontal.

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17
Q

Comment peut-on décrire le changement de personnalité suite à l’accident chez Phineas Gage ?

A

Avant son accident : il était un homme religieux, épris de sa famille, honnête et travailleur.

Après sa blessure frontale : il est décrit comme agité, irrévérencieux, se livrant parfois au plus grossier blasphème, impatient, sans retenue quand il est en conflit avec ses désirs, obstinés, imaginant de nombreux plans d’opérations, qui ne sont pas plus tôt disposé qu’il ne sont abandonnés à leur tour pour d’autres apparaissant plus réalisables.

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18
Q

Quels sont les troubles consécutifs à des lésions préfrontales ?

A
  1. Les troubles de la personnalité et de l’humeur
  2. Les troubles de l’exploration visuelle
  3. Les troubles du comportement moteur
  4. Les troubles des conduites verbales
  5. Les troubles de la mémoire
  6. Les troubles des fonctions exécutives
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19
Q

Les troubles de la personnalité et de l’humeur peuvent présenter 2 grands versants, lesquels ?

A
  1. Un versant qualifié de pseudo-dépressif

2. Un versant, dit euphorique

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20
Q

Le versant euphorique est observé lorsqu’il y a lésion de quelle région ?

A

La région orbito-frontale

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21
Q

Le versant pseudo-dépressif est observé lorsqu’il y a lésion de quelle région ?

A

La région dorsolatérale

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22
Q

Comment se présente le versant pseudo-dépressif chez un patient ?

A

Le patient manque d’initiative, se désintéresse de son entourage et de son environnement et est incapable de se projeter dans l’avenir.
Ce tableau se différencie d’un réel état dépressif par l’absence d’anxiété et de douleur morale.

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23
Q

Comment se présente le versant euphorique chez un patient ?

A

Le patient présente une « socio-pathie acquise » avec une excitation intellectuelle et psychomotrice évoquant un état maniaque.
Les conduites sont impulsives et puériles avec une tendance exagérée aux pitreries et aux calembours.
Une désinhibition verbale conduit, dans certains cas, à des propos grivois. Sur le plan alimentaire, un comportement de gloutonnerie est observé parfois.

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24
Q

Les troubles de l’exploration visuelle sont observés lorsqu’il y a lésion de quelle région ?

A

Du cortex préfrontal dorsolatéral.

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25
Q

Comment se caractérisent les troubles de l’exploration visuelle ?

A

Ils se caractérisent par une inattention aux stimulations extérieures.

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26
Q

Quels sont les 2 versants des troubles de l’exploration visuelle qu’un patient peut présenter ?

A
  1. Le patient peut présenter une réduction de l’exploration pouvant conduire à des phénomènes d’ « aimantation » (ou agrippement) du regard.
  2. Le patient manifeste une distractibilité excessive et est attiré par tous les stimuli qui se présentent à lui. (pas capable de traiter réellement chaque stimuli, il saute d’un à l’autre et dès qu’un stimuli se présente à lui, il est incapable de continuer sa tâche)
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27
Q

Comment les troubles du comportement moteur se caractérisent ?

A
  • Une excitation motrice ou un ralentissement
  • Des persévération (ou répétition anormal d’un comportement spécifique) apparaissent notamment dans des situations complexes où le patient doit inhiber des automatismes.
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28
Q

Dans les troubles du comportement moteur, lors de la réalisation d’une séquence motrice complexe, il existe 2 programmes plus élémentaire (2 types de comportement) qui se répète de façon stéréotypée chez le patient, lesquelles ?

A
  1. Les comportements d’utilisation : désigne une tendance exagérée du patient à saisir et à utiliser les objets présentés devant lui.
    (Parce que c’est devant lui, il ne peut pas s’empêcher de faire l’action lié à l’objet.)
  2. Les comportements d’imitation : désigne une tendance irrépréhensible du patient à imiter les gestes réalisés devant lui, malgré la consigne lui interdisant de le faire.
    (Le fait d’observer un cpt il est incapable de pas faire ce cpt. )
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29
Q

Vrai ou faux, les troubles des conduites verbales sont de 2 types selon le lieu de la lésion ?

A

Vrai.

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30
Q

Dans les troubles des conduites verbales, une lésion orbito-frontale amène quel type de trouble ?

A

Une logorrhée dans le cadre d’une excitation pseudo-manique.

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31
Q

Dans les trouble des conduites verbales, une lésion dorsolatérale amène quel type de trouble ?

A

Une réduction du discours.

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32
Q

Vrai ou faux : la latéralisation droite des lésions joue un rôle dans l’occurrence et la sévérité des troubles du langage observés dans les syndromes frontaux ?

A

Faux, c’est la latéralisation gauche.

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33
Q

Quel terme est maintenant adopté pour décrire des patients atteints de troubles des fonctions exécutives et qui a une place central dans le syndrome frontal ?

A

Le terme de « syndrome dysexécutif ».

Note
Dysexécutif : lorsqu’on parle d’un syndrome frontal avec troubles des fonctions exécutives.
Conséquences au niveau cognitif.
Syndrome frontal : catégorie plus large, ne veut pas dire que quelqu’un a un syndrome frontal a un syndrome dysexécutif.

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34
Q

Qu’est-ce que les fonctions exécutives comprennent ?

A
  1. L’intention d’agir (la volition)
  2. L’élaboration des plans (la planification)
  3. La réalisation de l’action projetée (l’action dirigée vers un but)
  4. Le contrôle de l’efficacité de l’action réalisée (le rétrocontrôle)
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35
Q

Comment se présente les difficultés au niveau de l’intention d’agir (la volition) chez un patient ?

A

Les patients peuvent présenter une apathie, un apragmatisme (incapacité à entreprendre des actions), qui ne sont déclenchées que par des stimulations ou une limitation à des tâches routinières.

Note : 1. Un peu ce qu’on a vue dans le tableau pseudo-dépressif. Difficulté à lancer la tâche.

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36
Q

Comment se présente les difficultés au niveau de l’élaboration des plans (la planification) chez un patient ?

A

Les patients sont incapables d’anticipation et d’élaboration des différentes étapes de l’action, ils ne parviennent pas à choisir la stratégie la plus adaptée au contexte, ni à prendre des décisions lors d’activités nouvelles.

Note : commence à planifier, mais elle est pas bonne. Soit l’action ne se fait pas, mauvais ordre ou il manque des étapes.

37
Q

Comment se présente les difficultés au niveau de la réalisation de l’action projetée (l’action dirigée vers un but) chez un patient ?

A

Les patients peuvent présenter une dissociation entre les intentions et la mise en oeuvre des actions nécessaires à la réalisation du but. L’action projetée est parfois commencée mais elle n’est pas menée à son terme, le plus souvent du fait des persévérations.

Note : Commence une action et bloque sur une des étapes, et répète cette étape ce qui empêche de terminer l’action. Ou personne distraite ce qui empêche de terminer l’action.

38
Q

Comment se présente les difficultés au niveau du contrôle de l’efficacité de l’action réalisée (le rétrocontrôle) chez un patient ?

A

Le patient ne détecte pas ses erreurs et ne peut donc pas les corriger.

39
Q

Quels sont les 2 types d’examens complémentaires pour l’évaluation des syndromes dysexécutifs ?

A
  1. L’observation du patient dans ses conduites quotidiennes, documentée également par l’entretien avec les proches du malade (utilisation de questionnaires évaluant les changements de comportements ou de personnalités).
  2. Proposer, dans le cadre d’un examen neuropsychologique plu global, des test d’évaluation des fonctions exécutives.

Note : Limite observations : pas une mesure directe et objective donc on complète souvent l’évaluation par des tests.

40
Q

Quels sont les tests d’évaluation des fonctions exécutives ?

A
  1. Le Wisconsin Card Sorting Test
  2. La « tour de Londres »
  3. Le test de Stroop
  4. Le test de Hayling
  5. Le Trail Making Test
41
Q

Comment se caractérise l’évaluation du Wisconsin Card Sorting Test ?

A

La patient doit trouver successivement 3 critères de classement de figures géométriques dessinées sur une série de cartes (forme, couleur, nombre).Lorsqu’il découvre un critère, le patient doit le maintenir à nouveaux 6 fois.
Les patients ont des difficultés à trouver un critère et surtout à en changer : ils ont tendance à persévérer sur le même critère.

On mesure la capacité de flexibilité et de persévération qui sont évaluées.

42
Q

Comment se caractérise l’évaluation La « tour de Londres » ?

A

C’est un test qui mesure les capacités d’anticipation, de planification et résolution de problèmes.

Configuration de départ et configuration d’arrivée : Le but est de faire le moins de déplacement possible.

43
Q

Comment se caractérise l’évaluation Le test de Stroop ?

A

C’est un test qui évalue la capacité à inhiber des interférences. Il s’agit d’une épreuve constituée de 3 séquences :

  1. Lire des noms de couleur le plus rapidement possible
  2. Dire la couleur de l’encre avec laquelle des rectangles sont imprimées
  3. Dénommer la couleur de l’encre avec laquelle le nom d’une autre couleur est écrit, sans se préoccuper du contenu sémantique

Le patient doit alors inhiber la tendance automatique à lire le mot écrit (qui est aussi un nom de couleur).

44
Q

Comment se caractérise l’évaluation Le test de Hayling ?

A

Ce test vise à évaluer les processus d’inhibition, le sujet devant compléter des phrases telle que « le fermier doit traire les … » par un mot aussi inattendu que possible.

  1. Condition automatique
    - Quand ils se sont rencontrés, ce fut le coup de (foudre).
    - On se mouche le (nez).
  2. Condition d’inhibition (aucun lien sémantique)
    - Les prisonniers se sont évadés de la (pomme)
    - La neige est de couleur (mauve)
45
Q

Comment se caractérise l’évaluation Le Trail Making Test ?

A

C’est un des volontiers utilisé pour évaluer la flexibilité mentale, le sujet devant relier des lettres et des chiffres dans l’ordre, mais en alternant les deux (1-A-2-B-3-C, etc.) le plus rapidement possible.

On mesure le temps de réponse pour compléter l’ensemble du test.

46
Q

Quels sont les troubles de la mémoire consécutifs à des lésions préfrontales ?

A
  1. Des troubles de la mémoire à court terme (MCT)
    - Baisse de L’empan et de l’effet de récence
  2. Un déficit marqué au niveau de l’administrateur central de la mémoire de travail (MDT)
  3. Des troubles de la mémoire épisodique
    - Déficit dans les tâches de rappel lire et parfois de rappel indicé, contrastant avec des performances normales dans des tâches de reconnaissance.
47
Q

Les troubles de la mémoire à court terme et de la mémoire de travail peuvent être expliqués comment ?

A

Par des difficultés attentionnelles telle qu’une sensibilité accrus aux interférences.

48
Q

Les troubles de la mémoire épisodique peuvent être expliqués comment ?

A

Par un défaut des stratégies de récupération.
- Le patient présente des difficultés à mettre en place des indices de récupération de l’information ainsi qu’à extraire des éléments pertinents du contexte.

49
Q

Comment se définit la cognition sociale ?

A

L’ensemble des aptitudes, expériences émotionnelles et sociales régulant les relations entre les individus et permettant d’expliquer les comportements humains.

50
Q

La cognition sociale renvoie à de multiples dimensions, lesquelles ?

A

Les connaissances (1) sur soi, (2) sur le monde social, (3) sur les règles du monde sociale, (4) le traitement des informations émotionnelles et sociales et (5) la représentation des états mentaux d’autrui.

51
Q

Comment se définit la théorie de l’esprit ?

A

Elle représente la capacité permettant à un individu d’attribuer des états mentaux (intention, désir, croyance) à soi-même ou à d’autres individus.

52
Q

Un individu est doté d’une théorie de l’esprit s’il est en mesure de ?

A

S’il est en mesure d’attribuer un état mental à autrui ou à lui-même.

53
Q

Pourquoi il s’agit d’une théorie lorsqu’on parle de théorie de l’esprit ?

A

Il s’agit d’une théorie car les états mentaux ne sont pas directement observables, l’individu utilise cette théorie afin de faire des prédictions.

54
Q

L’aptitude cognitive de la théorie de l’esprit permet quoi?

A

De prédire, de décoder, d’anticiper et d’interpréter les comportements et les états mentaux d’autrui.

55
Q

Donnez des exemples d’états mentaux.

A

Des pensées, des désirs, des croyances, des intentions, des émotions et des sentiments.

56
Q

La théorie de l’esprit est une capacité de métacognition, c’est-à-dire ?

A

Ce qui signifie que le sujet se construit une métareprésentation, c’est-à-dire une représentation de l’état mental d’une tierce personne.

57
Q

La théorie nécessite de faire la distinction entre différents aspects, lesquels ?

A

Elle nécessite de faire a distinction entre soi et autrui, ainsi qu’entre ce que nous supposons de l’autre et de sa réalité intérieure.

58
Q

Qu’est-ce que les processus d’attribution d’états mentaux impliquent ?

A

Ils impliquent de percevoir et de reconnaître les indices sociaux environnementaux et font appel aux facultés de raisonnement pour comprendre, expliquer et prédire les actions.

59
Q

Quelles sont les 2 composantes de la théorie de l’esprit ?

A
  1. La composante affective

2. La composante cognitive

60
Q

Comment se définit la composante affective de la théorie de l’esprit ?

A

Elle se définit comme la capacité à se représenter les états mentaux affectifs d’autrui, à comprendre et à déduire ses sentiments, émotions et intentions dans un contexte social.

61
Q

Comment se définit la composante cognitive de la théorie de l’esprit ?

A

Elle fait référence à la capacité à se représenter les états mentaux épistémiques d’autrui et donc de comprendre, d’inférer ou raisonner sur les pensées, croyances ou intentions, indépendamment de toute connotation émotionnelle.

-Les personnes souffrant d’un trouble du spectre autistique ont de meilleures performances au niveau de la composante cognitive de la théorie de l’esprit alors qu’un pattern de performance inverse a été observé chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

62
Q

Par quels substrats cérébraux est sous-tendue la composante affective ?

A

Un voie ventrale.

63
Q

Par quels substrats cérébraux est sous-tendue la composante affective ?

A

Un voie dorsale.

64
Q

Quels sont les 2 processus qui interviennent au sein de la théorie de l’esprit ?

A
  1. Le processus de décodage

2. Le processus de raisonnement

65
Q

Comme se définit le processus de décodage ?

A

C’est la capacité à décoder des états mentaux en se fondant sur des éléments disponibles dans l’environnement perceptif (observation des actions, reconnaissance des émotions à partir des expressions faciales, contagion émotionnelle).

  • Il implique des processus pré-conceptuels, automatiques et inconscients et est indépendant de la nature des représentations.
66
Q

Comment se définit le processus de raisonnement ?

A

Il est plus coûteux sur la plan cognitif, permet d’inférer un état mental en se fondant sur des informations qui ne sont pas directement observables dans l’environnement.

  • Implique des processus contrôlés, conscient et est dépendant de la nature des représentations.
67
Q

Le terme de « théorie de l’esprit » a été utilisé pour la première fois par des primatologues (Premack et Woodruff), résumez leur étude ainsi que la conclusion de celle-ci.

A

Dans leur étude, ces auteurs ont montré qu’un chimpanzé visionnant des vidéos mettant en scène un humain face à une situation problématique (un homme essayant d’ouvrir une porte) était capable de sélectionner une photographie permettant de compléter une séquence d’actions.

Ils en concluent que le primate non humain est capable de prédire et d’interpréter une action humaine en termes d’états mentaux.

68
Q

Qu’est-ce que la théorie de l’esprit implique ?

A

Elle implique que les représentations des états mentaux des autres s’emboîtent les unes dans les autres, selon un principe de récursivité.

69
Q

Comment se définit la récursivité ?

A

C’est la propriété de pouvoir appliquer une même règle plusieurs fois en elle-même.

Permet de comprendre les états mentaux imbriqués quand il y a plusieurs personnes.

70
Q

Dans la théorie de l’esprit, il existe 2 niveaux de représentation en fonction de leur complexité, lesquels ?

A
  1. Les représentations de 1er ordre : correspondent aux représentations mentales qu’un individu possède de l’état mental d’une autre personne en rapport avec la réalité et en adoptant sa perspective. Elles indiques que l’individu est capable de faire la distinction entre soi et autrui.
    « Pierre pense que Paul pense que »
  2. Les représentations de 2e ordre font référence aux représentations mentales qu’une personne possède sur les représentations mentales d’une autre personne vis-à-vis des représentations d’un tiers.
    « Pierre pense que Paul pense que Julie pense que ».
71
Q

Plus le niveau de récursivité est important, plus le coût cognitif est conséquent, pourquoi ?

A

Car cela requiert de prendre en compte plusieurs perspectives simultanément.

72
Q

Comment se définit l’empathie ?

A

Elle fait référence à une compétence socio-émotionnelle permettant de former et de maintenir des liens sociaux.

73
Q

Pour Decety et al. (2011) l’empathie se caractérise par l’intervention de 3 composantes neurocognitives dissociables mais interdépendantes, lesquelles ?

A
  1. La composante affective : correspond à une résonnance émotionnelle face à l’émotion ressentie par autrui conduisant à partager un affect avec lui (contagion émotionnelle, reconnaissance des émotions, partage de douleur).
  2. La composante motivationnelle : est liée au désir de prendre soin d’autrui.
  3. La composante cognitive : est la capacité à reconnaître, comprendre et prendre en compte la perspective émotionnelle d’autrui.
74
Q

Par rapport à quelle composante de l’empathie qu’un chevauchement conceptuel avec la théorie de l’esprit affective a été envisagé ?

A

La composante cognitive.

75
Q

Qu’est-ce qui est nécessaire pour une conduite adaptée dans le monde social ?

A

La connaissance des règles sociales.

76
Q

Qu’est-ce que Dana Samson a proposé ?

A

Que les processus inférentiels soient guidés par des représentations stockées en mémoire à long terme sur la théorie de l’esprit et les connaissances sociales.

77
Q

Qu’est-ce que les expériences passées pourraient permettre en lien avec les connaissances sociales ?

A

Elles permettent de mémoriser de nombreuses représentations sur les événements sociaux, soit des savoirs sociaux, mais également de générer des séquences d’activités nommées « scripts » ou « schémas » permettant la mise en oeuvre de comportements adaptés en fonction des différentes situations.

78
Q

Le terme de connaissances sociales fait référence à 2 types de connaissances pouvant s’exprimer et être utilisées de manière explicite ou implicite, lesquelles ?

A
  1. Les connaissances déclaratives : comprennent un vaste stock de connaissances et de faits sur des schémas sociaux acquis, les relations interpersonnelles et les situations sociales.
  2. Les connaissances procédurales : incluent les règles, habiletés et stratégies acquises grâce à nos expériences passées et stockées en mémoire.
    - Ces connaissances sociales procédurales sont utilisées quotidiennement dans les relations sociales, sans pour autant être verbalisées.
79
Q

Quels sont les évaluations possibles de la dimension cognitive de la théorie de l’esprit ?

A
  1. Le paradigme d’attribution d’intentions

2. Les paradigmes de fausses croyances

80
Q

En quoi consiste le paradigme d’attribution d’intentions ?

A

La tâche consiste à compléter une séquence d’actions en utilisant l’intention attribuée au personnage sur la base de son comportement lors de la séquence, le plus souvent présentée sous la forme de bandes dessinées.

Note : tâche qui peut être possible chez l’enfant car cette tâche ne fait pas appel à des compétences verbales.

81
Q

Qu’est-ce que le paradigme de fausses croyances permet d’évaluer ?

A

Il permet d’évaluer l’habileté d’une personne à comprendre qu’une autre personne possède une croyance différente de la sienne et qui est contraire à la réalité.

Ce paradigme impose d’adopter la perspective d’autrui pour résoudre la tâche.

82
Q

En quoi consiste les paradigmes de fausses croyances ?

A

Il s’agit d’une histoire présentant une situation du quotidien mettant en scène plusieurs personnages, parmi lesquels le personnage principal prend connaissance de la situation, puis en son absence la situation est modifiée, l’amenant à se construire une représentation erronée de la réalité, une fausse-croyance.

La tâche du participant consiste à attribuer la représentation en accord avec la situation perçue par le personnage, sachant que celle-ci est différente de la réalité et de sa propre connaissance.

Le participant doit être en mesure de différencier sa propre connaissance de l’histoire et donc sa croyance dite vraie croyance, de celle fausse du personnage.

83
Q

Quelles sont les évaluations possibles de la dimension affective de la théorie de l’esprit ?

A

Les épreuves de reconnaissance d’émotions à partir d’expressions faciales.

  • Test d’Ekman-Friesen pour la reconnaissance des émotions de base que sont la joie, la surprise, la colère, la tristesse, la peur et le dégoût.
  • Le test de Reading the Mindin the Eyes

Note : Critique - trouble du spectre autistique, reconnaissance des visages facile, mais émotions difficiles; la bouche donnait beaucoup d’infos sur l’expression émotionnelle. (raison pour le test avec juste les regards)

84
Q

Dans les évaluations de la théorie de l’esprit, une des évaluations est considérée comme mixte, laquelle ?

A

Les faux pas sociaux

85
Q

Comment se définit un faux pas social ?

A

IL peut se définir comme une maladresse embarrassante dans un contexte social ?

86
Q

Comment un faux pas social se définit-il dans l’épreuve des faux pas sociaux ?

A

Il s’agit de paroles prononcées par un protagoniste qui n’auraient pas dû être dites dans ce contexte, car elles vont blesser son interlocuteur, sans que le protagoniste se rende compte de sa maladresse.

87
Q

Pour évaluer la théorie de l’esprit comment se caractérise l’évaluation des faux pas sociaux ?

A

Cette épreuve est constituée de vingt histoires que le participant doit lire, dans la moitié desquelles un des protagonistes commet une maladresse sociale non intentionnelle. Les autres histoires ne présentent pas de faux pas social.

La tâche du participant consiste à détecter les maladresses sociales non intentionnelles et à déterminer la réaction émotionnelle de la personne victime de ces maladresses
Par exemple confondre ouvertement une petite fille avec un petit garçon, parce que celle-ci a les cheveux courts.

88
Q

L’épreuve des faux pas sociaux requiert la capacité à distinguer 2 états mentaux distincts, lesquels ?

A
  1. La théorie de l’esprit cognitive intervient lorsque le participant doit comprendre que le discours d’un protagoniste est déplacé par rapport à la situation.
  2. La théorie de l’esprit affective intervient lorsqu’il s’agit de saisir que le discours du protagoniste est blessant pour son interlocuteur.

EX: Maxime acheta à Richard un avion miniature pour son anniversaire. Quelques mois plus tard, ils étaient en train de jouer avec et Maxime le fit tomber accidentellement. « Ne t’inquiète pas » dit Richard. « Je ne l’ai jamais aimé de toute façon. Quelqu’un me l’avait offert pour mon anniversaire. »”

  1. “Qu’avait offert Maxime à Richard pour son anniversaire ?” (composante cognitive - est-ce que la personne a compris)
  2. “Richard se souvient-il que c’est Maxime qui lui avait offert l’avion pour son anniversaire ?” (composant affective)