Cours 11 Flashcards

1
Q

Sommeil et fonctionnement cognitif chez les adolescents?

• Le manque de sommeil semble influencer profondément le fonctionnement des enfants et adolescents:

A
  • Performance académique
  • Problèmes comportementaux
  • Attention: relation ne signifie pas causalité
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2
Q

Sommeil et fonctionnement cognitif chez les adolescents?

A
  • Ceux qui avaient une moyenne faible: se couchent + tard et ont environ 3h de sommeil de - par semaine que ceux qui ont une moyenne + élevé.
  • Ceux qui dorment trop la fin de semaine ex:6h de sommeil la semaine et 12 la fin de semaine
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3
Q

Sommeil et fonctionnement cognitif chez les adolescents?

3 constats ?

A
  • Manque de sommeil –> diff. attentionnelle
  • Augmente les symptômes du TDAH
  • Influence l’aptitude à faire des tâches complexes et d’attention divisée
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4
Q

Maltraitance et problèmes cognitifs

• Définir la maltraitance?

A
  • L’échec chronique du parent à répondre aux divers besoins de son enfant sur les plans de la santé, de l’hygiène, de la protection, de l’éducation ou des émotions.
  • Absence de comportements bénéfiques à l’enfant, sans nécessairement qu’il n’y ait de comportement néfastes (p. ex. négligence sans abus de l’enfant…)
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5
Q

• L’abus physique correspond

A

à des actes volontaires ou involontaires d’assaut et d’agression physique envers l’enfant.

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6
Q

• L’abus et la maltraitance coexistent souvent

A

mais demeurent des phénomènes distincts.

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7
Q

Maltraitance et problèmes cognitifs
• La maltraitance est associée a des effets émotionnels et aura un impact important sur l’émergence de la personnalité et de l’attachement. Les impacts sont aussi cognitifs, sous deux vecteurs:

A

1.La maltraitance est associée à un environnement appauvri pour l’enfant: par exemple, baisse des moments d’attention partagée, des interactions positives et des facteurs motivationnels associés à un parent qui récompense l’enfant.
•Importance d’avoir un groupe contrôle compatible au plan socio- économique, pour éviter une variable confondante.
2.La maltraitance cause aussi un état de stress chronique pour l’enfant. Ce stress aurait des effets métaboliques délétères.
•Relation entre les mesures physiologiques objectivables, dont notamment le cortisol salivaire, et mesures comportementales/neuropsychologiques.

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8
Q

Maltraitance et problèmes cognitifs
• De façon générale, tant l’abus physique que la maltraitance sont associés à des problèmes cognitifs:

• Il existe toutefois des effets distincts, par exemple:

A

• RéductionduQIgénéral;
• Réduction du QI verbal (un important prédicteur du succès
académique futur).

• Les enfants victime d’abus et de maltraitance tendent à avoir plus de difficulté à l’autorégulation et au contrôle attentionnel que les enfants victime de maltraitance seule (Nolin, 2013).

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9
Q

Maltraitance et problèmes cognitifs

• Un mécanisme d’intérêt?

A

• L’inhibition en lien avec les délais de gratification.

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10
Q

Maltraitance et problèmes cognitifs
• Walter Mischel (1968; 1981).
• Étude portant sur la volonté et sur les délais de gratification chez
les jeunes enfants (maternelle).
• S’inscrit dans une vision psychodynamique du développement de l’enfant: en bas âge, les individus répondent d’avantage aux aspects pulsionnels (ça) et n’ont pas développé les mécanismes de contrôle matures (surmoi).
• Procédure: en laboratoire, il installe les enfants de maternelle
dans une pièce et les filme à leur insu.
• Il leur donne une guimauve dans une assiette et leur dit qu’il doit partir un moment (15 minutes). Il donne un choix aux enfants: manger la guimauve maintenant ou attendre son retour et obtenir une 2e guimauve. La majorité des enfants décident d’attendre.
• Avant de partir, il dit à l’enfant: si tu es incapable d’attendre, tu peux sonner la clochette sur la table, je reviendrai en courant et tu pourras manger la guimauve, mais je ne t’en donnerai pas une autre. Il quitte ensuite la pièce, fermant la porte derrière lui.
RÉSULTAT

A
  • Résultats:
  • Temps moyen d’attente: 2 minutes
  • 25 à 30% des enfants réussissent à attendre le retour du chercheur.
  • Plus les enfants emploient de stratégies, comme se distraire (chanter, inventer une histoire) ou ignorer le stimulus (se cacher les yeux), plus ils résistent longtemps à la tentation et plus ils ont de chances de réussir.
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11
Q

Maltraitance et problèmes cognitifs
• Douze ans après l’expérience initiale, Mischel fait le suivi auprès de 600 participants originaux de l’étude. Il compare deux groupes:

A
  • Faible tolérance: enfants qui ont attendu entre 0 et 60 secondes avant de manger la friandise;
  • Forte tolérance: enfants qui ont attendu plus d’une minute.
  • Mischel compile les résultats académiques et les problèmes de comportement et découvre que les enfants à faible tolérance ont des résultats scolaires moyens plus faibles et présentent plus de troubles de comportement.
  • Les résultats mènent Mischel et ses collaborateurs à suggérer que la volonté et la gestion des pulsions est un élément essentiel en vue de prédire le succès d’un adulte.
  • En termes compatibles au cours: capacité d’inhibition?
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12
Q

Maltraitance et problèmes cognitifs

• Interventions?

A

• Prévention, sensibilisation des parents et identification des
parents à risque
• Interventions pour stimuler les enfants et gestion des comportements. Offrir un support dans les période de transition. Importance de tenir compte du profil d’attachement (p.ex. cadre clairement défini).
• À l’âge adulte, augmentation du risque de problèmes d’intégration sociale… Lien à faire avec personnalité, attachement et cognition.
• Interventions et support auprès des parents : acquisition de stratégies et compétences parentales adéquates, gestion des problématiques parallèles (p.ex. toxicomanie), gestion de la honte et de la culpabilité, référence vers processus de support.

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13
Q

Troubles du spectre autistique

A

Le DSM-5 propose le regroupement de plusieurs troubles contenus dans le DSM-IV-TR sous une même désignation.
• Autisme, syndromes d’Asperger et de Rett, trouble désintégratif de l’enfance et le trouble envahissant du développement non- spécifié sont maintenant regroupés dans les troubles du spectre autistique (TSA).

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14
Q

Troubles du spectre autistique

On regroupe maintenant (dans le DSM 5) le TSA sous le titre de …?

A

Troubles neurodéveloppementaux

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15
Q

Au lieu de sous-catégorie, on parle de continuum. Qu’est-ce que cela ?

A

Bas niveau ——QI 70——Haut niveau

Attention aux associations suivantes :
Douance, D.I

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16
Q

TSA et déficience intellectuelle…

ü Incohérence dans la prévalence de la déficience intellectuelle chez les TSA :

A

Trop grande variabilité selon les études : 75 % , 50 % , 33 % et même 6 % des autistes…!

17
Q

Troubles du spectre autistique

Prudence par rapport à l’outil…! :

A

Échelle d’intelligence prend en compte les capacités
langagières

Chez certains, le langage est peu développé

18
Q

Prévalence du TSA

A
  • 90-120 individus sur 10 000 → 1% de la population
  • Au Canada (2010) : 1 enfant sur 94
  • Au Québec (2014-2015) : 1 enfant sur 76 → Augmentation de 850 % par rapport à 2001
  • Élargissement des critères diagnostiques
  • Diagnostic plus précoce- plus grande sensibilisation du public
19
Q

Troubles du spectre autistique

• Les TSA présentent des caractéristiques communes fréquentes

A
  • Problèmes de communication
  • Problèmes dans le contact social
  • Comportements ou intérêts atypiques
  • Dans certains cas: problèmes cognitifs et/ou retards mentaux
20
Q

Troubles du spectre autistique

• Présentation typique:

A
  • Généralement, le diagnostic est établi avant l’âge de 3 ans
  • Symptômes typiques au diagnostic:
  • Problème dans le contact social (p. ex.: absence de contact visuel)
  • Échec à l’orientation de l’attention (p. ex. si on nomme l’enfant)
  • Comportement atypiques, rigides ou stéréotypés
  • Acquisition du langage difficile
21
Q

TSA : Critères diagnostiques DSM-V

A

Déficits au niveau de la communication / interactions sociales :
• Réciprocité socio- émotionnelle
• Communication non-verbale
• Développement, maintien et
compréhension des relations
Modes restreints, répétitifs de comportements / d’intérêts:
• Répétition ou stéréotypie : mouvements moteurs, utilisation d’objets ou paroles
• Adhésion inflexible à des habitudes ou rituels de comportements
• Intérêts restreints anormaux 33 dans leur intensité ou orientation
• Hyper- ou hyporéactivité à des inputs sensoriels

22
Q

Troubles du spectre autistique

• L’autisme est souvent associé à des dysfonctionnement cognitifs, notons par exemple:

A

• Problèmesàl’acquisitiondulangage
• Problème cognitif ou problème de socialisation?
• Le langage est souvent restreint, concret et utilitariste
• Rigiditécognitive
• Rituels fixes
• Compulsions (p. ex. trier ou aligner des objets)
• Inflexibilité comportementale et intolérance à la nouveauté (p. ex. on
note souvent des difficultés avec l’alimentation)
• Régulationémotionnelleetinhibitiondescomportementsnégatifs
• Crises parfois spectaculaires et prolongées en cas de frustrations
• Automutilation chez 30% des enfants atteints
• Théoriedel’esprit(theoryofmind)inadéquateouabsente

23
Q

Comorbidités fréquemment présentes

A

-Troubles anxieux, état de panique
-Dépression
-TDAH
-Détresse, idéations suicidaires, tentatives de suicide (souvent
associées à intimidation, abus physiques, verbaux, sexuels, hospitalisation, troubles de l’humeur, estime de soi (stigmats sociaux)) (Rousseau et al. 2017) .
-Comportements agressifs envers autrui, intérêts se précisent sur mort, violence, etc. Perte des acquis sociaux

24
Q

Théorie de l’esprit (theory of mind)

Concept théorique au plan cognitif:

A

Theory of mind: La théorie de l’esprit est l’aptitude à comprendre les conduites d’autrui, et elle reposerait sur des inférences d’états mentaux (croyances, désirs, émotions).
Cette capacité est typiquement absente ou grandement altérée chez les autistes.

25
Q

Théorie de l’esprit (theory of mind)

A

§ Pour une communication plus fluide, on se base sur ce qu’on pense que l’autre pense, sait, désire. Se mettre dans la peau de l’autre.
§ Difficulté dans la lecture des messages visuels
§ Interprétation littérale, davantage honnêteté
§ Cognition plutôt qu’intuition, ↓ vitesse de réaction
§ Adaptation sociale passe par l’intellect
§ Peu de sensibilité au sens global de l’expression émotionnelle ⇢ difficulté à intégrer les informations de la situation sociale (p.ex. Film)

26
Q

Évaluation de la théorie de l’esprit (theory of mind)

• Difficultés retrouvées:

A
  • Attribution de fausses croyances (Test de Sally-Ann)
  • Interpréter les états mentaux d’autrui
  • Parfois présentes chez les enfants avec une déficience intellectuelle
27
Q

Troubles du spectre autistique

• Causes

A
  • Les causes demeurent inconnues. Composante génétique très probable, mais pas de dépistage génétique à ce jour.
  • Plusieurs hypothèses populaires fausses… notamment vaccins. • Un petit détour, un gros mensonge: A.J. Wakefield
28
Q

Et à l’âge l’adulte…? Pourquoi un diagnostic?

A

✓ Accès à des services appropriés
✓ Mieux comprendre sa situation
✓ Perception de soi
✓ Construction identitaire
✓ Souvent, la demande initiale n’est pas l’évaluation de l’autisme
✓ Demande d’évaluation plus approfondie (ex. problématique de santé mentale tel un épisode de dépression), ou lorsqu’il y a difficultés d’adaptation en milieu scolaire ou au travail

29
Q

Obtenir un diagnostic au Québec

A

ü Neuropsychologue, psychologue et médecin peuvent conclure à un diagnostic TSA, MAIS chacun doit s’assurer de posséder l’expertise
ü Approche multidisciplinaire

30
Q

Obtenir un diagnostic au Québec

A
  • Neuropsychologue, psychologue et médecin peuvent conclure à un diagnostic TSA, MAIS chacun doit s’assurer de posséder l’expertise
  • Approche multidisciplinaire
31
Q

Quelques outils d’évaluation

Principaux outils d’évaluation au Québec :

A

ADOS-2 et ADI-R

32
Q

ADOS-2 :
• Échelle d’observation pour le diagnostic de l’ autisme et utilisé pour mesurer le
progrès pour la prise en charge thérapeutique
• Formation accréditée nécessaire
• Activités où l’on place la personne dans une situation sociale où elle devra interagir
• Communication, l’interaction sociale réciproque, le jeu et/ou l’utilisation créative d’un matériel, le comportement stéréotypé, les intérêts restreints et d’autres comportements atypiques

A
Module Toddler
Tout-petits (12- 30 mois)
Module 1
Enfants de 30 mois et +, phrases rudimentaires
Module 2
Enfants, petites phrases de 3 mots
Module 3
Enfants ou adolescents, langage fluide
Module 4
Adolescents et adultes, langage élaboré
33
Q

Quelques outils d’évaluation

A

• Échelle d’empathie: The Cambridge Behaviour Scale (Baron-Cohen & Wheelwright, 2004) - Adaptation franca̧ ise
• Questionnaire du Quotient du Spectre Autistique (QA) (Baron-Cohen, Wheelwright, Skinner, Martin and Clubey, 2001)
• FQ ou Friendship Questionnaire (Baron-Cohen et Wheelwright, 2003)
•Tâche Faces Test
•Évaluation de la reconnaissance des émotions
-Test de compréhension de l’esprit à partir des yeux
-Test de compréhension de l’esprit à partir de la voix
•Évaluation du jugement social

34
Q

Quelques troubles pouvant laisser croire à de l’autisme…

A

Troubles neurodéveloppementaux :
Déficience intellectuelle
Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité
Syndrome de Gilles de la Tourette Trouble primaire du langage
Syndrome de dysfonctions non verbales (SDNV)

Troubles affectifs:
Troubles anxieux (p. ex.: phobie sociale ou spécifique, trouble obsessif compulsif)
Trouble des conduites Trouble dépressif majeur Mutisme sélectif
Schizophrénie (d’apparition pré coce)

Troubles médicaux :
Maladies dégénératives Troubles cérébraux organiques

35
Q

PISTES D’INTERVENTION

L’approche éducative

A

§ Observation, imitation et interprétation
§ Jeux de rôles
§ Clarifier les tâches (fractionner, créer des repères visuels)
§ Solliciter en amenant à faire des demandes (partir des motivations)
§ Objectifs à court, moyen et long-terme
§ Social Stories (Carol Gray, 1991)
§ Généralisation des habiletés (petites missions entre les ateliers) (Ménard et Poulin, 2014)
§ Encourager les relations sociales

36
Q

Objectifs de l’approche éducative

A

↑ Compréhension sociale
↑ Autonomie
→ Favoriser mise en valeur des connaissances sociales et succès sociaux
→ Favoriser compréhension de soi & de l’intervenant