Cours 10 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que le phonème?

A

– Une entité abstraite utilisée pour désigner un ensemble
d’entités qui partagent certaines caractéristiques

  • [m] : un phone qui représente une consonne occlusive bilabiale nasale voisée
  • /m/ : un phonème qui représente l’ensemble des réalisations possibles d’une occlusive bilabiale nasale voisée dans une langue donnée

Tout le monde produit un phone, mais le phonème est une catégorie mentale qui permet de savoir que la personne a produit le phone [m]
–> Le phonème est une catégorie abstraite dans notre tête pour regrouper les différents sons d’un même phone

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2
Q

Est-ce qu’on peut produire un phonème?

A
  • On ne prononce jamais un phonème, on prononce sa réalisation phonétique (phone, allophone, variante)
  • Ex. avec [i] et [ɪ] = La majorité du temps, la production sera [i] et dans certains contextes, ce sera l’autre. On parle d’allophone ou de variante contextuelle puisqu’en les regroupant, elles créent le phonème /i/ (puisqu’il y a plusieurs façons de produire le /i/).
    • le /i/ fait partie de la phonologie et les [i] et [ɪ] font partie de la phonétique
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3
Q

Quelle est la version modifiée et les utilités de l’analyse distributionnelle?

A
  • Version modifiée
    – Inspirée de l’école de Bloomfield (distributionnalisme)
    – Validée avec le test de commutation (paires minimales)
  • Utilités
    – Pour étudier une langue
    – Pour étudier les variantes d’une langue
    • Pour prédire ce qui arrive dans quel contexte
  • Rappel : but des phonologistes = déterminer le statut phonologique de certains traits (sons) –> des phonèmes distincts, deux façons de prononcer le même son, interchangeable sans changer le sens?
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4
Q

Quelles sont les 5 étapes faciles de l’analyse distributionnelle?

A

1) Obtenir des données de base (corpus)
2) Formuler des hypothèses (questions)
3) Établir des distributions
4) Analyser les distributions (de l’étape 3)
5) Présenter les résultats

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5
Q

Explique la première étape de l’analyse distributionnelle.

A
  1. Obtenir des données
    • Sur le terrain
    • Le plus étroitement possible
    • Dans le cours :
      – Ils sont fournis!!!
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6
Q

Explique la deuxième étape de l’analyse distributionnelle.

A
  1. Hypothèses / questions
    • Sur le terrain
      – Tester l’importance d’une caractéristique / d’un trait
      – On teste TOUTES les combinaisons possibles
    • Dans le cours :
      – ± fournies pour limiter la taille des corpus
      • Pas à nous de trouver les questions, le prof va les fournir pour nous guider –> Si c’est sur le voisement, on va cibler les les sons voisés par exemple (étape 3)
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7
Q

Explique la troisième étape de l’analyse fontionnelle.

A
  • Lister TOUS les contextes d’apparition des sons faisant l’objet de l’hypothèse / question
  • Il faut considérer:
    – Phénomènes prosodiques codés (tons, accents) –> s’il y a mention de ces aspects
    – Position dans le mot
    – Catégorie générale des segments environnants (avant et après seulement) –> Consonnes, voyelles, semi-voyelles et frontière de mot = 4 catégories générales peu importe la langue
    – Catégorie particulière des segments environnants (avant et après)
  • Au premier coup d’œil, on regarde où se situe le son (toujours au début, à la fin…) par rapport aux
    frontières de mots ou de syntagme
  • Quelle sont les catégories générales des sons qui entourent le son [x] ?
    – Débuter en listant les contextes bruts!
    – Généraliser les résultats ensuite… (transforme ce qu’on a noté en catégories générales (C, V, SV, #)
    – Pour faciliter l’analyse, on distingue ce qui précède de ce qui suit (TABLEAU)

–> Restant dans le prochain cours

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8
Q

Explique la quatrième étape de l’analyse fonctionnelle.

A
  1. Analyse
    –> 3 types de résultats possibles :
  • 1.1 Distributions équivalentes + test de commutation permet de créer des paires minimales (selon le corpus)
    • Des phonèmes distincts avec le même contexte d’apparition (on peut penser à sapin et lapin)
  • 1.2. Distributions équivalentes + test de commutation ne permet pas de créer des paires minimales (selon le corpus)
    • Ce sont des variantes libres : on peut échanger les deux sons sans changer le sens
    1. Distributions complémentaires (qui se complètent)
      - Variantes contextuelles (allophones) d’un même phonème
      - Le phonème prend la forme du son qui a le plus de contextes d’apparition
      - Une moitié de tableau suffit
    1. Distributions équivalentes dans certains contextes mais pas tous (distribution lacunaire) + test de commutation permet de créer des paires minimales (selon le corpus)
      - Phonèmes distincts ou variantes libres avec neutralisation dans UN certain contexte
      - Même conclusion que pour équivalent (il y a des oppositions dans tous les cas), sauf dans un –> la dernière opposition est neutralisée
      - Il y a une lacune

–> Pour les distributions équivalentes, les mêmes X sont cochés dans le tableau

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9
Q

Explique la cinquième étape de l’analyse distributionnelle.

A
  • Quels sons ont le statut de phonème?
  • Si distributions complémentaires, quelle variante apparaît dans quel(s) contexte(s)
  • Si neutralisation, dans quel(s) contexte(s)
  • Sous forme de règles (prochain cours)

Ex : /e/ et /ɛ/ sont deux phonèmes distincts du français, mais leur opposition est neutralisée en syllabe fermée finale.

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