Cour 7: contexte relationnel associé au développement des troubles intériorisés et extériorisés Flashcards
Explique le rôle des pairs dans la socialisation (5 éléments)
- Les pairs constituent une forme importante de soutien social lorsque l’enfant est confronté aux nouvelles exigences de l’environnement
- Favorise le développement de la capacité à considérer la perspective d’autrui
- permet l’acquisition des habiletés nécessaires à la coopération dans les situations d’interactions sociales.
- Permet d’apprendre à régulariser et à contrôler l’expression des émotions.
- Favorise le développement des habiletés de communication, de négociation, de respect mutuel et d’affirmation personnelle.
Quel est l’enjeu lorsque les enfants éprouvent des difficultés à établir des liens sociaux significatifs et satisfaisants avec leurs pairs?
Ils sont privés d’expériences qui peuvent s’avérer cruciales pour leur adaptation personnelle et sociale future, notamment parce que les pairs donnent accès à une base de comparaison indépendante des préjugés familiaux, contribuant à l’enrichissement.
Quel aspect des relations entre pairs a reçu le plus d’attention de la part des chercheurs en développement et pourquoi?
le statut social de l’enfant dans son groupe de pairs.
c’est un indicateur puissant du niveau d’appréciation au sein d’un groupe. Lien avec popularité et dominance. Pas nécessairement à caractère agréable ou positif.
Très interessant car présent dans toutes les cultures
Comment évaluer le statut social? Nomme les 2 procédures populaires.
Les procédures d’évaluation sociométrique permettent de rendre compte de l’attirance interpersonnelle entre chacun des membres d’un groupe. Notamment:
- Échelle sociométrique (peer rating)
- Désignations sociométriques (peer nomination)
Explique l’évaluation du statut des pairs par échelle sociométrique.
Pour chacun des élèves de la classe, les enfants doivent indiquer s’ils aiment beaucoup, un peu ou pas du tout jouer avec chacun.
Les enfants sont situé sur un continuum de popularité (populaire, moyen, impopulaire).
Quel est le problème avec l’évaluation du statut des pairs par échelle sociométrique?
aucune distinction possible entre les enfants rejetés et les enfants négligés socialement chez les enfants impopulaires (n’explique pas le pourquoi l’enfant n’aime pas jouer avec)
Explique l’évaluation du statut des pairs par échelle sociométrique par désignation sociométrique et les deux calculs qui en ressortent
On demande aux enfants avec lesquels ils préfèrent le plus jouer, travailler, s’asseoire dans l’autobus, vs ceux qu’ils aiment moins dans différents contextes parce que chaque contexte montre un niveau différent de rejet.
- Scores de préférence sociale (score d’acceptation – score de rejet)
Score d’impact social (score d’acceptation + score de rejet) *
Nomme les 5 catégories d’individus selon la désignation sociométrique. Comment sont-ils classés?
Ils sont classés par score de préférence sociale et d’impact social sur un continuum.
- rejetés (13-16%)
* les moins appréciés (les plus bas sur la préférence sociale) - négligés (5-7%)
* ceux qui sont le moins remarqués (les plus bas sur l’impact social) - controversés
* les plus remarqués (les plus hauts sur l’impact social, mais pas nécessairement plus appréciés ou acceptés) - moyen
* score de préférence et d’impacts dans la moyenne, ne se démarquent pas. - populaires
* les plus haut sur l’échelle de préférence sociale, mais ne sont pas nécessairement plus acceptés
Nomme 2 autres types d’évaluation par les pairs
- Identité des amis (réciprocité)
- Désignations comportementales (comportements des enfants tels que perçus par les pairs)
* quels élèves se font écoeurer?
* quels élèves te visent négativement? (par qui on se sent écoeurer)
Quelles sont les trajectoires développementales des différents types d’enfants selon l’echelle de preference et d’impact social?
30%-40% des enfants rejetés le sont sur une période de plus de 4 ans.
Plus grande stabilité du statut social chez les enfants rejetés, populaires et moyens.
Moins grande stabilité chez les enfants négligés et controversés
Explique les 2 trajectoires développementales menant au rejet, et leur débouchés.
40%-50% des enfants rejetés: agressifs: à risque pour les troubles extériorisés
10%-20% des enfants rejetés: retrait social: à risque pour les troubles intériorisés
Le liens entre les comportements de retrait et le rejet social augmente avec l’âge. Pourquoi?
À la base, les élèves plus retirés socialement présentent certains déficits sur le plan des habiletés sociales, ce qui compromet la capacité des élèves à s’intégrer socialement. Le fait qu’ils soient de plus en plus rejetés amène un plus grand écart social avec les autres. Boucle.
Nomme 4 effets du rejet par les pairs
Sentiment de solitude et d’insatisfaction sociale.
Perceptions négatives sur le plan des compétences scolaires et de l’acceptation sociale.
Pauvre estime de soi.
Sentiments dépressifs.
Explique le lien entre le sentiment de compétence en fonction du profil comportemental et du statut social de l’enfant.
majorité d’enfants rejetés n’ont soit aucun problème d’estime de soi ou beaucoup.
les enfants sont rejetés parce qu’ils sont différents
dès la maternelle, prédit le reste du parcour scolaire
c’est un grand facteur de risque
mais d’autres gens différents vont être appréciés beaucoup s’ils ont des ressources, comme un sens de l’humour,
les enfants rejetés et retirés socialement ont fortement tendance à se percevoir plus négativement et à manifester des signes de détresse psychologique
Les enfants rejetés et agressifs entretiennent des perceptions plus positives de leur réalité sociale.
Pourquoi?
les enfants rejetés et retirés sont plus fréquemment victimes de harcèlement par les pairs et davantage marginalisés socialement (nombre et qualité des relations d’amitié).
les enfants agressifs sont moins fréquemment victimes de harcèlement par les pairs. Par ailleurs, Ils sont généralement mieux intégrés socialement (affiliation avec des pairs déviants).
plus les enfants agressifs vieillissent, moins ils sont rejetés. Pourquoi?
parce qu’ils vont se tenir avec d’autres personnes pareil donc de moins en moins victimisés (surtout parce que quoi que agressif, ils ont un bon contrôle, mais pas vrai pour ceux qui ont un haut niveau d’agressivité réactive)
les enfants rejetés et retirés socialement ont fortement tendance resté rejetés. Pourquoi?
Chez les enfants rejetés et retirés, l’anticipation d’expériences relationnelles négatives contribuerait à l’accroissement des comportements de retrait social manifestés et des sentiments de détresse qui leur sont associés, ce qui en retour favoriserait l’intensification des difficultés sociales rencontrées par les enfants retirés socialement.
l’association entre le retrait social et les perceptions négatives n’est que partiellement médiatisée par les difficultés relationnelles de l’enfant. D’autres facteurs en jeu. Nomme 4 autres elements qui ancre ce statut
Absence d’amitié
ou
Relations d’amitié moins satisfaisantes car co-rumination : les enfants rejetés se tiennent avec d’autres enfants avec difficultés relationnelles (moins bonne qualité car pas fondé sur la bonne chose. Ils passent beaucoup de temps ensemble à parler du négatif dans leur vie.)
Attention sélective aux signes de rejet.
Réagissent plus fortement au rejet
Plus enclins à évaluer négativement leur situation sociale
* Biais perceptuels: rejet social et relations d’amitié.
* Attributions causales: internes, stables et globales; fortement autocritique)
* sentiments de compétence sociale et sentiment de contrôle plus faible
Chez les enfants rejeté, quel est l’impact des relations d’amitié saine?
les relations d’amitié sont susceptibles de diminuer:
Les expériences relationnelles négatives (victimisation)
L’impact de ces expériences sur l’expression de leurs sentiments de détresse psychologique.
Le rejet est ainsi moins susceptibles d’amener de la victimisation
Les bénéfices associés au fait d’entretenir des relation d’amitié varient en fonction des caractéristiques des amis: pourquoi?
Les individus ont tendance à se regrouper sur la base de caractéristiques similaires (concept d’homophilie), sur le plan des comportements, des attitudes, des intérêts et de la personnalité. Processus de sélection mutuelle. Ces caractéristiques ne sont pas toujours saines…
Explique comment l’amitié peut agir en facteur de risque, ou aggravant.
Le fait d’établir des relations d’amitié avec des jeunes confrontés à des difficultés d’ajustement social est susceptible d’entraîner des conséquences négatives sur le plan du développement.
Donc l’amitié n’est pas toujours positive et peut même être un facteur aggravant. Ex: L’affiliation avec des pairs déviants est puissant prédicteur du maintien et l’aggravation subséquente des conduites antisociale.
Explique le concept de sélection proactive vs passive en amitié.
Processus de sélection mutuelle (et/ou désélection)
Sélection proactive: Les individus se choisissent mutuellement en fonction de certaines affinités sur le plan des comportements et attitudes.
Sélection passive: Le rejet par les pairs incite les enfants agressifs à s’affilier ensemble faute d’alternative
Effet classeur
Les travaux de Dishion (1995, 1996, 1997) mettent en évidence certains processus par lesquels les adolescents antisociaux se renforcent mutuellement dans l’adoption d’attitudes et de comportements déviants.
Explique comment.
Processus d’entraînement à la déviance (deviancy training)
Adolescents antisociaux > Conversations déviantes > Réactions positives des amis.
Fréquence et durée des conversations déviantes contribuent de manière indépendante à l’accroissement des conduites délinquantes, des comportements sexuels à risque et l’abus de substance sur une période de deux ans.
Nomme 3 impacts de l’entrainement à la déviance à 13-14 ans sur des jeunes de 15-16 ans
- augmentation de la probabilité d’être initié à la drogue
- augmentation de la délinquance
- augmentation de la violence
Qu’en est-il à la période préscolaire concernant les différents types de fréquentations d’amis?
déjà à la période préscolaire les enfants agressifs ont tendance à interagir ensemble
le nombre de temps passé à interagir avec des enfants agressifs prédit une augmentation des conduites agressives sur une période de trois mois (observation, enseignante).
Snyder (2005) a observé des enfants de maternelle (n=267) dans différentes situations d’interaction sociale avec leurs camarades de classe (interactions dyadiques). Qu-a-til trouvé?
L’affiliation avec des pairs agressifs et la fréquences des conversations et jeux de rôle déviants en maternelle contribuent à rendre compte de l’accroissement sur un an des conduites agressives
3 ans plus tard, entraînement à la déviance associé à l’augmentation des comportements agressifs cachés (volé, triché)
Quel a été l’impact de l’adult transition program?
il y a eu une nuisance par l’intervention: ces gens sont percus comme étant les plus délinquant et se maintient des années après. L’influence bénéfique de travailler avec la famille est annulé. Donc prendre des jeunes à problème et les regrouper ensemble peut avoir des effets contraires.
Quels facteurs peuvent être des modérateurs potentiels de l’influence négative des amis ? (5)
quel facteur peut etre aggravant ?
Propension du jeune à manifester des comptortements antisociaux (facteur aggravant)
Estime de soi
habiletés d’auto-régulation
Statut social/popularité perçue du jeune ou des amis
Caractéristiques de la relations
Caractéristiques de l’environnement familial (supervision parentale X qualité de la relation
Quelles sont les meilleures mesures pour prévenir l’agressivité? (3)
Groupes plus petits = plus réceptifs
Groupes plus homogènes
Intervenants attentifs aux processus d’entraînement à la déviance
Tenter d’agir sur les modérateurs…
Pourquoi les caractéristiques des amis sont également susceptibles de contribuer à l’émergence et à la consolidation des sentiments de détresse psychologique?
À l’adolescence, les réseaux d’amis souvent formés d’individus présentant un niveau d’anxiété et de détresse psychologique similaire.
ex: L’affiliation entre individus dépressifs au début de l’adolescence permet de prédire l’accroissement subséquent des sentiments dépressifs et pensées dépressogènes