CM8 : L'effet de culture sur l'intelligence Flashcards
La psychologie interculturelle comparée
La psychologie interculturelle comparée à plusieurs objectifs
- Examiner de manière systématique des variables psychologiques soumises à des contextes culturels différents
- Psychologie différentielle centrée sur les différences intra et inter-groupes
- Elle est applicable à tout objet d’étude dont l’intelligence
- L’objectif est de comprendre les différences plutôt que de classer les groupes culturels
C’est une psychologie qui décrit la diversité des comportements humains à travers le monde et tente d’associer un comportement à l’environnement culturel dans lequel il se produit.
Le 3 pstures de la psychologie interculturelle comparée
Posture d’etic : Cette posture considérer qu’un phénomène est qualitativement équivalent dans toutes les cultures avec une faible influence de l’environnement culturel.
Posture imposed etic : Cette posture généralise de manière abusive des caractéristiques d’une culture à une autre culture
Posture emic : Cette posture considère que les comportements humains se contextualisent dans une environnement culturel spécifique, rendant difficile, voir impossible, toute comparaison directe.
Beaucoup de travaux se trouvent plutôt du côté etic et emic.
Comment peut-on définir la culture?
On ne peut pas réduire une culture à une nationalité, une langue, une couleur de peau, une zone géographique ou une croyance. Alors, la culture est difficile à conceptualiser et donc à mesurer.
Plutôt, la culture consiste en différentes façons de penser, de ressentir et de réagir. Le noyau essentiel de culture réside dans les idées traditionnelles et aux valeurs Kluckhohn (1951).
- Par contre, le critique de cette définition est qu’elle est trop orientée vers le passé et nécessite d’appréhender la culture comme un phénomène évolutif et interactif.
Le début de la psychologie interculturelle comparée
La théorie d’origine raciale et génétique de l’intelligence
Les premières études scientifiques au début du 20è siècle se focalisent vers une comparaison entre les cultures européennes et les cultures “exotiques”. Ces études ont donné émergence d’une pensée en faveur d’une origine raciale des différences.
- Selon Wundt, ces différence ne reflètent pas une supériorité, mais plutôt reflètent une moindre sollicitation de l’environnement.
Alors, ils ont fait des pratiques massives de testing aux Etats-Unis. Ils ont observé une différences fortes dans les QI en fonction de l’origine de la personne. Goodenough s’est demandé s’il s’agit d’un biais culturel dans les tests d’intelligence.
- Par contre, ces travaux n’ont pas pris en compte les facteurs socio-économiques et l’impact de la politique ségrégationniste.
Vers la fins de 20e siècle, on trouve une opposition contre cette hypothèse. L’opposition a critiqué l’approche ethnocentrique de l’intelligence et des tests d’intelligence. Ils ont fait des interrogations sur la comparabilité des échantillons, sur la comparabilité des tests et sur le rôle des facteurs environnementaux.
Pourquoi a-t-on besoin de construire des equivalences dans les différents traductions de tests d’intelligence ?
Pour réduire les biais.
Les biais sont une nuisance dans la comparaison interculturelle des scores à un test et est susceptible de rendre les scores invalides et non comparables.
Dans la psychologie inter-culturelle comparée, on peut identifier plusieurs types de biais : des biais liés au construit, des biais liés à la méthode et des biais liés à l’item.
Les biais liés au construit
Les biais liés au construit se produisent lorsqu’un concept psychologique n’est pas identique entre deux cultures. Certains aspects du test peuvent être spécifiques à un groupe culturel.
- Par exemple, le SAPI est adapté pour la communauté sud-africain et prend en compte les différences inter-culturelles dans le pays et ses deux grandes langues.
- Dans la version française du WISC-III on trouve trois sous tests verbaux tandis que dans la version américaine, on en trouve 4, le quatrième liée à l’attention.
Les biais liés à la méthode
Les biais liés à l’échantillon renvoie à la tendance de penser qu’une échantillon est représentative de la population parente. Ici on doit prendre en compte le fait que la comparabilité n’est pas synonyme de représentativité et on doit aussi prendre en compte des variables comme l’âge, le milieu socio-économique etc.
Les biais liés à l’instrument renvoient aux caractéristiques mêmes de l’instrument. On doit prendre en compte la familiarité de la tâche, car les tests sont souvent basés sur le quotidien d’enfants occidentaux de classe moyenne.
Les biais liés à l’administration renvoient aux conditions dans lesquelles les tests sont administrés. Par exemple, il peut s’agir des problèmes de communication entre le psychologue et le sujet, ou des conditions de passation.
Les biais liés à l’item
Les biais à la qualité de la traduction, qui dépend de la décision traductrice de l’auteur de faire la traduction la plus naturelle d’une langue ou de substituer certains items.
Les biais liés à la nuisance dans la mesure. Par exemple, dans la version sud-coréenne du subtest Code de la WISC-III, les enfants sud-coréens avaient un score très haut a ce subtest, car les chiffres n’ont qu’une seule syllabe en Coréen, alors qu’en Lituanie par exemple il y en a 3 syllabes.
Les biais liés à la signification psychologique. Des items peut avoir des significations psychologiques différentes dans chaque pays, alors il faut les subtsituer.
Que doit-on prendre en compte comme psychologue des biais culturels des tests d’intelligences?
Il faut :
- identifier le niveau d’acculturation et de biculturalisme
- la culture ne se résume pas à la langue parlée
- le tests non verbaux ne sont pas exempts de biais culturels
- choisir les test les plus “culture free”
- faire preuve de vigilance dans l’interprétation des résultats.