CM5 : D'où vient l'intelligence? (nature vs nurture)) Flashcards
D’où vient notre intelligence? Pourquoi y a-t-il des individus plus ou moins intelligents? Il y a un long débat depuis des centaines d'années entre les auteurs qui soutiennent les facteurs héréditaires et les auteurs qui soutiennent les facteurs environnementaux (nature vs nurture).
Les facteurs héréditaires de l’intelligence
C’est Galton qui a introduit la question de l’hérédité. Cousin de Charles Darwin, Galton se demande si l’intelligence est due à nos dispositions génétiques, c-a-d qu’elle est transmise de génération en génération.
Critique : Est-ce qu’il s’agit de vraiment partager les gènes des parents savants qui nous rendent intelligents ou est-ce qu’il s’agit du fait qu’on est stimulé autour un environnement académique?
Les études qui tentent mettre en évidence le lien entre la disposition génétique et l’intelligence étaient faites sur les animaux, jumeaux et les enfants adoptés.
Que disent les études ? D’un point de vue méthodologique on tente de mettre en évidence le lien entre la disposition génétique et l’intelligence. Ces études étaient faites en animaux, des jumeaux et des enfants adoptés.
L’étude de Tryon (1942) sur la transmition génétique de l’intelligence chez les rats
Ils ont mis des rats dans un labyrinthe et compte le nombre d’erreurs commises par ces derniers. Ensuite on fait une sélection génétique entre les souris qui commet peu d’erreurs, mais aussi entre les souris qui font plus d’erreurs. On trouve que les directs descendants des rats performants et peu performants montrent peu de différences. Par contre, en regardant les prochaines générations, on trouve que les distributions entre les rats performants et peu performants s’écartent de plus en plus. Dès la septième génération, la distribution entre les rats performants et les rats non performants ne se chevauchent plus.
Critique : L’étude n’est pas fait sur les humains. Est-ce que cette différence est vraiment due à une intelligence supérieure et pas d’une gêne olfactive supérieure qui aide les rats de se localiser dans la labyrinthe pour trouver la nourriture?
L’étude de Cooper et Zubeck (1958) sur l’effet de l’environnement sur les rats
Les rats sont mis dans trois milieux différents. Dans le milieu appauvri, les rats sont tout seuls. Dans le milieu normal, les rats sont ensemble. Dans le milieu enrichi, les rats sont dans un milieu stimulant. On mesure le nombre d’erreurs faites par les rats dans la navigation des labyrinthes et distingue les rats performants des rats peu performants.
Les rats dans un milieu enrichi font moins d’erreurs que les rats dans le milieu appauvri. De plus, on trouve que la différence inter-individuelle dans le milieu appauvri et enrichi est petite entre les rats performants et peu performants.
Les études sur les jumeaux pour comprendre l’effet génétique sur l’intelligence
On étudie les jumeaux monozygote et les jumeaux dizygotes. L’avantage des jumeaux monozygotes est que les jumeaux partagent presque la même disposition génétique. Même si leur patrimoine génétique est différent, on a l’avantage des jumeaux dizygotes est qu’ils sont du même âge.
Dans ces études on calcule la corrélation des jumeaux (coefficient de intra-paire). Pour cela, on met les scores des deux jumeaux dans l’abscisse et l’invers dans l’ordonnée. Alors, on a 2 points par personne au lieu d’un point. Plus les points sont proches, plus les jumeaux sont similairement performants.
Au niveau de QI, on trouve une corrélation plus grande entre les jumeaux monozygotes qui ont grandi ensemble qu’entre les jumeaux monozygotes qui ont été élevés séparément.
Toujours au niveau de QI, on trouve une corrélation plus grande entre les jumeaux monozygotes qu’entre les jumeaux dizygotes. On constate effectivement un effet de l’hérédité sur l’intelligence. Au niveau de scores d’aptitudes (verbal, spatial, raisonnement, vitesse et mémoire), on trouve la même chose.
Critique de la méthode des jumeaux
Ils ne sont pas représentatifs de la population générale (2% de la population). De plus, on n’a pas la même attitude si on a des jumeaux monozygotes vs dizygotes. En outre, on trouve une différence de milieu entre les jumeaux. Un enfant ne vit pas la même vie que son jumeau.
Étude sur les enfants adoptés et biologiques pour comprendre l’effet biologique de l’intelligence
On compare ici les enfants et leur parent biologique, les enfants adoptifs avec leur parent biologique et les enfants adoptifs avec leur parent adopté. Les résultats montrent que la corrélation entre les enfants et leur parent biologique est plus forte que la corrélation entre les enfants adoptifs et leur parent non-biologique.
- Un critique de cette étude est qu’ils ont étudié les enfants de moins de 4 ans, un âge où l’intelligence n’est pas encore stabilisée et difficile à mesurer.
Critique de la méthode d’adoption
On doit prendre en compte l’âge de séparation de l’enfant et de son parent biologique, son âge d’adoption et son placement sélectif. Les enfants et leurs parents adoptifs sont sélectionnés et pas dû au hasard comme dans le cas biologique.
Le facteurs environnementaux qui peuvent influencer l’intelligence
Le changement de milieu : en particulier l’adoption, le placement en institution, l’isolement, le changement de culture.
L’apprentissage : Il y a une corrélation élevée entre le QI et le niveau de scolarisation. Un an de scolarisation augmente le QI de 1,8 points.
Les conditions matérielles : Le niveau socio-économique et l’environnement à la maison.
La famille : Sutrout la taille et l’ordre de la fratrie et les pratiques éducatives
L’effet du niveau socio-économique et le milieux sur l’intelligence
On trouve une corrélation entre le niveau socio-économique et le QI. Toutefois, il faut prendre en compte le fait qu’on trouve une variabilité de QI plus grand pour les gens qui ont grandi dans un milieu socio-économique bas.
On trouve un effet de milieux sur le QI. Par exemple, les gens qui grandissent dans un environnement rural ont généralement un QI plus bas.
En outre, les enfants qui sont grandis dans un environnement familial stimulant présentent des QI plus élevé.
L’effet de la fratrie sur l’intelligence
La taille de la fratrie et l’ordre de la fratrie influencent notre intelligence. On trouve généralement que les enfants nés avant leur frères et sœurs ont un QI plus élevé à ces derniers. Pourtant, il faut prendre en compte le fait que la pratique parentale change avec le temps. De plus, l’enfant ainé tente d’avoir le rôle de tuteur pour ces petits frères et sœurs.
En outre, plus la fratrie est grande, plus le QI moyen des enfants dans la fratrie diminue. Toutefois, les parents de niveau socio-économique plus élevé ont généralement moins d’enfants que ceux de niveau socio-économique plus bas.
L’explication des auteurs (Zajonc et Markus, 1975) est que les enfants ne peuvent pas avoir un QI maximal supérieur de leur frère/sœur aîné. Cette explication est fausse, car si c’est vrai alors les enfants uniques ont un QI supérieurs (which they don’t).
L’effet de la pratique éducative de la famille sur l’intelligence
On identifie trois types de structuration familiales dans la société. On a la structure laxiste (sans règles domicile), souple (avec règles flexibles) et rigide (avec règles strictes).
On trouve que si l’enfant grandit dans un environnement trop rigide, il n’y aura pas autant d’espace pour s’évoluer et ne sera pas assez stimulé.
Par contre, si l’enfant grandit dans un environnement trop laxiste, il y aura un trop grand espace d’exploration sans règles qui lui guident dedans.
Alors, un enfant est mieux stimulé dans un environnement souple qui lui permet d’explorer son milieu avec des règles flexibles qui lui guide.
L’interactionnisme
L’intelligence est due à l’hérédité et à l’environnement. On est alors dans une approche interactionnisme.
La prédisposition génétique influence le développement cérébral
et
L’environnement influence notre expérience et apprentissage.