CM7 Flashcards
Pourquoi traite-on certaines informations plutôt que d’autres ?
Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ?
Le pourquoi a une incidence sur le comment, il le détermine d’une certaine manière.
Quel peut être un exemple de ce qu’est la motivation pour commencer ?
Exemple : 2 élèves : l’un apprend pour un examen, l’autre parce que cela l’intéresse. Les deux élèves ont une motivation de nature différente, ils vont donc traiter l’information d’une manière différente.
Qu’est ce que la motivation ?
- L’étymologie : movere… (movere=mettre en mouvement)
La motivation c’est ce qui met en action : pas forcément vrai car nous sommes toujours en action. Toutes les choses que l’ont fait sont motivés. Elles ont des raisons.
Vie quotidienne : il faudrait la considérer comme une succession d’activités. Si l’on passe d’une activité à une autre, c’est qu’elle est motivée par quelque chose.
La motivation est un processus qui va nous amener à nous engager dans une activité donnée à un moment donné. On peut s’interroger a chaque fois sur pourquoi on fait la chose que l’on a faite.
Quelle peut être la définition “classique” de la motivation ?
Un concept utilisé pour « décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement » (Vallerand et Thill, 1993, p. 18)
Déclenchement et direction= a un moment donné, vers quelle activité on s’oriente, et pourquoi celle-là ?
Intensité= processus qui fait qu’on a s’engager dans l’activité avec plus ou moins d’intensité (engagement plus ou moins grand).
Persistance : fait qu’on va rester dans l’activité plus ou moins longtemps
Forces interne= cela vient de nous, résultat d’une décision personnelle
Force externe = on est forcé.
Parfois, cela peut être un mélange complexe de forces internes et externes.
Le problème d’une classification dichotomique : Motivation primaire vs. Motivation secondaire.
Motivation primaire : innée et correspond à une “motivation physiologique”. Ex : régulation de la faim, de la soif, éviter la douleur…On connait bien les mécanismes régulant cela (Homéostasie : ensemble des processus qui régulent l’équilibre interne de l’organisme). Ex : si on a faim, un déséquilibre se produit dans notre corps, et cela nous motive à manger.
Motivation secondaire : ce sont des motivations qui sont apprises, déterminées par une société, une culture. Elles sont le résultat d’une acculturation ou d’un apprentissage. (Ex : pour un adolescent, avoir des chaussures d’une certaine marque, d’un certain modèle). Cela relève plutôt de la psychologie sociale, ce sont des motivations sociales.
Ex : un bébé a besoin de manger, boire, dormir. A partir d’un certain moment dans son développement, il va devenir curieux et va vouloir jouet et découvrir des choses. Exploration, tentative de maitriser les objets à sa portée. Tout cela= motivation primaire
Un bébé a aussi besoin d’affection, d’avoir un environnement sécurisant.
Privation d’affection entraine des troubles du développement affectif, mais aussi du développement cognitif.
Une classification mieux adaptée, en 3 catégories :
- Motivations physiologiques
- Motivations « générales non apprises » : cognitives et affectives
- Motivations sociales
Motivations générales non apprises : Sont universelles et existent chez tous les individus. Elles sont non apprises car elles sont présentes dès la naissance.
Berlyne (1960)
- travaillait dans le champ des motivations cognitives (curiosité, exploration…)
- à la recherche des déterminants de l’intérêt
Qu’est ce qui fait que certaines activités nous paraissent plus intéressantes que d’autres ?
3 déterminants majeurs de l’intérêt pour lui :
- Complexité (quantité d’informations qu’il faut manipuler pour résoudre la tâche. Charge dans la mémoire de travail plus ou moins importante)
- Nouveauté
- Incongruité (fait que l’information soit inattendue dans un contexte particulier)
Berlyne a mesuré l’effet de la complexité sur l’intérêt. Relation entre les deux : on se demande comment elle fonctionne. (Voir schéma diapo 11 pour cette relation)
Ex : si on joue à un jeu vidéo, choisir un niveau de difficulté trop faible n’est pas intéressant. Pareil si on choisit une difficulté trop élevée. On va choisir un niveau de difficulté adapté à notre niveau de compétence. Pour un individu qui est moins habitué à ce jeu, l’optimum va se décaler vers la gauche. Pour une mêe activité, la difficulté peut paraître différente selon la personne.
White (1959)
L’effectance (une source d’énergie incitant l’individu à chercher à maîtriser son environnement et qui l’amènerait à devenir compétent lors des interactions avec l’environnement) et le besoin de compétence.
Effectance= processus en cercle vertueux (ex : pour un bébé, empiler 3 cubes va être une victoire. Cela va lui donner envie de recommencer pour empiler 4 cubes).
deCharms (1968)
Le concept « origine / pion »
Par exemple, dire qu’on fait des études de psychologie parce qu’on l’a choisi, on est a l’origine de cette décision.
Mais si on fait quelque chose parce qu’on est obligé par l’environnement, une personne…on est un pion.
On est soit à l’origine, soit un pion.
Origine/pion=concerne “pourquoi on fait l’activité ?”
Origine/pion : peut aussi concerner les résultats que l’on obtient (on va se sentir plus ou moins responsable des résultats). (Ex : deux étudiants qui ont obtenu 13 : l’un a étudié, il va donc se sentir responsable de son résultat, mais l’autre qui n’a pas étudié va être un pion)
Avoir toujours les mêmes notes que l’on travaille ou non peut provoquer un problème pour la motivation (“de toute façon, que je travaille ou non, j’aurais toujours les mêmes notes”).
III. La théorie de l’autodétermination Deci et Ryan (émergence : 1985, complexification : 2002, complexification :2017)
Passer d’une conception « énergétique » de la motivation, à une conception plus « qualitative ».
Dans le langage et les médias, on a souvent une conception énergétique de la motivation : on dit qu’être motivé, c’est avoir beaucoup d’énergie. C’est “tout donner et ne rien lâcher.
Dans les théories, on est plus sur une conception qualitative : on dit qu’il y a différentes manières d’être motive, il y a différents types de motivation ayant des conséquences différentes et plus ou moins favorables.
Ici, on va avoir deux grands volets.
La motivation est fondée sur l’existence, chez tout individu, de trois besoins psychologiques fondamentaux :
La motivation est fondée sur l’existence, chez tout individu, de trois besoins psychologiques fondamentaux :
Besoin d’autonomie : La personne a besoin de se percevoir comme la principale cause de ses comportements, d’en avoir le contrôle
Sentir qu’on a un choix plutôt que se sentir contraint.
Sentir qu’on est autonome plutôt que contrôle par quelque chose d’externe.
Besoin de compétence : besoin de se sentir efficace dans les activités entreprises
Les perceptions d’efficacité lors d’une activité procurent une satisfaction qui va accroître la motivation à poursuivre cette activité.
Besoin d’appartenance sociale : besoin de se sentir relié à des personnes importantes pour soi
Un versant cognitif : sentiment d’être compris, accepté, respecté (reconnaissance des compétences)
Un versant émotionnel : attachement émotionnel.
Le degré de satisfaction de ces trois besoins contribue à déterminer l’émergence de différents types de motivation.
Ces différentes motivations sont positionnées sur un axe d’autodétermination.
Autodétermination : ex : Si on dit qu’on a choisi nous même de faire des études de psychologie car centre d’intérêt, projet de vie, cohérent avec valeurs etc. Faire des études de psychologie a du sens par rapport à notre personnalité. On est autodéterminé car cela vient de nous. Si on est forcé, on n’est pas autodéterminé
Types de motivations :
-Motivation intrinsèque (MI)
*L’activité est réalisée pour le plaisir et la satisfaction qu’elle procure en elle-même.
*L’activité permet de satisfaire les besoins de compétence, d’autonomie, d’appartenance sociale.
*MI à la sensation, à la connaissance, à l’accomplissement (ces choses motivent la MI)
Exemple : définition du jeu selon Piaget : Jeu= activité spontanée et gratuite. Spontanée car l’enfant décide de cela spontanément, et gratuite car c’est l’activité elle-même qui donne du plaisir.
(Voir place sur le continuum)
-Motivation extrinsèque
*L’activité est réalisée pour atteindre un objectif qui lui est extérieur. (Ex : étudier la psychologie pour pouvoir faire un métier spécifique)
*Différentes formes, hiérarchisées en termes d’autodétermination
-> Motivation extrinsèque par Régulation externe
*Pression externe, obligation, injonction… (ex : école obligatoire jusqu’à un certain âge)
C’est la motivation extrinsèque la moins autodéterminée.
-> Motivation extrinsèque par Régulation introjectée
*La pression est plutôt « interne » : l’individu se contraint lui-même à réaliser une activité, par exemple pour éviter un sentiment de culpabilité (ex : travailler car nos parents attendent de nous qu’on ait notre diplôme)
-> Motivation extrinsèque par Régulation identifiée
*L’activité est réalisée à la fois de manière autodéterminée et à des fins instrumentales (l’activité n’est pas un but en soi, c’est un outil), avec un objectif clairement identifié. La réalisation de l’activité correspond à un objectif que la personne s’est donné à elle-même.
C’est la motivation extrinsèque la plus autodéterminée.
(Voir places sur le continuum)
-L’amotivation
*Ni MI ni ME
*La personne n’identifie aucune raison pour s’engager ou pour persister dans une activité donnée.
(Exemple : un étudiant étudie la sociologie mais il n’aime pas cela, et il a de mauvais résultats ce qui fait qu’il ne pourra surement pas avoir son diplôme).
(Voir place sur le continuum)
Que peut-on dire sur les motivations autodéterminées ?
Les motivations autodéterminées (MI, Régulation identifiée) sont celles qui s’associent aux conséquences les plus favorables, par exemple dans les situations d’apprentissage :
*Engagement dans les activités (temps de travail sur les cours pour les assimiler par exemple)
*Persistance
*Réussite
*Bien-être ressenti
Quels sont les facteurs qui gouvernent la motivation intrinsèque ?
Deci et Ryan (1985) : théorie de l’évaluation cognitive (comment je perçois les conditions dans lesquelles l’activité va être faite. Cela va avoir des conséquences sur la MI)
*Le locus de causalité perçu (interne ou externe. C’est où est-ce qu’on perçoit la cause, les raisons d’un évènement, d’un résultat qu’on obtient) (ex : un enfant aime aller à la piscine. Mais à partir d’un certain moment, il y est obligé parce que l’école l’y oblige. Le fait de passer d’un locus de causalité interne à un locus de causalité externe a fait chuter sa motivation)
Les perceptions de compétence
(Le défi optimal= pour une tache donnée, ce qui va être le plus favorable à la MI, c’est que le niveau de difficulté de la tache soit un petit peu au-dessus de ce que l’on maitrise.)
Les différents types de motivation peuvent-ils co-exister ?
Quelles relations entretiennent-ils ?
Oui et non. Les différents types de motivation peuvent coexister. Mais certains types de motivations nuisent à d’autres. Certains types de motivation peuvent nuire à la MI.
Ex : motivation du travail : frustration des 3 besoins fondamentaux peuvent provoquer un burnout.
Créer des activités qui vont motiver la personne. (Ex : on propose une activité cuisine : on se demande si la personne va se sentir compétente, si la personne va passer un moment satisfaisant).