CM 7-9 : La nosographie contemporaine des psychoses dissociatives Flashcards

1
Q

Le continuum psychotique

A

On en trouve 5 différents dimensions de symptômes : positifs (→ excès de dopamine), négatifs (→ manque de dopamine), désorganisation, maniaques et dépressifs. L’intensité de chacun des 5 symptômes de ce “modèle pentagonal” permet de distinguer les différentes entités cliniques regroupées sous l’appellation “troubles psychotiques”.

Une des principales distinctions entre ces troubles se situe dans la dimension affective, c-à-d ce qui fait référence à la manie et à la dépression. D’une coté on a des psychoses dites affectives, où on retrouve le trouble bipolaire et épisodes dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques, au milieu on a le trouble schizoaffectif et dans l’autre côté on a les psychoses dites non affectives, c-à-d la schizophrénie, le trouble schizophréniforme, le trouble psychotique bref, le trouble délirant et autres troubles psychotiques non spécifiques.

Au début, il n’y avait que la dimension positive et négative, puis on a ajouté la désorganisation. Grâce à ce modèle à 5 facteurs, la prévalence est devenue plus fréquente.

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2
Q

Le continuum de normal à pathologique dans les troubles psychotiques

A

Il désigne un continuum allant de l’absence complète de manifestations psychotiques, au milieu ayant des manifestations psychotiques infracliniques à un trouble psychotique.

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3
Q

Les manifestations psychotiques infracliniques

A

Ils sont transitoire et pas chronique. Ils représentent la majorité des manifestations psychotiques. Parmi eux, seulement 7% des cas vont persister à un trouble psychotique.

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4
Q

Le modèle vulnérabilité-stress de la schizophrénie

A

C’est un modèle étiopathogénique des troubles psychotiques qui étudie la cause et les processus par lesquels ces causes agissent. Ce modèle désigne deux types de facteurs de risque.

  • La vulnérabilité neuro-psychologique : Erreur génétique, anomalies du cerveau et dysfonction des neurotransmetteurs (ex. dopamine, sérotonine)
  • Les stresseurs socio-environnementaux : Complications obstétricales, drogues, émotions exprimées, événements de la vie quotidienne, pression de performance (travail, école) et insuffisance du soutien social.

On n’utilise pas ce modèle aujourd’hui. Plutôt, on utilise le modèle d’interaction gène-environnement

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5
Q

Le modèle d’interaction gène-environnement

A

Ce modèle parle de l’interaction des facteurs génétiques et des facteurs environnementaux. Il prend en compte la sensibilisation au stress, qui est un intermédiaire entre les facteurs de risque et les altérations du fonctionnement.

On a 2 catégories de facteurs de risque socio-environnementaux :

  • les facteurs de risque individuels (ex. abandonne, drogues, etc)
  • les facteurs de risque populationnels (ex. environnement urbaine, immigration, prévalence ethnique, etc).
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6
Q

Les 4 pathologies classées dans les psychoses dissociatives

A
  • Trouble psychotique bref (DBA en France)
  • Trouble schizophréniforme
  • Trouble schizophrénie
  • Trouble schizo-affectif
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7
Q

Les critères de DSM du trouble psychotique bref

A

A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. 1, 2 ou 3 doit être présents:

  1. Idées délirantes
  2. Hallucinations
  3. Discours désorganisé (ex : déraillements fréquents ou incohérence)
  4. Comportement désorganisé ou catatonique.

B. La perturbation persiste moins d’un mois, avec un retour pré morbide.

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques, ou un autre trouble psychotique comme une schizophrénie ou une catatonie, et n’est pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.

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8
Q

Les caractéristiques d’un trouble psychotique bref

A

On a ce trouble quand la décompensation est brève. Le pronostic est normalement favorable.

Ce délire est vécu de façon intense et s’accompagne souvent des incidences médico-légales ou des troubles du comportement majeurs. On trouve 5 caractéristiques:

  1. Début soudaine : C’est là qu’on trouvera une inquiétude prodromique (= signe annonciateur) et une modulation thymique inhabituelle (= variation de l’humeur).
  2. Délire polymorphe : Elle se traduite par une transformation profonde d’un monde qui a perdu sa cohérence. La déréalisation et la dépersonnalisation sont très fréquentes. Il peut s’accompagner de troubles du comportements inauguraux (apathie, désinhibition).
  3. Note confusionnelle (état quasi-hypnotique et confus) et labilité de l’humeur (humeur changeant)
  4. Absence de symptômes physiques : Par contre, on peut observer de la déshydratation et de l’épuisement.
  5. Résolution rapide de cet accès : On trouve un retour à l’état d’avant en moins d’un mois. Si cela persiste, le diagnostic devra être reconsidéré.

La CIM appuie sur le début brusque et l’évolution rapide tandis que, dans le DSM appuie sur la durée du trouble.

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9
Q

Diagnostic différentiel du trouble psychotique bref

A

État confusionnel : Comme dans la psychose aiguë, on retrouve des états de confusion. Mais, dans les états confusionnels, on retrouve des symptômes somatiques et parfois une étiologie biologique.

Schizophrénie : Il peut s’agir d’une une phase aiguë inaugurale de la schizophrénie chez un sujet qui n’aurait pas d’antécédents. Mais, ce diagnostic est impossible car la phase aiguë doit durer 6 mois pour poser ce diagnostic.

Trouble thymique : On pourrait penser à un épisode maniaque. On ne posera pas le diagnostic de trouble psychotique bref si les symptômes psychotiques sont mieux expliqués par un épisode thymique.

Usage de substance : Certaines substances peuvent mimer la psychose mais qui sont réactionnelles à la consommation de la substance et qui disparaît généralement au bout de quelques jours.

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10
Q

Pronostic d’un trouble psychotique bref

A

40% sont guéris.
45% développent un trouble bipolaire.
45% développent une schizophrénie.

Facteurs pour un bon pronostic :

  • Episode aigu à début brutal avec un délire riche
  • Facteur déclenchant (trigger)
  • Critique du délire
  • Court délai avant le traitement
  • Pas d’antécédents familiaux
  • Pas de trouble de la personnalité ou bipolaire
  • Niveau socio-économique élevé

Facteurs pour un mauvais pronostic

  • Episode subaigu et délire pauvre
  • Absence de déclencheur
  • Long délai avant le traitement
  • Absence de critique du délire
  • Antécédents familiaux psychiatriques
  • Personnalité schizoïde
  • Niveau socio-économiques faible
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11
Q

Trouble schizophréniforme

A

Le trouble schizophréniforme se caractérise par des symptômes identiques à ceux de la schizophrénie, mais qui dure entre 1 et 6 mois. Cette durée inclut les phases prodromiques (= signes annonciateurs). C’est la durée qui va orienter le diagnostic. Ainsi, on est entre le trouble psychotique bref et la schizophrénie.

Si l’on n’a pas accès à la durée (si l’on ne sait pas vers quoi cela va évoluer) on parle de trouble schizophréniforme provisoire.

De plus, on retrouve l’absence de critères nécessitant une altération du fonctionnement social ou professionnel, alors qu’il l’est obligatoire pour la schizophrénie.

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12
Q

Les critères de DSM 5 de la schizophrénie

A

A. Au moins 2 des symptômes suivants ont été présents une partie significative du temps pendant une période d’un mois (ou moins en cas de traitement efficace). 1, 2, ou 3 doit être présent :

  1. Idées délirantes
  2. Hallucinations
  3. Discours désorganisé (par exemple, fréquents déraillements ou incohérences)
  4. Comportement désorganisé ou catatonique
  5. Symptômes négatifs

B. Atteint d’au moins un domaine de vie depuis le début du trouble.

C. Depuis au moins 6 mois.

D. Pas due à un trouble schizo-affectif, trouble dépressif, bipolaire avec manifestations psychotiques.

E. Pas due aux effets physiologiques d’une substance ou à une autre pathologie médicale.

F. Si antécédents de TSA ou de troubles de communication débutant dans l’enfance, le diagnostic supplémentaire de schizophrénie est posé uniquement si des idées délirantes ou des hallucinations prononcées, en plus des autres symptômes requis de la schizophrénie, sont également présentes pendant au moins 1 mois.

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13
Q

Symptômes positifs et négatifs

A

Symptômes psychotiques positifs :

  • Hallucinations (distorsions des perceptions)
  • Idées délirantes (réinterprétation de la réalité)
  • Désorganisation ( pensée et comportement)

Symptômes déficitaires négatifs

  • Réduction de l’expression verbale et non-verbale
  • Altération de planifier et suivre un plan d’action
  • Anhédonie, difficultés d’anticiper le plaisir
  • Retrait social
  • Troubles de l’attention
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14
Q

L’étiologie de la schizophrénie

A

L’étiologie de la schizophrénie est épigénétique : elle combine à la fois des altérations de fonctionnement physiologique qui vont venir interagir avec des facteurs environnementaux.

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15
Q

Trouble schizo-affectif

A

A. On trouve une présence simultanée d’un épisode thymique caractérisé (dépressif ou maniaque), et de symptômes répondant au critère A de la Schizophrénie :

  1. Idées délirantes
  2. Hallucinations
  3. Discours désorganisé
  4. Comportement désorganisé ou catatonique
  5. Symptômes négatifs

B. Des idées délirantes ou hallucinations pendant au moins 2 semaines sur toute la durée de la maladie, en dehors d’un épisode thymique caractérisé (dépressif ou maniaque).

C. Les symptômes qui répondent aux critères d’un trouble épisode thymique caractérisé sont présents pendant la majeure partie de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la maladie.

D. Pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.

Il faut spécifier le type : type bipolaire ou type dépressif.

Pronostic favorable

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16
Q

Les critères de DSM 5 d’un episode maniaque

A

A. Période d’élévation de l’humeur qui dure au moins 1 semaine (ou moins si hospitalisation), présente tout le long de la journée presque tous les jours.

B. Au moins 3 des symptômes suivants doivent être présents et constituent un changement du comportement habituel :

  1. Augmentation de l’estime de soi
  2. Le besoin de sommeil est réduit
  3. Plus grande communicabilité
  4. Fuite des idées ou sensations subjectives
  5. Distractibilité
  6. Augmentation de l’activité orientée vers un but social, professionnel ou sexuel ou agitation psychomotrice.
  7. Engagement excessif dans les activités agréables mais à potentiel élevé de conséquences nuisible (ex. gambling).

C. Altération du fonctionnement des différents domaines de vie.

D. Pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale généralisée.

17
Q

Les critères de DSM 5 d’un episode dépressif majeur

A

A. Au moins 5 symptômes pendant au moins 2 semaines, changement par rapport au fonctionnement antérieur; au moins soit humeur dépressive, soit perte d’intérêt ou de plaisir :

  1. Humeur dépressive
  2. Diminution de l’intérêt ou du plaisir
  3. Perte ou gain de poids significatif
  4. Insomnie ou hypersomnie
  5. Agitation ou ralentissement psychomoteur
  6. Fatigue ou perte d’énergie
  7. Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
  8. Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision
  9. Pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide.

B. Souffrance cliniquement significative ou altération du fonctionnement social et/ou professionnel.

C. Pas due aux effets physiologiques directs d’une substance ou d’une affection médicale générale.

18
Q

D’autres critères diagnostiques du trouble schizo-affectif

A
  • Une personnalité pré-morbide normale
  • Une bonne adaptation socio-professionnelle,
  • Une apparition brutale
  • Distorsions perceptives et confusion possible
  • Un stress environnemental défini
  • Pas de retrait social
  • Antécédents familiaux de troubles thymiques
  • Guérison habituelle
  • Troubles cognitifs intérmédiaires possible
  • Risque de suicide plus élevé que la schizophrénie

Il y a un continuum entre schizophrénie, bipolaire et schizo-affectif