CM 2 : décompensation Flashcards
La notion de décompensation (ou désorganisation psychique)
La décompensation est la rupture de l’équilibre que l’on trouve face à un conflit, traumatisme ou exigences.
Elle concerne tous les fonctionnement de l’organisme qui sont perturbé et que le système de régulation du corps n’arrive pas à maintenir (symptômes). Elle survient brutalement dans la majorité de cas.
La décompensation désigne l’effondrement de la personnalité du sujet. Quand il y a une décompensation, il y a un excès de tension psychique dans l’individu qui va l’empêcher à gérer les stratégies habituels de défense.
Alors, la décompensation induit une déstructuration de gestion interne de l’individu, mais également une inadaptation sociale dans le groupe social.
Quelle est la relation entre la décompensation et la structure?
La nature des symptômes psychopathologiques présentés par le sujet lors d’un décompensation est en accord avec son organisation psychique de personnalité.
Alors, la maladie psychopathologique est une état de décompensation de la structure qui sera visible suite à une inadaptation.
La notion de structure
Approche structuraliste
La structure, ou organisation psychique de personnalité, correspond au mode d’organisation le plus profond de l’individu. La structure n’est pas directement observable et est latente et inconsciente.
La structure psychique s’organise et se cristallise progressivement au cours de développement post-natal de l’individu. Il en résulterait une structure stable, d’un type ou d’un autre. Cette structure stable sous-entend l’impossibilité de passer d’une structure psychopathologique à une autre.
Pourtant, face aux traumatismes et conflits, la structure peut se casser et se briser selon le ligne de clivage qui est préétabli au cours du développement précoce de l’individu.
L’approche structuraliste repose sur 4 points:
- La structure est invisible, inconscient et profond qui se constitue dans les premières années de la vie.
- Tout le monde a une structure ou une organisation psychique de la personnalité. Il n’est pas pathologique en soi. Il s’agit d’une modalité de fonctionnement.
- Le type de pathologie que le sujet peut développer en cas de décompensation dépend de la structure.
- On accorde moins d’importance aux signes visibles, car un même symptôme peut apparaître dans des structures différentes et y avoir des sens différents. Il sont alors dits transdiagnostiques
Quelle sont les trois structures ?
Il y a deux structures de base : la structure psychotique et la structure névrotique. Elles tirent leur origine des traumatismes et des frustrations précoces et des relations aux figures d’attachement.
L’étiologie est l’épigénétique et pluridisciplinaire et ne signifie pas que les figures d’attachement sont responsables des troubles psychopathologiques.
De plus, Bergeret décrit l’organisation psychique de type état limite qui n’a pas la solidité, ni la spécificité définitive des autres organisations structurées. Donc l’état limite n’est pas une structure à proprement dit. Cette dernière organisation aurait un statut provisoire (d’où “limite”).
Quelle est la relation entre la structure et la regression ?
On considère la maladie mentale comme une régression ou une stagnation à un moment développemental. La nature de la regression dépende au type de structure de l’individu.
Régression de type psychotique
Il s’agit d’une regrésison vers un stade précose de 0-6 mois.
L’angoisse qui prédomine à cet âge de l’existence est l’angoisse de morcellement, car à ce stade de vie, l’image du corps est très parcellaire (en morceaux). On ne fait pas la différence entre le dedans (soi) et le dehors (non-soi). Donc on n’a pas une représentation unifiée dans l’espace et dans le temps.
La relation d’objet est fusionnelle, il n’y a pas de différenciation entre soi et l’autre. Il y a une perte de contact entre le soi et la realité exterieure.
Régression de type limite
Il s’agit d’une regression vers un âge entre 6 mois et 2 ans.
L’angoisse prégnante à cet âge est l’angoisse de séparation. C’est un âge où il n’y a pas encore des processus psychologiques permettant de faire exister l’autre en son absence.
Une décompensation de cette organisation psychique s’exprime par un trouble de la personnalité borderline, qui se caractérise majoritairement par une dépression profonde et une peur d’abandonement.
La relation d’objet est anaclitique (la dépendance). L’individu soufre de graves troubles de l’adaptation.
Régression de type nevrotique
Il s’agit d’une regression vers un âge d’entre 3-6 ans.
L’angoisse prégnante ici est l’angoisse de castration (peur de perte ce qu’on a le plus cher).
La relation d’objet est génitale dans le sens où elle est sensé d’intégrer les differentiations des sexes, des générations et de tabous qui s’y rattachent.
Quand il y a une décompensation, on trouve des pathologies qui qui amène le sujet à échouer, à éviter certaines situations (phobies), à subir des peurs paniques etc. Le sujet perçoit ses comportements comme étant irrationnels, irrépressibles et absurdes. Il y a une vraie conscience du trouble.