CM 5 - La psychologie et neuroscience de la prise de risque à l’adolescence Flashcards
Le modèle de Casey
Super important to know for the CC!
Le modèle de Casey et al. (2008) est un modèle neurobiologique de l’adolescence très important. Il essaye de comprendre la spécificité neurologique de l’adolescence par rapport à l’enfance et l’âge adulte.
Ce modèle met en évidence une hypersensibilité des réseaux cérébraux impliqués dans la réactivité émotionnelle, mais égalemnet une immaturité des réseaux cérébraux impliqués dans le contrôle cognitif. Ils ont alors trouvé un décalage dans le développement cérébral.
Au niveau cérébral, il s’agit d’un décalage du développement des régions limbiques et des régions préfrontales. On désigne cette période en décalage comme la période à risque.
Quels sont les arguments expérimentaux en faveur du modèle de Casey?
Dans l’expérience de go/no-go émotionnelle de Hare et al. (2008), les participants doivent appuyer sur un bouton lorsqu’ils voient un visage émotionnel et ne_ pas tirer lorsqu’ils voient un visage neutre_. Les résultats montrent une suractivation de l’amygdale chez les participants adolescents par rapport aux participants enfants et adultes. Comme l’amygdale est impliquée dans le traitement des émotions, on peut dire qu’il y a bien hypersensibilité dans la réactivité émotionnelle chez les adolescents.
Dans l’expérience de go/no-go émotionnelle de Somerville et al. (2011), les participants doivent appuyer sur un bouton lorsqu’ils voient un visage neutre et ne pas appuyer lorsqu’ils voient un visage exprimant une émotion. Les résultats montrent un pic de proportion d’erreurs chez les adolescents et un pic d’activation au niveau du noyau accumbens chez les adolescents par rapport aux participants enfants et adultes. Alors il y a bien un décalage du contrôle cognitif chez les adolescents.
L’étude d’Aïte, Cassotti et al. (2008) utilise une tâche de Stroop chaud et froide. Les résultats montrent une amélioration de notre inhibition dans le test de Stroop froid avec l’âge. Par contre, les adolescents font plus d’erreurs dans la tâche de Stroop chaude par rapport aux participants enfants et adultes.
Quelle est la spécificité de la prise de risque à l’adolescence ?
L’étude de Reyna et Farley (2006) un pic de prise de risque à l’adolescence.
Le modèle de Steinberg montre que la présence et influence des pairs, la situation de compétition, etc, vont induire une augmentation de prise de risque plus souvent chez les adolescents.
L’étude de Telzer et al. (2015) montre une diminution de la prise de risque dans la présence de la mère. De plus, on trouve une augmentation d’activation cérébrales dans les régions associées au contrôle cognitif et moins d’activation dans les régions émotionnelles.
Quels sont les systèmes cérébraux impliqués dans la prise de risque chez les adolescents dans la présence d’un pair?
L’étude de Chein et al. (2010) s’interesse sur l’influence de la présence de pairs sur une situation de prise de risque. Ils ont trouvé que le contexte social ne joue pas dans l’activité du LPFC (lateral prefrontal cortex) dans la prise de risque entre les deux conditions. En revanche, on trouve un pic d’activité dans le VS (ventral striatum → noyau accumbens) et dans le OFC (cortex orbito-frontal) lors d’une augmentation de prise de risque entre la condition seul et la condition pair.
La sensibilité aux récompenses
L’étude de O’brien et al. (2011) a utilisé le delay discounting task. Les participants doivent choisir de soit prendre une _récompense immédiate _de 400€ maintenant soit prendre une récompense différée de 1000€ dans 6 mois. Cette tâche est faite seul ou avec un pair. Plus le point d’indifférence est bas, plus on est sensible aux récompenses immédiates. Les résultats montrent un point d’indifférence plus bas dans la condition pair. Ainsi, la présence de pairs augmente la sensibilité aux réponses immédiates.