Club de lecture - Macro sein - JJA Flashcards
Quelle méthode d’évaluation en examen extemporané est mieux indiqué pour l’analyse des ganglions sentinelles d’une patiente cliniquement N0 ?
Expliquer pourquoi.
Congélation (Frozen section, FS)
Conformément aux directives actuelles du National Comprehensive Cancer Network (NCCN), si le GS ne montre que des micrométastases ou des cellules tumorales isolées et que la patiente est cliniquement N0, une dissection axillaire peut être omise de façon sécuritaire. La méthode plus adéquate est donc une congélation, vu que les méthodes cytologiques ne peuvent pas estimer la taille de la métastase.
L’extension extranodale (ENE) ou dépassement extracapsulaire (DEC) est un prédicteur émergent de l’atteinte tumorale des ganglions non sentinelles.
Lesquels sont vrai par rapport au DEC :
A. N’est pas associé à un risque de mortalité plus élevé.
B. Est associé à un risque de récidive plus élevé.
C. La présence et l’étendue du DEC ont une corrélation significative avec la charge tumorale ganglionnaire.
D. Un DEC de ≤ 5mm est associé à des taux de récidive et de survie similaires à ceux des patients sans DEC.
E. Un DEC de plus que 2 mm peut être une indication de dissection axillaire ou de radiothérapie.
A. N’est pas associé à un risque de mortalité plus élevé. (FAUX, il est)
B. Est associé à un risque de récidive plus élevé. (VRAI)
C. La présence et l’étendue du DEC ont une corrélation significative avec la charge tumorale ganglionnaire. (VRAI)
D. Un DEC de ≤ 5mm est associé à des taux de récidive et de survie similaires à ceux des patients sans DEC. (FAUX, ≤ 2)
E. Un DEC de plus que 2 mm peut être une indication de dissection axillaire ou de radiothérapie. (VRAI)
Selon les directives actuelles du CAP, comment doit-on techniquer les ganglions sentinelles?
Ils doivent être soumis en totalité, sectionnés à 2 mm d’intervalle dans le sense PARALLÈLE au long axe.
Selon les directives actuelles du CAP, “le ganglion doit être sectionné à des intervalles de 2 mm le long de l’axe longitudinal.” Il s’agit d’une nouvelle recommandation dans les directives les plus récentes et non présente dans les itérations précédentes.
En contraste, RCPath recommande de couper perpendiculaire au long axe.
En quoi devrait constituer l’évaluation microscopique de routine d’un ganglion sentinelle en cancer du sein ?
A. Une lame H&E et de l’IHC pour cytokératines par bloc.
B. Trois niveaux H&E et de l’IHC pour cytokératines par bloc.
C. Une lame H&E par bloc, avec investigations additionnelles selon le besoin.
D. Trois niveaux H&E par bloc.
C. Une lame H&E par bloc, avec investigations additionnelles selon le besoin.
Compte tenu que évaluation additionnelle de routine n’apporte pas de bénéfices cliniques, l’ASCO, NCCN, RCPath, et NHS BSC
ne recommandent pas l’utilisation de niveaux ou IHC de routine pour l’évaluation des GS.
La présence de cellules tumorales dans les espaces lymphatiques péricapsulaires peuvent rendre difficile l’interprétation histologique d’un ganglion sentinelle (GS). Parfois elle est interprété comme étant un envahissement angiolymphatique (LVI), parfois comme étant des cellules tumorales isolées (ITC).
Quel en serait l’impact dans un contexte ou la patiente n’as pas eu de traitement néoadjuvant ? Et si en contexte post-chimiothérapie néoadjuvante ?
Si hors contexte post-traitement néoadjuvant, ni un diagnostic de LVI ni un diagnostic de ITC dans un GS changeraient le TNM. Une technique de GS serait considérée comme un traitement adéquat, et la patiente n’aurait pas eu de dissection axillaire (DA).
Contrairement aux patientes sans chimio néoadjuvante, il n’y a actuellement pas de données pour omettre de façon sécuritaire une dissection axillaire chez les patientes post-chimio avec atteinte ganglionnaire.
Si en contexte post-chimiothérapie néoadjuvante, la présence de cellules tumorales dans un GS, quelle que soit la taille de la métastase, est une indication de DA. Par conséquent, un diagnostic de ITC mènerait à une intervention, tandis qu’un diagnostic de LVI ne serait pas une indication de DA.
Qu’est-ce que le Residual Cancer Burden (RCB) ?
C’est un util Web cliniquement validé, reproductible et facile à utiliser qui intègre différentes caractéristiques pathologiques dans le calcul du risque pronostique des tumeurs du sein post-traitement néoadjuvant.
Quelles sont les variables utilisées par RCB
1- Taille du lit tumoral résiduel
2- Cellularité moyenne du cancer
3- Proportion de carcinome in situ
4- Nombre de ganglions lymphatiques positifs
5- Taille de la plus grande métastase ganglionnaire.
Comment mesure-t-on le lit tumoral et les métastases nodales tumorales selon la classification TNM de l’AJCC ?
On mesure l’étendue du plus grand foyer contigu de maladie métastatique résiduelle (sans inclure les zones de fibrose).
Si foyers résiduels multiples dans une zone de fibrose, mesurer seulement le foyer contigu le plus étendu ET considerer comme yp mT (tumeur multifocale)
*Tend à sous-estimer la taille du lit tumoral comparativement à la classification RBC.
Comment mesure-t-on le lit tumoral et les métastases nodales tumorales selon la classification RCB de MD Anderson ?
On mesure les 2 dimensions de la plus grande coupe transversale de tumeur résiduelle, y compris les zones de fibrose.
Comment est définie la réponse complète pathologique (pCR) selon la classification de l’AJCC ?
La pCR peut être définie de l’une ou l’autre manière: stade AJCC ypT0/is ypN0 ou ypT0 ypN0.
C’est-à-dire que la présence de carcinome in situ résiduel post-traitement est acceptable pour dire qu’il y a une réponse complète (pCR)
Attention : pas de consensus général, définition variable. Certains disent que la présence de carcinome in situ post-traitement ne se qualifie pas pour une réponse complète.
Plusieurs études ont documenté des changements dans l’état d’expression des récepteurs ER, PR et HER2 après traitement néoadjuvant. Quel est le taux de dérive phénotypique de ces récepteurs ?
- ER : 12.9%
- PR : 32%
- HER2 : 8.9%
NB. Données d’une méta-analyse ; post traitement néoadjuvant
Quand devrait-on répéter les test pour les biomarqueurs ER, PR et HER2 en contexte post-traitement néoadjuvant ?
Généralement recommandé qu’ils soient retestés lorsque résultats pré-TNA sont négatifs ou, dans le cas de HER2, négatifs ou équivoques, puisque changement pourrait apporter des modifications au traitement.
Les recommandations émises par le CAP lors du protocole pour la communication des résultats des tests de biomarqueurs mammaires incluent aussi de retester si la morphologie sur le spécimen de chirugie est différente de la biopsie. Par contre, des lignes directrices spécifiques pour le retest dans le cadre post-TNA n’ont pas encore été établies.
Sur la base des résultats de l’enquête et des directives existantes dans le cadre des essais cliniques, quels sont les recommandations des auteurs pour l’évaluation pathologique des échantillons mammaires post-NAT dans la pratique de routine :
- Utiliser régulièrement la cartographie des spécimens lors de la mise en cassette
- Soumettre la plus grande section transversale du lit tumoral en totalité ou un minimum de 5 blocs de lit tumoral si la plus grande section transversale est très grande
- Dans les cas où la taille de la tumeur différerait selon l’utilisation des directives de l’AJCC ou du RCB, rapporter les deux mesures, en utilisant les directives de l’AJCC pour la détermination du stade pathologique
- Inclure systématiquement des mesures de la cellularité tumorale résiduelle et du pourcentage de maladie résiduelle in situ dans le rapport pathologique final.