C7 FACTEURS ÉTIOLOGIQUES ET DE RISQUES Flashcards

1
Q

La différence entre facteurs étiologiques et de risques:

A

FACTEURS ÉTIOLOGIQUES (cause la dépendance)
FACTEURS DE RISQUES (augmente la probabilité de dépendance)

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2
Q

AVANT DE PARLER DES FACTEURS DE RISQUE…

A

 L’interaction constante entre les environnements externe et interne fournit un cadre holistique permettant d’expliquer des comportements
 Un grand nombre de ces facteurs peuvent changer au fil du temps, parfois très rapidement
 Il est très difficile d’essayer de prédire les comportements les plus simples → comprendre un comportement comme la consommation de substances psychoactives et ses complexités est encore plus difficile

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3
Q

POURQUOI LES ÉMOTIONS SONT-ELLES IMPORTANTES EN CE QUI CONCERNE L’ADDICTION ?

A

 Les personnes consomment des substances psychoactives pour diverses raisons (ex. pressions des pairs)

 Parmi toutes les raisons (ou attributions) données par les personnes qui consomment des substances, la relation entre la dépendance et l’émotion peut être la plus importante et la plus saillante (la majorité des gens vont mentionner les émotions ex. plaisir, gérer le stress) = émotions facteurs de risques saillants
On peut modifier les émotions = bonne nouvelle!

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4
Q

QU’EST-CE QU’UNE ÉMOTION, AFFECT & HUMEUR

A

 Affect: le terme le plus général, souvent utilisé comme catégorie supérieure pour décrire tout processus émotionnel, y compris l’évaluation de base des stimuli environnementaux comme positifs ou négatifs (catégorie globale qui englobe les humeurs et émotions)

 Humeur: des états durables d’intensité limitée qui n’ont généralement pas d’objet causal perceptible (moins intense, et pas un évènement qui provoque)

 Émotions: des états aigus, intenses mais de courte durée, qui sont directement provoqués par des expériences et/ou des objets environnementaux spécifiques
Avec les addictions, on considère souvent l’humeur et les émotions

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5
Q

CADRES THÉORIQUES DU RÔLE DES ÉMOTIONS DANS LES ADDICTION

A
  1. Modèles de renforcement négatif

A. Modèle de sevrage et de soulagement
B. Conditionnement classique et association de signaux
C. Modèle reformulé de renforcement négatif

  1. Modèles de renforcement positif
  2. Modèles mixtes (émotions positives et négatives)

A. Modèle de processus de opposition
B. Modèle de récompense allostatique
C. Modèle de sensibilisation à l’incitation

  1. Modèles cognitifs

A. Théorie de l’attente
B. Modèle d’allocation de l’attention
C. Modèle reformulé de renforcement négatif

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6
Q
  1. A. MODÈLE DE SEVRAGE ET DE SOULAGEMENT
A

Une consommation répétée de substances →Commence à consommer des substances dans le but d’éviter les symptômes de sevrage et non pour améliorer les émotions organiques négatives

Un cadre convaincant pour comprendre les derniers stades d’une addiction, MAIS:

  • La rechute peut se produire bien après la disparition des symptômes de sevrage
  • Comment les habitudes de consommation sont établies bien avant l’apparition de la dépendance physique et du sevrage? Lorsque émotions négatives, on va vouloir venir consommer car c’est la seule façon qu’on connait de se réguler émotionnellement
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7
Q
  1. B. CONDITIONNEMENT CLASSIQUE ET ASSOCIATION DE SIGNAUX
A

La détresse affective peut inciter un individu à consommer des substances, même en l’absence de symptômes de sevrage.

Voir photo

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8
Q
  1. C. MODÈLE REFORMULÉ DE RENFORCEMENT NÉGATIF
A

Un facteur de stress environnemental important — l’utilisateur franchit un seuil affectif et prend conscience de ses émotions négatives — l’attention et la sélection des réponses sont biaisées en faveur des informations concernant les réponses qui ont diminué les émotions négatives dans le passé (la consommation de substances)

Premiers stades du sevrage: les signaux d’émotions négatives sont subtils et ne sont pas perçus au niveau conscient →la détection préconsciente des signaux →augmente la probabilité de la consommation de substances – processus automatique
Pas capable de nomme le sevrage, mais les symptômes sont là et on consomme pour diminuer les symptômes, on peut les traiter avec la consommation.
Mais à un moment, la personne réalise que les symptômes de sevrages sont là et quand on a pas la substance, on devient de plus en plus des symptômes
Deux stades de sevrages: inconscient et conscient
Interactions avec l’environnement interne (émotions) et externe (disponibilité de la substance)
Donc on considère l’environnement externe

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9
Q
  1. MODÈLES DE RENFORCEMENT POSITIF
A

 Consommation des substances principalement parce qu’elles génèrent un bénéfice émotionnel

 L’hypothèse de l’apprentissage par la récompense: la dopamine → conditionné pour répéter des comportements qui produisent une récompense

 Particulièrement utile pour décrire les processus qui conduisent à l’usage précoce des substances où le renforcement positif est généralement le moteur de la consommation
Les individus cherchent les émotions positives qui sont produits par les substance (augmentation des affect positif)

Les émotions positives vont souvent jouer un rôle dans le développement de l’addiction

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10
Q

PROBLÈMES POSÉS PAR LES MODÈLES DE RENFORCEMENT PUREMENT POSITIF OU NÉGATIF DE LA DÉPENDANCE

4 éléments + ce qu’il faut considérer

A

 Le sevrage et le craving ne permettent pas de prédire de manière fiable la consommation de substances psychoactives

 La rechute se produit également dans le contexte d’un affect positif (ex. fête)

 De nombreuses personnes déclarent continuer à consommer des substances même si elles n’en ressentent plus aucun bénéfice affectif

Interaction entre émotions positive et négative et comment les individus répondent à la stimulation

Le renforcement négatif ou le renforcement positif ne sont peut-être pas les seuls mécanismes qui déterminent la consommation de substances psychoactives:

Interaction entre ces processus en combinaison avec des processus neurologiques et physiologiques clés
→ Modèles mixtes

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11
Q
  1. A. MODÈLE DE PROCESSUS D’OPPOSITION
A

Voir photo

Quand on consomme: émotion positive et négative

Deux processus

 La consommation de substances psychoactives perturbe l’équilibre naturel des individus (homéostasie)

 Initialement, cette perturbation est positive et hédonique (processus a)

 Finalement le processus b, le processus d’opposition, est déclenché pour rétablir l’homéostasie

La différence d’amplitude entre les processus a et b détermine la réponse affective de l’utilisateur a la substance

Les deux processus changent dans le développement d’une addiction, car la tolérance joue un rôle clé (deviennent plus fort)

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12
Q
  1. B. MODÈLE DE RÉCOMPENSE ALLOSTATIQUE
A

La baseline change

 Les processus addictifs ne peuvent pas être entièrement expliqués par les fonctions homéostatiques →la consommation chronique de substances psychoactives déplace le point de consigne de la récompense homéostatique par rapport à sa position naturellement calibrée

 Une récompense disproportionnée de la consommation de substances

 L’état allostatique: les circuits cérébraux sont tellement déréglés qu’ils ne peuvent plus maintenir un fonctionnement stable de la récompense et que le point de consigne de la récompense reste chroniquement « off » →cherche compulsive de la substance et perte de contrôle

ALLOSTATIQUE = homéo changer

On continu à consommer la même substance car c’est la seule substance qui peut satisfaire la nouvelle courbe

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13
Q
  1. C. MODÈLE DE SENSIBILISATION À L’INCITATION
A

Nous en avons déjà discuté.

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14
Q
  1. A. THÉORIE DE L’ATTENTE
A

Nous en avons déjà discuté. Voir photo

Les attentes peuvent mener à la satisfaction et au plaisir

Émotions négatives lorsqu’on ressent les symptômes ?

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15
Q
  1. B. MODÈLE D’ALLOCATION DE L’ATTENTION
A

Les effets de l’alcool sur la réponse émotionnelle sont indirects, mais l’alcool a plusieurs effets cohérents sur certains aspects du processus cognitif

L’alcool réduit la capacité globale de gestion de l’attention (mémoire de travail) et induit un état de rétrécissement de l’attention →les individus ne peuvent pas s’intéresser à autant de stimuli qu’avant la consommation d’alcool

Ton attention est réduite donc tu mets ton attention sur ce qui est vraiment important = anxiété diminuer

Mais si pas de distraction agréable, l’attention est seulement sur l’anxiété = augmentation
Modérateur qui change l’émotion

Anxiété ↓ Anxiété ↑

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16
Q

LES ÉMOTIONS À TRAVERS LES PHASES DE DÉVELOPPEMENT DES
ADDICTIONS
1. Initiation
2. Maintien
3. Rechute

A

INITIATION

 Adolescence et jeune vie adulte: est marquée par une augmentation générale de l’anxiété et de la labilité émotionnelle, ainsi que par un éventail de plus en plus large de facteurs de stress sociaux
La dérégulation des émotions a été associés à une augmentation de la consommation de substances psychoactives
 La recherche longitudinale suggère fortement que les adolescents et les jeunes adultes dont la consommation des substances est principalement motivée par un renforcement négatif courent un risque beaucoup plus élevé de développer par la suite des problèmes de l’addiction

Variable qui change l’association entre émotions et consommation: si une bonne régulation = modérateur qui change (diminue) la relation entre consommation et émotions négative

MAINTIEN

  • La détresse émotionnelle joue un rôle crucial dans le passage d’une consommation contrôlée à une consommation excessive de substances
  • Voir l’hypothèse de l’automédication
  • Les facteurs contextuels jouent probablement un rôle important dans la modification des effets des substances sur la réponse émotionnelle (p. ex. modèles cognitifs et facteurs cognitifs)

La moitié des prédicteurs pour la consommation de pornographie problématique sont des émotions négative, la régulation ou le stress

RECHUTE

 La plupart des modèles de consommation de substances psychoactives identifient les états émotionnels négatifs comme des importants facteurs de déclenchement et de motivation de la consommation de substances psychoactives → la relation entre les émotions négatives et la rechute est forte
Conditionnement (p. ex. émotions négatives → craving)
 Plusieurs études ont montré que l’utilisation de mécanismes de coping adaptatifs est associée à une diminution du risque de rechute →composante cruciale des interventions

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17
Q

RÉSUMÉ émotions et consommation

A

 L’association entre les émotions et la consommation de substances est importante et complexe
 Il existe différents modèles théoriques dans la littérature qui essayent d’expliquer ces associations →Aucun d’entre eux ne peut à lui-même expliquer complètement l’addiction
 Le lien entre les émotions et la consommation de substances peut évoluer dans le temps, mais les émotions semblent jouer un rôle à tous les stades
 Importance des facteurs médiateurs et modérateurs potentiels (p. ex. réactivité aux signaux, attentes)

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18
Q

LES EFFETS DU STRESS SUR LE CERVEAU
DÉFINITIONS

stress & stresseurs, chronique et homéostasie, systèmes impliqués

A

Stress: la perception, l’évaluation et la réaction à des événements ou des stimuli nuisibles ou menaçants

Stresseurs: des stimuli qui sont accablants et qui représentent un défi pour un individu

Stress affecte la régulation émotionnelle (amygdale, hypcampe…)

STRESS

 Les expériences de stress peuvent être émotionnellement ou physiologiquement difficiles, et elles activent des réponses de stress et des processus adaptatifs pour rétablir l’homéostasie

Plus le stress est prolongé, répété ou chronique + plus la situation stressante est incontrôlable et imprévisible → un risque plus élevé d’effets négatifs sur les systèmes cérébraux et corporels impliqués dans la fonction d’adaptation

  • l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA)
  • le système nerveux autonome, qui influencent le système immunitaire
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19
Q

STRESS CHRONIQUE ET VULNÉRABILITÉ ACCRUE À LA CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES

A

 Les adolescents confrontés à des événements de vie récente très négatifs présentent des niveaux accrus de consommation et de l’addiction aux substances

 Association positive entre les traumatismes et les maltraitements et l’addiction

 L’exposition aux facteurs de stress tout au long de la vie et l’impact de l’adversité cumulée sur la vulnérabilité à l’addiction → effets dose-dépendants des facteurs de stress cumulés sur le risque de l’addiction (si plus de facteurs de stress, plus de chance de développer une addiction)

Mécanismes potentiels expliquant les effets du stress sur la vulnérabilité aux addictions
Exposition au stress = craving chez les abstinents = réponses déréglées de l’axe HHS = consommation des substance et rechute
Bcp de facteur commun dans stress et addiction

Voir photo

20
Q

RÉSUMÉ STRESS

A

 Les facteurs de stress ont tendance à être des événements très pénibles sur le plan émotionnel, qui peuvent être incontrôlables et imprévisibles pour les enfants comme pour les adultes

 Preuve d’une relation dose-dépendante entre l’adversité accumulée et le risque de l’addiction

 Il est nécessaire de développer et de tester des nouvelles interventions ciblant la capacité d’autocontrôle, en particulier dans le contexte du stress (p. ex. pour craving, pour prévenir le rechute)
Plus de stress = probabilité plus élevée de développer des addictions
Mais le stress peut être gérer!

21
Q

QUELS PEUVENT ÊTRE LES FACTEURS COGNITIFS ?

A

De nombreux domaines peuvent être pris en compte dans les facteurs cognitifs:

 l’apprentissage et la mémoire
 les motifs
 les intentions
 les attitudes
 la perception sociale
 l’adaptation
 la conscience de soi
 l’autorégulation
 l’attention
 les envies
 les besoins
 les attentes
 les attributions
 la réactivité aux signaux
 les processus implicites

22
Q

MOTIFS (motivation)

A

 Les individus ont généralement des multiples raisons de s’engager dans les comportements addictifs

 Bien que des substances et des comportements spécifiques soient associés à des motifs particuliers, au moins deux catégories de motifs sont communes à toutes les substances et à tous les comportements:

  • Motifs sociaux →consommation
  • Régulation des émotions (émotions positives et négatives) → addiction

 Les motivations sont également susceptibles de varier au cours de l’évolution d’une addiction

 Motivations ou raisons de changer de comportement problématique

La motivation devient de diminuer les symptômes négatifs
La famille, conjoints… peuvent mener à l’arrêt
L’état de santé
Lors de la thérapie = super important de faire des entrevues motivationnelles pour trouver les motivations à arrêter/changer la consommation

L’identification des motifs d’initiation à la consommation, de maintien de la consommation, de réduction et d’abstention est d’une importance cruciale pour l’élaboration de stratégies de prévention et de traitement.

Voir photos

23
Q

INTENTIONS COMPORTEMENTALES

A

Modèle de psychologie sociale

 Les intentions comportementales: attentes d’un individu qui souhaite adopter des comportements spécifiques

 Les intentions: des objectifs formulés par introspection ou par raisonnement

 Les intentions comportementales sont des antécédents proximaux du comportement

Les intentions sont des prédicteurs assez forts de comportement de la santé (qui y sont favorable) = bon modèle pour les individus qui cherche de l’aide

Comportement risquée = ce ne sont pas des prédicteurs fort = pas super pour les personnes qui consomment des drogues fortes

24
Q

FACTEURS SOCIOCOGNITIFS - Attributions

Erreur fondamentale d’attribution

A

Attributions: explications que les individus donnent sur les causes des événements, le comportement des autres ou leur propre comportement

 Le comportement qui semble atypique est attribué à l’individu plutôt qu’aux circonstances spécifiques de la situation

 Les individus peuvent attribuer leurs propres comportements dans le domaine de la consommation et de l’abus de substances de diverses manières → la nature de ces attributions peut avoir des effets sur le comportement subséquent

Erreur fondamentale d’attribution: attribution externe vs interne

Rechute d’un individu: il dit qu’il vit des émotions difficiles et qu’il a perdu le contrôle (=interne) je peux contrôler ma consommation VS externe
Si externe plus élevé rechute

25
Q

EFFET DE LA VIOLATION DE L’ABSTINENCE/DES LIMITES

A

 L’effet de la violation de l’abstinence: une tendance à continuer à adopter un comportement interdit après la violation d’un objectif personnel d’abstinence

 L’effet de violation des limites: les personnes ne parviennent pas à limiter leur consommation dans les limites prédéterminées et les effets subséquents de ce manquement

 Quand une violation de l’abstinence arrive, les attributions d’un individu jouent un rôle important dans la détermination de la trajectoire de la consommation subséquente

 Violation de l’abstinence/des limites → dissonance cognitive (désaccord entre ce qu’on pense et ce qu’on fait)→ résoudre l’anomalie (attributions)

26
Q

AUTO-EFFICACITÉ

A

La croyance des individus en leur capacité personnelle à effectuer un contrôle sur une variété de tâches liées à un domaine spécifique

  • La capacité à contrôler, modérer ou s’abstenir de consommer des substances

Les prophéties autoréalisatrices: des cas où une personne a une croyance particulière sur elle-même, agit d’une manière qui valide cette croyance et reçoit un retour d’information de la part des autres qui renforce cette croyance (ex. croire que l’alcool aide à avoir des relations interpersonnelles, et c’est renforcé lorsque comportement)

27
Q

AUTORÉGULATION

Théorie de l’épuisement de l’ego

A

Autorégulation: l’exercice du contrôle de soi par soi ou la capacité de l’individu à modifier ses comportements pour atteindre l’état désiré

Théorie de l’épuisement de l’ego: l’autorégulation dépend d’une ressource limitée de force intérieure (ego) qui s’épuise temporairement après usage

Cette théorie dit que se contrôler (comme résister à une tentation, rester calme, se concentrer, etc.) demande de l’énergie mentale, un peu comme un muscle.

Et tout comme un muscle, si tu l’utilises trop longtemps sans pause, il devient fatigué.

Quand il évolue vers l’addiction, le comportement addictif devient souvent une habitude → Comme l’habitude continue à se renforcer, le comportement devient automatique et de plus en plus inaccessible à l’autorégulation

Des efforts répétés qui renforcent la force et l’endurance de la capacité d’autorégulation peuvent être efficaces à long terme

La personne dit non à une bière, mais à force de se faire proposer = rechute

Au début des consommations, on est plus conscient et l’autorégulation est plus grande, mais avec le temps = + automatique et impulsive = autorégulation est moins

28
Q

LES FACTEURS COGNITIFS IMPLICITES

A

 Des facteurs qui apparaissent ostensiblement sans introspection, sans volition, sans attention et, éventuellement, sans conscience

 Les facteurs implicites sont souvent classés dans l’une des trois catégories suivantes : facteurs de mémoire, d’attention ou d’interprétation

 Les facteurs implicites sont souvent considérés en parallèle avec les processus cognitifs explicites → les comportements addictifs commencent généralement par des processus cognitifs explicites qui prennent le pas sur les autres → le « choix » de prendre une substance devient plus automatique

Ex. L’individu est invité pour une fête, quelqu’un lui dit «lets have fun tonight», l’interprétation: fun = boire beaucoup d’alcool (interprétation implicite = ambiguë)

Ex. La personne marche dans la rue et voit pub d’alcool: la personne ne considère pas la pub explicitement, mais implicitement = attention s’y est posé = début de symptômes de craving

29
Q

NORMES SOCIALES I.

percues vs existantes, descriptives vs injonctives

A

Normes sociales: qui est considéré comme un comportement approprié ou normal dans un groupe de personnes

 Souvent, nous ne sommes pas directement influencés par la réalité, mais plutôt par notre perception subjective de la réalité

 Les normes sociales perçues peuvent augmenter ou diminuer la probabilité d’adopter des comportements addictifs

Des règles implicites ou explicites concernant le comportement approprié

Normes perçues vs normes existantes

  • Plus la surestimation → plus la personne est susceptible d’adopter le comportement
  • L’une des principales motivations pour s’engager dans des comportements addictifs est souvent basée sur des présomptions erronées concernant les normes sociales

Normes descriptives (décrive la prévalence, quantité, disponibilité) vs normes injonctives (normes qui concerne l’approbation/désapprobation d’une substance)

  • Interaction entre les deux types (si consommation est fréquente chez les amis, chance plus élevé de consommer)
30
Q

RÉSUMÉ facteurs cognitifs

A

 Les facteurs cognitifs comprennent un large ensemble de variables plus spécifiques et interdépendants

 Une terminologie différente est utilisée pour décrire des questions et des idées fondamentalement similaires (p. ex. autorégulation et puissance de la volonté)

 Les facteurs cognitifs peuvent jouer un rôle dans le développement et le maintien des addictions ainsi que dans le traitement

31
Q

LES THÉORIES DE L’INFLUENCE DES PAIRS

A
  1. Théorie de la comparaison sociale
  2. Théorie du comportement planifié/action raisonnée
  3. Théorie de l’identité sociale
  4. Théorie de l’impact social
  5. Modèle prototype/volonté
  6. Théorie du comportement problématique
  7. Théorie de la régulation de la déviance
  8. Théorie de l’apprentissage social
32
Q
  1. THÉORIE DE LA COMPARAISON SOCIALE
A

 Décrit les causes et les conséquences de la comparaison avec les autres

 Les gens se comparent aux autres parce qu’ils veulent se mesurer avec précision, en particulier quand il n’existe pas de critères objectifs

 Les comparaisons sociales avec des amis ou des collègues auront probablement plus d’influence sur nos comportements que les comparaisons avec des personnes inconnues

 Les comparaisons sociales peuvent être utilisées pour renforcer l’estime de soi ou justifier un comportement

 Les comparaisons sociales peuvent fonctionner comme des aspirations en se comparant à ceux à qui l’on souhaite ressembler

33
Q
  1. THÉORIE DU COMPORTEMENT PLANIFIÉ/ACTION RAISONNÉE

compo déterminé par 3 éléments

A

Le comportement est déterminé par les intentions, les attitudes (croyances concernant un comportement) et les normes subjectives (croyances concernant les attitudes des autres à l’égard d’un comportement)

Les normes subjectives: à la façon dont les personnes qui nous sont importantes penseraient que nous adoptons un comportement particulier

  • D’autres personnes importantes comme groupe de référence
  • Le comportement pertinent est le comportement de la personne pas le comportement en général

Groupes de référence (amis, sport…) et comportements spécifiques
Je ne bois pas d’alcool car mes amis trouve que l’alcool est mal

34
Q
  1. THÉORIE DE L’IDENTITÉ SOCIALE
A

 Considère la manière dont l’appartenance à un groupe est incorporée dans notre concept de soi et comment cela affecte notre vision des autres membres et non-membres de nos groupes, ainsi que des membres de groupes rivaux

 L’identification aux autres renforce leur influence sur nous

35
Q
  1. THÉORIE DE L’IMPACT SOCIAL
A

L’influence sociale est le produit de la force, de l’immédiateté et du nombre d’agents persuasifs

 Force: l’importance que nous donnons à la personne ou aux personnes qui tentent de nous influencer ou avec lesquelles nous comparons notre comportement

 Immédiateté: la proximité des sources d’influence

 Nombre: le nombre des sources indépendantes d’influence sociale

36
Q
  1. MODÈLE VOLONTÉ ET PROTOTYPE
A

Postule deux voies: une voie raisonnée et une voie de réaction sociale pour s’engager dans des comportements à risque tels que la consommation de substances psychoactives

 La voie raisonnée représente un style de processus intentionnel dans lequel les actions sont préméditées et dépendent des intentions comportementales

 La voie de la réaction sociale représente un style de processus heuristique suggérant qu’il y a des moments où le comportement n’est pas intentionnel et se produit dans des situations qui facilitent les comportements à risque

Les individus ont des images/représentations sociales distinctes (prototypes) du type de personne de leur âge qui consomme des substances psychoactives

37
Q
  1. THÉORIE DU COMPORTEMENT PROBLÉMATIQUE
A

 Les comportements problématiques sont définis par l’âge et les normes sociales

 Les comportements déviants chez les jeunes sont un facteur prédictif des problèmes de comportement à l’âge adulte

Le groupe de pairs: une petite unité de pairs qui façonne les attitudes et influence les comportements dans une plus large mesure que d’autres facteurs du réseau social

 Le groupe de pairs a un effet puissant sur un individu et les interventions axées sur les comportements à risque sont efficaces quand l’individu est séparé du groupe de pairs ou que l’intervention concerne directement le groupe de pairs

38
Q
  1. THÉORIE DE LA RÉGULATION DE LA DÉVIANCE
A

Les individus sont plus influencés par les déviations de la norme que par la conformité aux autres

 Les attitudes perçues ou les normes subjectives du groupe de référence concerné + les propres attitudes de l’individu + combinées au contexte situationnel = qui est considéré comme une déviation positive ou négative

 Implications de cette théorie pour la prévention: la clé consiste à se concentrer sur la déviance, plutôt que sur la conformité, en félicitant les distinctions positives et en réprimandant les distinctions négatives

Quelqu’un arrête de fumer = comportement différent (déviation) → les autres vont le remarquer fortement, et ça peut avoir un impact.
Quelqu’un continue à fumer comme les autres = conformité → ça passe inaperçu.

Plutôt que de dire :
« La majorité des gens ne consomment pas de drogue. »
Il vaut mieux dire :

« Regarde cette personne qui a choisi de ne pas consommer même si tout le monde le fait — c’est courageux et positif. »
Donc :

On met en valeur les comportements positifs qui dévient de la norme

39
Q
  1. THÉORIE DE L’APPRENTISSAGE SOCIAL
A

 L’apprentissage vicariant, ou modelage, se produit par l’observation du comportement, des attitudes et des résultats des autres et peut augmenter la probabilité que l’observateur adopte le même comportement

 Les rôles modèles influencent les attentes, les évaluations et l’efficacité personnelle liées au comportement observé

 Un individu traite cognitivement les informations reçues de l’environnement et détermine sa réponse comportementale

  • Autorégulation: ne se limite pas à la capacité d’une personne à choisir comment réagir dans des situations spécifiques, mais peut également s’appliquer à la capacité d’une personne à faire des choix qui affectent le degré d’exposition à des influences spécifiques
40
Q

RÉSUMÉ L’influence des pairs

A

 L’influence des pairs sur l’addiction est un élément central de l’initiation à la consommation de substances et de l’engagement dans des comportements addictifs

 L’influence des pairs semble être maximale à l’adolescence et au début de l’âge adulte L’influence des pairs est intégrée dans le contexte plus large des influences sociales

 Les personnes qui nous sont proches ont plus de chances de nous influencer que celles auxquelles nous ne nous identifions pas

 Nous observons comment les gens répondent à nos comportements et à ceux des autres, et ces réponses augmentent ou diminuent la probabilité de comportements futurs

41
Q

PARENTS - AUTRES FACTEURS INTERPERSONNELS

4 éléments

A

Les adolescents qui considèrent que leurs parents sont encourageants et bienveillants sont moins susceptibles de commencer à consommer des substances ou de développer une addiction

Le comportement des parents concernant la consommation de substances psychoactives:

 Les très jeunes enfants imitent les comportements de consommation d’alcool qu’ils observent chez leurs parents

 Les enfants de parents souffrant de troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives sont plus susceptibles d’avoir eux-mêmes des problèmes liés à l’utilisation de substances psychoactives

 La relation entre l’addiction parentale et l’addiction de l’enfant ne s’arrête pas une fois que l’enfant a quitté la maison

42
Q

FRÈRES ET SŒURS - AUTRES FACTEURS INTERPERSONNELS

A

 Les enfants et les jeunes adolescents passent plus de temps avec leurs frères et sœurs qu’avec leurs parents, leurs amis ou même seuls

 La consommation de substances psychoactives par les frères et sœurs plus âgés prédit l’initiation à la consommation de substances psychoactives chez les frères et sœurs plus jeunes

 Les frères et sœurs plus âgés ont une plus grande influence sur la consommation de substances que les parents ou les amis

 Plus les frères et sœurs sont proches les uns des autres → plus ils sont susceptibles de s’influencer mutuellement en matière de consommation des substances psychoactives

43
Q

LE RÔLE DES FACTEURS INTERPERSONNELS DANS LA RÉSOLUTION
DES COMPORTEMENTS ADDICTIFS : RECHERCHE D’AIDE

A

 Les membres des réseaux sociaux commentent fréquemment le problème

 La probabilité d’entrer en traitement est plus élevée pour les personnes dont les membres du réseau leur ont parlé de leur problème:
- Hommes: Sont souvent encouragés à se faire traiter
- Femmes: Moins de soutien ou de pression de la part des membres du réseau pour se faire traiter + plus susceptibles d’avoir un membre du réseau qui s’oppose à leur traitement

44
Q

LE RÔLE DES FACTEURS INTERPERSONNELS DANS LA RÉSOLUTION
DES COMPORTEMENTS ADDICTIFS : RÉSULTATS DU TRAITEMENT

5 éléments

A

 Avoir des relations de soutien avec d’autres personnes est associé à des résultats de traitement plus positifs

 Le degré de soutien de la personne la plus solidaire du réseau et le nombre de personnes apportant leur soutien sont tous deux fortement prédictifs de meilleurs résultats

 Un plus grand soutien à l’abstinence de la part de la famille, des amis et même des collègues de travail permet de prédire une probabilité plus faible de rechute

 Avoir une seule personne dans le réseau social qui boit ou un seul membre du réseau qui consomme la même substance est un facteur prédictif d’une plus grande probabilité de rechute

 Les événements interpersonnels négatifs impliquant le conjoint sont un prédicteur proximal important de la rechute

45
Q

RÉSUMÉ AUTRES FACTEURS INTERPERSONNELS

A

 Les facteurs interpersonnels et les relations jouent un rôle important dans les addictions

 Le comportement des membres du réseau peut servir à protéger les individus contre le développement de troubles liés à l’utilisation de substances et des addictions comportementales, ou à augmenter la probabilité de développer et de maintenir des addictions

 Les membres du réseau social peuvent également jouer un rôle important dans la promotion de la recherche d’aide et dans l’efficacité du traitement

46
Q

À RETENIR

A

 L’interaction constante entre les facteurs externe et interne qui peuvent changer au fil du temps →Examiner les facteurs de risque de l’addiction n’est pas facile

 Le lien entre les émotions et la consommation de substances peut évoluer, mais les émotions semblent jouer un rôle à tous les stades

 Il y a une relation dose-dépendante entre l’adversité accumulée/stress et le risque de l’addiction

 Les facteurs cognitifs comprennent un large ensemble de variables qui peuvent contribuer au développement et au maintien des addictions ainsi que au traitement

 L’influence des pairs semble être maximale à l’adolescence et au début de l’âge adulte et cette influence est intégrée dans le contexte plus large des influences sociales

 Les membres du réseau peuvent servir à protéger les individus contre le développement d’une addiction ou à augmenter la probabilité d’en développer une et de la maintenir

 Tous ces facteurs peuvent également jouer un rôle dans le traitement
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