C4 Flashcards
PRINCIPAUX MODÈLES THÉORIQUES
I. Modèle de maladie / biomédical
II. Modèle biopsychosocial
III. Modèle d’automédication/ d’autotraitement
IV. Hypothèse de la porte d’entrée ( « Gateway hypothesis »)
V. Modèle de réactivité aux signaux
VI. Théorie de la saillance incitative/Théorie de la sensibilisation à l’incitation
VII. Modèle de l’Interaction de Person-Affect-Cognition-Execution (I-PACE) (addiction en ligne)
VIII. Modèle d’incongruence morale de l’utilisation problématique de la pornographie
I. MODÈLE DE MALADIE / BIOMÉDICAL
◾ La première tentative sérieuse de définir les processus de dépendance dans l’esprit de la recherche scientifique
◾ Il a étudié l’alcoolisme dans le but de déterminer les symptômes communs et l’évolution de la maladie suivre la progression et déterminer le prognostique
◾ Courbe de Jellinek
E. Morton Jellinek (1890-1963)
Premier stade : Pré-alcoolique
Deuxième stade : Prodromes (essaie d’arrêter / diminuer mais ne réussit pas)
Troisième stade : Crucial
Quatrième stade : L’alcoolisme chronique
« Rock bottom » (obligatoire pour être en rémission)
• Emprisonnement
• Aliénation mentale (insanity)
• Mort
• Rétablissement: peut vivre sans l’alcool
HISTOIRE : JELLINEK
Révision de la courbe/modèle de Jellinek: car pas pour tout le monde
Différents groupes, pour identifier comment les individus fonctionnent:
◾ Alpha : dépendance psychologique mais pas physique (symptômes physiques de dépendance) ex. craving mais pas de sevrage
◾ Bêta : abus chronique qui mène à des problèmes de santé mais peut ne pas inclure la dépendance physique (ex. problème de fois)
◾ Gamma : similaire aux symptômes et à l’évolution décrits dans la courbe
◾ Delta : similaire à gamma mais sans perte de contrôle (alcoolisme fonctionnel)
◾ Epsilon : épisodes de binge (après ou avant = aucun problèmes)
HISTOIRE : L’ASSOCIATION MÉDICALE AMÉRICAINE (AMA) DÉCLARE L’ALCOOLISME COMME UNE MALADIE (1954) BIG MILESTONES
Un tournant dans le traitement des dépendances et, à l’époque, un acte radical et compassionnel
◾ Réduction de la stigmatisation (ce n’est pas une décision, c’est un problème médical)
◾ Augmentation des services de traitement efficaces (scientifique, résultats empiriques)
◾ Permis d’utiliser des fonds fédéraux pour soutenir le traitement
◾ Financement pour la recherche sur l’addiction
Contribué à l’essor de l’industrie du traitement aux États-Unis
◾ Remboursement des traitements par des tiers
◾ Des entités de soins de santé exclusivement spécialisées dans le traitement de la dépendance ont été constituées
MODÈLE MINNESOTA
le plus fréquemment utilisé aux états unis.
Les principales méthodes utilisées:
- Approche bienveillante
- Respect de la personne
- Spiritualité
- Approches de AA
- Dignité des personnes
LE MODÈLE DE MALADIE
Deux processus physiologiques perpétuent l’évolution de l’addiction
Addiction = une maladie physiologique avec des symptômes (sevrage) et une évolution spécifique (vidéo de l’oiseau qui développe l’addiction = étapes progressives)
Est un modèle biomédical
◾ Utilise une terminologie médicale pour décrire les processus et les traitements importants de l’addiction
◾ Les définitions diagnostiques reflètent une compréhension de la nature du problème fondée sur le modèle de maladie
On peut traiter les symptômes, mais la maladie reste à vie
En rémission précoce VS En rémission prolongée
Est un modèle biomédical
◾ L’addiction est une pathologie physiologique -> Interventions médicales ou pharmacologiques
◾ Les modalités de traitement sont définies d’un point de vue médical (hospitalisation, traitement de jour)
LES CARACTÉRISTIQUES DE LA « MALADIE »
◾ L’addiction = maladie chronique -> il n’existe actuellement aucun traitement médical
◾ Une maladie avec progression des symptômes -> Non seulement la maladie est chronique et incurable, mais les symptômes s’aggravent progressivement au fil du temps (cravings, sevrages…)
Deux processus physiologiques perpétuent l’évolution de l’addiction :
◾ Les envies impérieuses (« craving ») : réponses physiologiques souvent provoquées par les processus de sevrage qui créent chez les patients un fort désir de rechercher et de consommer une substance
◾ La perte de contrôle : contribue à l’incapacité des patients à contrôler l’intensité et la durée de leur comportement addictif
UNE MALADIE DU CERVEAU?
La croyance selon laquelle l’addiction est une maladie a évolué pour refléter le nombre croissant de recherches en génétique et en neurosciences (maladie du cerveau)
◾ Des prédispositions génétiques et biologiques = risque de développer une addiction
◾ La recherche génétique a démontré que la dépendance peut être une maladie à risque héréditaire
LES FORCES & CRITIQUE DU MODÈLE DE MALADIE
LES FORCES DU MODÈLE DE MALADIE
◾ Des soins de santé compassionnels aux patients ayant des comportements addictifs
◾ Amélioré l’accessibilité aux services de traitement
◾ Reconnaît l’importance des processus biologiques dans l’addiction
◾ Contribué à une explosion de la recherche biomédicale liée à la compréhension et au traitement des comportements addictifs
◾ Amélioré la qualité de vie des personnes ayant des problèmes de l’addiction
◾ Donné de l’espoir à de nombreuses personnes, en particulier pendant une période de l’histoire où il n’y en avait pas
CRITIQUE DU MODÈLE DE MALADIE
Critique de la méthodologie :
◾ Jellinek: petites études avec des cas extrêmes (le modèle a été bâti sur des données d’addiction sévères = pas généralisation)
◾ Les symptômes et la trajectoire de l’addiction sont des interpolations qualitatives de ce que les participants ont rapporté rétrospectivement (ex. problèmes de mémoire, les personnes ne peuvent pas raportés)
Critique du Modèle Minnesota :
◾ Certaines personnes n’ont pas bénéficié de ce modèle en raison des principes selon lesquels l’addiction est une maladie chronique qui contribue à l’impuissance (perte de contrôle concrète) si les individus n’y croit pas = ça ne marche pas
◾ Certains groupes ne participent pas aux programmes de rétablissement dans les proportions attendues (ex. les personnes non-spirituelle)
◾ L’abstinence n’est pas toujours l’objectif de tous…
Craving (envie impérieuse):
◾ Il existe des preuves scientifiques que les envies impérieuses peuvent apparaître indépendamment des processus physiologiques
◾ Il est possible d’intervenir efficacement sur les envies impérieuses par des méthodes psychologiques
Perte du contrôle :
◾ Abandonner ces comportements en vieillissant
◾ certains peuvent se rétablir naturellement sans traitement (reprendre le contrôle)
L’influence des facteurs psychologiques et sociaux/environnementaux sur les processus de l’addiction d’une manière qui ne serait pas nécessairement prévue pour une condition biomédicale Prédiction des comportements et du succès du traitement
Résumé modèle de maladie:
◾ Le modèle de maladie était la première conceptualisation moderne des comportements addictifs
◾ Le modèle original représentait une amélioration qualitative des modèles existants
◾ L’intérêt et les moyens de traiter les personnes ayant des problèmes d’addiction dans un cadre de soins de santé L’addiction est devenue un diagnostic plutôt qu’un problème moral
◾ Le modèle de maladie n’a pas seulement permis de traiter les addictions, il a aussi amélioré l’accès aux soins pour ceux qui en ont besoin
◾ La recherche a été stimulée pour trouver des traitements et des cures
MODÈLE DE MALADIE VS. MODÈLE BIOPSYCHOSOCIAL
◾ Le modèle de maladie/biomédical : réductionnisme
◾ Le modèle biopsychosocial postule que des facteurs biologiques/génétiques, psychologiques et socioculturels contribuent à la consommation de substances (viens en réponse au modèle biomédical)
◾ Ces facteurs doivent tous être pris en considération dans les efforts de prévention et de traitement
◾ Ce modèle est apparu en réponse aux critiques formulées à propos du modèle biomédical, qui a historiquement dominé le domaine des études sur les addictions
Histoire
MODÈLE BIOPSYCHOSOCIAL
Engel a écrit un article fondamental (1977) appelant à l’abandon du modèle de maladie/biomédical en faveur d’un modèle biopsychosocial – identifié de nombreux problèmes
◾ Le modèle biomédical considère les anomalies biochimiques comme la cause de toute maladie et postule que la correction de l’anomalie biochimique guérira la maladie
- Une personne peut rester malade après que l’anomalie biochimique a été corrigée
- Une personne peut ne jamais tomber malade même en présence d’une anomalie
George Engel (1913-1999)
◾ Le modèle biomédical ne rend pas compte du fait que, parmi les personnes ayant des prédispositions génétiques ou des problèmes physiologiques similaires certaines développent une maladie quand d’autres restent en bonne santé
Des facteurs psychologiques et socioculturels devaient expliquer ces différences
⮚ L’essence du modèle est que l’esprit (« mind ») et le corps sont liés et que l’esprit et le corps affectent le développement et la progression de l’addiction dans un contexte social et culturel
⮚ Ce n’est qu’en tenant compte de tous ces facteurs que l’on peut conceptualiser correctement l’addiction
FACTEURS BIOLOGIQUES (EXEMPLES)
II. MODÈLE BIOPSYCHOSOCIAL
◾ La dépendance aux substances psychoactives est héréditaire dans une certaine mesure
◾ La possession du gène D2A1 de la dopamine
Malgré les preuves solides du rôle de l’influence génétique sur l’addiction (par exemple à l’alcool), la biologie ne suffit toujours pas à expliquer la totalité du problème.
FACTEURS PSYCHOLOGIQUES
II. MODÈLE BIOPSYCHOSOCIAL
◾ Le risque est plus élevé chez les personnes qui ont vécu ces expériences adverses dans l’enfance
◾ Personnalité et tempérament
Conditionnement classique et opérant
◾ Fonctionnent ensemble pour produire une chaîne comportementale, ou une séquence de comportements qui peut être comprise en termes d’antécédents (conditionnement classique) et de conséquences (conditionnement opérant)
Attentes de résultats
◾ Addiction ≠ réponse physiologique à une substance 🡪 fortement influencée par le label, l’interprétation et la signification qu’une personne attribue à une substance consommée
FACTEURS SOCIAUX
II. MODÈLE BIOPSYCHOSOCIAL
Famille
◾ Théorie de l’apprentissage social
Pairs
◾ Un groupe de pairs qui consomme des substances
Partenaire
◾ Concordance entre les partenaires de consommation de substances psychoactives
LE MODÈLE BIOPSYCHOSOCIAL ET LE TRAITEMENT DES ADDICTIONS -TRÈS BRIÈVEMENT
◾ Le rétablissement d’une addiction nécessite une approche biopsychosociale qui tient compte des aspects biologiques, psychologiques et sociaux de l’addiction
◾ La pharmacothérapie n’est souvent pas considérée comme un élément essentiel de la guérison des problèmes d’addiction
❖ Nous en discuterons en détails pendant la séance sur les approches thérapeutiques.
Résumé:
◾ L’importance des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux dans la compréhension du développement et de la progression des problèmes de consommation de substances psychoactives
◾ Pour prévenir et intervenir/traiter les comportements addictifs, il faut prêter attention aux facteurs biologiques, psychologiques et sociaux qui interagissent pour produire et maintenir les troubles de l’addiction
MODÈLE D’AUTOMÉDICATION/ D’AUTOTRAITEMENT
Histoire
Khantzian (1997) a proposé une hypothèse pour expliquer l’addiction comme une mécanisme d’automédication
◾ Faire face au stress et aux émotions négatives
◾ Les individus choisissent des substances spécifiques en fonction de leur capacité attendue à réduire ou à augmenter des émotions spécifiques
Edward J. Khantzian (1935-2021)
À court terme:
◾ La consommation de substances pour gérer des émotions négatives peut être adaptative, parce que ces substances offrent aux individus un moyen de se libérer d’états émotionnels intenses
À plus long terme:
◾ La consommation chronique peut contribuer au développement d’une addiction
◾ Quand les individus passent d’une consommation occasionnelle à une addiction, le sevrage de la consommation de substances conduit à des émotions négatives et à des symptômes somatiques qui contribuent à la rechute
LE CIRCUIT CÉRÉBRAL DE LA RÉCOMPENSE (THE BRAINREWARDCIRCUIT)
◾ Les différentes substances -> la libération de dopamine dans le « circuit de la récompense » du cerveau -> l’expérience de la récompense ou du plaisir
◾ La quantité de dopamine libérée dans le cerveau à la suite de la consommation de substances est de 2 à 10 fois supérieure à la libération associée à des stimuli -> Euphorie, « high »
◾ La consommation chronique de substances psychoactives -> une régulation à la baisse (down regulation) des systèmes de récompense positive et les états affectifs négatifs qui accompagnent le sevrage semblent être à l’origine de la poursuite de la consommation en malgré les conséquences négatives
◾ Les personnes qui vivent avec une addiction consomment des substances dans le but d’acquérir un sentiment de « normalité » plutôt que pour obtenir simplement un « high »
274 patients (40% femmes) en recherche de traitement recrutés dans quatre cliniques de traitement de la dépendance en Suède
CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES ET TROUBLES PSYCHIATRIQUES
MODÈLE D’AUTOMÉDICATION/ D’AUTOTRAITEMENT
◾ 45-72% des adultes ayant des troubles liés à la consommation d’une substance souffrent également d’au moins un trouble psychiatrique concomitant
◾ Automédication par la consommation de substances en présence de troubles de l’humeur et/ou de troubles anxieux? La direction des associations n’est pas encore tout à fait claire
❖ Nous continuerons ce sujet pendant le cours sur l’addiction et la comorbidité.
BASE EMPIRIQUE DU MODÈLE
MODÈLE D’AUTOMÉDICATION/ D’AUTOTRAITEMENT
littérature empirique : mixte à chacune de ses composantes. RÉSUMÉ FINAL
◾ Attiré beaucoup d’intérêt parmi les cliniciens et les chercheurs
◾ La littérature empirique : mixte à chacune de ses composantes
- La consommation de substances psychoactives représente un moyen de gérer les émotions négatives chez les personnes présentant des déficits d’autorégulation
critique: Les individus peuvent avoir diverses raisons de consommer des substances et que la gestion des émotions négatives peut être la raison principale pour seulement un sous-groupe d’individus
- Les troubles de l’usage de substances psychoactives cooccurrent avec d’autres troubles psychiatriques
◾ Certaines personnes ont rapporté une augmentation des symptômes avant la consommation de substances, mais d’autres ont rapporté une augmentation des symptômes après la consommation de substances
- Spécificité du choix de la substance
◾ Est fondée par des études de cas et des anecdotes
Études empiriques:
◾ Ont été conduites chez les populations sous traitement pour une addiction -> Il n’est pas clair dans quelle mesure, au début du processus de l’addiction, des substances spécifiques ont été choisies par les individus en fonction de leur capacité à induire les effets désirés
◾ Un soutien partiel est apparu dans une étude portant sur des individus recevant un traitement de santé mentale en milieu hospitalier
Résumé
◾ Le modèle suggère que (1) les individus présentant des déficits d’autorégulation consomment des substances pour gérer des émotions négatives ou stressantes et (2) que les individus choisissent des substances spécifiques en fonction de leur capacité à créer les émotions désirées.
◾ La littérature empirique est mixte et limitée
◾ Les données suggèrent que la consommation de substances peut augmenter les émotions négatives au lieu de les atténuer -> une boucle de rétroaction entre la consommation de substances et les émotions négatives
◾ Des études futures sont nécessaires pour clarifier le rôle des émotions négatives dans l’initiation, la progression et le maintien de la consommation de substances psychoactives
MODÈLE D’AUTOMÉDICATION/ D’AUTOTRAITEMENT
histoire et deux périodes d’utilisation
Histoire
Khantzian (1997) a proposé une hypothèse pour expliquer l’addiction comme une mécanisme d’automédication
◾ Faire face au stress et aux émotions négatives
◾ Les individus choisissent des substances spécifiques en fonction de leur capacité attendue à réduire ou à augmenter des émotions spécifiques (ex. alcool aide dans les situations sociales, avec l’expression ou inhibition d’émotions
Deux périodes d’utilisation:
À court terme:
◾ La consommation de substances pour gérer des émotions négatives peut être adaptative, parce que ces substances offrent aux individus un moyen de se libérer d’états émotionnels intenses (ex. anxiété sociale)
À plus long terme:
◾ La consommation chronique peut contribuer au développement d’une addiction (roue sans fin)
◾ Quand les individus passent d’une consommation occasionnelle à une addiction, le sevrage de la consommation de substances conduit à des émotions négatives et à des symptômes somatiques qui contribuent à la rechute (mécanisme de roue sans fin)
LE CIRCUIT CÉRÉBRAL DE LA RÉCOMPENSE (THE BRAINREWARDCIRCUIT)
◾ Les différentes substances = la libération de dopamine dans le « circuit de la récompense » du cerveau = l’expérience de la récompense ou du plaisir
◾ La quantité de dopamine libérée dans le cerveau à la suite de la consommation de substances est de 2 à 10 fois supérieure à la libération associée à des stimuli = Euphorie, « high »
◾ La consommation chronique de substances psychoactives = une régulation à la baisse (down regulation) des systèmes de récompense positive et les états affectifs négatifs qui accompagnent le sevrage semblent être à l’origine de la poursuite de la consommation en malgré les conséquences négatives (le cerveau veut compenser et réguler (régulation à la baisse) = baisse de dopamine libéré par le cerveau)
◾ Les personnes qui vivent avec une addiction consomment des substances dans le but d’acquérir un sentiment de « normalité » plutôt que pour obtenir simplement un « high » (doivent consommer plus pour ravoir le high)
274 patients (40% femmes) en recherche de traitement recrutés dans quatre cliniques de traitement de la dépendance en Suède
Les motivations (stress releiver, emotion/distraction…) sont des prédicteurs du trouble de l’usage de porno
CONSOMMATION DE SUBSTANCES PSYCHOACTIVES ET TROUBLES PSYCHIATRIQUES
◾ 45-72% des adultes ayant des troubles liés à la consommation d’une substance souffrent également d’au moins un trouble psychiatrique concomitant
◾ Automédication par la consommation de substances en présence de troubles de l’humeur et/ou de troubles anxieux? La direction des associations n’est pas encore tout à fait claire
BASE EMPIRIQUE DU MODÈLE D’AUTOMÉDICATION/ D’AUTOTRAITEMENT
◾ Attiré beaucoup d’intérêt parmi les cliniciens et les chercheurs
◾ La littérature empirique : mixte à chacune de ses composantes
- La consommation de substances psychoactives représente un moyen de gérer les émotions négatives chez les personnes présentant des déficits d’autorégulation
Les individus peuvent avoir diverses raisons de consommer des substances et que la gestion des émotions négatives peut-être la raison principale pour seulement un sous-groupe d’individus (peut fonctionner pour certains individus et d’autre non)
- Les troubles de l’usage de substances psychoactives cooccurrent avec d’autres troubles psychiatriques
◾ Certaines personnes ont rapporté une augmentation des symptômes avant la consommation de substances, mais d’autres ont rapporté une augmentation des symptômes après la consommation de substances
- Spécificité du choix de la substance
◾ Est fondée par des études de cas et des anecdotes
◾ Études empiriques:
◾ Ont été conduites chez les populations sous traitement pour une addiction = Il n’est pas clair dans quelle mesure, au début du processus de l’addiction, des substances spécifiques ont été choisies par les individus en fonction de leur capacité à induire les effets désirés
◾ Un soutien partiel est apparu dans une étude portant sur des individus recevant un traitement de santé mentale en milieu hospitalier
(pas pour tout le monde)
Résumé
◾ Le modèle suggère que (1) les individus présentant des déficits d’autorégulation consomment des substances pour gérer des émotions négatives ou stressantes et (2) que les individus choisissent des substances spécifiques en fonction de leur capacité à créer les émotions désirées (problématique spécifique).
◾ La littérature empirique est mixte et limitée
◾ Les données suggèrent que la consommation de substances peut augmenter les émotions négatives au lieu de les atténuer = une boucle de rétroaction entre la consommation de substances et les émotions négatives
◾ Des études futures sont nécessaires pour clarifier le rôle des émotions négatives dans l’initiation, la progression et le maintien de la consommation de substances psychoactives
HYPOTHÈSE DE LA PORTE D’ENTRÉE
L’hypothèse de la porte d’entrée décrit un schéma (des séquences) de consommation de substances
◾ l’alcool et le tabac -> le cannabis -> des substances plus dangereuses telles que l’héroïne et la cocaïne
Les substances moins intenses ouvrent la porte pour des substances plus dangereuses
Le développement de l’hypothèse de la porte d’entrée a commencé avec l’hypothèse du tremplin («stepping stone ») (1940s)
◾ Chaque étape est considérée comme menant à l’étape suivante dans la consommation de substances (étapes nécessaires pour passer à l’autre)
◾ Depuis la publication de l’article original sur l’hypothèse de la porte d’entrée (1975), un nombre croissant d’études ont mis en évidence le rôle important de l’alcool, du tabac et du cannabis en tant que drogues d’entrée
◾ L’hypothèse de la porte d’entrée est à la base d’une grande partie de la politique actuelle des États-Unis et de la politique internationale en matière de substances psychoactives (les individus commencent avec alcool, cannabis et après autre… si cannabis n’est pas accessible = on peut empêcher le développement d’addiction plus grandes/graves)
LES MÉCANISMES DE PROGRESSION DANS L’UTILISATION DE SUBSTANCES-HYPOTHÈSE DE LA PORTE D’ENTRÉE
- Mécanismes physiologiques
◾ Sensibilisation à diverses substances au cours de l’adolescence (p. ex. une réponse augmentée au niveau de la voie de la récompense)
◾ Tolérance et dépendance physique
Si tu es présenté des substances plus cool, tu vas vouloir essayer (??)
- Mécanismes psychologiques
◾ Une première expérience positive de consommation peut réduire la peur de la première substance
◾ Les personnes présentant certaines caractéristiques peuvent être plus vulnérables à la consommation problématique de substances (aime sensation forte, ne tolère pas le stress)
◾ Croyances concernant les effets nocifs potentiels des substances
- Mécanismes socioculturels
◾ Comme il est relativement facile de trouver de la nicotine et de l’alcool, ces substances sont les plus susceptibles d’être consommées en premier lieu (accessibilité)
◾ Une personne qui commence à consommer peut commencer à participer à un sous-groupe qui encourage la consommation (influence du groupe d’ami)