C2-Chap1 : Aspects généraux des mouvements graphiques Flashcards
Qu’est-ce que le système effecteur ?
Description anatomique du système effecteur:(demande de se placer du pdv de cellui qui écrit), ce qui permet de calculer le cout, l’énergie, les contraintes de l’acte de l’écriture.
- Epaule + coude: articulations dites proximales (=proximité avec le tronc) mouvements de translation horizontale lente et continue, allant de la gauche vers la droite avec retour en arrière pour la ponctuation, ou retour à la ligne.
- Poignet et main: articulations dites distales (=distance du tronc: motricité fine): faible amplitude, plus subtile mais avec une fréquence élevée.
Notions d’axes biomécaniques:
- Axe X: poignet, légèrement en arc, oscillation latérale, extension horizontale
- Axe Y: doigts, mouvements oscillatoires antéro-postérieurs, projection verticale
La description de ces axes et du système des articulations nous amènent directement sur une
distinction faite par un auteur (Paillard) à propos de l’activité d’écriture plus spécifiquement la production de morphocinèse (mouvement déployer pour écrire (poignet et doigts, production de la forme des lettres) et de topocinèse (mouvement dans l’espace topographique de la feuille, déplacement, retour à la ligne):
Qu’est-ce que la morphocinèse et la topocinèse selon Paillard ?
- Ecrire c’est produire des séquences de lettres dans un espace graphique.
- Produire un mouvement d’écriture, c’est se mouvoir selon deux axes couplés (X et Y) pour produire des lettres (formes), et également selon un troisième axe pour avancer sur la feuille (espace graphique).
Définitions:
- Morpho: forme / Cinétique: mouvement
Morphocinétique: trajectoire cursive qui développe la forme caractéristique d’une lettre,
production de la lettre dans l’espace graphique, réduit, local. Chez l’adulte, trajectoire automatisée, contrôle de type central avec un programme moteur.
- Topo : espace / Cinétique : mouvement
Topocinétique: organisation spatiale globale de l’écriture, mouvement du corps sur la feuille.Chez l’adulte, contrôle de type feedback ou périphérique permanent du mouvement.
Les deux sont coordonnée pour former les lettres, vont ensemble. On doit attendre d’un niveau d’automatisation pour l’évaluer, chez l’adulte morphocinèse automatisé (expérience bandeau sur les yeux et peuvent écrire, contrôle de type central,programme moteur existant pour chaque lettre)
Quelles sont les composantes topocinétiques et ces troubles ?
Composante topocinétique: déplacement qui doivent être orienté par rapport aux infos visuelles contrôle périphérique rien n’est fait à l’avance dans le contrôle donc il faut dans l’espace graphique respecter l’espacement entre les lignes, les mots, une certaine régularité mais rien d’encoder, il faut réguler au fur et à mesure pour cela besoin de bonne coordination entre le feedback et le mouvement (expérience: faire écrie un adulte yeux fermés, yeux ouverts). La topocinèse concerne donc l’agencement des formes dans l’espace.
Troubles de l’organisation topocinétique:
- Dysgraphie spatiale (Hecean, 1967) ou Dysgraphie afférentes (Lebrun, 1985) selon les auteurs, c’est la même chose terme différent selon la classification des auteurs. Selon facteurs effecteurs (info du sujet), afférente (réaffirment) = que je capte de l’extérieur
- Troubles dans l’agencement spatial de l’écriture
- Pas de maintien de la ligne de base, pas de marge à gauche
- Tendance soit à superposer, soit à trop espacer les lettres
- Ou alors se manifestent par la production erronée de certains types de lettres (addiction ou omission de traits dans les lettres à répétition de mêmes segments(=«strokes»)), problème de vitesse non régulée (normalement rapide puis passage lent etc.),
Quelles sont les compoantes morphocinétique de l’acte graphique et les troubles de l’organisation morphocinétique ?
Composante morphocinétique de l’acte graphique:
ou la trajectoire cursive qu’on développe dans l’espace de la feuille pour avoir la forme caractéristique d’une lettre (convention pour reconnaître les lettres). Cette composante englobe les particularités les plus individuelles de l’écriture (ce qui les différencie: leur orientation, rondeur des caractères, etc.).
Troubles de l’organisation morphocinétique:
- Ces troubles vont se traduire par des erreurs de substitution de lettres, souvent sur base de ressemblance visuelle (r pour b par exemple), par une confusion entre minuscules et majuscules…
- Cela suppose donc différent type de contrôle: la composante morphocinétique est sous un contrôle interne et central, alors que la composante topocinétique est sous le contrôle de feedbacks constants, visuels essentiellement. Ce qui suppose différents types de contrôle de l’activité motrice…
Qu’est que le contrôle de type central (ou proactif ou en feedforward ou en boucle ouverte) ?
Contrôle sur vos mouvements lorsque ceux -ci sont devenus automatisés : le système nerveux central connait à l’avance les instructions nécessaires à la production du mouvement.
Les programmes moteurs qui sont nécessaires au mouvement sont déjà formés et stockés en mémoire de travail à long terme. C’est pourquoi on parle de contrôle central. Ils peuvent se dérouler en aveugle, sans besoin d’aucune information: c’est pourquoi on dit en boucle ouverte, pas besoin des informations en retour de chaque mouvement, qu’elles soient visuelles
ou kinesthésiques, peu de contrôle pendant l’action, peut se faire les yeux fermés.
Les mouvements sont alors rapides, ils sont fluides. Du point de vue cinématique, on parle de mouvements balistiques: ils correspondent à un profil connu pour la vitesse: en cloche, pour chaque unité de mouvement.. ce qui montre le côté automatisé, contrôle du mouvement.
Qu’est-ce que le contrôle de type périphérique (ou rétroactif ou en feedback ou en boucle fermée) ?
Ce type de contrôle opère sur tous les mouvements que l’on est en train d’apprendre, quand les programmes moteurs n’int pas encore été enregistré en mémoire, ou pour mes mouvements où on ne dispose pas assez d’informations pour les faire à l’aveugle. Exemple: vous garez votre voiture: il vous faut disposer des informations visuelles au fur et à mesure.
Le mouvement est alors guidé par ces informations, il en tient compte de manière on-line pour être exécuter. Il est dit périphérique car il repose sur les informations reçues en continu, qu’elles soient visuelles, auditives, proprioceptives ou kinesthésiques. Pendant que je fais la tache je suis en train de calibré pour bien écrire la lettre. Rétroactif, car le mouvement se construit pas à pas, de proche en proche (d’où l’effet de coupure) car sur la base des feedbacks.
Dès que l’on est en état de méconnaissance vis-à-vis du mouvement lui-même (quand on apprend) ou vis-à-vis de la situation (ex: tir au pigeon, il faut savoir ou le pigeon s’envole…), c’est un contrôle rétroactif. Les mouvements qui reposent sur ce contrôle sont nécessairement discontinus, peu fluides, lents (le temps d’intégrer les feedbacks à chaque fois).
Ce type de contrôle demande un fort contrôle attentionnel, il est couteux. Mais il permet de
réaliser.
A priori n’importe quel mouvement, puisque le mouvement peut être construit en cours de
route, même si on ne le connait pas. L’idée de l’apprentissage est de créer des programmes
moteurs pour passer du contrôle périphérique au contrôle central.
QU’est-ce que le principe d’équivalence motrice ?
- Loi et régularité des mouvements
Il recouvre le fait que les mêmes lettres peuvent être produites avec des systèmes effecteurs complètement différents: les deux mains, la bouche, les pieds etc et qu’il y a conservation des caractéristiques individuelles de l’écriture. On peut attribuer à un même scripteur tous ses écrits.
Ceci montre bien que ce qui est stocké en mémoire est une représentation interne de la forme de la lettre, indépendamment de l’effecteur utilisé, des plans d’écriture, des supports d’écriture, … Il y a donc un processus abstrait qui guide l’écriture, de plus haut niveau que juste la motricité qui n’est qu’une petite partie du processus.
Qu’est-ce que le principe d’homothétie spatiale ?
- Loi et régulaté des mouvements
Il affirme l’invariance des rapports de taille des lettres
malgré les variations de la taille globale du pattern : les
rapports spatiaux sont conservés. Si la lettre est l, alors
les rapports de ses unités seront toujours les mêmes
en termes de longueur, notamment spatial.
Qu’est-ce que le principe d’homothétie temporelle ?
- loi et régulaté des mouvements
Il affirme l’invariance des rapports de durée, malgré les
variations possibles de la durée totale du mouvement :
les rapports temporels sont conservés. (que j’écrive
vite ou lentement ou normal mes lettres se ressembleront toujours, Hugo pas vraiment…)
QU’est-ce que le principe d’isochronie ?
- Loi et régulaté des mouvements
Il existe une relation linéaire entre la vitesse et le périmètre (exprimé en log) d’une figure géométrique, ou la longueur d’une trajectoire.
Qu’est-ce que l’imagerie motrice ?
- Decety et Michel, 1989: regarder si les lois du mouvement sont conservées lorsque le sujet doit
mentalement s’imaginer faire un mouvement vs le produire réellement. Que ce soit main droite
(haut) ou main gauche (bas)
VD = temps d’exécution
→ Grande cohérence entre mouvement produit et mouvement simulé pour chaque sujet. - Il y a des étapes préparatoires au geste d’écriture: déplacer dans le corps (la bonne main), j’ai
ces principes constants en tête
Comment se mesure un comportement d’écriture ou de dessin ?
Aujourd’hui, grâce à la technologie moderne, on dispose de moyens pour mesurer le processus même de production, le mouvement en temps réel: on digitalise le mouvement au moyen de tables graphiques, et on peut ainsi reconstituer toute la cinématique du geste (la vitesse tangentielle, donc non plus le débit mais la vitesse au cours du temps: la présence et durée de pauses, l’accélération, le degré de fluidité du mouvement, la pression, etc..).
Quelques caractéristiques descriptives de base de l’écriture:
- Paramètre de vitesse et unité cinématique:
La fréquence type des mouvements d’écriture se situe autour de 5 Hz, ce qui signifie une durée d’environ 80 à 100 msec pour chaque “stroke”, le stroke étant la plus petite unité du mouvement (en termes de lettres, cela revient à produire environ 2-3 lettres par seconde, ce qui fait de l’écriture un processus plutôt lent quand on le compare au débit du langage oral par exemple, ou de la frappe à la machine). Stroke : c’est la portion de trajectoire comprise entre deux minima de vitesse, et qui peut être délimitée aussi sur des critères spatiaux, entre deux points de courbure maximale du
tracé. On considère que le stroke est produit de manière “balistique”, i.e. programmé complètement à l’avance et sans possibilité de tenir compte des réafférences du mouvement, donc sans correction possible.
- Paramètre de pression:
La pression axiale verticale exercée par le sujet n’est pas uniforme sur le mouvement : elle tend à augmenter en fin de lettre, en fin de mot, en fin de phrase. La pression moyenne diminue selon la longueur du mot, mais augmente si la taille des lettres diminue.
Le tracé de l’enfant de 7-8 ans est hésitant, irrégulier. La production est plus lente (6 secondes contre 2), avec un profil de vitesse très discontinu, alors qu’à 11-12 ans, chaque trait est produit par une unité, une accélération et une décélération.