A-let's-gooo Flashcards
- Femme de 45 ans qui consulte pour une éruption maculopapuleuse érythémateuse qui est très prurigineuse. On note une anaphylaxie aux abeilles nouvelle depuis l’âge adulte. Elle se plaint également de bouffées de chaleur et de douleurs abdominales récurrentes. À l’examen physique, lorsque vous grattez les plaques, elles deviennent très surélevées, rouges et prurigineuses. Ses SV sont normaux. Quel test pourra appuyer le diagnostic?
a. 5-HIAA
b. Tryptase
c. Métanéphrines urinaires
d. Inhibiteur C1q
b. Tryptase
Description de mastocytose systémique : anaphylaxie, fatigue, cachexie, tb anxiodépressif, flushing, urticaire (Darier’s Sign = urticaire lorsque lésion frottée), rash maculopapuleux prurigineux, sx GI (No, Vo, ballonnement, diarrhée, douleur abdo, hépatomégalie), cytolyse hépatique, ADP, splénomégalie, anémie hémolytique par hypersplénisme, thrombocytopénie, douleur fibromyalgie-like, OP, Fx pathologique, etc.
La tryptase basale (ne pas mesurer post-sx) est élevée chez plusieurs patients.
- Femme de 32 ans, admise pour sepsis. Antécédent de réaction allergique suite à l’administration de PNC IV lors d’une appendicectomie il y a 2 ans. Test cutané qui confirme allergie à la PNC et amoxicilline. Quel choix d’antibiotique est le plus sécuritaire?
a. Meropenem
b. Piptazo
c. Aztreonam
d. Ceftriaxone
c. Aztreonam
Lors d’allergie à la PNC, parmi toutes les beta-lactams, l’aztréonam est celle avec le risque le plus faible d’allergie croisée. (Attention, l’allergie à la ceftazidime spécifiquement croise ++ avec l’aztréonam.)
- Patient MPOC. Connu pour allergie aux œufs (urticaire). A refusé le vaccin de l’influenza dans les dernières années car on lui aurait dit que c’était contre-indiqué vu son allergie. Cette année, il tient vraiment à recevoir le vaccin contre l’influenza. Quelle est la conduite ?
A. Donner le vaccin influenza
B. Corticostéroïdes pré vaccin
C. Benadryl pré vaccin
D. Tests cutanés avant de donner le vaccine
A. Donner le vaccin influenza
Aucune réaction allergique entre les oeufs et les vaccins.
- Au sujet de l’angiœdème, qu’est-ce qui aide à dire que ce n’est pas un déficit en C1q inhibiteur?
a. Provocation des symptômes lors d’une intervention dentaire
b. Urticaire
c. Oedème laryngé
d. Douleur abdominale
b. Urticaire
En déficit en inhibiteur de la C1 estérase (généralement génétique, parfois acquis sur SLP ou auto-immun sur anticorps anti-C1 inh), on a un angioedème seul, sans urticaire, souvent qui commence à la puberté. Attaque récurrente de dlr abdo, oedème laryngé, angioedème périphérique. Peut être déclenché par : stress émotif, trauma, infection, intervention dentaire, etc.
- Femme de 50 ans connue pour une allergie à la pénicilline. Elle développe une cellulite du membre inférieur pour laquelle elle reçoit de l’ancef. Quelque temps plus tard, elle développe un urticaire avec des vomissements. SV stables, examen physique cardio pulmonaire normal.
Votre traitement?
a. Epinephrine
b. Prednisone
c. Benadryl
d. Gravol
a. Épinéphrine
Trois définitions de l’anaphylaxie qui dans tous les cas doivent s’installer en qq min-heures après une exposition :
- Atteinte tégument + atteinte respiratoire OU hypoTA
- Allergène probable + atteinte deux systèmes (tégument, respiratoire, hypoTA, GI)
- Allergène connu + hypoTA
Traitement : ABC, cesser agent causal et épinéphrine 0,01 mg/kg ad 0,5 mg IM q 5-15 min. Possiblement :
- Glucagon (si sous BB)
- Solumédrol 125 mg IV (possiblement prévient réaction rebond)
- Ventolin et O2 (si bronchospasme)
- Antihistaminique comme Reactine 10 mg IV ou Gravol 25-50 mg IV (si réaction cutanée)
- Cristalloïde et épinéphrine IV (si hypoTA réfractaire)
Puis observation pendant au moins 4-6 heures, puis congé avec plan d’action (éducation, EpiPen 0,3 mg, bracelet).
- Patient qui reçoit de l’infliximab et qui développe une réaction avec prurit et rash. Comment gérez-vous la situation?
a. Reprendre à débit faible
b. Hydrocortisone/benadryl, reprendre une fois le rash passé
c. Hydrocortisone/benadryl et reprendre au même débit
d. Hydrocortisone/benadryl et ne pas reprendre infliximab
a. Reprendre à débit faible
Quelques réactions d’infusion aiguës sont réellement des anaphylaxie (hypoTA, urticaire, bronchospasme) et doivent être traitées comme telles, mais la grande majorité sont anaphylactoïdes (non-allergiques). Lorsqu’elles surviennent, on devrait arrêter l’infusion, débuter un soluté (ad 500-1000 ml en 1 heure) et donner Tylenol et Benadryl IV PRN. On classifie ensuite la réaction en légère, modérée ou sévère pour déterminer la suite de la PEC (corticothérapie, reprendre ou non le Rx, etc.)
Réaction légère = rash, prurit, céphalée, diaphorèse, vertige, NoVo, flushing.
En réaction légère, on ne donne pas de corticothérapie et on peut momentanément cesser la perfusion, voire seulement la diminuer à 10 ml/h puis ré-augmenter progressivement.
- Femme de 73 ans, connue HTA sous hydrochlorothiazide. Consulte pour un angioedème de la langue sans urticaire. Elle a eu un épisode similaire il y a 3 mois. Quelle est la cause la plus probable?
a. Idiopathique
b. Déficit C1 inhibiteur
c. Secondaire à HCTZ
a. Idiopathique
(Attention à ne pas confondre thiazide et ICEA. Si ça avait été un IECA, on aurait mis 2nd à IECA.)
Angiœdème idiopathique : Dx d’exclusion lorsque >/= 3 épisodes en 6-12 mois sans déclencheur identifiable et avec bilan normal. Peut être isolé ou avec urticaire chronique spontané.
- Femme de 28 ans qui consulte pour de l’urticaire migratoire depuis 6 semaines. Aucun antécédent personnel ni familial pertinent et ne prend pas de médicament. Aucun angioedème. Ses lésions ne sont pas douloureuses et ne laissent aucune séquelle cutanée. Les bilans biochimiques sont normaux. Quel est le diagnostic le plus probable?
a. Urticaire idiopathique
b. Angioedème héréditaire
c. Vasculite urticarienne
d. Urticaire allergique
a. Urticaire idiopathique
Doit avoir : La plupart des jours depuis au moins 6 semaines sans déclencheur identifiable.
On doit tout de même faire un bilan de base (FSC CRP, VS, ANA, anti-ADN, FR, tryptase si mastocytose systémique suspectée, biopsie si vasculite urticarienne suspectée).
Angioedème héréditaire : Toujours isolé sans urticaire.
Vasculite urticarienne : Lésions durent > 24-48 heures, sensation de brûlure, stigmate cutané résiduel lorsque l’urticaire disparaît, associé à des ssx de collagénose ou de maladie sérique.
- Homme de 80 ans, égyptien. Présente une endocardite aiguë à SASO. Mentionne une réaction à la PNC lorsqu’il était enfant, mais ne se rappelle pas de la réaction. On veut vraiment le traiter avec la PNC. Quoi faire :
a. Test cutané
b. Dosage des IgE-PNC
c. Désensibilisation
d. Test de RAST
a. Test cutané
Avec une histoire floue (ou même une réaction non-sévère il y a > 10 ans / en enfance), on peut aller directement avec des céphalosporines ou carbapénèmes ou même donner une pénicilline via un test de provocation (10% de la dose, 30-60 minutes d’observation, 90% de la dose et 30-60 minutes d’observation).
Si l’histoire ressemble à une réaction non-sévère il y a moins de 10 ans, on devrait aller vers le test cutané (si négatif, on provoque quand même ensuite).
Si l’histoire ressemble à une réaction sévère (anaphylaxie, DRESS, AGEP, SJS, TEN), on devrait éviter le test cutané.
On ne dose pas les IgE / RAST en allergie médicamenteuse.
La désensibilisation est réservée aux allergies prouvées avec Rx indispensable ou rarement, aux histoires convaincantes pour une allergie mais dont le médicament doit immédiatement être administré.
- Jeune femme de 25 ans qui a fait deux épisodes de PNA. On veut lui faire un CT C+ pour éliminer une anomalie structurelle. Elle a une allergie aux crustacés. Comment la préparer?
a. NAC
b. Ne rien faire
c. Methylprednisolone
d. Diphenhydramine
b. Ne rien faire
Pas d’allergie croisée entre les crustacés et les produits de contraste iodés.
- Jeune patiente de 25 ans qui était au restaurant. Elle se présente à l’urgence pour douleur abdominale avec 1 épisode de vomissement. Elle accuse également un urticaire de novo. À l’examen physique, SVS (TA N, sat N). BEG. Urticaire diffus. Quelle est votre prochaine étape?
a. Gravol (dimenhydrinate)
b. Benadryl (diphénhydramine)
c. Épinephrine
d. Ventolin
c. Épinephrine
Trois définitions de l’anaphylaxie qui dans tous les cas doivent s’installer en qq min-heures après une exposition :
- Atteinte tégument + atteinte respiratoire OU hypoTA
- Allergène probable + atteinte deux systèmes (tégument, respiratoire, hypoTA, GI)
- Allergène connu + hypoTA
Semble répondre à la 2e définition donc épinéphrine IM.
Guidelines canadiens : Treatment should be provided even if the diagnosis is uncertain since there is no contraindication to the use of epinephrine.
- Vous voyez en consultation un patient avec antécédent d’angio oedème à la pénicilline. Vous voulez prescrire de la pénicilline. Quel est le meilleur test?
a. BAT
b. IgE spécifique pénicilline
c. Re-challenge
d. Pinprick (test cutané)
d. Pinprick (test cutané)
Comme on ne sait pas quand s’est produit la réaction, un test cutané est plus prudent.
Lorsqu’une réaction allergique type 1 seulement cutanée (angiœdème et/ou urticaire) à la pénicilline s’est produit il y a > 10 ans ou à l’enfance, UpToDate et INESSS suggèrent tous deux d’emblée un test de provocation plutôt qu’un test cutané.
- Homme de 30 ans vient de terminer 10 jours d’amoxicilline PO pour une pharyngite avec évolution clinique favorable. Au dernier jour de l’antibiothérapie, il y a apparition d’un rash urticarien prurigineux avec fièvre à 39 et œdème genoux et chevilles. Quelle est la cause la plus probable de son tableau clinique?
A) Fièvre rhumatismale
B) Réaction de type maladie sérique
C) Vasculite urticarienne
D) Mononucléose
B) Réaction de type maladie sérique
La maladie sérique apparaît généralement 7 à 10 jours après l’exposition et entraîne une fièvre, des arthralgies et une éruption exanthémateuse. Le mécanisme est une réaction d’hypersensibilité de type III due à des complexes médicament-anticorps et à l’activation du complément. Certains patients présentent des arthrites, des APD, un œdème ou des symptômes gastro-intestinaux. Les symptômes diminuent en 1 à 2 semaines. Les bêta-lactamines et les sulfamides antibiotiques, le fer-dextran et la carbamazépine sont le plus souvent en cause.
Le rash est prurigineux et il peut être urticarien, mais dure plus longtemps qu’en urticaire IgE-médié.
- Femme de 65 ans, qui a subi cette semaine une chirurgie pour un craniopharyngiome. Elle recevait depuis 4 semaines du Dilantin pour des épisodes de convulsions. Depuis 2 jours, elle présente un rash pancorporel et un œdème au niveau du visage. Au bilan, on note : Gb 10, Hb 130, Plt 400, AST/ALT augmenté dans les 300 sans insuffisance hépatique. Quel est le traitement?
a) Corticostéroïdes
b) Immunoglobuline
c) Antiviral
d) Antibactérien
a) Corticostéroïdes
DRESS : Survient 2 à 6 semaines après le médicament causal (fréquent en anticonvulsivant). Le rash cutané est souvent la trouvaille clinique la plus évidente et est variable (souvent maculopapulaire vaguement purpurique qui conflue de plus en plus, symétrique tronc et membres). L’œdème du visage est aussi fréquent (70%). Une atteinte des muqueuses est possible, mais légère. Pas de détachement de la peau. Aussi : Fièvre, ADP, éosinophilie, lymphocytose avec lymphocytes atypiques, hépatite, néphrite interstitielle allergique, pneumonite, thyroïdite, myocardite.
Tx : Retrait agent causal, prednisone (0,5-1 mg / kg) surtout si hépatite, néphrite ou pneumonite.