76- Addiction à la cocaïne Flashcards
Provenance de la cocaine :
+ 2 principales formes :
La cocaïne est extraite des feuilles du coca, cultivées principalement en Amérique du Sud, en Indonésie et dans l’Est de l’Afrique. La cocaïne se présente sous :
* une forme chlorhydrate (poudre blanche) obtenue à partir de la feuille de coca, consommée par voie intranasale (sniff) ou par voie intraveineuse (injection).
* une forme base (cailloux, galettes) obtenue après adjonction de bicarbonate de soude (crack) ou d’ammoniaque (freebase) au chlorhydrate de cocaïne afin d’être inhalée (fumée) ou injectée.
Epidémiologie de la cocaine :
- rang en europe
- age moyen de la permiere consommatino
- age moyen à l’entrée en traitement
- sex ratio
- nombre de personne touchée en France
- La cocaïne est la substance stimulante illicite la plus fréquemment utilisée en Europe.
- L’âge moyen de la première consommation est de 22 ans.
- L’âge moyen à l’entrée en traitement est de 33 ans.
- En moyenne, les hommes sont trois à quatre fois plus consommateurs que les femmes.
- Il y a 400 000 personnes touchées par un problème de consommation de cocaïne en France.
Signes cliniques d’une intoxication aigue à la cocaine :
On observe différents effets rappelant une symptomatologie maniaque :
- euphorie (dure quelques minutes) ;
- sensation de bien-être, augmentation de l’énergie ;
- idées de grandeur ;
- tachypsychie ;
- désinhibition ;
- hypervigilance ;
- augmentation de la concentration ;
- anorexie ;
- éveil sensoriel ;
- augmentation de l’intérêt et de l’excitation sexuelle ;
- insomnie ;
- tachycardie, hypertension artérielle, mydriase, pâleur cutanée.
À la suite de la phase d’euphorie succède une phase transitoire (quelques minutes à quelques heures) de dysrégulation hédonique (« descente ») caractérisée par une dysphorie, une asthénie, une irritabilité, une perte de l’estime de soi, une anxiété.
Les usagers tentent souvent de gérer cette phase par la consommation d’autres psychotropes (alcool, benzodiazépines, opiacés, cannabis…), pouvant être à l’origine de syndromes de dépen- dance secondaire.
Définition de l’usage à risque de cocaine :
= tout usage de cocaïne peut être considéré comme un mésusage, et donc, en l’absence de trouble addictologique lié à l’usage de cocaïne, comme un usage à risque.
Les complications liées à l’usage de cocaïne peuvent survenir dès la première prise.
Il n’existe pas de seuil de dose connu en dessous duquel il n’y a pas ou très peu de risques.
Symtomes du Syndrome de sevrage de la cocaine :
Les symptômes (humeur dysphorique, asthénie, troubles du sommeil à type d’hypersomnie, augmentation de l’appétit, ralentissement psychomoteur, agitation) apparaissent quelques jours après l’arrêt de la cocaïne et peuvent durer plusieurs semaines.
Les consommateurs peuvent, également dans ce cas, gérer ce syndrome de sevrage avec de l’alcool, du cannabis, des opiacés ou des médicaments psychotropes (benzodiazépines, hypno- tiques), qui peuvent être à l’origine de syndromes de dépendance secondaire.
Complications psychiatriques :
* Épisode et trouble dépressif caractérisé ;
* tentatives de suicide ;
* épisodes délirants aigus induits (pharmacopsychose) ;
* attaques de panique induites ;
* paranoïa induite par la cocaïne ;
* syndrome de recherche compulsive de crack (recherche compulsive de cristaux).
Complications médicales non ppsychiatriques :
=> tableau pages 440 et 441
Prise en charge générale :
Adaptée à la situation clinique du patient et répondant à ses besoins et ses attentes.
Ambulatoire le plus souvent.
Hospitalisation requise en cas de co-addiction ou de troubles médicaux comorbides psychia- triques ou non-psychiatriques.
Prise en charge individuelle ou en groupe prenant en compte l’environnement familial, les problèmes relationnels socioprofessionnels.
Suivi au long cours dans un centre spécialisé.
Antidote de l’overdose en cocaine :
= AUCUN : Il n’existe aucun antidote spécifique de l’overdose en cocaïne
traitement médicamenteux préventif d’une reprise d’un mésusage de cocaïne :
= AUCUN : Il n’existe pas de traitement médicamenteux préventif d’une reprise d’un mésusage de cocaïne validé à ce jour.
Aucun médicament n’a d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France dans le traitement de l’usage nocif pour la santé et de la dépendance
Traitement du syndrome de sevrage :
Le traitement du sevrage est symptomatique.
L’usage de benzodiazépines sera à éviter et des entretiens motivationnels seront effectués.
Traitement de l’usage nocif pour la santé et de la dépendance :
Aucun médicament n’a d’autorisation de mise sur le marché (AMM) en France dans le traitement de l’usage nocif pour la santé et de la dépendance.
Il n’existe pas de traitement médicamenteux préventif d’une reprise d’un mésusage validé à ce jour.
La prise en charge associe un travail autour de l’alliance thérapeutique, un accompagnement médical et psychosocial, ainsi que la mise en place d’une psychothérapie.
Une stratégie de réduction des risques et des dommages doit faire partie de la prise en charge : informer les usagers qu’il faut préférer la voie intranasale, ne pas partager son matériel, éviter les associations avec d’autres produits.
Les comorbidités médicales psychiatriques, non-psychiatriques et addictologiques sont à recher- cher et à prendre en charge.