6) Intoxications, Explosions, Hypo et Hyperthermie, Diabete, Spasmophilie Flashcards

1
Q

LA REGULATON DE LA TEMPERATURE CENTRALE

A
  • Le système nerveux autonome maintient le corps à 37°C
  • La température augmente par le frisson et le travail musculaire
  • Elle diminue par la transpiration et l’augmentation de diamètre des vaisseaux cutanés
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2
Q

Hyperthermie

A

HYPERTHERMIE
• Augmentation de la température centrale
• Danger à partir de 40°C
• Causes principales:
• Infections
• Effort prolongé
• Environnement : canicule, exposition prolongée au soleil
• Certains médicaments
• Atteinte du système nerveux autonome
• Mécanismes:
• Production excessive de chaleur : effort, convulsions…
• Diminution de l’évacuation de la chaleur
• Trouble du système nerveux central par atteinte du « thermostat »: AVC, encéphalite
COUP DE CHALEUR D’EXERCICE OU HYPERTHERMIE D’EFFORT
• Effort important èproduction de chaleur
• Conditions climatiques : chaleur, humidité, vêtements èdéperdition de chaleur diminuée, absence de sueurs
• Les signes:
• Température 40 à 42 °
• Troubles du comportement, délire
• Convulsions
• Coma
• tachycardie
• décès
CONDUITE A TENIR
• Mise à l’ombre en zone aérée
• Déshabillage
• Refroidir :
• mouiller,
• glace sur nuque et trajet des gros vaisseaux
• Ventilation de la victime pour faire perdre des calories par évaporation d’eau : ventilateur, éventail
• PLS si coma + O2

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3
Q

HYPOTHERMIE

A

LES CAUSES
• En hiver : les sans-logis exposés au froid
• Personnes âgées tombées à domicile et ne pouvant se relever
• Comas profonds de toute origine: origine centrale et perte du frisson
• Immersions en eau froide, noyade
LE TROUBLE
• La température centrale de la victime descend de façon dangereuse (< 32°
• Risque brutal de fibrillation ventriculaire (1 seul choc si FV car non efficace tant que n’est pas réchauffé)
• Risque brutal d’AC lors du relevage

CONDUITE A TENIR
• Bilan vital très rigoureux car:
• Le pouls peut être très ralenti
• La ventilation peut être imperceptible
• è ceci peut faire croire à un arrêt cardiaque !
• Les cellules fonctionnent au ralenti
• Elles souffrent moins du manque d’O2
• èRéanimer largement ce type d’arrêt cardiaque
Si la victime est consciente avec une température en dessous de 35°C et bradycardie :
• Éviter de la mobiliser (la soulever sans autres mouvements)
• Contact coordination
• +/- médicalisation

  • LES NOYES HYPOTHERMES
  • Protocole BSPP - HEGP
  • Noyés en ACR avec hypothermie entre 21°C et 31°C
  • Transport par voie fluviale vers l’HEGP (jusqu’au port de Javel secteur Grenelle et jonction avec un VSAV)
  • Médicalisation ou non
  • MCE par planche à masser
  • Un seul choc DSA si FV (CEE inefficaces)
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4
Q

LESIONS PAR EXPLOSIONS

A

LE MECANISME
• Forte libération d’énergie en un temps très court
• è onde de choc par augmentation brutale de la pression : blast
• è effet de souffle
• è dégagement de chaleur
LES CONSEQUENCES
• Blessures dues au blast : blast primaire
• Blessures dues à l’effet de souffle
➢ Victime blessée par des projectiles (criblage)
➢ victime projetée
• Blessures qui accompagnent l’explosion (brûlures, fumées, détresse psychologique…)
LES FACTEURS AGGRAVANTS
• Proximité
• Confinement et structures réfléchissantes
• Milieu de propagation de l’onde : plus grave dans l’eau
• Type d’explosion : plus grave en cas de terrorisme avec des explosifs à haute énergie
LE BLAST PRIMAIRE
Les atteintes sont surtout :
• Thoraciques : détresse respiratoire, toux sanglantes, pneumothorax
• Abdominales : ruptures d’organes, hémorragies, infection
• Crânio-faciales : rupture du tympan (otorragie, sifflements, bourdonnements, surdité), trouble de la conscience
CONDUITE A TENIR
• Bilan circonstanciel
• Bilan primaire: prise en charge des détresses et demande d’AR (112 ou 01 44 15 70 42)
• Parfois difficile de différencier lésion de blast ou lésion traumatique
Médicalisation : en fonction du bilan et de l’examen des tympans

Attention : l’ARI ne vous met pas à l’abri du blast pulmonaire puisque les lésions de blast sont provoquées par la traversée du corps par l’onde de surpression (l’air des alvéoles se contracte puis se dilate brutalement sous l’effet de la surpression (PV = constante, loi de dilatation des gaz), ce qui fait éclater les alvéoles). En cas d’ambiance explosive : s’éloigner, se mettre derrière un écran.
La légère surpression de l’ARI protège de l’ entrée de fumées si l’ARI n’est pas étanche.

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5
Q

DIABETE ET HYPOGLYCEMIE

A

REGULATION DE LA GLYCEMIE
• le glucose est indispensable au fonctionnement du cerveau
• glycémie = taux de glucose dans le sang
• glycémie normale = 0,8 g/l à 1 g/l 4,4 mmol/l à 5,5 mmol/l
• hypoglycémie : < 0,6 g/l 3,3 mmol/l
• hyperglycémie : > 1,26 g/l à jeun : définition du diabète 7 mmol/l
• constante, régulée par le cerveau
• dépend du pancréas qui sécrète deux hormones antagonistes: insuline (permet l’utilisation du glucose, donc la glycémie baisse) et glucagon (stocke le glucose en excès)
• augmentée par l’alimentation
• diminuée par l’effort musculaire, la fièvre
• cette régulation fait intervenir l’adrénaline, cela explique certains signes de l’hypoglycémie
LE DIABETE
• maladie du pancréas qui sécrète moins ou plus du tout d’insuline
• la glycémie augmente
• glycémie a jeun > 1,26 g/l
• maladie sournoise
• complications sévères à long terme
• sécrétion d’insuline absenteè diabète insulinodépendant = D I D = diabète de type I
• sécrétion d’insuline diminuéeè diabète non insulinodépendant= D N I D = diabète de type II

complications
•	vaisseaux sanguins  
•	coronaires: angor, infarctus
•	artères cérébrales: AVC
•	artères rénales: insuffisance rénale (dialyse)
•	artère de la rétine: cécité
•	artères des membres: amputations
•	nerfs : troubles de la sensibilitéè IDM (infarctus du myocarde) indolore
traitements
•	diabète type 1
•	injection d’insuline obligatoire
•	par stylos conservés au réfrigérateur
•	insulines rapides, semi lentes, lentes
•	une ou plusieurs injections par jour
•	diabète de type 2 : par comprimes
•	traitements difficiles à équilibrer en fonction de l’alimentation, l’exercice, les infections…surtout avec l’insuline

• HYPOGLYCEMIE
• glycémie < 0,6 g/l = 3,3 mmol/l
• fréquente surtout dans le DID
• grave si coma
• décès possible
• complication du traitement du diabète
• due à un déséquilibre entre repas et traitements ou à un effort ou à une infection
• la réponse de l’organisme est dépassée: pas de sécrétion de glucagon
signes :
• signes dus au manque de glucose : fatigue, vue trouble, idées lentes, parole lente et confuse, agitation, troubles psychiatriques, état ébrieux sans prise d’alcool, convulsions ou coma
• signes dus a la sécrétion d’adrénaline (réponse au stress) qui essaie de faire secréter le glucagon : pâleur, sueurs, faim, tremblements, tachycardie
traitement :
• re sucrer avec des sucres d’absorption rapide pour faire disparaître les signes
• donner des sucres d’absorption lente pour éviter la rechute
• certains diabétiques possèdent dans leur réfrigérateur du glucagon injectable en sous-cutané ou intramusculaire. Après l’injection, la glycémie remonte et on obtient le réveil en 10 mn. Le SP n’est pas autorisé à pratiquer l’injection.
le bilan
o circonstanciel:
- diabète connu
- antécédents inconnus: y penser devant coma, agitation, sucre dans les poches, carte de diabétique
- urgence vitale è PLS
o primaire et secondaire
o spécifique:
- glycémie capillaire
- heure dernier repas
- dose d’insuline
- effort
• CAT
• victime suffisamment consciente: resucrer avec sucre, boissons sucrées, miel, confiture puis sucres lents: pain, pates, riz
• victime inconsciente: PLS, O² en attendant AR

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6
Q

SPASMOPHILIE ET TETANIE

A

• Spectaculaire
• Jamais grave
• Trouble dû à une excitabilité des muscles qui se contractent anormalement dans certaines circonstances favorisantes : angoisse, stress
• L’hyperventilation provoque une baisse de CO2 dans le sang
• Ce déséquilibre chimique entraîne les différents signes musculaires
Premier stade : crise de spasmophilie
• Les signes:
• Engourdissement
• Fourmillements symétriques des membres
• Picotements de la région mammaire gauche
• Oppression thoracique
• Sensation de vertiges
• Boule dans la gorge
• Hyperventilation

Deuxième stade : crise de tétanie
• Les signes:
• Contraction des muscles
• Main d’accoucheur, les paumes tournées vers le haut, doigts convergents
• Hyperventilation +++
Le bilan
• Circonstanciel : jeune, crises connues, prend du magnésium, du calcium, des calmants
• Secondaire spécifique:
• ne retrouve pas de perte de connaissance
• Ce n’est pas une crise d’épilepsie
• Difficile de différencier d’un angor si oppression thoracique
• La victime peut parler malgré l’hyperventilation et n’a pas de sueurs (car les échanges gazeux se font)
CAT
• Isoler la victime
• La calmer
• Faire diminuer la fréquence respiratoire
• Si la tétanie persiste, lui faire respirer son propre CO2
• Le sac étanche est proscrit
• Un sédatif sera administré à l’hôpital

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7
Q

INTOXICATIONS AIGUES

A

La plupart des substances existant dans la nature ou fabriquées artificiellement sont susceptibles d’être toxiques pour l’organisme.
Voies de pénétration :
- Respiratoire
- Cutanée
- Digestive
- Oculaire
Bilan circonstanciel
• Rechercher et rassembler les emballages (blister, flacon)
• Nom des médicaments et dosage
• Quantité supposée absorbée (quantité de produit manquant, souvent plus important que celle décrite par la victime)
è notion de DSI (Dose Supposée Ingérée)
• Avec quel liquide ? Eau, alcool ?
• Heure de la prise ou heure du dernier contact avec la victime
Bilan primaire : coma, détresse circulatoire (toxique pour le cœur et les vaisseaux), détresse respiratoire (si vomissements inhalés ou par dépression des centres respiratoires)
Bilan secondaire :
Neuro : troubles de la conscience, pupilles, convulsions
digestif (vomissements),
température : hypothermie, hyperthermie

produits stupéfiants : bilan
Circonstanciel : toxicomane connu, rave parties, ustensiles de consommation (seringue, garrot, cuillère, pipe à crack,…).
Primaire :
coma, convulsions, bradypnée ou arrêt ventilatoire, arrêt cardiaque…
Secondaire :
état des pupilles (myosis : intoxication aux opiacés)
troubles du comportement
nature du ou des produit(s),
heure de prise, traces d’injection (membres, sous la langue…)
traumatismes associés

opiacés : La morphine, la codéine (extraites du pavot)
• L’héroïne (dérivé synthétique de la morphine)
• Médicaments utilisés comme antalgiques
antitussifs (Néocodion®)
• Les produits de substitution délivrés aux toxicomanes (Méthadone®, Subutex®)
Ils peuvent s’injecter, être avalés ou inhalés
L’intoxication aiguë entraîne un coma avec dépression respiratoire : c’est l’overdose. La dépression respiratoire entraîne une bradypnée, voire une apnée. Un signe évocateur est un myosis bilatéral serré
Les complications sont l’arrêt cardiaque, l’inhalation bronchique et l’OAP. Se rajoutent les complications dues aux produits de coupage
Le syndrome de sevrage ou de manque:
bâillements, sueurs, larmoiements, puis agitation, froid intense, douleurs musculaires, lombaires, anxiété, insomnie, et ensuite, nausées, tremblements, hypertension artérielle, tachycardie

En cas d’overdose avec pauses respiratoires
La ventilation assistée au ballon permet de ré oxygéner la victime et peut suffire à provoquer le réveil en quelques minutes.
En cas d’échec ou de complication au moment de la prise en charge, les gestes de secours qui s’imposent seront réalisés ainsi qu’une médicalisation

Cocaïne et ecstasy : stimulent le système nerveux sympathique :
FC élevée, PA élevée, mydriase, risque de syndrome coronarien ou d’AVC

Toxiques de guerre
Agents létaux : 
o	Neurotoxiques
o	Vésicants
o	Suffocants
o	CN…
Agents incapacitants :
o	Psychiques (LSD)
o	Irritants physiques (lacrymogènes)
Danger : liquide (plus ou moins persistant) ou vapeur
Neurotoxiques : 
Faible exposition aux vapeurs : à savoir reconnaitre 
o	Myosis
o	Toux,  oppression thoracique
o	Rhinorrhée Hyper salivation 
o	Larmoiement
o	Sueurs ++

Forte exposition aux vapeurs
o Paralysie respiratoire par blocage des centres respiratoires et des muscles
o Convulsions par atteinte du système nerveux central
o Mort rapide (5 à 10 minutes) si pas de traitement immédiat -> seringues bi compartimentées
Vésicants
Effets OPH et respiratoires
o Irritation pulmonaires et oculaires intenses
o OAP lésionnel
o Mort ou séquelles graves
Effets cutanés
o Traversent la peau en 3 minutes
o Les signes cliniques sont retardés (4 heures) lors d’une pénétration par la peau
o D’abord lésions de type « coup de soleil »
o Puis de vésicules et de phlyctènes = brûlures du 2ème degré profond
Suffocants
o Toxique pulmonaire +++
o Odeur de foin fraîchement coupé pour le phosgène, odeur caractéristique du Cl
o Phase de pénétration : irritation intense, toux +++
o Phase de latence de plusieurs heures
o Puis apparition progressive d’un OAP lésionnel avec détresse respiratoire sévère et possibilité de mort

Les cyanures
o Formes suraiguës : mort en quelques minutes
o Formes graves : malaise général, angoisse, dyspnée, douleur thoracique, cyanose, convulsions, coma et mort
o Formes bénignes: agitation, anxiété, sensation d’ébriété et tachycardie

CAT devant une intoxication inconnue
Présence sur la voie publique ou à la sortie d’un lieu public de personnes présentant un même type de malaise
• Troubles de conscience
• Détresse respiratoire
• Convulsions
• Larmoiement, rhinorrhée (écoulement nasal), hyper salivation, toux ++
• En l’absence de CO, présence dans un lieu clos, de plusieurs victimes présentant les signes précédemment décrits
• Présence d’animaux malades ou morts à côté des victimes
• Perception d’une odeur ne correspondant pas aux lieux des malaises : « foin coupé » dans le métro par exemple
Demander « le Plan Jaune »

Devant un tel tableau : danger pour les secouristes ?
les suffocants sont faciles à reconnaître et on ne va pas s’exposer sans ARI
Si convulsions : neurotoxiques et CN ⇒ se protéger, tenue de feu obligatoire car risque liquide
- CN souvent évaporé
- Neurotoxiques : savoir reconnaître les signes d’intoxication modérée et ne pas toucher les victimes

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8
Q

MALADIES INFECTIEUSES : virus, bactéries, champignons

A

MENINGITES
Infection au niveau des membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière par un germe pouvant être :
• Un virus : fréquent
• Une bactérie : plus rare

L’infection à méningocoque se transmet :
- par le biais des secrétions rhinopharyngées (toux, postillons, …),
- par contact direct (avec les gouttelettes émises par les voies respiratoires des personnes infectées).
Incubation : 4 à 5 jours en moyenne.

Signes cliniques: le syndrome méningé
Des céphalées intenses, diffuses, continues accompagnées de photophobie
Une raideur de nuque
Des vomissements en jet
De la fièvre
Un patient en chien de fusil
chez l’enfant, les signes sont parfois plus trompeurs

Complications :
Selon l’origine de la méningite des complications peuvent apparaître plus ou moins rapidement :
• Des troubles moteurs
• Des troubles de conscience
• Somnolence, obnubilation voire coma
• Calculer le score de Glasgow
• Des convulsions
• Des pauses respiratoires, une respiration irrégulière
• Un pouls faible, irrégulier
• Un choc septique avec PA effondrée
Voire un arrêt cardio-respiratoire
CAT
o Mettre un masque FFP2
o Oxygénothérapie au masque : double intérêt :
o apport d’oxygène
o protection des secours par « barrière mécanique »
o Découvrir la victime
o La laisser dans la position où elle est le mieux
o Transmettre un bilan précis à la coordination médicale
o Et demander une AR en urgence si présence d’un purpura fulminans (entourer les taches au stylo)
o ou signes de détresse vitale
Population contact :
Personnel de secours :
Personnes ayant pratiqué des manœuvres de réanimation avec contact étroit (bouche-à-bouche, intubation trachéale).
CAT : antibioprophylaxie par Rifampicine = RIFADINE ®
Entourage du malade :
Collectivités : crèches, école, prison, etc.
Personnes vivant au domicile du malade ou ayant dormi dans la même pièce
Personnes exposées aux sécrétions oropharyngées du malade : camarades de jeux, flirts, partenaires sexuels, sujets ayant participé à une soirée dansante avec le malade.
à dans les 10 jours précédents l’hospitalisation
CAT : antibioprophylaxie par Rifampicine = RIFADINE ®
Sinon consulter dés le moindre symptôme et notamment si fièvre

Le syndrome méningé se voit dans la méningite mais aussi dans l’hémorragie méningée ; il s’explique car il y a trop de liquide dans les méninges (pus ou sang). S’il y a de la fièvre, on s’oriente vers la méningite.

AES
• Morsures profondes (1)
• Projection (ou contact) d’un liquide biologique contaminant (sang, liquide amniotique, sécrétions sexuelles) :
sur une peau lésée (plaie, excoriation, eczéma, etc.),
ou sur les muqueuses (œil, bouche notamment)
• Réalisation du bouche à bouche (en équipe, ne pas se retrouver à faire du bouche à bouche : le CA doit aire sortir de suite le matériel d’insufflation)
• Piqûre ou blessure de la peau par un objet contaminé (1)
• Remarque : une projection de sang sur peau saine n’est pas un AES
Sueur, salive, larmes, urines, selles, ne sont pas contaminants
• Transmission de maladies infectieuses :
• VIH è maladie incurable
• Hépatite B è hépatite chronique, cirrhose, cancer
• Hépatite C
CAT
1ère étape : SOINS :

(1) Sur la peau :
Laver immédiatement la plaie avec de l’eau et du savon puis trempage dans le DAKIN ® pendant 10 minutes au moins. (si impossible, une compresse imprégnée de DAKIN ®)
(2) Sur les muqueuses : rincer abondamment au sérum physiologique ou à l’eau stérile du kit AES pendant au moins 5 minutes ou à défaut avec de l’eau du robinet
2ème étape : Contact COORDINATION MEDICALE
Demander le médecin coordinateur
S’il s’agit d’un véritable AES :
1ère CONSULTATION MEDICALE au SAU de l’HIA Bégin dans un délai préférentiel de 4 heures
Le patient source sera prélevé immédiatement s’il s’agit d’une prise en charge avec une AR ou une UMH.
S’il s’agit d’une prise en charge non médicalisée, faire en sorte de se rendre à l’HIA Bégin avec un tube de sang de la victime source.
Attention: ce prélèvement ne peut être fait qu’avec l’accord du patient source Une trithérapie pourra être débutée selon le risque (après avis du médecin référent de l‘hôpital Bégin)
Faire un CRAM
Suivi régulier pendant 3 à 6 mois :
- Consultations au SMG
- Analyses sanguines

LA TUBERULOSE
La tuberculose est une maladie infectieuse causée par un germe appelé Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch.
Le germe entraîne généralement une infection au niveau des poumons (mais d’autres organes peuvent être touchés)
Transmission par voie aérienne
CAT :
o Mettre un masque FFP2
o Patient en position semi assise
o Oxygénothérapie au masque ce qui présente un double avantage :
Le masque constitue une « barrière mécanique »
Apport d’oxygène au patient

QUE FAIRE EN CAS DE SUSPICION DE GALE OU DE POUX ?
Port de gants obligatoire (comme dans toute intervention de secours à victimes).
Limiter au maximum les contacts avec la victime et les manipulations.
Si présence de lésions cutanées : emballage des lésions.
Lavage des mains et des avants bras après avoir déposé la victime aux urgences.
En cas de symptômes anormaux (prurit, lésions cutanées, …) : consulter rapidement un médecin.
Désinfection de la cellule
Décontamination des tenues : lavage à 60°C ou emballage pendant 4 jours

Que faire en cas de suspicion grippe aviaire ? de SRAS
Symptômes en cas de contamination humaine :
Fièvre, fatigue,
Toux, gorge douloureuse
Difficultés respiratoires (+++).
+ patient de retour d’un séjour en Asie du Sud-Est ou autre pays touché par la grippe aviaire
(d’au moins 7 jours).

CAT

  • Limiter le nombre d’intervenant au contact de la victime
  • Tenue de protection :
  • tenue à usage unique,
  • masque FFP2
  • lunettes de protection
  • Port des gants
  • Déchets dans un sac jaune
  • mettre un masque à la victime (chirurgical ou masque à O2)
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9
Q

LES BRÛLURES

A

LA PEAU : ANATOMIE
• 3 couches:
Epiderme : étanchéité (relative car des substances extérieures peuvent pénétrer)
Derme : vaisseaux et nerfs, glandes sudoripares
Hypoderme : lobules graisseux
• Surface chez l’adulte= 2 m²
• Epaisseur variable
• Constitue un organe
• Prolongée par les muqueuses
LA PEAU: LES FONCTIONS
• Protection de l’organisme
• Thermorégulation : vaisseaux sanguins
• Informations sensitives: tact, chaleur, douleur
• Réservoir sanguin :7 à 10 % de la masse sanguine

BRULURE : DEFINITION
Lésion de la peau ou des muqueuses provoquée par:
• Chaleur: solides, liquides, gaz, flammes
• Courant électrique ou foudre
• Agent chimique: caustique
• Rayonnement
• Frottement

CRITERES DE GRAVITE
•	Profondeur
•	Etendue
•	Localisation
•	Agent responsable de la brûlure
•	Antécédents
•	Age (plus grave aux âges extrêmes)

PROFONDEUR DES BRULURES
1er DEGRE:
• Simple rougeur modérément douloureuse
• Ne concerne que l’épiderme

2ème DEGRE
• Phlyctènes (bulles) ouvertes ou fermées
• Douleur
• Concerne l’épiderme et une partie du derme
Il est très difficile de différencier 2ème degré:
• Superficiel : fond rosé
• Profond : fond piqueté de foncé
Le retard à la cicatrisation ou l’apparition d’une cicatrice est en faveur d’un 2ème degré profond

3ème DEGRE
•	Peau  cartonnée, blanche ou brune
•	Le derme est détruit
•	Aucune cicatrisation possible
CARBONISATION

ETENDUE
• La face palmaire de la main est égale à
1% de la surface cutanée Quel que soit l’âge

  • Chez l’adulte on peut utiliser la règle des 9 de Walace:
  • CRANE=9%
  • TRONC=36%
  • MS=9%
  • MI=18%
  • OGE=1%

LOCALISATION DES BRULURES
• Risque fonctionnel: mains, pieds, plis de flexion
• Risque infectieux: périnée, organes génitaux externes, risque non immédiat
• Risque d’œdème de la face et des VAS (flammes)
• Brûlures circulaires des membres

CONSEQUENCES DES BRULURES
BRULURE DU 1er DEDRE:
• Pas une vraie brûlure
• Desquame (pèle) en quelques jours
• Méfiance si coup de soleil étendu chez l’enfant è prendre la température car peut être déshydratation et coup de chaleur
• Méfiance si coup de soleil>50% et prise d’accélérateurs de bronzage (photo sensibilisants)

BRULURE DU 2ème DEGRE:
guérit en 3 semaines cicatrice possible si la brulure s’infecte ou si 2ème degré profond
BRULURE DU 3ème DEGRE
• >2 cm doit être greffée car ne cicatrise pas

GRAVITE DES BRÛLURES
L’évaluation de la gravité des brûlures n’est pas simple et dépend de tous les critères décrits ci-dessus. La dénomination simple et grave du PSE1 ne reflète pas notre pratique et nous classons les brûlures en
- Simples (même définition que PSE1)
- Sérieuses: prise en charge par les premiers secours et transport vers l’hôpital
- Graves : prises en charge par les AR
Parfois la gravité est évidente ; souvent c’est le contact coordination qui permet d’évaluer la gravité en fonction de tous les critères et le niveau de prise en charge

Si on considère la superficie :
à partir du 2ème degré
• Brûlure < 5, 10,15% reste une maladie locale⇒ brûlure simple ou sérieuse
• Brûlure > 5, 10, 15% est une maladie de tout l’organisme: perte de plasma, défaillance circulatoire, infections…⇒ brûlure grave

Si on considère la profondeur :
3ème degré : B grave (NB on ne trouve pas de 3ème degré isolé la plupart du temps, il y a forcément du 2ème degré autour pour les brûlures thermiques)

Si on considère la localisation :
• Brûlure de la face et autour des orifices naturels : risque différé
• Brûlures circulaires : risque rapide par effet garrot
• Brûlures des VAS (gaz chauds): risque immédiat
• Brûlures des mains : risque différé

Si on considère la cause :
brûlure par flamme toujours grave

Si on considère l’âge :
• < 1 an ou > 70 ans : plus grave car peau fine

BRULURES PAR EAU CHAUDE : Aspect atypique de la brûlure du 3ème degré qui est rouge
• 3ème degré si 2 mn a 50 °c
• 20 sec a 55 °c
• 5 sec a 60 °c
• Risque spécifique à l’enfant et la personne âgée qui ne peut se relever dans la baignoire

BRULURES ELECTRIQUES
• Souvent profondes avec destruction des tissus internes
• Points d’entrée et de sortie
• Associées à :
• - des troubles du rythme cardiaque (FV) immédiats ou retardés
• - des troubles neurologiques

BRULURES CHIMIQUES
Dues a des caustiques qui détruisent les tissus vivants:

  • acides forts (acide chlorhydrique, de batterie…):détruisent et coagulent
  • bases (soude):détruisent en liquéfiant, ce qui approfondit les lésions

Extrême gravité des brûlures oculaires

CONDUITE A TENIR
• Supprimer la cause
• Soustraire la victime à la cause tout en se protégeant (produit chimique, électricité, flammes)
• Vêtements enflammés: étouffer les flammes avec couverture, vêtements
Arroser pour éteindre

  • Traiter les urgences vitales
  • Arrêt cardiaque
  • Arrêt respiratoire
  • Coma
  • Polytraumatisme associé
  • è Gestes d’urgence vitale
  • Soins au brûlé :
  • Refroidir è soulager la douleur (ne limite l’étendue ou la profondeur que si ultra précoce)
  • Refroidir la brûlure dans les 15 mn après la brûlure, pas le brûlé (risque d’hypothermie) , tout en retirant les vêtements
  • Brûlure 5, 10, 15% ; il n’y a pas de risque de détresse circulatoire pour les brûlures peu étendues) On ne plaque pas la victime au sol !! on peut la déplacer afin de l’allonger sur du propre ou du stérile !
  • Protéger la brûlure par champ ou pansement stériles
  • Ne pas percer les phlyctènes
  • Protection thermique
  • Surveillance
  • Brûlure chimique oculaire: rincer jusqu’à 30 min
  • Bilan
  • Circonstanciel (explosion, blast,…)
  • Primaire
  • Secondaire: voies aériennes?
  • Secondaire spécifique :
  • profondeur (pas le 1er degré), étendue
  • facteurs aggravants (antécédents, âge, vaccin antitétanique)
  • contact
  • Immédiat en fonction des circonstances pour AR
  • Médicalisation: brûlure > 5,10, 15%, Brûlures par flammes VAS, polytraumatisme associé, brûlure circulaire, enfant, analgésie
     A évaluer au cas par cas

La brûlure thermique est refroidie, la brûlure chimique est rincée.
On médicalise les brûlures que l’on ne refroidit pas car étendues, cela correspond aussi à la position d’attente allongé.

En résumé :si on se trouve devant une brûlure du deuxième degré au moins :

Accord de la coordination pour refroidir pendant le transport à visée anti douleur

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Q

Intoxications respiratoires

A
INTOXICATION PAR LE CO
•	Gaz toxique
•	Incolore
•	Inodore
•	insipide
•	Densité= 0,96
•	Dégagé par toute combustion incomplète de substance contenant du carbone

• Inflammable dans l’air et l’O2
• Explosif:
➢ LIE dans l’air; 12,5%
➢ LSE dans l’air: 74,2%
➢ Mais la mort survient à 0,5% !!!!! (5000ppm)
• En France: 6000 intoxications par an avec 300 décès
• Saisonnière
• Aiguë ou chronique
• Intoxications collectives: prises à tort pour des gastro-entérites
• Traitement urgent et simple
• Prévention :
➢ ne pas boucher les aérations,
➢ entretenir les installations,
➢ bannir les chauffages d’appoint à risque,
➢ détecteurs

MECANISME DE L’INTOXICATION
• Le CO présent dans l’air inspiré prend la place de l’oxygène :
➢ Sur l’hémoglobine des GR
(250 fois plus d’affinité pour le CO que pour l’O²)
➢ Dans les muscles

• privation d’O2 dans tous les organes: CERVEAU

GRAVITE PARTICULIERE
➢	Femme enceinte : l’hémoglobine du fœtus fixe beaucoup plus le CO
➢	Enfant
➢	Insuffisant respiratoire
➢	Coronarien 
ELIMINATION DU CO
•	Par la respiration
•	Pour en éliminer la moitié:
➢	4 à 5 heures en air ambiant
➢	1 heure 30 sous O2
➢	20 minutes sous O2 hyperbare (caisson)

INTOXICATION
➢ Sa gravité dépend:
➢ De la durée d’exposition
➢ De la concentration de CO dans l’atmosphère
➢ De la respiration
• Elle peut être:
➢ Aiguë
➢ Chronique : piège car les signes ne sont pas spécifiques
Elle peut laisser des séquelles neurologiques

 LE BIL AN CIRCONSTANCIEL
•	Salle  de bain, chauffages d’appoint, cheminée, poêle, groupe électrogène…
•	Incendie
•	 Parfois la source n’est pas évidente
•	 Parfois détecteur domestique
•	Atteinte collective
•	Déclenchement du détecteur SP:
➢	Danger imminent: 50 ppm
➢	Danger immédiat: 100 ppm
➢	Out of limit (OL): > 300 ppm
CONDUITE À TENIR 
•	Protection et Mises en sécurité
•	O² immédiat, continu, à fort débit
•	Recherche des victimes prioritaires pour l’O² (détresses vitales, femmes enceintes, enfants, coronariens, insuffisants respiratoires

INTOXICATION PAR LES FUMEES D’INCENDIE
A l’origine de la plupart des décès lors des incendies

MECANISME : Asphyxie par:
➢	Baisse de l’O2 atmosphérique
➢	Détresse respiratoire par lésions pulmonaires
➢	Empoisonnement cellulaire de tout l’organisme
Composées de 
➢	Gaz (150)
➢	Vapeur d’eau
➢	suies

ATTEINTE PULMONAIRE
• Brûlure thermique: vapeur d’eau
• Brûlure chimique: acide chlorhydrique (PVC), acide fluorhydrique (téflon)…
Manifestations parfois retardées de plusieurs heures
• Dépôts de suies

ATTEINTE GENERALE DE L’ORGANISME
• Manque d’O² dans l’air
• CO²
• CO: prend la place de l’O²
• HCN: cyanure d’hydrogène: poison cellulaire
• Composés soufrés : H²S
• Composés volatiles organiques: benzène…

POINTS CLÉS
•	Brûlure des voies aériennes
•	O² raréfié dans l’air
•	CO: prend la place de l’O²
•	Chlore: détresse respiratoire (suffocant)
•	Cyanure: poison de toutes les cellules
•	Suies: obstruction bronchique 
LES SIGNES
•	Suies
•	Irritation oculaire
•	Signes respiratoires: FR, bruits, tirage, parole difficile, toux, voix rauque
•	Signes associés:
➢	Détresse circulatoire (HCN)
➢	Brûlures
➢	Traumatismes 
•	Coma, ACR

CONDUITE A TENIR
• Sauvetages, mises en sécurité sous protection respiratoire
• PRV à l’abri des fumées: 1er tri pour traiter les détresses vitales et mettre sous O² les victimes prioritaires
• Rechercher :
➢ suies, signes d’irritation des VA (voix rauque)
➢ Femmes enceintes, enfants, insuffisants respiratoires, coronariens
• Apporter toutes les bouteilles d’O2 au PRV

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