5. Déficit de l'attention et hyperactivité Flashcards
Par quoi le déficit de l’attention et l’hyperactivité (DA/H) se distingue des troubles oppositionnel et des conduites ?
Par la nature involontaire de ses manifestations. Il s’agit d’une incapacité à se contrôler, plutôt que d’un refus de le faire.
De quoi relève le TDA/H selon Barkley ?
Il relève d’un déficit au niveau de l’inhibition du comportement. Celui-ci expliquerait l’ensemble des manifestations cliniques liés au trouble et en particulier l’impulsivité, la fuite des idées et la mauvaise compréhension des situations sociales.
Etiologies possibles pour le TDA/H ?
De nombreuses recherches ont d’ores et déjà tenté d’expliquer la survenue de ce trouble. Certaines d’entre elles invoquent des perturbations neurologiques. Les résultats laissent aussi à penser qu’une prédisposition génétique serait en cause. Des complications lors de la grossesse ou l’accouchement pourraient également jouer un rôle dans l’apparition du trouble. L’éducation que reçoit l’enfant peut estomper tout comme elle peut exacerber ses prédispositions.
Donner les 3 caractéristiques du TDA/H.
L’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Le trouble peut se manifester selon 3 tableaux : une symptomatologie avec des troubles de l’attention prédominants, une symptomatologie essentiellement marquée par l’hyperactivité, l’impulsivité ou une combinaison de déficit de l’attention et d’hyperactivité-impulsivité.
Comment se manifeste l’inattention ?
L’inattention se manifeste de différentes manières. Les enfants ont du mal à se concentrer, à travailler avec persévérance à une tâche, à être méticuleux ou précis. Ils sont facilement distraits par les stimuli environnants. Ils souffrent aussi d’un important manque d’organisation, égarant leur matériel de travail, oubliant les horaires ou les routines, procédant sans méthode. Leur rendement est inférieur à celui de leurs pairs en particulier dans les situations structurées (par ex. : en classe).
Comment se manifeste l’hyperactivité ?
L’enfant bouge sans arrêt, il ne reste pas en place, il change continuellement d’activité, même lorsqu’il s’agit de son activité préférée. L’hyperactivité est aussi verbale : l’enfant parle sans arrêt sans s’inquiéter de savoir s’il est écouté ou compris. Il fait sans arrêt des remarques et des commentaires.
Comment se manifeste l’impulsivité (aussi appelé manque de contrôle de soi) ?
Ces enfants parlent et agissent sans réfléchir; ils n’attendent pas la fin des consignes avant de se lancer dans une activité, ils ont des difficultés à attendre leur tour et à ne pas interrompre les autres. Ils prennent des risques exagérés et sont, de fait, portés à avoir des accidents.
Comment peuvent varier l’inattention et l’hyperactivité chez les enfants atteints de TDA/H ?
Pour les enfants qui ont de graves problèmes d'inattention sans hyperactivité, le trouble est souvent ignoré ou mal diagnostiqué, car leurs symptômes sont moins gênants et manifestes que ceux de leurs camarades hyperactifs. Les performances, en termes de productivité et d'exactitude, des enfants inattentifs et/ou hyperactifs peuvent varier selon la situation. Leur rendement est particulièrement faible dans les tâches routinières, les tâches qui font appel à un travail méticuleux ou celles pour lesquelles ils ne sont pas motivés. Ils ont besoin d'être encouragés par des récompenses concrètes et immédiates. Ils recherchent la nouveauté et veulent imposer leur propre rythme. Pour Barkley (1995), le point commun de tous les symptômes de ce trouble est l'insuffisance des mécanismes inhibiteurs du comportement. L'enfant ne peut stopper une idée, une impulsion ou un comportement, une fois ceux-ci commencés.
Quand est détecté le TDA/H et quelle est son évolution ?
Le déficit de l’attention/hyperactivité est décelé chez l’enfant jeune, en général vers 4 ou 5 ans, lors de l’entrée à l’école. Ensuite, à l’école primaire, les problèmes de l’enfant se compliquent souvent : son rendement scolaire est inférieur à ce que l’on pourrait attendre au vu de ses capacités intellectuelles et parfois, il peut devenir opposant. Cette évolution n’est pas inéluctable et varie en fonction des aménagements que l’école offre à l’enfant pour tenir compte de sa condition, notamment en ce qui concerne le programme scolaire.
Comment se manifestent l’inattention et l’hyperactivité à l’adolescence ?
À l’adolescence, l’inattention persiste. Pour ce qui est de l’hyperactivité, elle peut, dans une certaine mesure, sembler s’être atténuée, mais il s’agit plutôt d’un changement dans son mode d’expression (moins motrice et plus verbale) ou de la mise en place de mécanismes compensatoires (l’adolescent s’orientant vers des activités plus en rapport avec ses capacités ou utilisant des aides pour compenser son manque d’organisation et son étourderie). Les risques d’accident par inattention restent importants (accidents de la circulation). À la fin de l’adolescence toutefois, les symptômes s’estompent dans une majorité de cas.
Comment se manifestent l’inattention et l’hyperactivité à l’âge adulte ?
À l’âge adulte, la moitié des sujets diagnostiqués pendant l’enfance souffrent de séquelles ou de complications de leur condition, la dépression ou l’alcoolisme en particulier. Vraisemblablement, les échecs répétés dans le domaine professionnel dus aux facteurs d’inattention, au manque d’organisation ou à l’impulsivité ainsi que les problèmes dans les rapports interpersonnels entraînent une baisse de l’estime de soi, du découragement ou un désir de fuite qui peuvent peu à peu conduire à la dépression ou à l’alcoolisme.
Prévalence du TDA/H ?
La prévalence du déficit de l’attention/hyperactivité est élevée : on l’estime à 3% à 5% de la population enfantine. Elle est beaucoup plus fréquente (au moins quatre fois plus) chez les garçons.
Par quoi s’expliquent les symptômes des enfants souffrant de TDA/H selon Quay ?
Par un déficit dans le système d’inhibition du comportement. Autrement dit, l’impulsivité de ces enfants rendrait compte de leur hyperactivité ainsi que de leurs troubles d’attention.
Que permet l’inhibition du comportement selon Barkley ?
Elle permet de retarder une réponse et surtout, de maintenir la représentation mentale de l’événement, le temps du délai. Ce maintien de représentations mentales serait à la base de la mémoire de travail, qui permet de retenir des informations (ex. une tâche à exécuter) le temps qu’on les traite.
Qu’entraînerait le déficit d’inhibition du comportement selon Barkley ?
Le déficit d’inhibition du comportement, du fait d’une absence de délai entre le stimulus et la réponse, et donc d’une absence de représentation de la situation, entraînerait des perturbations dans la mémoire de travail. Or ces perturbations rendraient compte des oublis et de la fuite des idées manifestés par les enfants avec un DAH.