3. La dépression et les conduites suicidaires Flashcards
3 types de troubles dépressifs chez l’enfant et l’adolescent.
L’épisode dépressif réactionnel, l’épisode dépressif majeur et la dysthymie.
Donner les conduites suicidaires.
Les pensées suicidaires, les tentatives de suicide et le suicide proprement dit. Le suicide est rare chez les enfants mais beaucoup moins chez les adolescents.
Donner l’étiologie de la dépression selon les différents modèles.
Le modèle psychanalytique invoque le rôle des pulsions dans la dépression.
La théorie de l’attachement lie le trouble aux situations de séparation et de carence affective.
Le modèle cognitivo-comportemental insiste particulièrement sur l’implication des cognitions et des attributions dans la genèse ou le maintien du trouble.
De quoi faut-il tenir compte dans la dépression de l’enfant ?
Il convient de tenir compte des compétences cognitives, affectives et interpersonnelles spécifiques à son âge. En particulier, le jeune enfant qui a une capacité d’introspection et d’auto-analyse limitée ne verbalise pas bien sa dépression. Au lieu de s’appuyer sur des plaintes dépressives précises, il est recommandé d’observer le comportement et analyser le discours de l’enfant.
L’enfant d’âge préscolaire ne verbalise que peu ses émotions. Ce sont les changements inhabituels du comportement et de l’humeur qui vont alerter l’adulte. Les manifestations se présentent à 4 niveaux.
- des émotions et de l’attitude : manque d’expression ou tristesse du visage, pleurs fréquents et immotivés, perte d’enthousiasme, léthargie, difficulté à se séparer de ses proches
- de l’activité et des relations interpersonnelles : hypo- ou hyperactivité, tendance à rester à l’écart
- de la réactivité : colères, irritabilité, sautes d’humeur
- des symptômes somatiques: perturbation du sommeil ou de l’appétit, plaintes physiques.
Comment se manifeste l’humeur dépressive chez l’enfant de 5-11 ans ?
- Au niveau des émotions et de l’attitude, les périodes de tristesse deviennent plus fréquentes et plus durables.
- Au niveau de l’activité et des relations interpersonnelles, une certaine agitation, de l’opposition, de l’insolence voire même des manifestations agressives peuvent apparaître, de même que des phobies, une recherche excessive d’attention et aussi une tendance à avoir des accidents. L’enfant peut chercher à s’isoler.
À moins que son état dépressif ne soit très profond, l’enfant, à la différence de l’adulte, ne présente pas un état clairement dépressif en tout temps : il joue, rit et se comporte comme les autres enfants lorsque la situation est agréable. Cependant son enthousiasme est de courte durée et nécessite une stimulation continuelle pour être maintenu.
Comment le pré-adolescent manifeste sa dépression ?
À la période de la pré-adolescence jusqu’à environ 14 ans, l’enfant commence à prendre conscience et à verbaliser ses états mentaux. Lorsqu’il est déprimé, il peut exprimer des problèmes d’estime de soi et des sentiments de dévalorisation ou d’incompétence. Il peut aussi faire part de son humeur dépressive, son découragement ou même, dans les cas les plus graves, son sentiment de culpabilité. Parfois il mentionne des idées suicidaires.
Comment se manifeste la dépression pour l’adolescent ?
À l’adolescence, le tableau dépressif est proche de celui de l’adulte. On note des perturbations affectives avec :
- tristesse, désespoir, perte de goût pour la vie et les loisirs, isolement, indifférence
- des difficultés cognitives avec incapacité à se concentrer, inertie, apathie
- une mauvaise estime de soi, des sentiments d’incompétence ou de culpabilité
- une vision pessimiste de l’avenir et du monde
- des perturbations somatiques caractéristiques, telles que le réveil prématuré, la diminution ou l’augmentation de l’appétit, la constipation, l’aménorrhée (arrêt des règles).
Les idées suicidaires peuvent être importantes.
De quoi faut-il tenir compte pour juger de la sévérité de la dépression de l’adolescent ?
Il convient de tenir compte de la personnalité antérieure de l’adolescent et du contexte social dans lequel il se trouve (les défis auxquels il a à faire face à l’école, pour son futur, dans sa famille; la qualité de ses relations interpersonnelles et de son système de soutien; les traumatismes récents en particulier sentimentaux).
Pourquoi la dépression peut pousser certains adolescents à l’abus d’alcool ou drogue ?
Car ils y recherchent un effet calmant ou anesthésiant. Réciproquement, parce que l’alcool est un dépresseur du système nerveux central, il peut amplifier la dépression. Cette combinaison peut être dangereuse car elle augmente fortement les risques de tentative de suicide.
Quelles sont les 3 symptômes qui doivent alerter (concernant la dépression) ?
- La motivation au travail.
- La chute du rendement scolaire.
- La phobie scolaire.
Quelles sont les 3 catégories des conditions dépressives ?
- L’épisode dépressif réactionnel.
- L’épisode dépressif majeur.
- La dysthymie.
Quand survient l’épisode dépressif réactionnel ?
Il survient à la suite d’un stress, d’une perte ou d’une situation conflictuelle chronique.
Quels sont les facteurs les plus fréquents de l’épisode dépressif réactionnel ?
Le divorce des parents pour les enfants d’âge primaire et les ruptures sentimentales pour les adolescents. Une situation familiale difficile peut aussi causer un épisode dépressif. Le deuil est un phénomène normal que vivent la plupart des personnes suite à la perte d’un être cher. Il peut durer quelques mois ; il se caractérise principalement par une tristesse et une perte de motivation temporaires. Par contre, on considère le deuil comme pathologique lorsque sa durée dépasse le laps de temps généralement observé (par ex. : au-delà de 3 ans) ou que les réactions au décès du proche sont excessives (par ex. : tentative de suicide).
Qu’est-ce qui est touché dans l’épisode dépressif majeur ?
Dans l’épisode dépressif majeur, qui est beaucoup plus rare, le fonctionnement de la personne (outre son humeur) est profondément affecté.
Par quoi se caractérise l’épisode dépressif majeur ?
Les causes de l’épisode ne sont pas toujours évidentes. On observe une dysphorie importante, un désintérêt, de l’irritabilité, des plaintes somatiques et un retrait social. Les symptômes somatiques sont manifestes.
Qu’affecte la dysthymie ?
La dysthymie affecte la personnalité en raison de sa chronicité (au moins un an) et de sa résistance à toute thérapie.
Par quoi se caractérise la dysthymie ?
Elle se caractérise généralement par un manque d’énergie, une mauvaise estime de soi, des sentiments d’impuissance, du pessimisme, une difficulté à se concentrer et parfois, des troubles du sommeil.
Comment s’appelle le trouble ajouté dans la nouvelle version du DSM ? Donner ses caractéristiques.
La nouvelle version du DSM inclut un “ trouble disruptif avec dysrégulation de l’humeur “ qui se caractérise par des crises de rage récurrentes sur fond d’irritabilité ou de colère et qui serait, selon certains chercheurs, caractéristique d’un trouble bipolaire (i.e. maniaque) chez l’enfant.
Prévalence et évolution de la dépression ?
Les études révèlent des taux de prévalence allant de 2% pour les enfants à plus du double pour les adolescents. La sévérité du pronostic varie en raison inverse de l’âge : une dépression majeure à un jeune âge est de plus mauvais pronostic que le même trouble à l’adolescence. Parmi les adolescents, les filles sont plus souvent déprimées que les garçons (2 versus 1). Le pronostic de la dépression est généralement positif. La durée de la maladie varie généralement entre 3 mois et un an : elle évolue souvent spontanément vers la guérison. Cependant, un traitement approprié peut réduire les risques de tentative de suicide, écourter la durée du trouble et améliorer la qualité de vie du sujet et de sa famille.
A quoi la dépression est le plus souvent associée chez les enfants ?
Chez les enfants, la dépression est le plus souvent associée aux troubles anxieux, aux réactions traumatiques au stress, aux troubles des apprentissages et déficience intellectuelle, à l’hyperactivité/déficit de l’attention et de façon plus épisodique aux troubles oppositionnels et des conduites.
A quoi la dépression est le plus souvent associée chez les adolescents ?
Chez les adolescents, elle est plus spécialement associée aux troubles anxieux et à l’abus d’alcool, ainsi qu’aux troubles graves comme la schizophrénie.
Diagnostic différentiel de la dépression ?
Il peut arriver que la dépression et les états anxieux se confondent, probablement parce que ces troubles, tous deux internalisants, sont fréquemment associés l’un à l’autre. Il s’agit néanmoins de troubles différents qu’il est important de distinguer car leurs traitements respectifs divergent et le vécu est également différent.
Le deuil s’apparente à la dépression mais s’en distingue clairement. Comme dans les dépressions réactionnelles, le facteur déclenchant est manifeste, mais la rémission spontanée est généralement plus rapide. L’adaptation du sujet n’est pas toujours perturbée au même degré et surtout son image de lui-même n’est pas altérée.