2. Les troubles anxieux Flashcards

1
Q

A quoi correspond l’anxiété ?

A

L’anxiété correspond à une attente inquiète, une appréhension que quelque chose de négatif va arriver, une tension diffuse. Elle doit s’accompagner de comportements d’évitement qui entravent une vie normale.

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2
Q

Expliquer l’anxiété de séparation.

A

Elle concerne la plupart des états anxieux des petits et se manifeste par une incapacité à fonctionner de façon autonome, loin de la figure d’attachement. La détresse de l’enfant séparé de ses parents est souvent grande. Le reste du temps, il est préoccupé par des craintes de séparation ou des inquiétudes à propos de ses proches.

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3
Q

Expliquer l’anxiété généralisée.

A

C’est une anxiété diffuse qui se traduit par des ruminations incessantes à propos de situations variées. Elle est incapacitante : l’enfant se replie sur lui-même, évite les situations qui ne lui sont pas familières et refuse tout nouveau défi. On doit la distinguer des peurs enfantines qui, elles, résultent de la découverte par l’enfant des dangers existant dans le monde.

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4
Q

Expliquer la phobie sociale.

A

Lorsque l’anxiété se manifeste dans les situations sociales, on parle de phobie sociale. C’est une condition relativement fréquente chez les adolescents qui, de par leur âge, sont davantage censés se socialiser et devenir autonomes.

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5
Q

Définir une compulsion.

A

Une compulsion est un besoin irrésistible d’effectuer une certaine action, malgré son inanité et son inutilité. Elle peut être accompagnée d’anxiété.

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6
Q

Définir une phobie.

A

Une phobie est la peur exagérée et l’évitement consécutif d’une situation ou d’un objet particulier.

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7
Q

Expliquer la phobie scolaire.

A

La phobie scolaire est un symptôme plutôt qu’un trouble : l’enfant ne veut pas aller à l’école. Elle désigne un évitement plutôt qu’une véritable phobie de l’école et résulte le plus souvent d’une anxiété de séparation.

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8
Q

Quelle est l’étiologie des troubles anxieux ?

A

Les études suggèrent l’implication d’un facteur génétique (possiblement un tempérament inhibé) qui rendrait vulnérable aux troubles anxieux en général (plutôt qu’à un trouble anxieux en particulier). Des difficultés et inquiétudes relatives à l’accessibilité de la figure d’attachement peuvent également participer à la formation d’un trouble anxieux chez l’enfant.

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9
Q

Les états d’anxiété pathologiques comportent 2 volets.

A
  • L’anxiété proprement dite, impression négative diffuse, caractérisée par un sentiment d’appréhension et de malaise.
  • Les réactions consécutives à l’anxiété, le plus souvent l’évitement des situations anxiogènes.
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10
Q

Quels sont les 2 facteurs à considérer dans les états d’anxiété pathologiques ?

A
  • L’âge ou plus exactement le stade de développement.
  • Le type d’état anxieux (anxiété généralisée, de séparation, sociale…). Ces deux facteurs ne sont pas entièrement indépendants ; par exemple, l’anxiété de séparation est plus fréquente à un jeune âge, la phobie sociale à l’adolescence.
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11
Q

Citer les 4 manifestations de l’anxiété de séparation ?

A
  • Détresse excessive lors des séparations d’avec les figures d’attachement.
  • Appréhension des situations de séparation.
  • Craintes exagérées concernant les figures d’attachement.
  • Manque d’autonomie.
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12
Q

Expliquer la détresse excessive lors des séparations d’avec les figures d’attachement.

A

L’enfant peut pleurer, insister pour que le parent reste à proximité, refuser que ce dernier s’en aille, etc. Le comportement doit persister en dépit des tentatives de que font les adultes pour rassurer l’enfant. Dans les cas les moins graves ou lorsque les parents sont fermes, l’enfant va à l’école mais reste isolé et malheureux. Il ne participe pas et se plaint de maux divers. L’anxiété de séparation est exacerbée par tout changement de routine : toute nouvelle personne ou situation inhabituelle risque de raviver l’anxiété.

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13
Q

Expliquer l’appréhension des situations de séparation.

A

Lorsqu’il envisage de se séparer, l’enfant est submergé par une anxiété qui, dans certains cas, donne lieu à des plaintes somatiques (par ex. : maux de tête ou d’estomac, diarrhée, constipation). Ces plaintes conduisent souvent à des consultations auprès de médecins, mais aucun problème physiologique n’est identifié.

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14
Q

Expliquer les craintes exagérées concernant les figures d’attachement.

A

L’imagination de l’enfant va porter sur l’arrivée de catastrophes. La peur de la mort peut être importante. L’enfant peut avoir des cauchemars en rapport avec les sujets de son anxiété : peur d’être kidnappé ou que ses parents ne soient tués. Il convient de distinguer les inquiétudes ou les intérêts normaux de l’enfant des symptômes d’anxiété de séparation : un enfant qui pose des questions sur la mort ou qui s’inquiète pour un parent malade ne présente pas un état pathologique. Il peut simplement vouloir être informé ou rassuré.

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15
Q

Expliquer le manque d’autonomie.

A

L’enfant ne veut pas dormir seul ; il insiste pour dormir dans le lit de ses parents. Il suit sa mère d’une pièce à l’autre. Il ne veut pas jouer ou aller dans un endroit autre que celui où elle se trouve. Il ne peut prendre de décisions sans elle. Il ne peut se concentrer en son absence.

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16
Q

Dans quel cas, l’enfant souffrant d’anxiété de séparation peut présenter des symptômes dépressifs ?

A

Quand il y a un état de tension continu, que son style de vie est étriqué et qu’il y a manque de spontanéité.

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17
Q

Par quoi peut se traduire l’anxiété de séparation quand elle n’est pas résolue ?

A

Si elle n’est pas résolue, l’anxiété de séparation peut se traduire, à l’adolescence, par une difficulté à prendre son autonomie par rapport au parent. Parfois, une anxiété pré- existante est ravivée par la survenue d’un événement traumatique. Pour autant qu’il y en ait eu, l’adolescent va désinvestir les relations sociales qu’il entretenait en dehors de la famille et passer de plus en plus de temps à la maison. A terme, ce mode peut se cristalliser et relever de l’agoraphobie.

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18
Q

Comment est qualifié la période de l’adolescence ?

A

L’adolescence est une période où les activités et les intérêts sont normalement orientés vers l’extérieur du foyer. C’est la période pendant laquelle l’enfant commence à nouer des relations avec les jeunes de son âge et du sexe opposé, se construit une identité propre, se trouve un rôle dans la société. La présence des parents est moins utile; le jeune acquiert une certaine autonomie.

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19
Q

Que peut entraîner l’accomplissement de nouvelles tâches lors de l’adolescence ?

A

L’accomplissement de ces nouvelles tâches peut engendrer un certain nombre de problèmes. Le besoin de s’affirmer et d’avoir une identité propre peut donner lieu à une peur de l’échec, puis, à une tendance à éviter la prise de risques.

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20
Q

Par quoi peut se traduire la phobie sociale ?

A

La phobie sociale peut se traduire par un évitement des situations où les autres sont susceptibles de porter un jugement sur soi (manger en public, écrire en étant observé, aller dans les magasins). Les comportements d’évitement peuvent s’accompagner de plaintes somatiques: douleurs multiples, nausées, transpiration, difficulté à respirer.

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21
Q

Comment évolue la phobie sociale fréquente chez les adolescents ?

A

Elle n’évolue pas toujours, à l’âge adulte, vers un état anxieux chronique et peut se résorber spontanément. Mais dans les cas graves, elle peut, petit à petit, se transformer en agoraphobie avec ou sans attaques de panique.

22
Q

Par quoi se caractérisent les états de panique ?

A

Les états de panique se caractérisent par une angoisse intense, une impression de mourir, un sentiment de devenir fou et des phénomènes somatiques paroxystiques (diarrhée, palpitations, transpiration, vomissements).

23
Q

On peut décrire l’anxiété généralisée selon 2 variables.

A

Le temps et la situation.

24
Q

Expliquer la première variable de l’anxiété généralisée.

A

L’anxiété porte sur le futur, le présent et le passé. L’enfant ou l’adolescent s’inquiète pour le futur, il craint le pire et prévoit des catastrophes. Dans le présent, l’enfant note ce qui est négatif au détriment de ce qui est positif : il a fait une faute, il n’est pas bon, on ne l’aime pas. En ce qui concerne le passé, il se remémore les événements malheureux et se focalise sur les aspects désagréables.

25
Q

Expliquer la deuxième variable de l’anxiété généralisée.

A

Les situations ou événements susceptibles de provoquer l’anxiété de l’enfant ou de l’adolescent sont illimitées. Les craintes peuvent porter sur l’environnement immédiat (le travail scolaire, l’apparence physique) comme elles peuvent concerner le monde à plus grande échelle (la guerre, la pollution, la fin du monde). Elles peuvent être centrées sur soi ou plus générales (peur d’avoir le SIDA , des attaques terroristes).

26
Q

De quoi peut s’accompagner l’anxiété généralisée ?

A

L’anxiété peut s’accompagner de divers symptômes somatiques ou cognitifs : tension nerveuse, fatigue, agitation, irritabilité, difficulté à se concentrer, sautes d’humeur, hypersensibilité, troubles du sommeil, maux de ventre ou de tête.

27
Q

Pourquoi les enfants anxieux sont souvent perfectionnistes ?

A

Les enfants anxieux ont une conscience aiguë d’eux-mêmes et de l’effet qu’ils produisent. En conséquence, ils sont souvent perfectionnistes mais de ce fait, facilement insatisfaits de ce qu’ils font. Ce perfectionnisme peut se manifester par un besoin de maintenir un certain ordre, à travers leur présentation vestimentaire ou dans le domaine scolaire. Malgré ce perfectionnisme, ces enfants peuvent rencontrer des difficultés lorsque leur anxiété interfère avec leurs performances ou que leur minutie les pousse à se perdre dans les détails. Ils tentent de plaire ou plutôt de ne jamais déplaire. Parce qu’ils tentent sans cesse de correspondre à ce que l’on attend d’eux, ils ignorent qui ils sont et ce qu’ils désirent.

28
Q

Quand les enfants anxieux se tranquilisent ?

A

Les enfants anxieux se tranquillisent lorsqu’on les rassure mais ils ont besoin qu’on le fasse continuellement. Ils recherchent l’approbation et sont très sensibles au soutien qu’on peut leur apporter. Par contre, ils supportent mal la critique, qui les paralyse. Pour ces raisons, ils se sentent parfois plus en sécurité parmi les adultes qu’en compagnie de leurs pairs.

29
Q

Définition phobie simple.

A

Une phobie simple est une réaction de

peur excessive et d’évitement face à une situation ou à un objet précis.

30
Q

Quelles sont les peurs “normales” chez l’enfant (de la petite enfance à l’adolescence) ?

A

Dans la petite enfance, la peur des bruits forts et des étrangers est courante. Dans l’enfance, c’est la peur de l’obscurité, des hauteurs, du tonnerre, des éclairs, des gros, puis des petits animaux qui est banale. À partir de 5-6 ans, l’enfant a peur de créatures imaginaires, de la maladie, des microbes. À l’âge scolaire, ses peurs se centrent sur l’école (peur d’être réprimandé, de ne pas réussir). À l’adolescence, l’apparence et les relations sociales deviennent primordiales et sources de préoccupation.

31
Q

Lorsqu’il s’agit d’une véritable phobie, on peut souvent en retracer la genèse.

A

Le début est généralement facile à identifier et la raison de l’anxiété assez évidente. Un enfant qui a été mordu ou qui a eu peur d’un chien peut développer une phobie des chiens. Il est parfois difficile de faire la différence entre une peur un petit peu exagérée et une véritable phobie chez l’enfant. Il convient de garder à l’esprit que les phobies simples des enfants peuvent être en rapport avec un traumatisme et plutôt faire partie d’une réaction traumatique au stress.

32
Q

Définition obsession.

A

Une obsession est une pensée récurrente et incoercible que le sujet sait être irrationnelle ou inutile. Il ne peut cependant empêcher son évocation.

33
Q

Définition compulsion.

A

Une compulsion est un acte que la personne ne peut s’empêcher d’accomplir bien qu’elle le reconnaisse comme inutile et absurde, afin de s’épargner une anxiété intolérable.

34
Q

Pourquoi les troubles obsessionnels-compulsifs de l’enfant sont difficilement assimilables aux mêmes troubles chez l’adulte ?

A

L’enfant ne possède pas le recul, la connaissance de soi nécessaires pour porter un jugement sur son comportement et pour tenter d’y résister. On n’observe donc pas chez lui une lutte intérieure, si caractéristique de l’adulte (par ex. : “cette compulsion est inutile et ridicule, mais je ne peux m’empêcher de l’accomplir”).

35
Q

Quand parle-t-on de troubles compulsifs d’après la définition du DSM-V ?

A

On parle de troubles compulsifs lorsque les rituels de l’enfant occupent au moins une heure de son temps par jour. Les compulsions les plus fréquentes sont le lavage ou le nettoyage, les rites de vérification ou de comptage. Des habitudes un peu rigides ou une maniaquerie concernant l’ordre ou la propreté chez des enfants d’environ 5 ans ne sont pas des symptômes ; la découverte que le monde est organisé peut donner lieu à ces manifestations. Chez l’adolescent, les troubles obsessionnels- compulsifs sont proches de ceux de l’adulte.

36
Q

D’où vient la phobie scolaire ?

A

Chez les petits, la phobie scolaire est souvent le symptôme d’une anxiété de séparation. Ce n’est pas tant l’école que l’enfant veut éviter, mais le fait d’être séparé de sa figure d’attachement. Chez les adolescents, la phobie scolaire relève généralement d’une phobie sociale.

37
Q

Pourquoi on ne considère pas la phobie scolaire comme un trouble à part entière ?

A

Parce qu’elle constitue un symptôme d’un trouble anxieux plus général.

38
Q

Quelle est l’évolution des troubles anxieux ?

A

Les troubles anxieux sont moins stables pendant l’enfance qu’à l’âge adulte ; ils peuvent disparaître avec l’âge, bien qu’en général, une vulnérabilité persiste. La stabilité de chaque entité anxieuse est relativement faible (surtout l’anxiété de séparation). Néanmoins, la stabilité des troubles anxieux dans leur ensemble est plus grande. Par exemple, une anxiété de séparation dans l’enfance peut évoluer en anxiété généralisée. L’anxiété a alors changé de forme, mais l’existence d’un trouble anxieux persiste.

39
Q

Comment se manifeste l’anxiété des enfants et why ?

A

Les enfants sont plus portés à l’action que les adultes et moins à même de verbaliser leurs états mentaux. En conséquence, leur anxiété se manifeste souvent par le biais de la motricité.

40
Q

Pour quoi peut être prise l’agitation anxieuse ?

A

L’agitation anxieuse peut être prise pour un signe d’hyperactivité parce qu’elle n’a pas été mise en relation avec les situations dans lesquelles elle apparaît. C’est une erreur relativement fréquente qui peut aboutir à une erreur de diagnostic importante.

41
Q

Comment peuvent être liés dépression et troubles anxieux ?

A

La dépression accompagne fréquemment les troubles anxieux. On peut facilement comprendre qu’un enfant ou un jeune qui souffre d’anxiété et dont les activités sont consécutivement réduites en vienne à se sentir déprimé. Parfois cependant, on observe la situation inverse : un état dépressif fait apparaître des symptômes anxieux ou réactive un trouble qui s’était précédemment résorbé. Il est important, bien que parfois difficile, de repérer la condition première sur laquelle l’autre trouble s’est greffé, car le traitement sera plus efficace s’il correspond à cette condition. Pour ce faire, on peut étudier la chronologie des symptômes (les symptômes les plus anciens appartiennent en général à la condition primaire, les plus récents à la condition associée) et leur importance respective dans l’ensemble du tableau.

42
Q

Définir “ l’inhibition comportementale” (IC) selon Kagan.

A

Il a défini un type de tempérament qu’il appelle “ l’inhibition comportementale “ (IC) présent chez 10% à 15% des enfants. Ces enfants semblent prédisposés à être irritables, timides, craintifs, prudents et introvertis. Face à des situations nouvelles, ils ont une réaction de retrait et d’évitement.

43
Q

Quel est l’effet du comportement d’évitement associé à l’inhibition comportementale ?

A

Il rend vulnérable au stress et il ne permet pas à l’enfant de s’habituer à ce qui lui paraît menaçant dans l’environnement, ni àacquérir un sentiment de contrôle. Se sentant ainsi démuni, il est renforcé dans sa tendance à fuir la nouveauté. L’anxiété augmente au fil du temps et l’incapacité à gérer le stress conduit à la formation de symptômes.

44
Q

Le comportement des parents peut moduler les effets de cette prédisposition à l’anxiété de l’enfant.

A

Une attitude surprotectrice et complaisante peut freiner l’enfant dans sa capacité à s’ouvrir vers l’extérieur. A l’inverse, la non prise en compte de sa détresse et les pressions visant à encourager chez lui une témérité excessive ne l’aident pas à apprivoiser son environnement, ni à apprendre à gérer sa détresse.

45
Q

Lien entre anxiété et maladie chronique ?

A

Une partie de l’anxiété découle des craintes engendrées par la maladie elle-même, une autre partie, du contexte que celle-ci impose.

46
Q

Effet de la surprotection des parents d’un enfant malade ?

A

Les parents peuvent être amenés à surprotéger leur enfant fragile, même une fois celui-ci guéri. Il est d’ailleurs fréquent qu’après leur rémission, les enfants malades continuent à se plaindre de douleurs. Les plaintes somatiques peuvent être renforcées par l’attention portée par les parents et éviter à l’enfant de ne pas avoir à se confronter à un monde extérieur avec lequel il n’a pas pu se familiariser. Ayant pris l’habitude de se reposer sur ses parents, il n’a pas appris à gérer sa détresse par lui-même.

47
Q

Quelle est l’image que l’enfant malade ayant développé un trouble anxieux a de lui dans le cadre de la phobie scolaire (Leventhal et Sills) ?

A

Les enfants entretiennent une image idéalisée d’eux-mêmes, image qui est fortement menacée à l’extérieur de la famille et en particulier à l’école, où ils sont soumis à des situations d’évaluation ainsi qu’au regard critique des enseignants et des camarades. Ainsi, pour préserver cette image positive de soi, ils préféreraient rester sous le regard complaisant de leurs parents.
Les travaux sur les enfants malades rappellent que d’une manière plus générale, l’enfant surprotégé est moins bien armé pour faire face aux difficultés rencontrées en dehors de l’enceinte familiale.

48
Q

Par quoi peut-être favorisée l’apparition de troubles anxieux ?

A

L’apparition d’états anxieux peut être favorisée par une inquiétude relative à l’accessibilité des figures d’attachement, par l’anxiété des parents, par certaines pratiques éducatives ou encore par certains événements de vie.

49
Q

L’anxiété du parent n’est pas indépendante du style d’attachement que développe l’enfant et du niveau d’anxiété associé. Donner l’exemple de la phobie scolaire.

A

Dans certains cas de phobie scolaire, c’est le parent lui-même qui met des obstacles à la fréquentation régulière de l’école. Il peut, par exemple, se focaliser sur la fatigue ou les malaises de l’enfant ou s’inquiéter des dangers encourus en quittant la maison. D’après Bowlby, l’anxiété de l’enfant découlerait alors de celle du parent qui, à l’origine, serait celui qui supporte le moins bien la séparation. Le parent peut aussi agir de la sorte pour compenser une frustration de ses besoins affectifs présents ou passés par une relation fusionnelle avec son enfant.

50
Q

Citer 8 situations qui peuvent créer une inquiétude quant à l’accessibilité de la figure d’attachement (Bowlby).

A

1) une maladie grave chez un des parents,
2) des conflits importants entre les parents mettant en jeu la sécurité de l’un d’entre eux
3) l’expérience de séparations répétées,
4) la perte d’un proche amenant l’enfant à craindre le même destin pour ses parents ;
5) les demandes d’attention et de réconfort de l’enfant sont ignorées, tournées en dérision
ou rejetées par le parent
6) le parent se montre réticent à s’occuper de l’enfant ;
7) le parent n’arrive pas à assumer son rôle de parent et attend de l’enfant qu’il s’occupe
de lui, l’enfant ne peut alors attendre du parent un réconfort
8) le parent recourt à des menaces d’abandon, par exemple pour tenter de discipliner l’enfant.

51
Q

Que se passe-t-il quand la figure d’attachement se sent menacée par les peurs de l’enfant relativement à son accessibilité ?

A

Elle peut alors reformuler en la déformant l’expérience de l’enfant. L’enfant alors rejette sa propre interprétation de son vécu pour adhérer à celle du parent. Par exemple, si chaque fois que l’enfant manifeste de la détresse, sa mère lui dit qu’il n’est pas réellement anxieux parce qu’il est “fort”, l’enfant va se forger une représentation de lui-même comme indépendant et invulnérable et ne pas tenir compte de son propre ressenti. Mais même si l’anxiété est niée, elle persiste malgré tout.

52
Q

Que se passe-t-il quand le parent dit à son enfant qu’il n’est pas anxieux (Liotti) ?

A

Ce mécanisme induit par le parent amènerait l’enfant à déconnecter sa réaction de détresse de sa cause : chaque fois qu’il ressent de l’insécurité, son angoisse paraîtrait immotivée, dans la mesure où il n’arrive pas à reconnaître qu’il est en train de réagir à l’absence ou à l’indisponibilité de sa figure d’attachement. L’angoisse, de source désormais inconnue, serait alors attribuée par l’enfant (et ses parents) à une maladie mystérieuse et pourrait devenir menaçante au point de conduire à des réactions de panique.