210- Thrombopénie Flashcards

1
Q

Définition de la thrombopénie :

A

= baisse du taux sanguin des plaquettes en dessous des valeurs de référence.

En pratique, ceci correspond le plus souvent à un taux <150G/L

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2
Q

Signes cliniques possibles d’une thrombopénie :

A

=> Le plus souvent asymtomatique découverte fortuitement sur un hémogramme, mais dans certains cas :

- Syndrome hémorragie :

  • Les thrombopénies sévères provoquent un purpura : il est pétéchial (souvent en petites taches, en tête d’épingle), non infiltré, isolé ou ecchymotique, parfois associé à de larges hématomes. Le taux de plaquettes est habituellement inférieur à 20 giga/L mais importance des signes cliniques non coorélée aux chiffres de palquettes
  • D’autres manifestations hémorragiques sont possibles : é_pistaxis, hématuries, gingivorragies, ménorragies, hémorragies digestives ou cérébro-méningées._

+ Parfois la thrombopénie est recherchée du fait de sa fréquence dans un contexte pathologique particulier : hépatopathie, maladie auto-immune, grossesse, sepsis grave, traitement héparinique.

+ Plus rarement, la thrombopénie est découverte lors de manifestations thrombotiques : syndrome des antiphospholipides, purpura thrombotique thrombopénique.

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3
Q

Diagnostic de la thrombopénie :

A

= par l’HEMOGRAMME : taux de plaquettes est inférieur à 150 giga/L, quel que soit l’âge.

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4
Q

Diagnostic différentiel des thrombopénies + CAT :

A

= Les fausses thrombopénies = Il peut s’agir de consommation plaquettaire in vitro par activation de l’hémostase entraînant des agrégats plaquettaires voire un caillot.

  • Les causes principales sont :
  • le prélèvement fait sur tube inapproprié ;
  • l’activation induite par des difficultés de prélèvement ;
  • surtout, l’agrégation à l’EDTA, anticoagulant chélateur du calcium présent dans les tubes à hémogramme : la présence de certains anticorps induit une agrégation plaquettaire en présence d’EDTA, génératrice de fausse thrombopénie.

=> D’où la règle, en cas de thrombopénie, surtout lorsqu’elle est de découverte fortuite (sans syndrome hémorragique), de confirmer par une seconde détermination à partir d’un prélèvement effectué sur un autre anticoagulant – le plus fréquemment, sera utilisé le tube pour hémostase, contenant du citrate ; la valeur finale devra alors tenir compte d’un facteur de dilution de 10 % conduisant à sous-estimer légèrement les chiffres rendus par l’automate.

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5
Q

Cirtères cliniques de gravité d’une thrombopénie : (4)

A
  • la présence d’un purpura cutanéomuqueux extensif, a fortiori s’il est nécrotique ;
  • la découverte de bulles hémorragiques endobuccales ;
  • l’apparition de signes neurologiques ou d’une céphalée intense et persistante ;
  • la présence d’hémorragies au fond d’œil.
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6
Q

Critères biologique de gravité :

A
  • Le seuil de gravité peut être situé à 20 giga/L. La découverte d’une thrombopénie impose donc l’hospitalisation ou un avis spécialisé urgent.
  • Entre 20 et 50 giga/L, les signes hémorragiques sont rares, sauf facteur surajouté : prise de médicaments antiplaquettaires, anomalie fonctionnelle plaquettaire associée, en particulier hémopathie (myélodysplasie, maladie de Waldenström), anomalie de la coagulation associée, traumatisme même minime.
  • Les taux de 50 à 150 giga/L sont habituellement asymptomatiques (sauf thrombopathie associée).
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7
Q

2 types étiologiques de thrombopénies :

A
  • thrombopénies périphériques : la production médullaire est normale, mais les plaquettes sont détruites, consommées ou séquestrées ;
  • thrombopénies centrales, liées à une diminution ou une insuffisance de production médullaire.
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8
Q

Indication du myelogramme dans la thrombopénie :

A

=> En théorie, le myélogramme permet de séparer ces deux entités. Dans la réalité, un myélogramme normal n’exclut pas une diminution de production médullaire et ne permet donc pas d’affirmer une origine périphérique.

NB : Cet examen ne doit pas être systématique et sera réalisé lorsqu’on suspecte une hémopathie, voire en cas de doute avant de mettre en place un traitement susceptible de la masquer (corticoïdes).

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9
Q

Résumé des principales causes de thrombopénies en fonction de leur mécanisme d’apparition :

A

=> Tableau 16.1 page 195

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10
Q

Principales étiologies des thrombopénies périphériques : (6)

A
  • Purpura thrombopénique immunologique ou auto-immun
  • Autre thrombopénies par hyperdestruction
  • Thrombopénies immunologiques lors de maladies auto-immunes
  • Thrombopénies par allo-anticorps
  • Thrombopénies médicamenteuses
  • Thrombopénies infectieuses ou post-infectieuueses
  • Thrombopénies par consommation :
  • Microangiopathies thrombotiques
  • Coagulation intra-vasculaire disséminée
  • Thrombopénies par séquestrations
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11
Q

Caractéristiques du purpura thrombopénique immunologique, ou auto-immun :

  • Synonyme
  • suspicion
  • diagnostic
  • signe à l’hémogramme
  • Forme clinique typique
  • evolution possible
A

= purpura thrombopénique idiopathique (PTI),

  • c’est le premier diagnostic à évoquer devant une thrombopénie isolée, le caractère isolé étant défini sur les trois critères précédents : interrogatoire, examen clinique, hémogramme.
  • Il n’existe, à ce jour aucun critère diagnostique positif pour poser le diagnostic qui reste donc un diagnostic d’exclusion. Il est de règle d’éliminer aussi une infection par VIH, VHB et VHC +++.

=> La recherche d’anticorps anti-plaquettes n’est pas réalisée en première intention.

  • Le myélogramme est peu contributif et son indication est discutée, sauf lorsqu’on veut éliminer une hémopathie maligne, en particulier avant de mettre en place un traitement par corticoïdes.
  • La forme la plus fréquente est le PTI aigu de l’enfant, d’apparition brutale et d’évolution habituellement favorable, spontanément ou sous traitement. Les hémorragies y sont rares.
  • Le passage à la chronicité est néanmoins possible, mais cette évolution est plutôt le fait du PTI de l’adulte.
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12
Q

2 autres causes de thrombopénies par hyperdestruction (autre que le PTI) :

A
  • Thrombopénies immunologiques lors de maladies auto-immunes :
  • Lupus érythémateux disséminé,
  • syndrome d’Evans qui associe à la thrombopénie immunologique une anémie hémolytique auto-immune.

- Thrombopénies par allo-anticorps

  • Post-transfusionnelle
  • ou, dans un contexte néonatal, allo-immunisation fœto-maternelle ou transmission passive d’anticorps anti-plaquettes par une mère elle-même porteuse d’un PTI, même si celui-ci est en rémission.
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13
Q

Médicaments pouvant entrainer des thrombopénies : (5)

A
  • héparine ++
  • antiarythmiques
  • antiépileptiques
  • antibiotiques
  • chimiothérapies anticancéreuses.
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14
Q

Agents infectieux pouvant entrainner des thrombopénies :

A
  • Elles doivent être recherchées systématiquement par sérologie VIH, VHC, VHB.
  • Chez l’enfant, des thrombopénies transitoires post-infectieuses sont fréquentes, après CMV, EBV, parvovirus.
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15
Q

2 principales causes de thromboépnies par consommation :

A
  • Micro-angiopathies thrombotiques
  • Purpura thrombotique thrombocytopénique (=PTT)
  • Le syndrome hémolytique et urémique est retrouvé chez l’enfant avec diarrhée, oligo-anurie, thrombopénie et hémolyse. Il est en général d’origine infectieuse (Escherichia coli ou Shigella).
  • On peut en rapprocher le HELLP syndrome des femmes enceintes.

- Coagulation intravasculaire disséminée

Elle survient dans des circonstances cliniques particulières : sepsis surtout à Gram négatif, pathologies obstétricales, leucémies, cancers, hémolyse aiguë, accidents transfusionnels.

=> La thrombopénie en est un signe essentiel, associé à la baisse du fibrinogène.

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16
Q

Caractéristiques du purpura thrombotique thrombocytopénique (=PTT) :

  • Synonyme
  • signes cliniques
  • signes biologique
  • diagnostic
A

= syndrome de Moschowitz ,

  • Cliniquement, il associe une fièvre, des troubles de la conscience et des douleurs abdominales.
  • Le bilan biologique révèle une anémie hémolytique par fragmentation, indiquée par la présence de schizocytes, ou hématies en lames, associée à une insuffisance rénale.
  • Le diagnostic repose sur la diminution de l’enzyme ADAMTS13. Des éléments concordants plaident pour la nature auto-immune de cette affection.
17
Q

Caractéristiques des thrombopénies par séquestration :

  • Biologiquelment
  • causes
A
  • Ce sont en général des thrombopénies modérées, souvent associées à une neutropénie, elle aussi modérée, voire à une anémie.
  • Elles peuvent se voir dans toutes les maladies où existe une splénomégalie : hépatopathies avec hypertension portale, parasitoses, hémopathies (myélofibrose en particulier).

+ En fonction des étiologies, la thrombopénie peut relever de mécanismes associés : consommation lors de CIVD, origine centrale lors d’hémopathies malignes.

18
Q

Principales Causes de thrombopénies centrales : (5)

+ méthode diagnostic

A

= Elles sont dues à une insuffisance de production médullaire dans un contexte d’hémopathies, malignes ou non. Ces thrombopénies ne sont qu’exceptionnellement isolées.

=> Le diagnostic se fait habituellement par le myélogramme, éventuellement la biopsie médullaire.

  • Les principales maladies en cause sont :
  • les aplasies médullaires ;
  • les hémopathies malignes : leucémies aiguës , myélodysplasies, syndromes myéloprolifératifs acutisés, envahissement lymphomateux ;
  • cancers solides métastasés à la moelle ;
  • atteintes médullaires d’origine médicamenteuse ou toxique ;
  • mégaloblastoses : carences en folates ou vitamine B12, origine toxique ou médicamenteuse.
19
Q

Caractéristiques des thrombopénies constitutionnelles :

  • Fréuqence
  • DD
  • age diagnostic
  • importance de la thrombopénie
  • Eléments orientant le diagnostic
  • Principales formes
A
  • Elles sont rares
  • doivent être distinguées des thrombopénies néonatales par sepsis ou allo-immunisation materno-fœtale .
  • Les thrombopénies constitutionnelles sont habituellement modérées
  • peuvent être diagnostiquées à tout âge.
  • Plusieurs éléments peuvent orienter vers ce diagnostic :
  • la notion de thrombopénie familiale ;
  • l’association à une altération des fonctions plaquettaires ;
  • l’association à un contexte polymalformatif ou dysimmunitaire.
  • Les principales sont
  • les amégacaryocytoses congénitales, l
  • e syndrome de Wiskott-Aldrich ,
  • la maladie de May-Hegglin
  • et les autres dites du groupe de thrombopénies MYH9.
20
Q

Principales causes de thrombopénie chez la femme enceinte :

  • Non spécifique de la grossesse (4)
  • et spécifique de la grossesse (4)
A
  • Diverses causes de thrombopénie sont observables au cours de la grossesse :
  • PTI (surtout au premier trimestre),
  • maladies auto-immunes (lupus),
  • infections virales (VIH, CMV, EBV),
  • médicaments.
  • Certaines situations sont spécifiques à la grossesse :
  • thrombopénie gestationnelle,
  • hypertension et prééclampsie/éclampsie,
  • HELLP syndrome(Hemolysis, Elevated Liver enzymes, Low Platelets)
  • et, plus rarement, stéatose hépatique aiguë gravidique.
21
Q

Caractéristiques de la thrommbopénies gestationnelles :

  • Prévalence
  • Signes biologique
  • prise en charge
A
  • La thrombopénie gestationnelle est observée au cours de 5 à 7 % des grossesses normales et représente la vaste majorité des thrombopénies de la grossesse.
  • Il s’agit d’une diminution progressive de la numération plaquettaire au cours du deuxième et du troisième trimestre (hémodilution), habituellement autour de 90–140 giga/L (si
  • La surveillance est restreinte : recherche d’une hypertension artérielle, d’une protéinurie, éventuellement d’anticorps antinucléaires et antiphospholipides (qui seront négatifs).
22
Q

Prévalence de la thrombopénie dans la prééclampsie :

A

La prééclampsie est associée à une thrombopénie dans un tiers des cas : elle survient habituellement après cinq mois de grossesse, chez les primipares de moins de 20 ans ou plus de 30 ans.

23
Q

Principales causes de thrombopénies chez le nouveau né :

+ formes cliniques

A
  • Une symptomatologie hémorragique avec thrombopénie sévère ( thrombopénies allo-immunes. La mère développe des anticorps (le plus souvent anti-HPA1a) qui traversent la barrière placentaire et provoquent la thrombopénie, durant deux à quatre semaines. La recherche d’anticorps anti-plaquettes chez la mère (dirigés contre un antigène paternel) permet le diagnostic.
  • Les infections congénitales (CMV, toxoplasmose, VIH), périnatales (E. coli, streptocoque B, Haemophilus) ou néonatales tardives (sepsis tardif, entérocolite nécrosante, staphylocoques à coagulase négative, bacilles à Gram négatif) s’accompagnent fréquemment d’une thrombopénie, parfois très sévère. Le diagnostic repose sur les prélèvements bactériovirologiques adéquats.
  • Une thrombopénie (modérée, inconstante, rarement au premier plan) est décrite dans diverses situations : asphyxie, hypothermie (qui se complique parfois de CIVD), insuffisance placentaire (prééclampsie, diabète, retard de croissance intra-utérin), mère présentant une maladie auto-immune (lupus, PTI) ou ayant pris des médicaments.
24
Q

3 causes de thrombopénies dans un contexte de transfusion sanguines :

A
  • La thrombopénie de dilution ne s’observe que lors de transfusions massives (au-delà de dix concentrés érythrocytaires).
  • L’accident transfusionnel immédiat peut revêtir plusieurs aspects, de la simple inefficacité transfusionnelle des concentrés érythrocytaires jusqu’aux formes graves, qui s’accompagnent d’un état de choc avec collapsus et se compliquent parfois de CIVD
  • Le purpura transfusionnel est un accident grave et retardé de la transfusion. Aujourd’hui peu fréquent, il survient cinq à sept jours après transfusion d’un produit sanguin contenant des plaquettes. Le purpura est très thrombopénique et dure sept à dix jours. Il est lié à la présence d’anticorps anti-plaquettes (anti-HPA1a) apparus lors d’une transfusion ancienne ou d’une grossesse (ils doivent être recherchés pour confirmer le diagnostic).
25
Q

Les transfusions palquettaires son tsurtout efficaces dans quel type de thrombopénie ?

A

= dans les thrombopénies centrales

26
Q

Gestes contre indiqué par une thrombopénie : (4)

A

• Une thrombopénie contre-indique de pratiquer sans mesures thérapeutiques :

  • les injections intramusculaires,
  • les biopsies percutanées,
  • les ponctions profondes (lombaire, pleurale, péricardique)
  • et les interventions chirurgicales.