Week 8 : Compréhension de la lecture (psycholinguistique 2/2) Flashcards

1
Q

Les ambiguïtés dans la compréhension du langage

A
  • Ambiguïté lexicale : Il y a nombreux mots ambigus (ex. avocat = fruit ou metier?)
  • Flexibilité sémantique : Le sens de la phrase est différent selon le contexte.
  • Expressions idiomatiques : Le sens de la pharse est diffèrent du sens littéral (ex. “lägga näsan i blött”).
  • Demandes indirectes, ironie, sarcasme : Le sens de ce qui est dit va au-delà du sens littéral.
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2
Q

Traitement syntaxique

Les différents formes de traitements du langage

A

Le traitement de l’organisation des mots dans une phrase. Le sens d’une phrase change selon cette organisation (ex. “Marie aime Jean” et “Jean aime Marie”).

La représentation syntaxique passe en 3 opérations :
- L’identification de la catégorie syntaxique des mots (article, nom, verbe, préposition…)
- Le regroupement de ces catégories en syntagmes, appelés “unités fonctionnelles”
- L’attachement de ces syntagmes de façon hiérarchisée.

Les syntagmes sont des mots combinés en unités fonctionnelles, qui reposent sur des règles linguistiques. On distingue le syntagme nominal (art+n+adj), le syntagme verbal (v+SN+SP) et le syntagme prépositionnel (prép+SN), placés selon des règles de hiérarchisation :
- Une phrase est fondementalement construite par un syntagme nominal puis un syntagme verbal. Phrase = SN+SV.

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3
Q

Le traitement cognitif du structure syntaxique

A

Le traitement syntaxique se ferait on-line. À chaque mot présenté, on ferait des inférences sur le sens de ce mot. Mais, on peut commettre des fautes, car il y a des ambigüités.

Certains modèles ont permis de résoudre les ambiguïtés syntaxiques selon un principe d’économie cognitive.
- Attachement minimale : les récepteurs du message limitent le nombre d’attachements.
- Clôture tardive : Consiste en un attachement moins couteux pour la mémoire de travail. Il y a une préférence par défaut à attacher la fin de la phrase aux derniers syntagmes pour minimiser les coûts en termes de mémoire de travail.

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4
Q

Modèle Garden Path (Frazier, 1982)

A

Ce modèle part du principe que les trois niveaux de traitement du langage coopèrent entre eux. De plus, il considère le traitement syntaxique en deux étapes :
1. Prédiction d’une structure avec attachement minimale (on-line). Si fausse prédictioneffet de garden path (fausse route)
2. L’intérgation des infos sémantique et contextuelles (off-line) oblige le processeur à réviser l’attachement

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5
Q

Traitement sémantique

Les différents formes de traitements du langage

A

Le traitement du sens des mots/énoncés.
On distingue la représentation sémantique d’un mot et le traitement sémantique d’une phrase (= sens des mots + structure syntaxique).

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6
Q

Approche traditionnelle de la compréhension

Traitement sémantique

A

Elle postule implicitement que la signification des phrases est dérivée d’une représentation complète de ce qu’elle décrit articulant tous ses éléments, à tous les niveaux.

Les caractéristiques de la représentation sémantique :
- Elle s’appuie sur l’analyse syntaxique
- Il y a une construction active de la part du sujet
- Nos connaissances du monde influencent la représentation sémantique
- On ne conserve en mémoire que l’essentiel

La réanalyse d’une phrase mal interprétée est un processus en tout ou rien :
- elle réussitabandon de la représentation erronée et à une nouvelle interprétation conforme à l’input.
- elle échoueinterprétation incorrecte ou à une incompréhension de la phrase.

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7
Q

Les composants du traitement sémantique

Approche traditionnelle de la compréhension

A

Établir la cohésion du texte, ou du discours, en effectuant des opérations d’appariement et en effectuant des “inférences passerelles” (dites rétroactives)
- Ex. dans la phrase “Papy prend des cours de salsa, ça doit être laborieux mais il ne le dit pas”, on utilise des pronoms qui évitent les répétitions et qui sont bien interprétés.
- Ex. dans la phrase “Tom voulait plein de choses pour son anniversaire. Le vélo est son cadeau préféré” nous pouvons faire l’inférence que Tom souhaitait recevoir un vélo et qu’il en a reçu un.

La contrainte de l’”experiencer” (du vécu).
- Ex. dans la phrase “Julie a dit à Sonia qu’elle n’avait pas froid”, le “elle” renvoie à “Julie” car Julie ne peut pas dire à Sonia que Sonia n’a pas froid car elle ne peut pas le savoir.

La causalité implicite des verbes.
- Ex, dans la phrase « Éric envie Tom parce qu’il est… », le « il » renvoie à « Tom » car c’est Éric qui envie Tom. C’est une situation ambigue qui passe inapérçue pour les personnes qui maitrisent le langage.

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8
Q

La finalité ultime du traitement sémantique

Approche traditionnelle de la compréhension

A

La finalité ultime du traitement sémantique est la construction d’une représentation mentale de la signification des phrases, possédant une cohérence fidèle au contenu.

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9
Q

L’approche “Good Enough” de la compréhension

Traitement sémantique

A

Les recherches de laboratoire mettent en scène la compréhension dans une situation aseptisée (pièces sans bruit et pas de distractions). Mais, la compréhension naturelle se déroule dans un environnement très “bruité” (accents régionaux, dysfluences, violations grammaticales).
- Même à face à cet environnement bruité, la compréhension des énoncés fonctionne assez bien (“good enough”) et sans problèmes.

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10
Q

Arguments en faveur de l’approche “good enough”

A

1 Mauvaise interprétation de certaines structures chez l’adulte
- Étude de Ferreira & Stacey (2000) : Tâche de jugement de plausibilité. Ils ont manipulé 2 facteurs : La forme (Active/Passive) et la plausibilité (Plausible/Non-plausible) de la phrase.
- Ils ont conclu que l’interprétation découle plus du sens des mots (sémantique lexicale) que de leur articulation (sémantique phrastique). La compréhension de qui-fait-quoi-à-qui s’appuie sur des schémas et des représentations des connaissances du monde. Ex. “The man bit the dog. “ vs “The dog bit the man”.

2 Normalisation spontanée de phrases incongrues.
- Étude de Fillenbaum (1974) : Implicitement, les participants de cette étude ne donnaient pas trop d’importance à la structure réelle de la phrase présentée et faisait une interprétation classique de la causalité et de la séquence temporelle des actions décrites dans la phrase (ex. John dressed and had a bath).

3 Illusions sémantiques. À partir de la question “Combien d’animaux de chaque espèce Moïse a-t-il emporté dans l’arche ?”, la plupart des participants répondent “2”, même s’ils savent bien que c’est Noé qui a construit l’arche. On répond à ce type de questions en ignorant le terme incongru pour arriver à une compréhension globale de la phrase permettant de continuer une communication fluide

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11
Q

Comment expliquer que les incongruités, introduites par erreur ou volontairement, dans certains énoncés passent inaperçues ?

4 hypothèses pour expliquer le phénomène d’illusion sémantique

A

Le phénomène, “illusion Moïse”, consiste à répondre normalement aux questions contenantes des termes inappropriés. Elle est expliqué par 4 hypothèses:

Coopération : On remarque la distorsion, mais on croit savoir ce que l’interlocuteur veut dire. On croit qu’il a simplement fait un lapsus, alors l’Illusion Moïse n’est pas véritablement une illusion.

Déficit d’encodage : Les participants répondent en n’ayant écouté qu’une partie des questions. L’information critique pour détecter l’incongruence n’est donc pas traitée.

Déficit de récupération : Les participants ne récupèreraient pas l’information pertinente pour détecter l’incongruence.

Correspondance (matching) partielle : Il y a une correspondance incomplète, ou partielle, entre la question et l’information en mémoire. Plus le terme incongru est sémantiquement proche du terme approprié, plus l’illusion sera marquée.

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12
Q

Locus of the Moses Illusion: imperfect Encoding, Retrieval,
or Match?

Lecture obligatoire sur l’effet “Moïse”

A

Ils ont étudie l’effet de Moïse en reposant sur 2 hypothèses : celle de coopération et celle de déficit d’encodage.

Expérience 1
Objectif spécifique : Tester l’hypothèse de coopération.
L’élaboration des materiels linguistoques était basé sur 4 critères.
1. Le terme original et le terme incongru doivent être sémantiquement très proches.
2. Ils doivent appartenir à la même catégorie syntaxique (i.e. 2 noms).
3. La question incongrue ne doit susciter qu’une seule réponse correcte.
4. Dans une paire normale-incongrue, les questions ont la même longueur.
- Conclusion des auteurs : Il est plus difficile de détecter les anomalies sémantiques que de les ignorer. Ceci suggère que les participants ne les détectent pas spontanément. L’hypothèse de la coopération peut être écartée.

Expérience 2
Objectif spécifique : Vérifier si l’illusion est due à une défaillance de la mémoire. Les résultats de cette expérience confirme les effets de l’expérience 1.

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13
Q

Le traitement pragmatique

Les différents formes de traitements du langage

A

Le traitement des intentions de la communication. Ce traitement postule que la fonction du langage n’est pas uniquement la transmission d’informations factuelles et concerne la connaissance de règles implicites.

Il est plutôt rare qu’un énoncé signifie exactement et littéralement ce qu’il dit. Le sens d’une phrase et les intentions communicatives sont deux choses indépendantes :
- Le sens résulte de la combinaison des mots qu’il contient.
- Les intentions communicatives résultent d’inférences, qui vont au-delà du sens.

Ce traitement postule:
- La fonction essentielle du langage est d’instaurer une relation asymétrique alternée entre 2 protagonistes qui changent de rôle (locuteur / interlocuteur)
- Le langage véhicule plus que les informations exprimées explicitement. Il véhicule aussi des informations implicites, exprimées indirectement (suggérées, insinuées).
- Les intentions sous-jacentes sont plus importantes que le sens d’une phrase en soi.

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14
Q

Les composantes implicites du langage

A

Les présuppositions : Elles sont différentes des assertions. Dans tout énoncé, le locuteur transmet deux types d’informations :
- Des assertions, c’est-à-dire des informations exprimées explicitement.
- Des présuppositions, c’est-à-dire des informations exprimées implicitement mais incluses dans le sens littéral.

Il y a deux types de présupposition :
- Présuppositions lexicales : Ex. dans la phrase, « Mon père a arrêté de fumer », l’assertion est que, actuellement, mon père ne fume pas. Le présupposé est que, avant, il fumait.
- Présuppositions grammaticales : Ex. dans la phrase « C’est John qui a attrapé le voleur », l’assertion est que la personne qui a accompli l’action est John. Le présupposé est que le voleur a été attrapé.

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15
Q

Étude sur les présuppositions

(Hornby, 1974)

A

Les enfants doivent passer une tâche d’appariement phrase-image dans 3 conditions. Soit l’assertion et présuppose sont vraies (c’est la fille qui caresse le chat), soit l’assertion est fausse (c’est le garçon qui caresse le chat), soit la présupposé est faux (c’est la fille qui caresse le chien). On a mesuré le taux d’erreurs.

On trouve plus d’erreurs dans la troisème condition que la deuxième → Notre attention se porte spontanément sur les assertions des locuteurs (nouveautés). Elles sont plus faciles à détecter que les présupposés, censés être vrais.

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