Week 10 : Méthode des cas pathologiques et modélisation cognitive de la MLT Flashcards
La méthode des cas pathologiques
Introduit par Ribot, elle tient à la fois l’observation et de l’expérimentation, les troubles morbides constituant un procédure de décomposition et d’analyse.
Loi de Ribot
Il existe un gradient temporel dans l’amnésie rétrograde. Elle commence d’abord par les souvenirs récents (mémoire psychique) lesquels sont encore mal fixés sur le plan neuronal, et finit par atteindre les habitudes anciens (mémoire biologique) lesquelles sont ancrées depuis longtemps dans l’organisme.
Patient HM
Ce cas a mise en évidence le rôle de l’hippocampe dans la mémoire épisodique.
Après une ablation bilatérale de l’hippocampe pour traiter son épilepsie, il soufert d’une amnésie. Après la procédure, il souffert d’une amnésie épisodique antérograde majeure et une amnésie épisodique rétrograde suivant le gradient de Ribot.
Il avait une préservation de la mémoire sémantique et la mémoire de travail (ne dépend pas de l’hippocampe) → dissociation entre MLT et MCT
Préservation du langage, intélligence, raisonnement, etc. Donc il s’agit d’un trouble isolé de la mémoire.
Patient KF
Ce patient avait une lésion de HG dans la scissure de Sylvius. Il ne pouvait souvenir que 2-3 chiffres dans des empans verbaux. Il avait également un effet de récence très faible lors d’un rappel libre. Préservation dans les empans visuo-spatiaux → déficit du boucle phonologique.
Il avait une préservation de la MLT.
Arguments pour la dissociation de la MLT et la MCT
La double dissociation entre HM et KF. HM avait une altération de la MLT et une préservation de la MCT. Dans l’autre côté, KF avait une altération de la MCT et une préservation de la MLT.
Les effets sériels : L’effet de primauté (souvenir début du liste) est liée à la MLT tandis que l’effet de récence (souvenir fin du liste) est lié à la MCT.
Modèle de Shiffrin et Atkinson
Stimulation → registre sensoriel → MCT→ MLT
La linéarité de ce modèle pose des problèmes, car il n’explique pas le cas de KF.
Modèle de Tulving
Son modèle est hiérarchique en 5 systèmes : - - la mémoire épisodique
- la mémoire de travail
- la mémoire sémantique
- la système de représentation perceptive
(ces 4 systèmes sont des systèmes de représentations)
- la mémoire procédurale
(système d’action).
Cette organisation de la mémoire est en fonction de l’émergence des systèmes dans le développement (procédure → épisodique). Ce modèle est en accord avec la loi de Ribot.
Modèle SPI (Tulving)
Le modèle sériel, parallèle, indépendant
L’encodage est fait en sériel (S) à partir du système de représentation perceptive, le stockage est fait en parallèle (P) dans les différents systèmes et la récupération est faite indépendamment (I) à partir des différents systèmes.
On fait ici la distinction entre la conscience noétique (mémoire sémantique = savoir le passé) et la conscience autonoétique (mémoire épisodique = se souvenir du passé).
Modèle de Squire
Il distingue la mémoire déclarative et la mémoire non déclarative.
Selon son modèle, la mémoire déclarative consiste d’une mémoire sémantique et d’une mémoire épisodique.
Dans la mémoire non déclarative, nous trouvons la mémoire procédurale, l’amorçage, le conditionnement classique et l’habituation.
Pour Squire, la mémoire déclarative est altérée dans le syndrome amnésique tandis que pour Tulving, c’est une altération spécifique de la mémoire épisodique.
Mémoire épisodique
C’est la mémoire des événements conscients et subjectifs. Elle permet de se souvenir d’un événement dans son contexte spatial et temporel et permet un “voyage mental dans le temps” grâce à la conscience autonoétique.
Mémoire sémantique
C’est la mémoire des connaissances sur le monde, indépendant de leur contexte d’acquisition (aucun contexte spatio-temporel).
Elle inclut également des connaissances sur soi sans référence à une souvenir pouvant être resitué dans un contexte spatio-temporel (ex. date de naissance).
Explication neuroscientifique de la loi de Ribot
Selon le modèle de la consolidation mnésique de Squire, l’expression de la loi de Ribot correspond à une désengagement entre les modules néocorticales et l’hippocampe.
Évaluation de la mémoire épisodique et la mémoire sémantique
Différents paradigmes sont utilisés pour tester ces deux types de mémoire.
On a mis en évidence la nature sémantique ou épisodique des réponses lors d’un test de reconnaissance (paradigme remember/know). Ici on distingue le “je sais” et le “je me souviens”.
Les travaux sur la mémoire épisodique s’intéressent à ces processus cognitifs, cela étudié avec des paradigmes expérimentaux avec les listes d’items à apprendre avant leur rappel.
Les travaux sur la mémoire sémantique s’intéressent sur l’organisation et la représentation de la mémoire (réseau sémantique). On trouve ici le Palm Tree Test.
Études sur des enfants sans hippocampes et sur les patients avec une démence sémantique
Ces cas pathologiques montrent que l’on peut apprendre sans mémoire épisodique. Leur niveau de langage, connaissances générales et leurs cursus scolaires étaient normaux. Les enfants montraient également un niveau normal dans les empans et possèdent un QI normal.
Il y a un cas inverse. Des patients avec une démence sémantique montrent une mémoire épisodique normale et une mémoire sémantique atteinte.