UA1 - Gastro-pédiatrie Flashcards
Étiologie du RGO
chez les nourrissons, le sphincter oesophagien inférieur pourrait se relaxer à des moments inopportuns.
RGO - facteurs prédisposants
- anomalie anatomique du tractus digestif (ex : atrésie de l’oesophage opérée, hernie hiatale).
- atteinte neurologique chronique, surtout si elle est associée à une hypotonie ou à un retard psychomoteur (ex : encéphalopathie, trisomie 21).
- dysmotilité du tractus digestif supérieur.
- jeune âge.
- prématurité.
- maladies pulmonaires chroniques (ex : asthme, dysplasie broncho-pulmonaire, fibrose kystique).
Manifestations cliniques du RGO
- manifestations digestives :
- oesophagite.
- dysphagie, refus de boire ou de manger (peut progresser vers un retard staturo-pondéral).
- hématémèse avec ou sans anémie ferriprive.
- irritabilité, pleurs excessifs, opisthotonos (corps est incurvé en arrière et les membres sont en extension).
- régurgitations ou vomissements excessifs.
- retard staturo-pondéral.
- manifestations respiratoires :
- bronchiolite ou wheezing persistant.
- malaise grave du nourrisson.
- stridor persistant.
- raucité de la voix.
- toux chronique.
- autres :
- syndrome de Sandifer (posture anormale de la tête et du cou).
RGO et complications respiratoires
les complications respiratoires s’expliquent par 2 mécanismes :
- micro-inhalations nocturnes de liquide gastrique.
- présence de liquide gastrique dans l’oesophage qui induit un bronchospasme réflexe.
le RGO peut être la cause ou la conséquence des complications respiratoires.
Signaux d’alarme du RGO
- vomissements en jet, fréquents, forcés ou bilieux.
- hématémèse.
- modification importante des selles.
- perte de poids.
- refus complet de s’alimenter.
- manifestations extradigestives (ex : manifestations respiratoires).
- échec d’un traitement pharmacologique antérieur.
Objectifs de traitement du RGO
- réduire ou éliminer les symptômes.
- ↓ acidité gastrique.
- ↓ nombre d’épisodes de reflux.
- guérir une oesophagite.
- assurer un gain de poids et une croissance adéquats.
- traiter et prévenir les complications.
- maintenir la rémission.
Prise en charge du RGO
- les traitements pharmacologiques devraient être réservés au traitement du RGO modéré à sévère ou du RGO avec oesophagite.
- pour le RGO léger, on priorise les MNPs afin d’éviter d’exposer inutilement les enfants aux effets indésirables des médicaments.
- on ne devrait pas recourir à un traitement pharmacologique simplement pour soulager les signes et symptômes du RGO.
RGO - MNPs
- positionnement.
- les positions ventrale ou sur le côté au sommeil sont déconseillées.
- maintenir l’enfant en position verticale après le boire.
- changement de préparation commerciale pour nourrisson.
- si on suspecte une intolérance aux protéines bovines, on peut essayer une préparation commerciale pour nourrisson fortement hydrolysée pour 2-4 semaines ou une diète d’exclusion des protéines bovines pour la mère qui allaite.
- évaluer les quantités de lait qui sont données.
- un enfant trop alimenté risque de vomir en raison d’un trop plein.
- être attentif aux signes de satiété du bébé (prend de longues pauses, détourne la tête).
- épaississement des préparations.
- l’épaississement des préparations diminue les régurgitations visibles mais ne diminue pas les épisodes de reflux.
- à partir d’un mois, possible d’utiliser 5 mL de céréales pour 30 mL de préparation. ne pas oublier que les céréales entraînent un apport énergétique supplémentaire.
- pour l’enfant allaité, on peut épaissir le lait avec un épaississant commercial.
Arsenal thérapeutique pour le traitement du RGO
- médicaments qui diminuent l’acidité :
- antiacides.
- anti-H2.
- IPPs.
- médicaments prokinétiques : sont moins employés pour le RGO pédiatrique qu’auparavant à cause de leur efficacité controversée et de leur profil d’effets indésirables importants (qui est plus important que leurs bénéfices potentiels). leur utilisation est maintenant réservée aux enfants présentant du RGO associé à des complications respiratoires ou encore cas de problème de prise de poids.
- métoclopramide.
- dompéridone.
- érythromycine.
- cisapride (retiré du marché).
Traitement du RGO avec des antiacides
- ex : Maalox, Gaviscon, etc.
- doivent seulement être utilisés à court terme et de façon intermittente.
- peuvent être utilisés comme épreuve diagnostique ou comme traitement d’appoint.
- posologie : 1 mL/kg/dose PO tid à qid.
- attention aux interactions médicamenteuses.
Traitement du RGO avec des anti-H2
- place dans la thérapie :
- pour le traitement de l’oesophagite érosive secondaire au RGO chez les nourrissons et les enfants chez qui les IPPs ne sont pas disponibles ou sont contre-indiqués.
- pour le traitement des symptômes typiques du RGO (douleur rétrosternale ou épigastrique) en essai de 4-8 semaines.
- les IPPs restent plus efficaces (études chez les adultes).
- la ranitidine est l’anti-H2 le plus étudié en pédiatrie. on a aussi de plus en plus d’expérience avec la famotidine. la cimétidine présente davantage d’interactions médicamenteuses.
- famotidine :
- enfants < 3 mois : 0,5-1 mg/kg/dose die.
- enfants de 3 mois et plus : 0,5-1 mg/kg/dose bid, max 40 mg/dose.
- famotidine :
- une tachyphylaxie peut s’installer après 10-14 jours de traitement. dans ce cas, il se pourrait qu’on doive augmenter les doses.
- effets secondaires : diarrhée, nausées, vomissements, somnolence, irritabilité, maux de tête.
Traitement du RGO avec des IPPs
- place dans la thérapie :
- premier choix de traitement pour l’oesophagite érosive secondaire au RGO.
- traitement des symptômes de RGO pour 4-8 semaines au même niveau que les anti-H2.
- lansoprazole : 1-2 mg/kg/jour en die ou bid, max 60 mg/jour.
- choix de l’IPP :
- lansoprazole : indiqué en pédiatrie, comprimés orodispersibles (FasTabs) qui peuvent être administrés avec une seringue orale, un des plus utilisé en pratique. les demis et les quarts de comprimés peuvent être conservés pendant 7 jours.
- ésoméprazole : indiqué en pédiatrie. disponibles en sachets à disperser dans un verre d’eau.
- oméprazole : un des plus utilisé en pratique.
- les suspensions orales et les magistrales d’IPPs ne sont plus utilisées.
- effets secondaires : diarrhée, maux de tête, douleurs abdominales, constipation, étourdissements, infections respiratoires et intestinales, risque de fracture.
Traitement du RGO avec le métoclopramide
- agoniste dopaminergique qui augmente le tonus du sphincter oesophagien inférieur et qui augmente la vidange gastrique.
- son efficacité légère doit être mis en relation avec son profil d’effets indésirables.
- effets secondaires :
- traverse la BHE donc cause de la somnolence, de l’irritabilité, des céphalées et des réactions extrapyramidales (mouvements involontaires d’origine neurologique).
- risques de dyskinésie tardive (trouble caractérisé par des mouvements involontaires hyperactifs).
- le métoclopramide ne devrait pas être utilisé chez les enfants de moins de 1 an.
Traitement du RGO avec la dompéridone
- antagoniste des récepteurs périphériques de la dopamine qui augmente le péristaltisme de l’oesophage, de l’antre gastrique et du duodénum.
- pas vraiment de preuve d’efficacité de la dompéridone pour traiter le RGO chez les nourrissons.
- effets secondaires :
- traverse moins la BHE, donc moins d’effets centraux.
- réactions extrapyramidales, irritabilité, somnolence et céphalées.
- associée à des anomalies graves du rythme cardiaque. chez les adultes, on recommande de faire un ECG avant l’initiation du traitement et 7 jours suivant le début du traitement.
Traitement du RGO avec l’érythromycine
- traitement de dernier recours.
- agoniste des récepteurs de la motiline qui augmente la vidange gastrique.
- effets secondaires : effets indésirables gastro-intestinaux.
- une tolérance se développe après quelques semaines de traitement.