Tuto 6-Blessé médullaire Flashcards

1
Q

Que comprend l’évaluation en physiothérapie chez le blessé médullaire?

A

Fonction motrice et sensorielle :

  • Utiliser le ISNCSCI (ASIA) pour déterminer le niveau de lésion neurologique.
  • Attention lors des bilans musculaires manuels (surtout si la colonne n’est pas stabilisée) :
  • -> La contraction des muscles dont l’origine se situe à la colonne peuvent entraîner de l’instabilité aux sites de fracture.
  • -> Faire attention lorsque qu’on fait une résistance au niveau des épaules chez les tétraplégiques et au niveau du tronc inférieur/hanche chez les paraplégiques.
  • Tester les muscles clés et faire aussi les myotomes des muscles qui semblent présenter une innervation intacte (ex : tester le deltoïde même si le biceps est correct –> les 2 sont innervée par le nerf C5).

Respiratoire :

  • Observer la force des muscles du diaphragme et des intercostaux pendant que le patient respire.
  • -> Contraction du sternocléidomastoïdien et du scalène ou un patron respiratoire paradoxal indiquent une faiblesse ou un manque d’innervation des muscles du diaphragme ou des intercostaux.
  • Calculer la fréquence respiratoire sans que le patient ne le sache.
  • -> Fréquence cardiaque normal = Entre 12-20 respiration/min.
  • -> Une faiblesse du diaphragme est typiquement compensé par une fréquence respiratoire augmenté.
  • Mesurer l’excursion de la poitrine au niveau axillaire et au niveau du processus xyphoïde –> différence du diamètre de la poitrine entre l’inspiration maximale et l’expiration maximale.
  • -> L’excursion normal de la poitrine = 6,35-7,62 cm (2,5 – 3 pouces).
  • -> Valeurs négatives indiquent un mouvement paradoxal de la poitrine.
  • Mesurer la capacité vitale (spirométrie) durant les stages aigue de réadaptation.
  • -> La capacité vitale le volume de sécrétion pulmonaire et les échanges gazeux sont prédicteur du contrôle des voies respiratoires.
  • -> La capacité vitale est typiquement 25% inférieur à la normal chez les individus avec des atteintes au-dessus de C3, 25-50% pour les lésions cervicales moyennes, 50-75% pour les lésions cervicales inférieures et 70-80% pour les lésions mi-thoracique à thoracique inférieur.
  • La capacité respiratoire change lorsque le patient est en position assise ou debout à cause de l’atteinte de la musculature abdominale
  • -> Lorsque le patient est assis, le manque d’innervation abdominal entraîne le contenu abdominal vers l’avant et pousse le tendon central vers l’avant. Ceci change le mouvement du diaphragme lorsqu’il se contracte durant l’inspiration entraîne un patron respiratoire inefficace.
  • -> Le manque d’innervation au abdominaux compromet aussi la capacité à tousser et à dégager les voies respiratoires (vital pour le déplacement des sécrétions).
  • -> Tester si le patient a une toux efficace (retrait des sécrétions) :
  • -> Toux fonctionnelle = forte, bruyante, 2 par expiration.
  • -> Toux fonctionnelle faible = douce/faible, 1 par expiration.
  • -> Toux non fonctionnelle = pas ne vrai toux.

Tégumentaire :

  • Inspection méticuleuse et régulière de la peau (responsabilité du patient et de l’équipe de soins).
  • Éducation du patient et de la famille sur les soins de la peau (important que le patient comprenne pourquoi c’est important).
  • -> Changement fréquent de position.
  • -> Inspection fréquente de la peau.
  • Surveiller les parties du corps susceptibles aux points de pression (signe : rougeur, chaleur, œdème, lésions de la peau).
  • Surveiller la température de la peau avec la palpation.
  • Considéré les facteurs qui augmente le risque de plaie de pression :
  • -> Spasticité.
  • -> Incontinence urinaire ou fécale.
  • -> Carence nutritionnelle.
  • Si le patient développe une plaie :
  • -> Documenter la localisation, forme, taille, stade.
  • -> Photographier la plaie.

Amplitude articulaire :

  • L’AA de l’épaule est très important chez les tétraplégiques
  • -> Dépendamment du niveau d’atteinte, les personnes tétraplégiques peuvent nécessiter une amplitude articulaire plus grande que l’amplitude articulaire normale pour perforer certaines activités de mobilité.
  • -> Une diminution du ROM à l’épaule est associée à une douleur à l’épaule.
  • Mesurer l’extension de la hanche et dorsiflexion (afin de prévenir les contractures).

Mobilité précoce :

  • Connaître les C-I et les précautions (au niveau de certaines positions, intolérance orthostatique).
  • Faire une évaluation générale des habiletés fonctionnelle lors de la phase aigüe.
  • Évaluer la mobilité de base : rouler dans le lit, assis ↔ debout, mobilisation du MI, équilibre assis, transfert.
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2
Q

Qu’est-ce que l’hypotension orthostatique?

A

C’est une diminution soudaine de la pression artérielle lorsqu’un mouvement vers une position plus verticale (assis ou debout) est initié.

  • Associé à l’immobilisation prolongée et au repos au lit.
  • La changement de position et la gravité fait alors descendre le sang dans les MI. Puisque le retour veineux et la fréquence cardiaque sont diminués par l’immobilisation (les barorécepteurs sont inhibés), il y a alors une hypoperfusion cérébrale, ce qui peut entraîner des étourdissements ou une perte de conscience (syncope).
  • La réponse normale aux changements de position inclut un réflexe de vasoconstriction (via les barorécepteurs), ce qui augmente la fréquence cardiaque.
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3
Q

Quels sont les facteurs prédisposants l’HTO?

A

Facteurs prédisposants :

  • -> Exercices.
  • -> Médication : antihypertenseurs et vasodilatateurs.
  • -> Diminution de la réponse des barorécepteurs avec l’âge.
  • -> Manœuvre de Valsalva.
  • -> Hypovolémie.
  • Les patients qui ont une atteinte du SNA (atteinte aigue de la moelle épinière cervicale, Parkinson) ont généralement des épisodes d’HTO.
  • Un support lombaire et les bas supports peuvent aider à diminuer l’HTO.
  • En traitement, si un patient souffre d’HTO, il faut l’asseoir s’il était debout et le coucher et élever ses jambes s’il était assis.
  • Évaluation de l’HTO : Prendre le pouls et la pression artérielle en position couchée au repos (depuis 5 minutes). Lever le patient directement en position debout et reprendre le pouls et la pression artérielle.
    o Le patient fait de l’HTO si la pression artérielle systolique diminue plus de 20 mm Hg ou si la pression artérielle diastolique diminue plus de 10 mm Hg, ou si le patient a des symptômes d’étourdissement ou de tête légère.
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4
Q

Qu’est-ce que la grille ASIA et quels sont les cotes AIS possibles?

A

La grille ASIA sert à communiquer le degré d’atteinte motrice et sensitive d’individus avec une atteinte médullaire incomplète.

Asia Impairment Scale (AIS) : seules les personnes ayant eu une atteinte médullaire peuvent obtenir une cote AIS.

  • A = Atteinte complète. Pas de fonction motrice et sensitive préservée aux segments S4 et S5.
  • B = Sensitif incomplet. La fonction sensitive seulement est préservée sous le niveau de l’atteinte, et incluant les segments sacraux S4 et S5.
  • C = Moteur incomplet. La fonction motrice est préservée sous le niveau de l’atteinte, et plus de la moitié des muscles-clés sous le niveau de l’atteinte ont un grade musculaire < 3.
  • D = Moteur incomplet. La fonction motrice est préservée sous le niveau de l’atteinte, et plus de la moitié des muscles-clés sous le niveau de l’atteinte ont un grade musculaire ≥ 3.
  • E = Normal. Les fonctions motrices et sensitives sont normales.
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5
Q

Qu’est-ce que l’échelle d’équilibre de Collot?

procédures, indication, etc.

A

Voir note de marraine tuto 6 p.3

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6
Q

Qu’est-ce que le phénomène de choc spinal?

A

Période d’aréflexie transitoire survenant immédiatement après une blessure médullaire.

Hypothèse : Phénomène qui serait causé par le retrait soudain des connexions entre les centres supérieurs et la moelle épinière. Pas tout à fait comprise.

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7
Q

Quelles sont les manifestations cliniques associées au choc spinal?

A

Caractéristiques :
1. Absence de toute activité réflexe initialement.
2. Altération de la régulation par le SNA. Ce qui entraîne :
o Hypotension.
o Absence de contrôle de la sudation
o Absence de contrôle du réflexe pilo-moteur (chair de poule).
3. Perte des réflexes ostéotendineux, bulbo-caverneux et crémastérien.
4. Babinski positif, réflexe cutané plantaire retardé.
5. Évolue dans le temps.
–> 24 premières heures : aréflexie.
–> 1 à 3 jours : retour graduel des réflexes.
–> 1 à 4 semaines : augmentation de l’hyperréflexie.
–> 1 à 6 mois : hyperréflexie finale.

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8
Q

Qu’est-ce que le phénomène de dysréflexie autonome et chez quelle population (i.e. niveau de lésion) le retrouve-t-on habituellement?

A

La dysréflexie autonome est un réflexe autonome pathologique qui peut être mortel.

  • Affecte généralement les patients ayant une lésion supérieure à T6 (au-dessus des nerfs splanchniques innervant les viscères de l’abdomen et du pelvis). Il peut être présent avec des lésions plus basse, mais beaucoup plus rare.
  • L’incidence de la dysréflexie autonome est d’environ 45 %.
  • Plus commun dans le stade chronique de récupération (3 à 6 mois après la lésion), mais peut aussi se produire dès les premiers stades.
  • Plus commun avec lésion médullaire complète mais peut aussi se produire avec lésion incomplète.
  • Situation d’urgence – critique.

Le syndrome entraîne une activité autonome à apparition aigüe, causée par des stimuli nociceptifs provenant d’un niveau inférieur à l’atteinte. Les afférences de ces stimuli atteignent la moelle épinière inférieure (région thoracique inférieure et sacrale) et initient un réflexe de masse qui entraine une augmentation de la pression sanguine.

  • -> Normalement, de tels influx stimulent les récepteurs du sinus carotidiens et de l’aorte, qui signalent au centre vasomoteur pour ajuster la résistance périphérique (vasodilatation –> rétablissement de la pression artérielle).
  • -> Avec une lésion spinale, cependant, les influx du centre vasomoteur ne réussissent pas à passer le site de la lésion (et diminuer l’hypertension avec un vasodilatation), car les nerfs sont lésés  augmentation de la pression artérielle.
  • -> Avec un manque d’inhibition des centres supérieurs, l’hypertension va persister si elle n’est pas traité adéquatement.
  • -> L’hypertension induit par la dysréflexie autonome peut entraîner de l’épilepsie, un arrêt cardiaque, une hémorragie sous-arachnoïdienne, un AVC ou même la mort.
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9
Q

Quelles sont les conséquences possibles d’une dysréflexie autonome chez un patient ne recevant pas les soins nécessaires?

A

Une augmentation de la pression sanguine qui peut entraîner :

  • Épilepsie.
  • Arrêt cardiaque.
  • Hémorragie sous-arachnoïdienne.
  • AVC.
  • Mort.
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10
Q

Quelles sont les stimulations susceptibles d’induire une dysréflexie autonome chez les patients?

A
  • Irritation/distension vésicale ou intestinale (cause la + commune).
  • -> Vessie distendue, cathéter bloqué, infection urinaire, pierres aux reins, irritation de la vessie ou de l’urètre lors de la cathéterisation ou d’une autre procédure.
  • Plaies de pression.
  • Stimuli douloureux sous le site de la lésion.
  • Dysfonction des reins.
  • Stimulation électrique sous le site de la lésion.
  • Activité sexuelle.
  • Accouchement.
  • Fracture osseuse sous le site de la lésion.
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11
Q

Quels sont les symptômes associés à la dysréflexie autonome?

A
  • Hypertension.
  • Bradycardie.
  • Maux de tête (souvent sévères avec « martèlement »).
  • Sudation abondante.
  • Augmentation de la spasticité.
  • Agitation/anxiété.
  • Vasoconstriction sous le niveau de la lésion.
  • Vasodilatation au-dessus du niveau de la lésion.
  • Constriction pupillaire.
  • Congestion nasale.
  • Pilo-érection (chair de poule).
  • Vision floue.
  • Parfois asymptomatique (plus rare).
  • Une augmentation de la pression artérielle de 20 à 30 mm Hg –> indique un diagnostic d’un épisode de dysréflexie autonome.
  • Les patients avec ce syndrome ont typiquement une pression artérielle plus basse que la normale.
  • Durant un épisode de DA, la pression systolique peut augmenter de 250-300 mm Hg, et la pression diastolique de 200-220 mm Hg.
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12
Q

Quelle est la marche à suivre chez les patients présentant une dysréflexie autonome (point de vue intervention)?

A

Traiter comme une urgence médicale dès le début des symptômes :
- Si le patient est couché, le mettre en position verticale (permet une diminution de la pression sanguine) et diminuer les irritants ou stimuli nociceptifs –> retirer les vêtements serrés, les sangles abdominales.
- Monitorer la pression sanguine et le pouls.
- Questionner le patient sur les déclencheurs possibles, en commençant par le système urinaire (car c’est le + commun).
o Vérifier le système de drainage –> Si le patient utilise un cathéter permanent, vérifier l’état du cathéter et s’assurer qu’il n’est pas bloqué, s’il est bloqué, le débloquer immédiatement. Si le patient utilise un cathéter intermittent, il doit être placé et la vessie drainée.
- Questionner sur le moment de la dernière selle et s’il y a la présence de fécalome (inclusions – occlusion ?).
- Inspecter le patient pour trouver les stimuli nociceptifs pouvant être en cause : vêtements, sangles de cathéters restrictives, sangle abdominale, ou tout autre chose qui pourrait agir comme stimuli nociceptifs.
- Si les symptômes persistent ou si la cause ne peut pas être identifiée –> nécessite une assistance médicale en urgence.
–> Assistance pharmacologique peut être nécessaire pour diminuer la pression artérielle (antihypertenseurs).
- Éducation sur les symptômes, les stimulus précipitants, les méthodes de soulagement de la dysréflexie autonome –> critique.
–> Dans la plupart des cas, les symptômes de dysréflexie autonome se manifestent après le congé de l’hôpital des patients.

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13
Q

Chez quelle population (i.e. niveau de lésion) l’hypertonie spastique est la plus souvent rencontrée?

A
  • 65% des blessés médullaires ont une hypertonie spastique.
  • -> 50% rapportent que celle-ci est problématique.
  • Plus commun chez les blessés médullaires au niveau cervical.
  • L’hypertonie spastique se produit habituellement sous la lésion où le choc spinal est arrivé. Il y a une augmentation graduelle de la spasticité pendant les 6 premiers mois, pour finalement atteindre un plateau après 1 an.
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14
Q

Quelle est la cause probable de l’hypertonie spastique?

A
  • Fait partie du syndrome des motoneurones supérieurs (inclut plusieurs autres conditions comme la spasticité, les spasmes musculaires, un tonus musculaire anormal, un réflexe d’étirement hyperactif et un clonus).
  • Résulterait d’une altération des afférences au niveau du segment spinal, causant un débalancement entre l’excitation et l’inhibition des motoneurones spinaux.
  • Les signaux descendants supra-segmentaires sont altérés ou éliminés suite à une lésion médullaire, les cellules de la corne antérieure peuvent devenir hyperexcitables et il y a des changements au niveau des afférences.
  • La spasticité varie au niveau du degré de sévérité. Approximativement 50 % des personne avec des lésions médullaires rapportent que leur spasticité est problématique et impact négativement leur fonction.
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15
Q

Quelles sont les stimulations susceptibles d’induire une spasticité?

A
  • Changements positionnels.
  • Stimuli cutanés.
  • Température environnementale.
  • Vêtements serrés.
  • Pierres au rein ou au foie.
  • Constipation fécale (fécalome).
  • Blocage du cathéter.
  • Infection urinaire.
  • Ulcères de décubitus.
  • Stress émotionnel.
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16
Q

Quelles sont les différentes approches pharmacologiques et chirurgicales utilisées pour diminuer la spasticité?

A

Approches pharmacologiques :
Relaxants musculaires ou des agents spasmolytiques :
- Diazepam (Valium).
- Baclofène (Lioresal).
–> Baclofène intrathécale injecté directement à la moelle (pour minimiser effets secondaires) peut être utilisé dans des cas de spasticité sévère.
- Tizanidine.
- Dantrolène sodium (Dantrium).
- Injection intramusculaire de neurotoxine botulique (botox) pour la spasticité focale.

Approches chirurgicales :
Utilisées lorsque les autres interventions ne fonctionnent pas, et seulement pour les spasticités sévères.
- Myotomie : section ou relâchement d’un muscle.
- Ténotomie : section d’un tendon permettant l’allongement du muscle.
- Rhizotomie : rupture de la racine nerveuse postérieure pour interrompre l’arc réflexe d’étirement.

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17
Q

Quelle est l’utilité que peut avoir la spasticité d’un point de vue fonctionnel et l’impact négatif que peut parfois avoir les différentes approches pharmacologiques et chirurgicales visant à diminuer cette spasticité?

A

Utilité d’un point de vue fonctionnel :
Un patient avec une spasticité minimale à modérée peut apprendre à déclencher la spasticité à des moments appropriés pour l’assister dans des activités fonctionnelles. Un patient avec une spasticité légère-modérée est plus fonctionnel qu’un patient flasque.

Effet négatif des approches pharmacologiques :
Les agents pharmaceutiques ne sont généralement pas souvent efficaces et ils peuvent entraîner des effets secondaires tels que de la faiblesse, des étourdissements, de la somnolence. De plus, la tolérance aux médicaments sont fréquentes. Le médecin doit prendre peser les bénéfices limités des médicaments et les effets secondaires possibles de ceux-ci. Il y a certaines études qui indique que la médications antispasmodique est associé à une diminution de la récupération durant la réadaptation.

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18
Q

Quelle est la cause de l’hypotension orthostatique?

A

Chez l’individu normal, la fonction cardiovasculaire est régulée par le tronc cérébral et l’hypothalamus via le SN sympathique et parasympathique :

  • -> Les afférences parasympathiques proviennent du nerf vague –> diminution de la fréquence cardiaque et de la contractilité du cœur.
  • -> Les afférences sympathiques proviennent des segments spinaux T1 à L2 par le tronc sympathique, qui est parallèle à la moelle épinière –> augmentation de la fréquence cardiaque, de la contractilité et induit une vasoconstriction périphérique.
  • Une lésions rostral (au-dessus de T6) va entraîner une perte du contrôle sympathique au cœur et au vaisseaux sanguins en-dessous du site de lésion. Le débalancement entre les afférences sympathiques et parasympathiques du systèmes cardiovasculaire peut entraîner une variété de déficiences cardiovasculaire.
  • À cause du débalancement dans l’équilibre les afférences sympathiques et parasympathiques, ainsi que la diminution de l’activité de contraction musculaire et l’immobilité au lit, les patients font souvent de l’HTO tôt après la lésion.
- Les signes et symptômes de l’hypotension orthostatique incluent :
o Vision floue.
o Bourdonnement dans les oreilles.
o Étourdissement.
o Évanouissement.
  • Avec le temps, via un mécanisme inconnu, le système cardiovasculaire ré-établi un tonus vasomoteur suffisant pour permettre la position verticale.
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19
Q

Dans quelles circonstances l’hypotension orthostatique survient?

A

L’HTO est habituellement significative dans les lésions supérieures à T6. Elle survient lors des mouvements brusques et à la verticalisation.

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20
Q

Quelles sont les stratégies que peut utiliser le physiothérapeute pour minimiser les effets de l’hypotension orthostatique?

A
  • Progression lente vers la position verticale.
    Commencer et progresser :
    –> Élévation de la tête du lit.
    –> Fauteuil roulant incliné avec les appuis-pieds élevés.
    –> Utilisation d’une table inclinable (« tilt table »).
  • Monitorer les signes vitaux.
  • Bouger le patient très lentement.
  • Usage de bas de compression et d’une bande abdominale.
  • Thérapie pharmacologique.
    –> Éphédrine : augmentation de la pression artérielle.
    –> Diurétiques à faible dose : diminue l’œdème aux MI’s.
    Au fur et à mesure que la stabilité vasomoteur retourne, la tolérance à la position verticale va graduellement augmenter.
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21
Q

Quelle est la différence entre la dysréflexie autonome et l’hypotension orthostatique?

A

Dysréflexie autonome

  • Causée par un stimulus nociceptif en provenance des segments sous la lésion.
  • Entraîne une augmentation de la pression artérielle.
  • La personne doit être assise (ou debout si possible) lors de la crise –> Position verticale.
  • A lieu entre 3-6 mois après la lésion.

HTO

  • Causée par un changement de position brusque, une diminution des contractions musculaires des MI’s et un débalancement au niveau du SN sympathiques et parasympathiques.
  • Entraîne une diminution de la pression artérielle.
  • La personne doit être couchée lors de la crise. –> Position horizontal.
  • Apparait en phase aiguë après la lésions.
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22
Q

Quels sont les changements survenant au niveau des mécanismes de régulation de la température à la suite d’une lésion médullaire?

A
  • Après une lésion à la moelle épinière, l’hypothalamus ne contrôle plus le flot sanguin ni la sudation. Cette dysfonction autonome (sympathique) résulte en une perte de réponses thermorégulatrices internes.
    o Perte de la capacité à frissonner sous le niveau de l’atteinte.
    o Perte de vasodilatation en réponse à la chaleur.
    o Perte de vasoconstriction en réponse au froid.
  • L’intensité de l’atteinte variera selon le niveau de la lésion et selon si la lésion est complète ou partielle.
  • -> Les personne avec des lésions au niveau cervicale ou des lésions complètes ont plus des plus grosse déficience.
  • Hypothermie :
    o Initialement suite à la lésion, l’hypothermie peut s’installer dû à une vasodilatation périphérique.
    o Plus tard, l’hyperthermie est plutôt dû au manque de contrôle sympathique des glandes sudoripares.
  • Ainsi, la température du corps devient grandement influencée par l’environnement externe.
    o Le patient doit se fier énormément à ce qu’il ressent au niveau de la tête et du cou pour juger de la température.
    o Améliorations des réponses thermorégulatrices à long terme, mais déficits persistent tout de même (particulièrement lors des changements environnementaux extrêmes.
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23
Q

Quel est le rôle des muscles abdominaux (incluant les intercostaux) lors de la respiration et quelles sont les conséquences cliniques d’une paralysie de ces muscles?

A
  • Le muscles primaire de l’inspiration est le diaphragme. Les muscles scalènes et les intercostaux jouent aussi un rôle important en stabilisant et en élevant les côtes. Les abdominaux jouent aussi un rôle comme muscles stabilisateurs lors de l’inspiration.
  • Normalement, l’expiration est un processus passif qui se produit grâce à l’élasticité des poumons et du thorax.
    o Les abdominaux et les intercostaux internes contribue énormément à plusieurs fonctions importantes reliées à l’expiration (mouvement de l’air hors des poumons).
    o Une perte de ses muscles diminue significativement l’efficacité de l’expiration.
  • Le contrôle des abdominaux provient des racines T6 à T12.
  • Rôle des abdominaux :
    o Participent au maintien de la pression intrathoracique (afin que l’expiration soit efficace).
    o Supportent les viscères abdominales.
    o Assistent le maintien de la position du diaphragme.
  • Conséquences de la paralysie des abdominaux :
    o Les abdominaux poussent le diaphragme vers le haut lors de l’expiration forcée.
    o Sans les abdominaux, le diaphragme s’abaisse significativement.
    o La position abaissée du diaphragme et le manque du support de celui-ci entraîne une diminution du volume de réserve expiratoire —> diminution de l’efficacité de la toux et de la capacité à expulsé les sécrétions.
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24
Q

Quelle population (i.e. le niveau de lésion) nécessite l’utilisation d’un ventilateur artificiel et expliquer pourquoi?

A

Comme pour les autres déficiences, le plus rostral (haute) est la lésion, plus est à une grande impact sur la fonction. Les complications pulmonaires sont une cause de mort autant dans les stades précoce et avancé de récupération.

Lésion C1-C2 :

  • L’innervation du nerf phrénique et la respiration spontanée sont perdues.
  • Avec ce type de lésion, seulement les muscles accessoires sont intacts (SCM, trapèze sup, extenseurs cervicaux).
  • Un ventilateur artificiel ou une stimulation du nerf phrénique est nécessaire.
  • L’expiration est passive (puisque tous les muscles qui favorisent l’expiration sont atteints) et les individus nécessite de l’assistance pour le dégagement des voies respiratoires.

Lésion C3-C4 :

  • Innervation partielle du diaphragme, des scalènes, de l’élévateur de la scapula et des trapèzes.
  • En aigue : Les personnes nécessite un ventilateur mécanique. Avec la récupération et l’entrainement, la plupart seront capable de respirer de façon autonome.
  • Un ventilateur artificiel à temps partiel pourrait être nécessaire, particulièrement chez les individus avec atteinte de C3.
  • Pas d’innervation des muscles de l’expiration (abdominaux et intercostaux), donc les personnes ont besoin d’assistance pour le dégagement des voies respiratoires.

Lésion C5-C8

  • Innervation complète du diaphragme et de plusieurs muscles accessoires de l’inspiration (lors des lésions sous C5, le diaphragme est complètement innervé).
  • Les patients n’ont probablement pas besoin de ventilateur artificiel.
  • L’expiration forcée est sévèrement atteinte.
  • La toux n’est pas complètement impossible, mais elle est habituellement faible.

o Les personnes paraplégiques ont une meilleure fonction respiratoire que les personnes tétraplégiques, mais ils ont quand même une fonction respiratoire altérée comparé aux personnes sans lésions médullaire.
o Les individus avec une faiblesse des abdominaux ou des intercostaux vont avoir de la difficulté à faire un bon dégagement des voies respiratoires et vont être plus à risque de développer une pneumonie ou de l’atélectasie.
o Les individus avec une blessure sous T10 sont susceptibles d’avoir des fonctions respiratoires et une ventilation presque normales.

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25
Q

Quels sont les facteurs autres que la paralysie des muscles de la respiration qui sont susceptibles d’influencer la capacité respiratoire du patient chez un BM?

A
  • Traumas additionnels subis au moment de la lésion.
    o Ex : Fractures (côtes, sternum), Contusion pulmonaire, Dommages aux tissus mous.
  • Problèmes respiratoires pré-morbides.
    o Ex : Maladies pulmonaires, allergies, asthme, tabagisme.
  • Âge.
  • Poids.
  • Historique de tabagisme.
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26
Q

Quels sont les deux types d’atteinte de la vessie en fonction du niveau de la lésion médullaire (au-dessus du cône médullaire vs lésion du cône médullaire)?

A

Le contrôle spinal pour la miction provient des segments sacral S2, S3 et S4.

Lésion au-dessus du cône médullaire/segment sacrés
Vessie hyper-réflexive / vessie spastique –> lésions des MNS.
- La vessie se contracte et se vide de façon réflexe en réponse à un certain niveau de pression de remplissage.
- L’arc réflexe est intact.
- Le muscle détrusor est généralement hyper-réflexif.
- Il peut y avoir une augmentation du tonus du sphincter, une contraction du muscle détrusor lorsqu’il y a de faible quantité d’urine et un manque de coordination entre le détrusor et les sphincters (dyssynergie).

Lésion du cône médullaire/segment sacrés
Vessie aréflexive / vessie flaccide –> lésion des MNI.
- La vessie est essentiellement flaccide, car il n’a pas d’action réflexe du muscle détrusor.

2 types de dysfonction de la vessie

  1. Échec à emmagasiner l’urine : sphincter aréflexif ou détrusor spastique.
  2. Échec à vider la vessie : vessie aréflexive ou sphincter incapable de se relâcher. Une dyssynergie entre le muscle détrusor et le sphincter peut aussi entraîner un drainage incomplet de la vessie.
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27
Q

Quel est le principe du cathétérisme intermittent?

A

Dans les stades précoces de récupération, lorsque le patient est toujours en choc spinal, la vessie est flaccide et un cathéter permanent est installé.

Le cathétérisme intermittent est une méthode de gestion de la vessie utilisé lorsque le patient est stable :
- Consiste à boire 2L de liquide/jour selon un horaire établi.
- La consommation de liquide en fin de journée est diminuée afin de diminuer la nécessité de cathétérisation pendant la nuit.
- Initialement, le patient est cathétérisé aux 4h.
- Un dossier de l’urine vidée et de l’urine résiduelle est établi.
But (peu importe la méthode de vidage) : ne pas avoir de cathéter, avoir un volume résiduel bas post-mictionnel dans la vessie, ne pas avoir une pression élevée lors de la miction.

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28
Q

Quels sont les deux types d’atteintes intestinales en fonction du niveau de la lésion médullaire?

A

98% des blessés médullaires rapportent des problèmes avec leur hygiène intestinale, alors que 34% ont besoin d’assistance pour ce type d’hygiène. Les dysfonctions intestinales on un grand impact sur leur vie quotidienne, sur leurs activités sociale et sur leur qualité de vie.

Lésion au-dessus de S2
Intestin spastique/intestin réflexique –> lésion MNS.
- Puisque les connections parasympathiques et les connections du sphincter interne de S2-S3 sont intacts, le réflexe de défécation peut se produire lorsque le rectum se remplit de selles (mauvais contrôle).

Lésion au niveau de S2-S4 ou de la queue de cheval (nerf périphérique)
Intestin flaccide/intestin aréflexif –> lésion MNI.
- Les connections parasympathiques de S2-S4 ne sont pas intactes, donc l’intestin ne se videra pas de façon réflexe.
- Les fèces peuvent se compacter (constipation) et, puisque le sphincter externe est flaccide, produire de l’incontinence.

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29
Q

Quelles sont les techniques de vidange intestinale?

A

But : Gestion de la vidange intestinale sécuritaire (maintenir l’intégrité des structure colorectales et de la peau), approprié et au bon moment.

  • Le programme de soins des intestins dépend du type de lésion du patient (MNS ou MNI) et la présence de d’autre conditions de santé qui peuvent affecter la fonction gastro-intestinale (médication, habitudes diététiques, l’ingestion de fluide et la capacité fonctionnelle).
  • Établir un horaire quotidien pour faciliter les mouvements de l’intestin (le temps est choisi par le patient, mais la vidange effectuée au même moment chaque jour).
  • Si le patient a un intestin spastique :
  • -> Nécessite l’utilisation de suppositoires et de techniques de stimulation digitales pour déclencher le réflexe de défécation.
  • -> Les stimulations digitales impliquent un étirement manuel du sphincter anal (soit avec un doigt lubrifié ou avec un stimulateur). L’étirement stimule le péristaltisme du côlon et l’évacuation du rectum (diriger par S2, S3 et S4).
  • -> Patient peut aussi faire des manœuvres de Valsalva et des massages abdominaux (pour faciliter la défécation).
  • Si le patient à un intestin flaccide :
  • -> Techniques d’évacuation manuelle et des Valsalva doux.
  • Autre facteurs importants : Le patient doit avoir régime avec une quantité de fibres et de liquide suffisante, faire de l’activité physique, un émollient de selles, des laxatifs et des agents gonflants appropriés.
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30
Q

Quels sont les deux types de douleur rencontrés chez le blessé médullaire?

A

La douleur est fréquente suivant une lésion médullaire, autant dans les stades aigue que chronique. Entre 26 % à 96 % des personnes avec une lésion médullaire reporte une douleur chronique.

Douleur nociceptive
Origine : musculosquelettique ou viscéral.
- Douleur au niveau de l’épaule et au niveau des MS est commune chez les blessés médullaires.
- Les douleurs d’origine musculosquelettique sont souvent dû à de la surutilisation ou une mauvaise posture.
- Localisation : Ces douleurs surviennent fréquemment au niveau de l’articulation de l’épaule, du poignet ou du coude impliquant la capsule, les tendons, les ligaments et les tissus musculaires.
- Plusieurs facteurs peuvent entraîner des douleurs musculosquelettiques : une lésion mécanique (tissus mou, os), de l’inflammation, une spasme musculaire, un déséquilibre musculaire à l’épaule, un mauvais positionnement dans le fauteuil roulant/lit, une diminution de la flexibilité, l’âge, un IMC élevé.
- Blessures de surutilisation : stress répétitif en lien avec la propulsion en fauteuil roulant jumelée avec une mauvaise posture, une augmentation de la MEC sur les MS durant les transferts, l’utilisation d’aide technique pour les déplacements.

Douleur neuropathique
Origine : lésion du SNC ou lésion du SNP.
- Douleur sous le niveau de la lésion :
–> Cause : Dommage au niveau de la moelle épinière → peut se présenter sur sous forme d’allodynie (douleur centrale en réponse à une stimulation normalement non douloureuse) ou d’hyperalgésie (augmentation de la sensitivité à la douleur causé par un dommage aux nocicepteurs) → Douleur diffuse.
- Douleur au niveau de la lésion :
–> Cause : Dommage aux racines nerveuses ou de la moelle épinière → peut se présenter sur sous forme d’allodynie ou d’hyperalgésie.
- Douleur au-dessus du niveau de la lésion :
–> Cause : Dommage au niveau des nerfs périphériques associé avec une compression ou pincement des nerfs.
Type de douleur : brulante, élancé ou vive.

31
Q

Quelles sont les atteintes secondaires pouvant survenir chez les patients souffrant d’une lésion médullaire?

A
  • Les patients avec des lésions à la moelle épinière ont plus de risques d’atteintes secondaires durant leur vie dû à l’immobilisation prolongée et aux effets multi-systémiques de la lésion médullaire.
  • Complications secondaires les plus communes 1 an post-blessure :
    1) Ulcères de pression.
    2) Ossification hétérotopique.
    3) Thrombose veineuse profonde.
    4) Lésions musculosquelettiques. (contractures)
32
Q

Décrire les complications articulaires (contractures) comme atteintes secondaires pouvant survenir chez les patients souffrant d’une lésion médullaire, notamment les facteurs qui augmentent les risques, les conséquences et les options thérapeutiques…

A
  • Les contractures peuvent être secondaires au raccourcissement prolongé des structures au-travers et autour d’une articulation, entraînant une diminution du ROM.
  • Les contractions entraînent initialement des altérations aux tissus musculaires mais en progressant, implique la capsule et cause des changements péri-capsulaires.
  • Toutes les articulations sont à risques de contractures.

Facteurs qui augmentent les risques de contractures :

  • -> Spasticité.
  • -> Positionnement en fauteuil roulant.
  • -> Alitement prolongée.
  • -> Tonus musculaire anormal.

Conséquences des contractures :

  • -> Les contractures de la cheville, du genou, de la hanche et du coude peuvent avoir un impact significativement négatif sur la capacité de la personne à performer une activité importante et sur l’accomplissement de ses rôles sociaux.
  • -> Les contractures peuvent être douloureuses.
  • -> Elles peuvent rendre le positionnement et l’hygiène difficile.
  • -> Elles peuvent entraîner une détérioration de la peau.

Options thérapeutiques : PRÉVENTION
Une fois que les contractures se sont développées, il est très difficile d’inverser le processus.
–> Programme d’exercices de ROM (cohérent et consistant).
–> Positionnement.
–> Orthèses.

33
Q

Décrire les complications osseuses (ossification hétérotopique) comme atteintes secondaires pouvant survenir chez les patients souffrant d’une lésion médullaire, notamment les facteurs associés, les complications, signes et symptômes précoces et les options thérapeutiques…

A
  • Ostéogénèse dans les tissus mous, généralement près des articulations, sous le niveau de lésion. L’étiologie de cette croissance osseuse est inconnue.
  • Se produit plus souvent à l’articulation de la hanche et du genou.
  • Facteurs associés à l’ossification hétérotopique :
  • -> Lésions.
  • -> Traumatisme.
  • -> Spasticité sévère.
  • -> Infection urinaire.
  • -> Plaies de pression.
  • Signes & Symptômes précoce :
  • -> Œdème.
  • -> Douleur musculaire et articulaire.
  • -> Diminution de ROM.
  • -> Érythème.
  • -> Chaleur localisée près d’une articulation.
  • Complications :
  • -> Contractures.
  • -> Plaies de pression.
  • -> Diminution de la mobilité et des capacités à performer AVQ.

Options thérapeutiques :

  • -> Prise en charge pharmacologique.
  • -> AINS.
  • -> Biphosphonates (doivent être utilisé plus tôt, lorsque la radiographie est encore normale).
  • -> Thérapie physique.
  • -> Exercices de ROM doux.
  • -> Champ électromagnétique à faible intensité.
  • -> Chirurgie (excision dans des cas sévères).
34
Q

Décrire les complications osseuses (ostéoporose et fractures) comme atteintes secondaires pouvant survenir chez les patients souffrant d’une lésion médullaire, notamment les causes de l’ostéoporose, les facteurs de risque de fracture, les causes de fracture et les options thérapeutiques…

A
  • Les individus avec une lésion médullaire ont souvent une diminution de la masse osseuse significative en phase aigüe et à long terme.
  • -> Il se produit une réduction rapide de la densité minérale durant les premiers 4 à 6 mois après la lésion.
  • -> La densité minérale osseuse continue de diminué 3 ans après la lésion (pourrait même continuer plus longtemps).
  • La diminution de la densité minérale osseuse met les patients beaucoup plus à risque de fracture.
  • -> L’incidence des fractures chez cette clientèle = 46 %
  • Cause de l’ostéoporose :
  • -> Diminution ou absence d’activité musculaire.
  • -> Diminution ou absence de MEC.
  • Facteurs de risque de fracture :
  • -> Être une femme.
  • -> Faible index de masse corporel (IMC).
  • -> Lésions complète.
  • -> Niveau de la lésion (tétraplégique vs paraplégique).
  • -> Plus long temps depuis la lésion.
  • Cause de fracture :
  • -> Chute ou manœuvre forcée durant un transfert.
  • -> AVQ (ex : s’habiller).
  • -> Étirements.
  • -> Parfois non traumatique.

Options thérapeutiques :

  • -> Prévention durant les stades aigues ou limitation de la perte de densité osseuse une fois l’apparition de l’ostéoporose.
  • -> Biphosphonate utiliser pour prévenir et réduire la perte de densité osseuse.
  • -> Stimulation électrique fonctionnelle.
  • -> Activités de MEC (avec assistance).
35
Q

Décrire les complications tégumentaires (plaies de pression) comme atteintes secondaires pouvant survenir chez les patients souffrant d’une lésion médullaire, notamment les causes, les sites les plus communs et les options thérapeutiques…

A
  • Causes :
  • -> Pression prolongée.
  • -> Forces de cisaillement.
  • Sites les plus communs :
  • -> Sacrum.
  • -> Talons.
  • -> Ischions.

Options thérapeutiques :

  • -> Changement de position aux 2h.
  • -> Inspection quotidienne de la peau (au début par le thérapeute, plus tard par le patient).
  • -> Si rougeur sur un site, éliminer immédiatement la source de pression.
  • -> Éducation au patient et à la famille sur :
  • -> Facteurs de risques des plaies.
  • -> Techniques d’inspection.
  • -> Utilisation d’équipement pour diminuer la pression.
36
Q

Décrire les complications veineuses (thrombophlébite profonde) comme atteintes secondaires pouvant survenir chez les patients souffrant d’une lésion médullaire, notamment les causes, les sites les plus communs et les options thérapeutiques…

A
  • Risques d’embolies, plus susceptible de se produire en phase aigüe.
  • Signes & Symptômes :
  • -> Enflure.
  • -> Érythème.
  • -> Chaleur.

Options thérapeutiques : PRÉVENTION

  • -> Anticoagulants (pendant les premiers 2-3 mois ; parfois même jusqu’à 6 mois chez les patients à hauts risques).
  • -> Mobilisation précoce –> PROM.
  • -> Bas compressifs, manches de compression pneumatiques.
  • -> Positionnement des MI’s pour faciliter retour veineux (élévation).
  • -> Pour les patients très à risque, un filtre de la veine cave inférieur peut être placé en prévention d’une embolie pulmonaire.
37
Q

Quels sont les principaux indicateurs affectant le potentiel de récupération à la suite d’une lésion médullaire?

A

Le potentiel de récupération est directement relié à :
- Niveau de la lésion.
- Blessure complète ou incomplète.
–> Si incomplète (ASIA B, C ou D) : Indicateur de bon pronostic de récupération de retour moteur.
o La préservation de la sensation de piqure (douleur) 4 mois après la blessure aux MI où à la région sacrale indique un bon pronostic de récupération motrice et de la capacité à marcher 1 an après la blessure.
–> Si complète (ASIA A) : La majorité (70%) des patients avec des blessures cervicales peuvent expérimenter 1 niveau de récupération motrice sous le niveau neurologique original. (Par exemple, pour une lésion de C3 = retour moteur au niveau de C4).

  • Facteurs qui influent la capacité à la marche :
    o Âge.
    o Score moteur du quadriceps et du gastrocnémiens.
    o Support psychosocial.
    o Score au test de toucher léger su niveau de L3 et S1.
    o Couverture d’assurance.
    o Statuts psychologique et motivation du patient.
  • La récupération motrice atteint un plateau après 12 à 18 mois après la lésion.
38
Q

Quels sont les critères utilisés pour déterminer si la lésion est complète ou incomplète?

A

Lésion complète
Définie comme une perte totale des fonctions motrices et sensorielles au niveau des segments sacraux (S4-S5).
La fonction motrice et sensorielle au niveau S4-S5 est déterminée par la sensation anale et la contraction volontaire du sphincter anal externe.
–> AISA A.

Lésion incomplète
Classée comme ayant une préservation des fonctions motrices et/ou sensorielles sous le niveau de la lésion, incluant la fonction motrice et/ou sensorielle au niveau S4-S5.

Si un individu a une préservation des fonctions motrices et/ou sensorielle sous la lésion mais qu’il ne présente pas de fonction motrice et/ou sensorielle au niveau S4-S5, alors la zone intacte est nommée comme une zone de préservation partielle.

39
Q

Quelles sont les stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase aiguë (nommer)?

A
  • Exercices respiratoires
  • Soins de la peau
  • Exercices de renforcement et d’amplitude articulaire
  • Exercices de mobilité
  • Éducation au patient et à la famille
40
Q

Décrire les ex’s respiratoires comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase aiguë… (nommer les différentes interventions)

A

Buts :

  • Augmenter la ventilation.
  • Augmenter l’efficacité de la toux.
  • Prévention de la raideur du tronc et d’un patron respiratoire inefficace.

Les individus avec des lésions à C5 ou au-dessus nécessitent souvent un ventilateur artificiel avec un ventilateur à pression positive intermittent.

Interventions:

  • Renforcement des muscles respiratoires
  • Respiration glossopharyngienne
  • Sangle abdominale
  • Étirements manuels
  • Manœuvre de déplacement d’air
41
Q

Décrire le renforcement des muscles respiratoires comme exercices respiratoires…

A
  • Comme les autres muscles, le renforcement peut augmenter la force et l’endurance des muscles respiratoires.
  • Le renforcement des muscles respiratoires permet : d’augmenter la force des muscles respiratoires, d’améliorer la capacité vitale, la pression maximale inspiratoire, la pression maximale expiratoire et diminue le volume résiduel.
  • La respiration diaphragmatique devrait être encouragée.
    o Pour faciliter les mouvements du diaphragme et augmenter la capacité vital, le thérapeute peut appliquer une pression légère juste en dessous du sternum durant l’inspiration et l’expiration.
    o Le contact manuel aide le patient à se concentrer sur un patron de respiration profonde même en l’absence de sensation thoracique et abdominale.

Renforcement des muscles inspiratoires :
- Peut se faire avec des dispositifs peu couteux qui augmente la résistance ou le seuil de la charge sur les muscles de l’inspiration.
o Le renforcement des muscles inspiratoires peut se faire avec deux types de techniques manuelles : à résistance ou à seuil.
o Respirer à travers ces dispositifs permet d’augmenter la résistance et le seuil de charge inspiratoire sur les muscles.
o La charge peut être progressivement augmenter au fur et à mesure que le patient progresse.
- Le renforcements des muscles inspiratoires permet d’augmenter la fonction pulmonaire, de diminuer la dyspnée et d’augmenter la fonction de la toux.
- Autre méthode : Fournir une résistance manuel (et progresser en augmentant la résistance) au niveau de l’aire épigastrique lorsque le patient respire.

Renforcement des muscles expiratoires :

  • Améliore la fonction pulmonaire.
  • Entraîne avec les même dispositifs que pour les muscles inspiratoires.

Toux auto-assistée :

  • Permet d’assister la toux et le mouvement des sécrétions chez les patients incapables de tousser seuls.
  • Un contact manuel est placé sur la région épigastrique. Le thérapeute pousse rapidement vers l’intérieur et vers le haut lorsque le patient tousse.
42
Q

Décrire la respiration glossopharyngienne comme exercices respiratoires…

A
  • Indication : Adéquat pour des patients avec une lésion cervicale haute, qui sont dépendant de la ventilation mécanique ou pour des patients avec lésion cervicale moyenne à haute qui ne sont pas dépendant de ventilation artificielle.
  • Instructions : Le patient doit inspirer rapidement de petites quantités d’air avec ses lèvres pincées en utilisant les muscles faciaux et du pharynx disponibles.
    o Sollicite les lèvres, les muscles pharyngés et la langue pour inspirer de l’air.
    o Le patient répète le technique 6 à 10 fois.
  • En utilisant cette technique, une quantité suffisante d’air est graduellement inspirée, ce qui augmente l’expansion thoracique en dépit de la paralysie des muscles primaires de la respiration. L’expiration est passive et résulte de l’élasticité naturelle des tissus.
  • Utile pour permettre à des patients dépendant de ventilation mécanique de respirer seuls dans des situations d’urgence et pour augmenter la capacité vitale des patients qui ne dépendant pas de ventilation.
43
Q

Décrire la sangle abdominale comme exercices respiratoires…

A
  • Avantages : pourrait améliorer la fonction respiratoire, la capacité de tousser et le langage chez les patients avec des lésions thoracique haute et des lésions cervicales.
  • Améliore les mécanismes respiratoires en compensant pour les abdominaux non fonctionnels.
  • Action : Permet une compression du contenu abdominal ce qui augmente la pression abdominale et élève le diaphragme dans une position plus optimale à la respiration.
  • Bénéfice secondaire : maintien de la pression intrathoracique et diminue l’hypotension postural.
44
Q

Décrire les étirements manuels comme exercices respiratoires…

A
  • La mobilité et la compliance des parois thoraciques peuvent être facilités par un étirement manuel des muscles de la paroi thoracique.
  • Placer une main au niveau de la cage thoracique avec le bout des doigts sur les processus transverses et englober les côtes, placer l’autre main au-dessus du torse, paume de la main au sternum avec l’autre main.
    o Faire un mouvement de torsion avec les mains.
    o Les pression devrait être distribuée également sur la surface des mains.
45
Q

Décrire les manoeuvres de déplacement de l’air comme exercices respiratoires…

A
  • Donne au patient une méthode indépendante d’expansion thoracique. Permet le maintien / l’augmentation de l’expansion de la cage thoracique.
  • Consiste à fermer la glotte après une inspiration maximale, relâcher le diaphragme et permettre à l’air de passer du thorax inférieur au thorax supérieur.

*Attention à l’hyperventilation, il faut monitorer le patient.

46
Q

Décrire les soins de la peau comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase aiguë…

A

Prévention :
La prévention est l’intervention la plus efficace pour la protection de la peau.
- Positionnement, diminution constante et efficace de la pression, inspection de la peau, éducation.
- Protéger les endroits à risque de blessure par des oreillers, des surfaces de mousse et des devis positionnels.
- Le positionnement devrait être utiliser aussi pour prévenir le développement des contractures et des complications pulmonaires secondaires.
o Les articulations qui sont le plus à risque de contractures dépendant du niveau de la lésion.
- Repositionnement au lit aux 2h.
- Facteurs de risques de plaies de pression : la pression sur les proéminences osseuses, les forces de cisaillement, la chaleur et l’humidité (prendre des lits spécialisés).

Au fauteuil roulant, positionner le pelvis en position neutre ou en légère bascule antérieure et de façon symétrique.

  • La positionnement devrait optimiser la MEC sur les tubérosités ischiatiques tout en minimisant la pression sur les grands trochanters et le sacrum-coccyx.
  • Coussin mousse, de gel, d’air et matrice souple pour redistribuer la pression et diminuer les forces de cisaillement.
  • Manœuvre de soulagement de la pression à faire aux 15 min pendant 2 min. Peut être faite de façon indépendante ou avec assistance.
  • -> Push-up.
  • -> Se pencher vers le côté ou l’avant (>45°).
  • -> Si le patient ne peut le faire lui-même, on peut incliner le fauteuil roulant de 65° vers l’arrière.

La peau du patient devrait être inspecter à tous les jours, afin de s’assurer qu’il n’y a pas de plaies de pression.

  • Le patient prend de plus en plus en charge ses soins de peau au fur et à mesure que la réadaptation progresse.
  • Important d’éduquer le patient sur les risques potentiels des plaies de pression, l’importance de l’hygiène, lui donner des instructions sur les techniques d’inspection de la peau et l’utilisation d’équipement et de procédure de soulagement de la pression.

Si le patient développe un ulcère de la peau, continuer les mesures préventives en plus de mesures pour guérir la plaie :

  • Stimulation électrique.
  • Pansement hydrocolloïde et hydrogel occlusif.
47
Q

Décrire les exercices de renforcement et d’amplitude articulaire comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase aiguë…

A

Amplitude articulaire
Lorsque le patient est immobilisé dans un lit, les exercices de ROM complets devraient être réalisés tous les jours sauf si le site de fracture vertébrale n’est pas stabilisé ou si le chirurgien à placé des restrictions de mouvement.
- Si le site de fracture est désigné comme instable, alors les exercices de ROM qui augmente le stress sur le site sont contre-indiqué.
- Blessure colonne lombaire :
–> SLR > 60° et flexion hanche > 90° devraient être évités puisqu’ils entraînent un étirement au niveau lombaire.
- Tétraplégie (colonne cervicale instable) :
–> Mouvement de la tête et du cou peuvent être contre-indiqués.
–> ABD et flexion de l’épaule > 90° en aigu devraient être évités sauf si avis contraire.
- Bassin doit être en position neutre lorsqu’un ROM des MI est performé.

Les blessés médullaires n’ont pas besoin d’un ROM complet de toutes les articulations. Quelques articulations bénéficieront qu’une raideur se développe dans certains muscles d’afin d’améliorer la fonction.
–> Des raideurs dans le tronc inférieur améliore la position assise.
–> Une raideur dans les fléchisseurs des doigts permet de prendre des objets avec l’effet de la ténodèse.
D’autres muscles ont besoin d’augmentation d’AA :
- L’étirement des ischios pour atteindre une SLR > 100° –> cette amplitude est nécessaire pour plusieurs activités fonctionnelles (s’asseoir, transferts, habillement des MI).
- Attention à ne pas trop étirer les ischios, car une certaine raideur des ischios permet une stabilisation passive du pelvis en position assise.
Application du principe d’étirement sélectif : c’est le fait de sous-étirer certains muscles afin qu’ils gardent une certaine raideur et d’en étirer d’autres au complet –> permet d’améliorer la fonction.

La position des poignets, mains et des doigts est une considération importante à avoir tôt dans la réadaptation.
- L’alignement des poignets, mains et des doigts doit être maintenue pour les activités fonctionnelles et pour les orthèses dynamiques futures.
- Les patients avec une extension active du poignet –> peuvent apprendre à faire une prise ténodèse pour être capable de manipuler des objets, et tenir des objets sans un contrôle actif des doigts.
o Prise ténodèse : Lorsque le poignet est activement déplier, la tension dans les fléchisseurs des doigts augmente ce qui entraîne une flexion passive des doigts. Lorsque le poignet est fléchi, alors la tension diminue et les doits de relâche (se déplient).
- Attèle intrinsèque plus pour positionner le poignet –> poignet à 20° d’extension, MCP à 80-90° de flexion, IPP et IPD en extension complète ou petite flexion.
o L’attèle permet de réduire l’œdème, préserver la fonction ténodèse et prévenir les contractures.

Renforcement
Tous les muscles innervés doivent être renforcés au maximum. Cependant, les exercices résistés peuvent être contrindiqués sur le site de fracture est instable.
Durant les premières semaines, l’application de résistance peut être contre-indiqué au niveau de la :
- Musculature de la scapula et des épaules chez les tétraplégiques.
- Musculature du pelvis et du tronc chez les paraplégiques.

48
Q

Décrire les exercices de mobilité comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase aiguë…

A

Permis lorsqu’il y a une stabilité de la fracture, confirmé par radiographie, ou que les procédures précoces de stabilisation de la fracture sont terminées.

Acclimatation progressive aux postures verticales car les patients peuvent ressentir des symptômes d’HTO :

  • Symptômes : étourdissement, nausée, cillement dans les oreilles, perte de vision, perte de conscience.
  • Utiliser des bandes de compression abdominale ou des bas de compression combinés à des enveloppes élastiques au besoin.
  • Progression : Commencer en inclinant lentement la tête du lit, puis dans un fauteuil roulant incliné avec élévation des jambes. Utiliser d’une table de verticalisation.
  • Monitorer les signes vitaux durant la période d’acclimatation (afin de s’assurer que la pression systolique et diastolique ne diminue pas en dessous de la valeur sécuritaire).

Lorsque le patient peut participer plus activement à la thérapie et qu’il s’est acclimaté aux positions verticales (assis et debout), alors on peut travailler sur les compétences suivantes :

  • -> Mobilité au lit.
  • -> DD à assis.
  • -> Transfert.
49
Q

Décrire l’éducation au patient et à la famille comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase aiguë…

A
  • Pour que le patient soit en mesure de surpasser tous les défis que présente une lésion médullaire, le patient doit comprendre toutes les conséquences de la blessure.
  • L’éducation doit commencer très tôt suite à la blessure et elle doit inclure les impacts de la lésions sur les différents systèmes, les complications secondaires et le pronostic.
  • Rencontre avec d’autres blessés médullaires plus tard dans la phase de réadaptation pour lui permettre de mieux comprendre la vie d’un blessé médullaire.
50
Q

Quelles sont les stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active?

A

Buts :
Les buts devraient refléter ce qui est important et significatif pour le patient  permet d’augmenter la motivation, promouvoir l’accomplissement de buts et favoriser l’autonomie du patient.
- Diminution des incapacités fonctionnelles.
- Augmentation des capacités à performer les activités qui sont significatives pour le patient.
- Retour de la participation à un rôle social normal.

Précautions à prendre avec les blessés médullaires :

  • Stress au site de la fracture.
  • Intégrité de la peau.
  • Pression artérielle.
  • Risque de chute.
  • Sur-étirement.
  • Surutilisation et stress.
Stratégies:
Renforcement
Ex's cardiovasculaires
Ex's au matelas
Contrôle postural assis
Transferts
Marche
Exercices pour les MS
Santé et bien-être
Éducation au patient et à la famille
Neurotechnologie
51
Q

Décrire le renforcement comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A

Muscles clés du renforcement pour permettre l’indépendance aux transferts :

  • Dentelé antérieur.
  • Grand dorsal.
  • Grand pectoral.
  • Coiffe des rotateurs.
  • Triceps.

Fréquence : 2-4x/semaine, 2-3 séries de 8-12 répétitions.
–> En début de réadaptation : peut être réalisé une fois par jour.

Plusieurs méthodes d’entraînement peuvent être utilisées :

  • -> Système de poulie, poids libres, bandes élastiques, poids avec velcros.
  • Pour les muscles très faibles (cote  2) : utiliser une position sans gravité ou avec gravité réduite.
  • Le renforcement peut être fait dans des positions fonctionnelles.

Intensité : 60 % à 80 % du 1RM (ou 10 répétitions avant de ressentir de la fatigue).

52
Q

Décrire les ex’s cardiovasculaires comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A

Améliore la santé aérobique chez les blessés médullaires.
- Exercices des MS : Utilisation de l’ergocycle, propulsion d’un fauteuil roulant, natation.
- On peut aussi faire des exercices avec les MI pour ceux qui ont suffisamment de fonctions : tapis roulant avec ou sans support du poids du corps.
Stimulation électrique fonctionnelle lors des répétitions peut être utilisé. Appliqués bilatéralement aux ischios, quadriceps et glutéaux.

Fréquence : 3-5x/semaine, durée totale de 20-60 minutes/jour à une intensité de 50 à 80% de FCmax.
–> La durée et l’intensité de l’entraînement devraient être augmentées graduellement pour les patients qui ne sont pas capable de tolérer un entraînement aérobique de cette intensité au début de la réadaptation.

53
Q

Décrire les ex’s au matelas comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A

Mobilité au lit
- La mobilité au lit est nécessaire afin de favoriser l’indépendance aux transferts.
o La mobilité au lit inclut le roulement, passer de DD à assis sur le bord du lit ainsi que la gestion des membres inférieurs.
o L’indépendance est nécessaire pour l’habillage, le positionnement au lit et l’inspection de la peau.
o La méthode est variable d’un individus à l’autre (dépend du niveau de l’atteinte et de d’autres facteurs).
- Certaines précautions doivent être prise lorsqu’on apprend au patient une technique de mobilité :
o Faire attention à la friction excessive sur le matelas (particulièrement au niveau des coudes).
- Les exercices au matelas sont d’abord pratiqués sur un matelas d’exercice (plus ferme et plus large), avant le lit.
o Progresser l’entrainement sur un lit semblable à celui à la maison (plus mou et plus petit).
- Les patients avec une lésion complète de la moelle doivent utiliser des stratégies de compensation afin de bouger le corps en entier : momentum, substitution musculaire, principe tête-hanche (mouvements opposés dans l’espace).
- La récupération des patrons de mouvement normal devrait toujours être évaluer et essayer (peu importe si la lésion est complète ou non).

Rouler
- Compétence requise pour plusieurs autres tâches de mobilité au lit et fournit un apprentissage précoce dans le développement de patron de mouvement.
- Améliore :
o Mobilité au lit.
o Changements de position au lit pour ↓ pression.
o Habillage
- Le patient doit apprendre à utiliser sa tête, son cou et ses MS ainsi que le momentum afin de bouger sont tronc et ses MI pour se tourner.
- En cas d’atteinte asymétrique, le roulement au lit devrait être initié vers le côté faible (plus facile).
- Pour maximiser l’indépendance du patient, on doit éviter d’utiliser des compensations externes (barres de lit, cordes, …) à moins que les dispositifs lui permettent d’exécuter la tâche de façon indépendante et qu’il serait incapable sans.
- Le patient doit tenter d’être indépendant pour rouler même lorsqu’il est couvert par des draps et des couvertures.

54
Q

Fiche gratuite :)

A
  • Quelques techniques pour faciliter le roulement
    o DD à DV –> flexion + rotation de la tête et du cou.
    o DV à DD –> extension + rotation de la tête et du cou.
    o DD à DV –> Balancement des MS en extension et utilisation du momentum
    PNF : la diagonale D1 et D2 ainsi que chop renversé facilitent le roulement vers le DV, alors que le pattern lift facilite le roulement vers le DD.
    o Croiser les chevilles (la jambe la plus haute doit être dans la direction du roulement).
    –> Flexion de la hanche et du genou de la jambe qui est croisé.
    o Pour DD ↔ DV –> Mettre des oreillers (2, 1, aucun) en dessous d’un côté du bassin pour initier une rotation. Les oreillers peuvent aussi être placer en dessous d’un côté de la poitrine. Commencer avec 2 oreillers et diminué avec 1 oreillers, puis aucune.

Facile –> Difficile :

(1) DD –> DL ou DV plus facile que (2) DV –> DL ou DD
(1) Matelas plus facile que (2) Lit plus facile que (3) Lit en dessous des couvertures

55
Q

Décrire le contrôle postural comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A
  • Importants pour plusieurs activités fonctionnelles : habillage, auto-mobilisation, transferts, mobilité au fauteuil roulant, posture et équilibre (dans une optique de station debout).
  • La posture assise dépend beaucoup du niveau de la lésion :
  • -> Thoracique bas : tronc en extension, redressement actif acceptable.
  • -> Cervical bas et thoracique haut : protraction cervicale et flexion du tronc.
  • -> Cervical haut : pauvre contrôle postural.
  • Exercices pour améliorer l’équilibre assis :
  • -> Position assise courte : pieds au sol, hanches et genoux à 90° de flexion.

–> Position assise jambes allongées : nécessite une AA de 90-100° au SLR.
o Au départ, on assiste le patient dans une position assise court ou longue.
o Initialement, il est plus facile de maintenir l’équilibre dans la position assis jambes allongées car la base de support est plus grande.
o Les MI peuvent être placés en RE et légère ABD pour permettre une légère flexion des genoux, afin d’éviter d’étirer les muscles du bas du dos si les ischiojambiers ne sont pas flexibles.

–> Prendre la position.
o Les patients peuvent initialement avoir besoin de mettre de la MEC sur leurs bras pour maintenir la position.
o Lésions cervicales hautes –> Utiliser des stratégies pour garder les coude en extension + fléchir les doigts lorsque le poignet est en extension (permet d’éviter d’étirer les fléchisseurs des doigts en extension) pour conserver l’effet de ténodèse.

–> La stabilité assise peut être améliorée en procurant des résistances au tronc supérieur à travers des techniques de PNF et de stabilisation rythmées.

–> La pratique assise devrait inclure des modifications du support de MS (support bilatéral, unilatéral en progressant à aucun support).
o Le reaching d’objets peut améliorer les réactions posturales anticipatoires.
o Le patient devrait pratiquer le maintien du contrôle postural tout en manipulant un objet ou en performant un AVQ alors qu’il est assis.

–> Le patient doit réapprendre ses nouvelles limites de stabilité.
o Peut être accompli en faisant des transferts de poids jusqu’à la limite de l’équilibre. Supervision rapprochée est impérative lors de cet exercice.

–> Procurer des perturbations externes inattendues permet de pratiquer les réactions posturales.

–> Varier les surfaces, pratiquer au fauteuil roulant.

56
Q

Décrire les transferts comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A

Le transfert de pivot assis-assis comprend 3 phases :

1) Phase préparatoire : flexion du tronc avant, inclinaison latérale et rotation vers le bras derrière.
2) Phase soulèvement : débute lorsque les fesses quittent la surface, jusqu’à ce que le tronc soit à mi-chemin entre les 2 surfaces.
3) Phase de descente : descente du tronc jusqu’à l’autre surface.

Stratégies pour améliorer un transfert :
- Procurer un support et de l’assistance au patient –> augmente le sentiment de confiance et de sécurité du patient.

  • Début de l’entraînement une fois la stabilité posturale atteinte en position assise.
  • Bien comprendre et utiliser relation hanche-tête : bouger la tête et le tronc supérieur dans une direction induit un mouvement opposé du tronc inférieur et des hanches.
  • Utiliser la relation tête-hanche :
  • -> Bouger la tête et le tronc supérieur dans une direction entraîne le tronc inférieur et les fesses à bouger dans la direction opposée.
  • -> La protraction des scapulas devrait être faite pour soulever les fesses de la surface.
  • -> Le thérapeute peut aider en guidant avec ses mains (soit sous les fesses ou une sur le thorax et l’autre entre les scapulas).
  • -> La pratique devrait inclure le soulèvement des fesses et les déplacements latéraux de gauche à droite.
  • -> Initialement, le patient peut lever les hanches, puis tourner le tronc supérieur et les fesses dans la direction opposée en deux temps (doit progresser a faire ces deux étapes en même temps).
  • Lésions cervicales hautes :
    o Pour les patients sans innervation des triceps, utiliser des stratégies pour garder les triceps en extension.
    o Pour les patients avec un diminution de la fonction des doigts, fléchir les doigts lorsque le poignet est en extension (éviter de les amener en extension) afin de conserver l’effet de ténodèse.
  • Le placement des mains est important : Placer les mains devant les hanches afin de former un triangle avec les fesses.
    o Si un MS est plus faible ou douloureux, alors il doit être le bras qui mène (bras le plus loin du corps).
    o Le bras qui mène est placé sur la surface vers laquelle le transfert sera effectué ; l’autre main devrait être placé vis-à-vis la hanche pour la poussée.
  • Placement des MI : Placer les pieds en appui au sol, les hanches et les genoux à 90°. Les jambes devraient être environ entre les deux surfaces, afin qu’elles ne bloquent pas le mouvement du corps. Une position stable des pieds (même pour les patients sans contrôle moteur des MI) est important afin que le point de pivot soit stable.
  • Éviter de glisser (pour prévenir les plaies) : se lever, puis transférer (une planche de transfert peut être utilisée au début).
    o Le patient doit contrôler la phase de descente afin d’éviter un trauma de la peau.
  • Pratiquer en variant les surfaces.
  • Substitution musculaire : faciliter un mouvement à une articulation où les muscles sont faibles.
57
Q

Quels sont les habiletés complémentaires à l’autonomie aux transferts?

A
  • -> Positionnement au fauteuil roulant.
  • -> Mettre les freins.
  • -> Enlever et déplacer l’appui-bras.
  • -> Enlever et déplacer l’appui-pieds.
  • -> Placer la planche de transfert.
  • -> Placer les MI.
  • -> Positionner le corps dans le fauteuil roulant.
58
Q

Décrire la marche (pour les patients avec une lésion complète : approche par compensation) comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…
(Connaître les effets bénéfiques de la station debout, les prérequis et les contre-indications à la marche)

A
  • Lorsqu’on entreprend un programme pour améliorer la fonction de la marche, le thérapeute doit être réalise et avoir une image clair des coût et des bénéfices potentiels.
  • Effets bénéfiques de la station debout :
  • -> Améliore la circulation, l’intégrité de la peau, les fonctions intestinales et urinaires, le sommeil et le bien-être.
  • -> Même si certains patient ne deviendront pas des marcheurs fonctionnel il est pertinent de les verticaliser.
  • Prérequis à la station debout et la marche :
  • -> Orthèses et dispositifs d’assistance.
  • -> ROM adéquat (un ROM complet à l’extension de la hanche est essentiel afin d’être en équilibre en position debout).
  • -> Force musculaire adéquate (maximiser la force des muscles neurologiquement intact).
  • -> Alignement postural (le patient s’accote dans ses ligaments antérieur de la hanche avec le tronc en extension pour stabiliser le tronc et le pelvis).
  • -> Absence de contracture des fléchisseurs du genou et des fléchisseurs plantaires (pour être en équilibre debout).
  • -> Endurance cardiovasculaire suffisante (pour une ambulation fonctionnelle).
  • -> Il est beaucoup plus difficile pour les patients avec une paraplégie complète de marcher que pour les personnes sans lésion, c’est pourquoi l’endurance est une facteur important pour déterminer le succès ou l’échec de l’ambulation une fois que la réadaptation est complète.
  • Motivation du patient (facteurs clé).
  • Contre-indications à la marche (facteurs pouvant restreindre la marche) :
  • -> Spasticité sévère.
  • -> Perte de proprioception (particulièrement aux hanche et aux genoux).
  • -> Douleur.
  • -> Obésité.
  • -> Présence de complications secondaires (plaies de pression, croissance osseuse hétérotopique et difformité).
  • Pour les patients avec des lésions médullaire complète, l’entrainement doit mettre accent sur :
  • -> Renforcement des muscles résiduels.
  • -> Utilisation d’orthèses et d’aides à la marche pour supporter les muscles faibles.
  • -> ROM adéquat.
  • -> Apprendre les méthodes de marche compensatoires.
  • -> Endurance cardiovasculaire adéquate (marcher demande beaucoup d’énergie).
  • Types d’orthèses : selon le niveau de la lésion.
  • -> KAFO : surtout pour lésion thoracique complète ; chevilles bloquées à 5-10° de dorsiflexion.
  • -> Scott-Craig : fréquent pour paraplégiques.
  • -> RGO : reciprocating gait orthosis –> 2 KAFO reliés par une bande pelvienne.
  • -> AFO : atteinte de L3 et en-dessous.
  • Stratégies d’entraînement moteur :
  • -> Les patrons de marche swing through et en 4 temps sont 2 patrons souvent enseignés chez les blessés médullaires.
  • -> L’entrainement à la position debout et à l’équilibre initial devrait être faite entre 2 barres parallèles et être ensuite progressé vers le bon aide technique.
59
Q

Décrire la marche (pour les patients avec une lésion incomplète : approche avec activité (restauration) comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…
(Connaître la marche BWS, les 4 recommandations pour la pratique optimale et les moyens pour favoriser une bonne posture)

A

Connaître ce qu’est la marche « body weight support (BWS) »
- Entraînement axé sur la tâche (marche) –> s’entrainer de la même façon que l’on marche (MEC sur les MI et non sur les MS, diminution des stratégies de compensations).
- Le patient porte un harnais au niveau du tronc ou du bassin supporté par un système de suspension ajustable au-dessus d’un tapis roulant.
- Le thérapeute doit avoir accès au tronc, au pelvis et aux MI pour faciliter une bonne posture en position debout, les transferts de poids et les mouvements des membres adéquats.
o Le thérapeute peut faire des résistances manuels.
- Progresser en diminuant le support fournit par le harnais, ou en augmentant la vitesse de marche.
- BWS permet un contrôle de la MEC sur les MI’s, assiste la posture debout et l’équilibre et permet un contrôle de la vitesse de marche.
- Travaille : la symétrie des pas, diminue-le hip hiking, les extenseurs des hanches, flexion du genou/hanche, pré-requis à la marche.
- Paramètre : 20-30mins, 3-5x/semaine.

Connaître les 4 recommandations pour la pratique optimale de la marche
« Train like you walk »
1) MEC maximale sur les MI pour diminuer ou éliminer le poids sur les MS.
2) Les indices sensorielles fournies doivent être cohérentes avec la marche.
Ex : vitesse du tapis roulant, indices manuels/tactiles pour faciliter l’activation des fléchisseurs ou des extenseurs.
3) La posture, le tronc, le pelvis et la cinématique des membres sont coordonnés et spécifiques à la tâche de la marche.
4) Les stratégies compensatoires de mouvement (hip-hiking) sont minimisées ou éliminées en ayant comme but la récupération de patrons de mouvement pré-lésionnel.

Connaître les moyens pouvant être utilisés pour favoriser une bonne posture lors de la marche

  • Le manque de posture droite peut diminuer l’extension de hanche et la phase de chargement essentielle à l’oscillation.
  • Pratiquer la posture debout :
  • -> Patient avec le dos au mur et en utilisant la marchette pour augmenter la mise en charge sur les jambes plutôt que sur les bras.
  • -> Patient transfert son poids seulement sur un MI (MEC unipodale) et dépose son autre MI sur une chaise ou un banc derrière lui.
  • -> Élever la hauteur de la marchette (favorise une posture droite).
  • -> Utiliser une marchette postérieure.
  • -> Utiliser une système de tapis roulant avec un support du poids corporel (BWS).
  • Commencer à pratiquer dans un environnement fermé puis transférer les apprentissages à l’environnement du patient.
  • Modification des paramètres lors de l’entraînement vont mettre au défi les nouvelles compétences, renforcer les nouveaux patrons et l’indépendance et guideront les objectifs thérapeutiques.
60
Q

Décrire les exercices au MS comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A
  • Primordial, surtout pour les patients avec une lésion au niveau cervical.
  • Les interventions qui visent l’amélioration de la fonction des MS sont souvent par compensation :
  • -> On enseigne aux personnes ayant une extension active à utiliser la prise ténodèse (pour manipuler ou prendre différents objets) ou différentes orthèses (pour se nourrir, par exemple).
  • Interventions visant le rétablissement fonctionnel :
  • -> Basé sur les principes de la thérapie induite par la contrainte, les techniques d’activité unimanuelle et bimanuelle (avec stimulation électrique du nerf médian) semblent efficaces :
  • -> Isolement doigt : taper sur un clavier, composer un # téléphone, jouer notes de piano.
  • -> Préhension : serrer une bouteille avec vaporisateur, couper du papier avec des ciseaux.
  • -> Préhension avec rotation : verser du liquide d’un contenant à l’autre, ouvrir un pot.
  • -> Pince : prendre des objets, enfiler une grosse aiguille, écrire.
  • -> Pince avec rotation : visser, débarrer un cadenas à l’aide d’une clé, tourner poignée de porte.
61
Q

Décrire la santé et le bien-être comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A
  • Tout comme chez les gens sans déficience, un bon niveau d’activité physique est important pour un mode de vie sain.
  • Programme d’exercices à domicile : ROM, étirement, renforcement, équilibre, cardiovasculaire.
  • -> Aérobie : 3-5 jours/semaine, 20-60 minutes, 50-80% FC max.
  • -> Renforcement : 2x/semaine, 8-10 répétitions, 60-80% 1 RM.
  • Faire attention aux précautions associées au lésions médullaires : probabilités de lésion de surutilisation (particulièrement aux épaules), dysréflexie autonomique, dérégulation thermique, réponse exagéré de la fréquence cardiaque à l’exercice.
62
Q

Décrire l’éducation au patient et à la famille comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A
  • Éducation au niveau des conséquences de la lésion est essentielle, car la lésion affecte plusieurs système du corps et change drastiquement la vie du patient.
    o L’éducation doit être amorcée tôt dans la réadaptation et continuer tout au long du processus de réadaptation.
    o L’éducation doit couvrir toute les impacts indirectes d’une lésion médullaire (soins de la peau, AVQ/AVD, mobilité, fauteuil roulant, sexualité, etc.).
    o Une connaissance de sa condition permet au patient de prendre des décisions éclairées.
  • Rencontre avec une autre personne avec une lésions médullaire qui vit en communauté peut être une méthode efficace de fournir du support, de l’assistance avec le processus de réadaptation et de l’éducation.
  • Planifier le retour à domicile : domicile, alimentation, transports, finances, capacités fonctionnelles, niveau de conditionnement physique, emploi/école, activités sociales et récréatives.
63
Q

Décrire la neurotechnologie comme stratégies et interventions utilisées par les physiothérapeutes auprès des patients avec une lésion médullaire lors de la phase de réadaptation active…

A

4 catégories :

  • Neuromodulation : utilisation de stimulation électrique pour améliorer le contrôle d’une portion intacte du système nerveux.
  • Neuroprothèse : utilisation de stimulation électrique pour remplacer ou améliorer la fonction d’un membre faible ou paralysé.
  • Neuro-réadaptation : application de technologies pour promouvoir la récupération normale des fonctions du corps déficientes.
  • Neurodétection et diagnostic : technologies pour surveiller le système nerveux ou pour diagnostiquer une condition.

Neuromodulation : Stimulation électrique fonctionnelle (SEF)

  • La stimulation électrique fonctionnelle peut être utiliser pour plusieurs façon.
  • Une des utilisations les plus fréquentes et pour provoquer une contraction des muscles paralysés ou faibles en dessous du niveau de la lésion pour un exercice, la marche et une utilisation fonctionnelle du MS.
  • La SEF peut aussi être implanté afin de permettre au patient de se tenir debout et de marcher ou d’utiliser sa main pour prendre et manipuler des objets. On peut aussi stimuler le nerf phrénique pour permettre au patient avec une lésion cervicale haute de respirer sans ventilateur et pour améliorer le contrôle de la vessie.

Neuroprothèse : Des devis d’interface cerveau/ordinateur

  • Les devis d’interface du cerveau obtiennent les signaux du cerveau et les transmet en commande qui sont reliés à des devis afin de performer une action.
  • Les patients avec des lésions cervicales hautes avec peu de fonction motrice peuvent utiliser un devis d’interface et être capable de jouer aux jeux vidéo, d’utiliser un ordinateur.
  • Un devis robotique permet de bouger les MI dans le patron de marche.

Neuro-réadaptation
Combinaison des thérapies de stimulation électrique épidurale avec une tâche spécifique de locomotion et d’entrainement en position debout pourrait devenir une méthode pour améliorer la fonction.

Neuro-diagnostic
La stimulation transcrânienne magnétique peut être utiliser afin d’évaluer les connections entre le cortex moteur et les muscles périphériques, et ainsi démontrer un potentiel pour quantifier les changements au niveau du système neuromoteur (résultant de la réadaptation).

64
Q

Qu’est-ce que la spina bifida et décrire trois formes de spina bifida…?

A

La myélopathie est un défaut de développement de n’importe quelle partie (particulièrement les segments inférieurs) de la moelle épinière. La spina bifida est séparée en lésions aperta (lésion visible ou ouverte → le tube neural n’est pas dans canal rachidien) et en lésions occulta (lésion cachée ou non visible → tube neural est dans le canal rachidien).

• Spina bifida occulata

  • Lésion de la moelle cachée ou non visible.
  • Lipome :
  • -> Classifiés comme « occulta » mais généralement visibles.
  • -> Masses de gras sous-cutanées (qui peut être grande ou petite), fréquemment associées à une pigmentation anormale, hirsutisme (poils d’homme), excroissance de peau, et fossettes au-dessus de la fente glutéale.
  • -> Un faisceau fibreux (ou lipomatous) descend ventralement du lipome sous-cutané jusqu’à l’espace sous dural.

• Spina bifida apperta : myéloméningocèle

  • Lésion de la moelle visible ou ouverte, non recouverte de peau.
  • Généralement associé à une paralysie des nerfs spinaux (mais certains individus avec la myéloméningocèle n’ont pas de paralysies associée).
  • Généralement associé à une protrusion dorsale.
  • -> Protrusion de méninges et des nerfs aussi possible en antérieur ou latéral –> non visible de l’extérieur mais aussi associé à la paralysie des nerfs spinaux.

• Spina bifida apperta : méningocèle

  • Lésion de la moelle épinière visible ou ouverte, recouverte de peau.
  • N’est initialement pas associé à une paralysie.
  • Les méningocèles ne contiennent que des membranes ou des nerfs non-fonctionnels qui se terminent dans le sac.
65
Q

Quels sont les facteurs étiologiques associés à la spina bifida?

A

• Facteurs génétiques

  • Souvent associée à des anomalies génétiques, soient aberrations chromosomiques et d’autres syndromes classiques.
  • Pour déterminer le pronostic, le « syndrome » en tant que tel est plus important que la lésion spinale.
  • Incidence variable selon les races et les régions du monde. Il y aurait plusieurs facteurs génétiques en cause ou plusieurs réponses génétiquement prédéterminées à un ou plusieurs agents tératogènes.

• Substances tératogènes

  • Consommation excessive d’alcool par la mère durant la grossesse –> syndrome d’alcoolisation fœtale.
  • Ingestion d’acide valproïque (médicament anticonvulsivant) pendant la grossesse est aussi associé à une augmentation de l’incidence de myélodysplasie.
  • Autres causes possibles : combinaison de déficits nutritionnels et de substance tératogène chez les toxicomanes.

• Carences nutritionnelles

  • Déficit en acide folique :
  • -> Les femmes qui ont un membre de la famille au premier degré atteint de spina bifida ou qui ont des antécédents d’anomalie d’ouverture du tube neural chez un enfant ou un fœtus précédent devraient prendre des suppléments 4 mg/jour d’acide folique.
  • -> Les femmes sans antécédents devraient prendre 0,4 mg/jour.
  • -> Commencer la prise d’acide folique au moins 3 mois avant la conception.
  • -> Prend des suppléments d’acide folique diminue le risque de 70% d’ouverture du tube neural.
66
Q

Quels sont les déficits typiques présents chez l’enfant (jeune enfance: bébé) atteint de spina bifida?

A

• Jeune enfance (bébé)
Déficits typiques :
o Retard de l’apprentissage de motricité grossière et fine
o Contractures et déformations des articulations
o Déficits moteurs et sensitifs (manque de stimulations, car famille a peur de lui toucher)
o Hypotonie
o Manque de coordination aux MS
o Dysfonction SNC
o Désordres perceptuels et visuels
o Déficits cognitifs
o Troubles de déglutition
o Diminution de la sensibilité kinesthésique

  • Diminution des stimulations –> souvent en raison des complications médicales et des problèmes du bébé, les parents et la famille ont tendance à moins prendre le bébé, car ils ont peur de blesser l’enfant ce qui entraine une diminution de la stimulation.
  • Les stimulations naturelles qui arrivent de l’environnement, de l’exploration et de l’observation sont aussi limitées en raison des déficits somatosensoriels, déficits moteurs, hypotonie, les déficits visuels.
  • Le développement de la motricité globale et fine est retardé durant enfance en raison d’une multitude de déficits : des contractures et des déformations au niveau des articulations, des déficits moteurs et sensoriels, de l’hypotonie, une dysfonction du SNC, des troubles visuels et perceptuels, des problèmes de coordination et des déficits cognitifs.
  • La diminution des mouvements normaux combiné à une sensibilité déficiente –> entraine une diminution de la conscience kinesthésique et une inhibition du contrôle perceptuo-moteur.
  • -> L’indépendance aux AVQ/AVD comme retenir une bouteille ou se nourrir est affectée négativement→ Activités le plus affectées négativement = déglutition, coordination des MS, capacités visuo-perceptuelles.
  • Certaines limitations sont normales chez le bébé. Cependant, les contractures présentent peuvent parfois ne pas disparaitre et rester présente chez l’enfant.
  • -> Les contractures typiques sont la flexion de hanche et de genou.
  • -> Les deux problèmes orthopédiques principaux sont les dislocations de la hanche ainsi que les déformations des pieds.
  • -> L’hypotonie est typique chez les patients, même s’ils ont une fonction sacrale présente.
  • -> Un faible contrôle de tête, des réactions automatiques, un tonus des MI et des MS anormal et une diminution du contrôle cou et tronc est typique.
67
Q

Quelles sont les stratégies thérapeutiques et les moyens utilisés en physiothérapie pour traiter les déficits et prévenir les incapacités secondaires de la spina bifida lors de la jeune enfance (bébé)?

A

Stratégies thérapeutiques
Les physiothérapeutes doivent être compréhensifs à la période d’ajustement des parents avec un nouveau-né atteint d’une myélopathie. Les parents reçoivent beaucoup d’information et il est difficile pour eux de tout retenir, il est donc normal de devoir répéter quelques informations.

  1. Pour limitation de ROM
    o Éducation aux parents sur les techniques de positionnement.
    o Si contractures ne sont pas souples ou ne diminuent pas avec positionnement –> Éducation des parents sur des techniques d’étirement et la mobilisation des tissus mous. À faire lors du changement de couche, car c’est plus simple).
  2. Pour hypotonie
    o Techniques manuelles pour faciliter le contrôle du tronc et de la tête. Prendre des opportunités pour asseoir l’enfant (permet de travailler le contrôle).
    o Support supplémentaire pour le tronc et la tête –> Chaise haute, siège d’auto.
  3. Retard développement moteur (séquence développementale)
    o Combinaison d’interventions neurodéveloppementales + PNF.
    o Durant les derniers 6 mois de la première année –> Faire des activités préparant à la mobilité.
    o Mettre l’emphase sur :
    –> Équilibre
    –> Contrôle du tronc
    –> Facilité une posture verticale (au fur et à mesure que l’enfant progresse).

Moyens mis-en-œuvre pour prévenir les incapacités secondaires
1. Éducation parents :
o Positionnement adéquat.
o Exercice de ROM.
o Techniques manuelles avec le MI dans un alignement neutre afin de prévenir le développement de contractures.

  1. Hanches disloquées ou subluxées :
    o Éducation des patients sur un positionnement adéquat.
    o Dire au patient de mettre 2 couches.
    o Orthèse de positionnement de nuit si indiquée.
    o Si indiquée, une chirurgie pour replacer la dislocation sera effectuée après l’âge de 6 mois.
  2. Déformations pieds :
    o Plâtres sériés et orthèses de positionnement
  3. Prévention des plaies :
    o Enseigner l’importance de développer une routine d’inspection de la peau quotidienne lors du changement de couche (surveiller les zones de pression et les zones de diminution de la sensibilité).
68
Q

Quels sont les déficits typiques présents chez l’enfant (âge préscolaire) atteint de spina bifida?

A

Déficits typiques :

  • Motricité fine et globale retardée.
  • -> Mobilité diminuée à cause des déficits orthopédiques, moteurs et sensoriels.
  • -> Coordination yeux-main dysfonctionnel (entraîne des difficultés à s’alimenter, s’habiller et écrire).
  • Diminution de l’exploration de l’environnement possible à cause du manque de mobilité.
  • Si l’enfant n’a pas une mobilité suffisante pour se déplacer de façon indépendante après 1 ans –> alors on fournit un aide à la marche.
  • L’exploration est essentiel pour le développement de l’initiation et de l’indépendance –> sinon il peut manquer de curiosité et d’initiative. Il devient alors passif et dépendant.
  • Le manque de mobilité affecte la socialisation, les interactions avec les autres enfants et le jeu.
  • Dépendance aux AVQ (causé par les déficiences de la motricité fine et globale, la dysfonction des MS et les dysfonction du SNC = manque de contrôle moteur) –> atteinte de l’estime de soi.
69
Q

Quelles sont les stratégies thérapeutiques et les moyens utilisés en physiothérapie pour traiter les déficits et prévenir les incapacités secondaires de la spina bifida chez l’enfant (âge préscolaire)?

A

Stratégies thérapeutiques :
1. Traitement de l’alignement articulaire, des contractures, de la force musculaire, de l’alignement postural.
o Positionnement approprié en position assise et pendant la nuit.
o Inclure les membres de la famille pour les exercices d’étirement et de renforcement pour éviter que l’enfant ne se sente exclu.
o Enfants avec une faiblesse au niveau de la hanche et genou = renforcement.
o Utiliser le jeu pour travailler le renforcement et une bonne posture (ex : ballon thérapeutique).
o Rééducation musculaire via la stimulation électrique et le biofeedback.

  1. Mettre l’emphase sur l’amélioration de l’indépendance et efficacité aux AVQ et à la mobilité
    o Indépendance pour manger et s’habiller, participation active à.
    o Développer l’indépendance à l’habillage et à l’alimentation devrait être encouragé.
    o Participation active et précoce de l’enfant aux interventions : l’inspection de la peau, intervention pour faciliter la défécation/urination, mettre et enlever l’orthèse, intervention au fauteuil roulant.
    –> Afin de ces responsabilités de plus soit intégrés à la routine de l’enfant.
  2. Éducation sur la maladie
    o Éviter la surprotection des parents ou le découragement sur les capacités de l’enfant.
  3. Protection de la peau et des articulations
    o Inspection quotidienne de la peau et les techniques de diminution de pression doivent être enseigner rapidement (afin que ces interventions soient incorporer dans la routine).
    o Éducation aux transferts (enseigner les bonnes techniques d’intervention afin de protéger les articulations).
  4. Assurer la mobilité indépendante (essentiel pour les jeunes enfants)
    o Si l’enfant ne se déplace pas après 1 an –> Aide à la mobilité afin que l’enfant puisse effectuer des courtes distance de façon indépendante.
    o Lorsque l’usage d’un fauteuil roulant est indiqué, il est important de présenter cette option d’une façon positive –> l’usage précoce d’un FR ne veut pas dire que l’enfant ne marchera pas plus tard. Il est recommandé d’introduire le FR aussi tôt que 18 mois
    o Exercices préparatoires pour la mobilité (à 1-2 ans) :
    –> Exercice d’équilibre.
    –> Exercice de contrôle du tronc.
    –> Exercice de verticalisation.
    o Prescription d’orthèses si indiqué (KAFO, AFO, RGO), afin de réaligner les segments. Cependant, porter des orthèse demandent beaucoup plus d’énergie.
    o Pour les enfants avec des lésions hautes (thoracique à L2), il est important de faire des exercice préparatoires au fauteuil roulant :
    –> Équilibre assis.
    –> Renforcement des bras.
    –> Entraînement aux transferts.
    –> Propulsion au FR.
    –> Exploration de l’environnement.
    –> Sécurité.
    o La marche est souvent possible pour lésion sous L3 : L’enfant apprend à marcher avec une marchette inversée (permet une posture droite et minimise le support sur les MS) et évolue pour marcher avec des béquilles canadiennes.
  5. Renforcement positif : permet d’augmenter la coopération avec les procédures d’évaluation et d’intervention. Le renforcement verbale est préférée (car la nourriture est lié à de l’obésité, qui est un souvent un problème).

Moyens mis-en-œuvre pour prévenir les incapacités secondaires :
1. Prévenir les contractures
o Causées par : déséquilibre musculaire, position au fauteuil roulant, immobilisation après une chirurgie, …
o Une détection et une intervention précoce sur les contractures est important afin de prévenir des déformités et des muscles faibles sur-étiré.
o Notre intervention est plus efficace lorsque la contracture est encore souple.

  1. Inspection quotidienne de la peau
    o Particulièrement au niveau des zones de diminution de sensibilité.
    o Utilisation de techniques de diminution de pression (les mesures préventives deviennent une routine).
  2. Prévenir les déformations et les déviations posturales
    o Il est essentiel de mettre l’emphase sur une bonne posture lorsque l’enfant apprend à marcher (sinon les problèmes grossissent et il devient beaucoup plus difficile de les corriger).
    o S’assurer d’un bon positionnement et d’un bon alignement articulaire lorsque l’enfant est debout.
70
Q

Quels sont les déficits typiques présents chez l’enfant (âge scolaire) atteint de spina bifida?

A

Déficits typiques :
- Atteinte de l’indépendance aux AVQ.
–> Peut nuire aux expériences enfantines (ex : récréations) et à l’estime de soi.
- Limitations aux déplacements augmentées par des obstacles de la communauté : rampes, terrain inégal, marches.
o L’enfant va maintenant à l’école et doit se déplacer sur de grandes distances –> augmentation des habilités motrices requises –> augmentation des barrières environnementales.
o Renforce les comportements dépendants.
o Restreint de façon plus importante les interactions sociales (limite les sorties chez des amis, les jeux).
- Déficits perceptuo-moteurs, visuo-perceptuels et sensitifs –> affecte l’écriture, la résolution de problèmes, les capacités cognitives.
- Les hospitalisations multiples ou les complications médicales peuvent affecter négativement les performances scolaires.

71
Q

Quelles sont les stratégies thérapeutiques et les moyens utilisés en physiothérapie pour traiter les déficits et prévenir les incapacités secondaires de la spina bifida chez l’enfant (âge scolaire)?

A

Stratégies thérapeutiques :
1. Continuer les exercices de renforcement et d’étirement (extenseurs lombaire, fléchisseurs de la hanche et du genou, muscles scapulaires).
o Si possible, incorporer les exercices de renforcement et d’étirement aux cours d’éducation physique.
2. Continuer de favoriser un positionnement adéquat assis et au lit (stabilité et alignement symétrique).
3. Si l’enfant n’est pas indépendant dans une AVQ et que 50% de son groupe d’âge est indépendant dans cette tâche, alors un équipement adaptatif est envisageable.
o Les parents doivent faire du renforcement positif pour encourager l’indépendance de l’enfant (et ne pas le faire à sa place).
4. Techniques de diminution de pression et de protection des articulations.
5. Utilisation d’aides à la marche afin que l’enfant puisse être indépendant pour la mobilité à la maison et pour les longues distances en communauté.
6. Permettre à l’enfant de participer aux récréations et aux cours d’éducation physique a un impact positif sur plusieurs sphères :
o Physique –> Permet aussi d’augmenter la motivation et l’intérêt afin de maintenir une bonne flexibilité, force et endurance. Augmente aussi la capacité aérobie, la santé cardiovasculaire, la coordination et contrôle du poids (obésité).
o Psychologique –> augmente l’estime de soi et la confiance.
o Social –> socialisation et la participation en groupe.
* Choisir des exercices axer sur l’aérobie –> La nage est un bon choix, car les enfants peuvent être compétitif avec leurs collègues et il y a un faible impact articulaire.
7. Évaluation de l’environnement –> domicile/ école/ communauté. Adapter l’environnement pour faciliter l’autonomie.

Moyens mis-en-œuvre pour prévenir les incapacités secondaires :
Parfois, les déficits qui semblent insignifiants à l’enfance deviennent amplifiés à l’âge adulte et limitent la fonction. Par exemple, une lombalgie à l’âge adulte causée par une hyperlordose et des contractures des fléchisseurs de hanche.
1. Protéger les articulations (particulièrement chez les enfant avec une diminution de la sensibilité à la douleur).
2. Opter pour des sports à faible impact (bicycle, nage, danse aérobie…)
3. Impliquer beaucoup la famille et l’enfant dans la prise de décision (expliquer le rationnel pour les aides techniques et les interventions).

72
Q

Quels sont les déficits typiques présents chez l’enfant (adolescence et transition vers l’âge adulte) atteint de spina bifida?

A

Déficits typiques :
- Développement retardée (diminution) de la mobilité fonctionnelle et manque d’indépendance dans les déplacements.
o Les patients doivent de plus en plus se déplacer : la mobilité doit être efficace et sécuritaire (souvent ils se limitent au fauteuil roulant).
o Entraine un sentiment d’incompétence sociale, une difficulté à trouver un emploi.

  • AVQ sont de plus en plus complexes : Ménage, repas, laver vêtements, conduire.
  • À l’adolescence, il est fréquent que les jeunes refusent de porter des orthèses pour marcher –> arrêtent de marcher –> obésité fréquente.
  • Changements dans les proportions corporelles rend l’équilibre debout plus difficile et la mobilité demande plus d’énergie –> Influence la fonction et diminue la mobilité chez les adolescents.
    o ↑ longueur jambes qui affecte la force des muscles.
    o ↑ grandeur qui élève COM.
    o Croissance osseuse ˃ croissance musculaire.
  • Une progression des déficits neurologique et des pertes sensori-motrices peut se produire.
    o Autre cause de diminution de mobilité et de fonction chez les adolescents.
  • Progression des déformations spinales.
  • Augmentation du nombre de plaies (causé par l’augmentation de la masse corporel qui augmente le poids sur les proéminences osseuses) –> repos au lit prolongé pour permettre guérison.
  • Troubles musculosquelettiques : Douleur articulaire, instabilité ligamentaire, tendinites limitent la mobilité, altération de l’équilibre, diminution de l’AA, faiblesse musculaire, perte d’endurance physique, contractures.
  • Altération de la capacité de locomotion (causé par la poussée de croissance) entraînant une augmentation de la dépendance au FR.
  • Risque de développer des changements dégénératifs au niveau des articulations porteuses, syndromes de surutilisation.
  • Diminution de l’image corporelle (troubles avec les relations interpersonnelles, la sexualité, la vie professionnelle et obésité).
73
Q

Quelles sont les stratégies thérapeutiques et les moyens utilisés en physiothérapie pour traiter les déficits et prévenir les incapacités secondaires de la spina bifida chez l’enfant (adolescence et transition vers l’âge adulte)?

A

Stratégies thérapeutiques :

  1. Travailler sur l’indépendance aux déplacements sur courte distance en en communauté.
  2. Indépendance aux AVQ avec des adaptations de l’environnement, des adaptations de la tâche et des compensations.
  3. Travailler l’habileté à transporter des objets lourds.
  4. Équipement adapté pour conduire.
  5. Emphase sur : Sécurité, bonne utilisation de la biomécanique du corps.
  6. Orientation professionnelle dès le début du secondaire.
  7. Thérapie récréative.
  8. Travailleur sociale peut assister la transition vers une vie indépendante : trouver un logement accessible et chercher des services pour effectuer des tâches physiques trop difficiles pour le patient.
  9. Faire des exercices d’étirements, de ROM actif et passif, de renforcement musculaire lors de périodes d’immobilisation.
  10. Entraînement en endurance.
  11. Corriger les patrons de mouvements ou les postures inadéquates, particulièrement en contexte fonctionnel.
  12. Activités récréatives.

Moyens mis-en-œuvre pour prévenir les incapacités secondaires :
1. Thérapeute doit anticiper la perte de fonction potentielle ou les incapacités secondaires causée par les interventions médicales et doit intervenir rapidement.
o Ex : Patient a chirurgie spinale. L’immobilisation qui en découle peut mener à des problèmes secondaires tels que l’atrophie, les contractures, la ↓ d’endurance, etc. Le physiothérapeute est conscient de ces problèmes secondaires et de leurs conséquences si une intervention en physiothérapie n’est pas effectuée rapidement.

  1. Prévention de problèmes secondaires
    o Éducation de patient et de la famille. Le patient doit savoir le rationnel sous-jacent l’utilisation des aides techniques.
    o Plaie :
    –> Stade 1 : Rougeur soutenue, peau n’est pas brisée.
    –> Stade 2 : Peau brisée, touche épiderme et/ou derme, phlyctènes.
    –> Stade 3 : Plaie peut traverser le derme sans affecter les tissus sous-cutanés.
    –> Stade 4 : Touche structures sous le derme : os, articulations, muscles