Tuto 4-Maladies neurodégénératives Flashcards

1
Q

Quels sont les différents types de sclérose en plaques (avec leurs caractéristiques)?

A

Maladie auto-immune chronique inflammatoire impliquant une démyélinisation (ralentissement de la transmission nerveuse) du SNC (oligodendrocytes).

Sclérose en plaques de type poussée-rémission

  • Épisodes de déficits neurologiques, suivi d’une rémission partielle ou complète dans les semaines/mois.
  • Entre les poussées, il n’y a pas de progression de la maladie.
  • On retrouve ce type de sclérose en plaques chez ≈ 85% des patients (la plus commune).

Sclérose en plaques de type progressive primaire

  • Moins commun, environ 15 % des cas.
  • Progression continue de la maladie dès son apparition (déclin constant de la fonction), sans poussées/attaques distinctes de la maladie. Parfois accompagnés de fluctuations mineures.
  • Atteint beaucoup ceux qui débutent la quarantaine.

Sclérose en plaques de type progressive secondaire

  • Débute par le type poussée-rémission et progresse vers un déclin constant et irréversible.
  • Parfois accompagnée d’épisode de rechute ou de rémissions mineures temporaires.
  • Peut résulter des pertes progressives des axones lésés (et non pas par de nouvelles lésions).

Sclérose en plaques de type progressive récurrente

  • Similaire à la sclérose en plaque progressive primaire, détérioration progressive dès le début, mais avec des poussées/attaques distincte de la maladie.
  • Entre les épisodes, il y a un déclin des fonctions.
  • On retrouve ce type de sclérose en plaques dans ≈ 5% des cas de sclérose en plaque.
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2
Q

Que devrait inclure l’évaluation en physiothérapie du patient avec la sclérose en plaques?

A

Histoire du patient

  • Information démographiques : Âge, sexe, race, langue maternelle, éducation, dominance.
  • Histoire sociale : comportements, croyances culturels, ressources familiales, système de support social.
  • Occupation, emploi, travail.
  • Environnement de vie : barrières à la maison et au travail.
  • Statut de santé général : physique, psychologique, rôle au sein de la famille, habitudes de vie.
  • Historique familial et personnel.
  • Historique médical et chirurgical.
  • Condition actuelle, problème principal.
  • Médication.
  • Résultats des tests médicaux.
  • Statut fonctionnel et niveau d’activité pré-lésionnel.

Revue des systèmes

  • Cardiovasculaire et pulmonaire.
  • Cognitif et affectif.
  • Génito-urinaire.
  • Tégumentaire.
  • Musculosquelettique.
  • Neuromusculaire.

Tests et mesures

  • Niveau cognitif : statut mental, mémoire.
  • Communication.
  • Caractéristiques anthropométriques : IMC, tour de taille, taille.
  • Circulation : réponse aux changements de position, degré d’hypotension orthostatique.
  • Capacité aérobique et endurance : aux activités fonctionnelles et lors d’exercices standardisés ; signes et symptômes cardiovasculaires et pulmonaires en réponse aux exercices et à l’activité.
  • Ventilation et échanges gazeux.
  • Intégrité tégumentaire : condition de la peau, aires sensibles à la pression, activités, positionnement et postures qui diminuent la pression.
  • Intégrité sensorielle et intégration.
  • Douleur : intensité et localisation.
  • Fonction perceptuelle : habiletés visuo-spatiales.
  • Intégrité articulaire, alignement et mobilité : AA active et passive, flexibilité musculaire et extensibilité des tissus mous.
  • Posture : alignement et position, symétrie statique et dynamique, assise et debout, ergonomie et biomécanique du corps.
  • Performance musculaire : force, puissance et endurance.
  • Fonction motrice : contrôle et apprentissage moteur.
  • Contrôle postural et balance : degré d’instabilité posturale, stratégies de protection, sécurité.
  • Statut fonctionnel et niveau d’activité : évaluation de la performance aux habiletés fonctionnelles, AVQ et AVD de base et instrumentales, mobilité fonctionnelle.
  • Fonction affective et psychosociale : stabilité émotionnelle (labilité émotionnelle, euphorie, dépression), motivation.
  • Aides techniques : ajustement, fonction, utilisation, sécurité.
  • Barrières environnementales, à la maison et au travail.
  • Travail, communauté et loisirs : habiletés à participer aux activités, sécurité.
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3
Q

Quelle est la présentation clinique de la sclérose latérale amyotrophique?

A

Maladie neurodégénérative affectant strictement les motoneurones inférieurs et supérieurs dans la moelle épinière, le tronc cérébral et le cortex moteur (empêchant les mouvements volontaires).

  • -> Dégénérescences/dénervation des motoneurones supérieurs (au niveau du cortex et des voies corticospinales) et inférieurs.
  • -> Souvent, le patient meurt d’un arrêt respiratoire 3 à 5 ans suivant le diagnostic. Touche les noyaux des nerfs crâniens 5, 7, 9, 10 et 12. Épargne habituellement le système sensitif et le cervelet (aucune atteinte sensitive). Lors des interventions, on tente de compenser/prévenir les atteintes (on n’essaie pas de récupérer ce qui est déjà perdu; on travaille plutôt sur les structures non atteintes).

Manifestations cliniques :
Les symptômes dépendant de la localisation et de l’étendue des motoneurones, de la progression et des régions du corps affectées.
- Symptômes associés à une atteinte des MNI: Faiblesse musculaire asymétrique, hyporéflexie, hypotonie, atrophie, crampes, fasciculations.
–> Atteinte des extenseurs cervicaux (assez typique) : débute par une raideur au cou, puis la tête devient lourde à la lecture ou l’écriture et finalement le cou est dans une position de flexion.
- Symptômes associés à une atteinte des MNS: Faiblesse musculaire, hyperréflexie, spasticité, réflexes pathologiques.
- Symptômes associés à une atteinte bulbaire : Dysphagie, dysarthrie, sialorrhée (bave excessive car pas d’avalement spontané), atteinte pseudobulbaire (caractérisé par une labilité émotionnelle).
- Symptômes respiratoires : Dyspnée, difficulté respiratoire nocturne, orthopnée, hypoventilation
- Symptômes cognitifs : Démence fronto-temporale, changements comportementaux, mémoire, compréhension
- Symptômes plus rare : Atteintes sensorielles, dysfonction intestinale ou vésicale, atteintes oculaires
- Déficits indirects : Fatigue, perte de poids, cachexie, ↓ ROM, contractures, subluxation, capsulite, douleur, perte d’équilibre, atteinte de la marche, déconditionnement, dépression, anxiété

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4
Q

Quelle est la présentation clinique de la Maladie de Parkinson?

A

Maladie chronique progressive du système nerveux central caractérisée par de la rigidité, de la bradykinésie, des tremblements et une instabilité posturale.

  • Apparition insidieuse et progression lente.
  • Atteinte au niveau des noyaux gris centraux, plus précisément dégénérescence des neurones dopaminergiques (dopamine) de la substancia nigra (substance noire) pars compacta.
  • Les signes et symptôme apparaissent quand la dégénérescence atteint ≈ 30-60%.

Symptômes moteurs primaires :
- Rigidité (augmentation résistance à l’AAP) :
o Ressentit par les patients comme une lourdeur-raideur.
o Rigidité constante peu importe la tâche, la vitesse et l’amplitude (non-vélo-dépendante).
o Touche habituellement les muscles proximaux en premier (épaule/cou).
o Devient plus sévère avec la progression de la maladie.
o 2 types :
1. Roue dentée : résistance saccadé au PROM –> causé par les muscles se contracte et se relaxent en alternance.
2. Tuyau de plomb : résistance soutenue au PROM sans fluctuations.
- Bradykinésie (lenteur du mouvement) : résulte d’un recrutement de force musculaire insuffisante pour initier un mouvement.
- Tremblements : oscillations involontaires d’une partie du corps au repos, causées par des contractions des muscles opposés.
o Augmentés par : stress, fatigue, excitation.
o Diminués par : Mouvement volontaire, relaxation, inoccupé, sommeil (les tremblements disparaissent complètement durant le sommeil).
- Instabilité posturale : habituellement dans les stade plus avancé de la maladie, les patients ont des réponses posturales anormales pour contrôler leur CdeM et une diminution de la base de support.
o La diminution de l’attention sur une tâche empire, et les patients ne peuvent garder l’équilibre s’il y a perturbations.
o Faiblesse marquée des extenseurs du tronc menant à une posture de flexion : flexion cou, tronc, hanche, genou.

Symptômes moteurs secondaires :
- Puissance musculaire (diminution de la force des mouvements à toutes les vitesses) : le recrutement musculaire se fait en retard, les contractions sont asynchronisées –> fatigue.
- Fonction motrice : perte de contrôle des mouvements volontaires et automatiques –> limitations dans les doubles-tâches, préparation du mouvement est beaucoup plus longue (hésitation).
- Démarche : balancement des bras (+ asymétrie).
La posture voutée –> festination (pas plus courts et rapides) pour éviter de tomber vers l’avant.
Les changements de directions se font en plusieurs pas.

Symptôme non-moteurs :
- Déficits sensoriels (anosmie = perte d’odorat), dysphagie, désordre de la parole, déficits cognitifs, dépression, anxiété, dysfonctions autonomes (constipation, salivation excessive, troubles sexuels, hypotension orthostatique), troubles du sommeil.

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5
Q

Qu’est-ce que la sclérose en plaques (rappel)?

A

La sclérose en plaques est actuellement considérée comme une maladie auto-immune qui s’attaque au système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques). Elle prend pour cible la myéline, provoquant de l’inflammation qui entraîne souvent la détérioration de cette substance. Si elle n’est que légèrement détériorée, l’influx se transmet sans trop d’interruptions. Toutefois, si la détérioration est importante et si la myéline est remplacée par du tissu cicatriciel, l’influx peut être complètement bloqué, et les fibres nerveuses risquent d’être elles-mêmes altérées.

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6
Q

Qu’est-ce que le concept de fatigue?

A
  • La définition de fatigue diffère à travers les patients, les médecins et les chercheurs, mais elle est typiquement reportée par les patient comme un sentiment envahissant de fatigue, d’épuisement et de faiblesse accompagnée de difficulté de concentration et d’incapacité mentale (difficulté à réfléchir).
  • Arrive de façon brusque, sans avertissement, et s’aggrave généralement au cours de la journée.
  • Une grande majorité des patients reportent que la fatigue est le symptôme le plus incapacité et interfère avec le fonctionnement physique, l’accomplissement des rôles, la participation sociale et le statut de santé perçu.
  • Une nouvelle définition a été proposée, soit : Une diminution dans la performance physique et/ou mentale qui est causé par des changements au niveau de facteurs centraux, psychologiques et/ou périphériques.
    o Facteurs centraux –> Inflammation, vitesse de conduction axonale, niveau de neurotransmetteurs déséquilibré, diminution du mécanisme du glucose cérébral.
    o Facteurs psychologiques –> Effort perçu, sentiment d’auto-efficacité, motivation, déficience cognitive.
    o Facteurs périphériques –> Propriété de contraction ralenti, diminution du métabolisme de réponse des muscles.
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7
Q

Quelle est la prévalence de la fatigue chez les personnes souffrant de sclérose en plaques?

A

75 à 95% des patients avec sclérose en plaques la ressentent à tous les jours ;

50 à 60% rapportent que la fatigue est leur symptôme le plus dérangeant.

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8
Q

Quels sont les facteurs précipitants la fatigue?

A

Le niveau de fatigue peut être influencé par :

  • Efforts physiques.
  • Chaleur et humidité.
  • Manque de sommeil (diminué ou perturbé)
  • Dépression.
  • Anxiété
  • Déficits cognitifs
  • Conditions médicales.
  • Effets secondaires des médicaments.
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9
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A
  • Gestion des déficits sensoriels
  • Soins de la peau
  • Gestion de la douleur
  • Exercices thérapeutiques
  • Gestion de la fatigue
  • Gestion de la spasticité
  • Gestion des troubles de coordination et d’équilibre
  • Entraînement à la marche (sauf section orthèse et aide technique)
  • Entraînement fonctionnel
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10
Q

Décrire la gestion des déficits sensoriels comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A

Cause des déficits sensoriels : inflammation entrainant une interruption dans le signalement neuronal créant des déficits sensoriels.

Les stratégies visent à :

  • Augmenter la conscience des déficits sensoriels.
  • Compenser les pertes sensorielles.
  • -> Le succès d’une stratégie d’entraînement compensatoire dépend de la disponibilité d’autres systèmes sensoriels intacts. Si plusieurs systèmes sensoriels sont touchés, les stratégies compensatoires ne fonctionneront pas.
  • Promouvoir la sécurité.

Stratégies

  1. Pour une perte de proprioception :
    - Augmenter l’utilisation des autres systèmes : surtout la vision.
    - Stratégies pour augmenter le feedback –> Tapping, indices verbaux et/ou feedbacks.
    - Chargement proprioceptif à travers des exercices –> thérabands, légère résistance à l’alignement, poids légers, thérapie en piscine.
    - -> Peuvent augmenter la performance des capacités proprioceptives résiduelles et améliorer la conscience du mouvement.
  2. Pour une perte visuelle :
    - Vision floue :
    - -> Peut apparaître après un épisode de névrite optique, surtout la nuit ou lorsque l’éclairage est faible.
    - -> Arrivent surtout la nuit ou dans des endroits avec peu de lumière.
    - -> Interfère avec le mouvement et le contrôle postural.
    - -> Éduquer le patient à toujours conserver un éclairage adéquat (lampe de chevet) et réduire les encombrements pour être plus sécuritaire.
    - -> Ajouter des contrastes de couleur à l’environnement (ex : marquer les escaliers avec du tape de couleur).
    - Vision double :
    - -> Causé par une mauvaise coordination et de la faiblesse des muscles des yeux.
    - -> Placer un patch sur un œil pour améliorer la lecture, la conduite ou écouter la TV.
    - -> Cependant, le patch ne devrait pas être utilisé en tout temps car il limite une adaptation possible du SNC (neuroplasticité) et il créer des problèmes de perception de la profondeur.
    - Référer à un spécialiste de la vision ou à un organisme si la mauvaise vision persiste.
    - Les symptômes de vision flou, vision double peuvent aussi fluctuer et peuvent être augmenté avec la fatigue, une augmentation de la température, stress et infection
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11
Q

Décrire les soins de la peau comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A

La conscience, la protection et le soin des aires désensibilisées doivent être enseignés tôt dans la réadaptation et renforcé constamment par l’ensemble des membres de l’équipe.
Programme d’éducation du patient résulte en 50% de réduction dans l’incidence plaies de pression.

  • Un des plus communs symptômes en aigue est une diminution des sensations de toucher et de vibrations.
    –> Peut résulter en une diminution des sensations au niveau de la plante de pied augmente les risques de chute une difficulté avec la conscience proprioceptive et kinesthésique.
  • Les patients sont à haut risque de plaies de pression en raison de :
    o Diminution de la sensibilité –> ressent pas l’inconfort de la position prolongé
    o Immobilité (ne peut pas changer de position à cause de la spasticité ou de la faiblesse).
    o Perte de contrôle vésical et intestinal.
    o État nutritionnel catabolique.
    spasticité et/ou spasme peuvent causer effets de friction entre la peau et les surfaces le supportant
  • Éléments qui augmentent les risques de dégradation de la peau :
    o Changements dans la turgescence de la peau (capacité à emmagasiner les liquides).
    o Posture statique.
    o Pression prolongée sur des proéminences osseuses.
  • Les patients peuvent ne pas ressentir d’inconfort d’une position prolongée ou peuvent être incapable de changer de position à cause d’une faiblesse ou de la spasticité.
  • La conscience, la protection et le soin des aires désensibilisées doivent être enseignés tôt dans la réadaptation.

Enseignements au patient/famille/aide-soignant des principes suivant :

  • Garder la peau propre et sèche.
  • La peau devrait être inspectée quotidiennement et soigneusement en portant une attention particulière aux aires de rougeurs persistantes et sur les proéminences osseuses.
  • Porter des vêtements qui respirent et confortables (doux, pas trop lousses ou serrés ou froissés). Les coutures, boutons et poches ne devraient pas presser la peau, surtout sur les aires de MEC.
  • Le retrait régulier de la pression est essentiel.
  • -> Changement de position fréquents : toutes les 2h au lit et aux 15 à 30 minutes au fauteuil roulant.

Dispositifs de retrait de pression (PRDs) :
Équipement de diminution de la pression peuvent et devraient être utilisés pour protéger les zones de peau insensibles.
- Matelas (eau, gel, air) pour distribuer le poids du corps et diminuer les forces de friction au lit.
- Coussins en peau de mouton, coussin d’air ou de mousse, manchettes, bottes pour protéger des aires plus à risque du corps (tubérosité osseuse).
- Coussins = nécessaire si le patient passe beaucoup de temps dans un fauteuil roulant.

Prévention (meilleure stratégie) :

  • Bonne nutrition et bonne hydratation.
  • -> Suppléments de fer et de zinc pour les patients avec des paies de pression.
  • Mise en garde au patient des activités à éviter qui peuvent causer un trauma à la peau.
  • -> Se trainer, frotter pendant les transferts ou mobilité au lit.
  • -> Toucher des objets chauds ou eau chaude qui peuvent causer des brûlures sans que le patient ne s’en rende compte.
  • Si une rougeur dure plus de 30 min, dire au patient de ne pas mettre de pression dessus jusqu’à temps qu’elle disparaisse. Si la rougeur persiste plus de 24 heures, alors une attention médicale est requise.
  • Ampoules, régions bleues, plaies ouvertes indiquent une blessure plus sérieuse et nécessitent une attention médicale immédiate.
  • -> Possiblement antibiotiques topiques, nettoyage et débridement, bandage de protection.
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12
Q

Décrire la gestion de la douleur comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A

4 types de douleur :

  1. Douleur provenant directement de la SP = neurogène (car attaque structure nerveuse = info tutrice)
  2. Douleur secondaire à la SP (contrôle moteur affectée –> dlr musculo, mauvais alignement = info tutrice)
  3. Douleur étant le résultat du traitement médical de la SP.
  4. Douleur indépendante de la SP
    - -> Le traitement dépend directement de la cause de la douleur.

Douleur musculosquelettique ou liée à un mauvais alignement d’un segment (dus à une faiblesse chronique des muscles) :

  • Répond bien à la physiothérapie.
  • Étirement ou exercices réguliers, massage, ultrason.
  • La correction de la posture et des patrons de mouvements fautifs, avec des orthèses et/ou des dispositifs de sièges adaptatifs peuvent diminuer le mauvais alignement et la douleur.

Douleur de type élancement provenant du signe de Lhermitte (douleur en coup de couteau) :

  • Signe de Lhermitte : décharge électrique qui se propage le long de la colonne vertébrale à la suite d’une flexion de la nuque.
  • Collier cervical souple qui limite la flexion du cou.

Dysesthésies douloureuses :

  • Hydrothérapie ou piscine tiède.
  • Des bas de pression ou des gants peuvent diminuer la douleur en convertissant la douleur en sensation de pression et de chaleur neutre.

Douleur chronique :

  • Approche de gestion totale de la douleur chronique (ex : clinique multidisciplinaire de la douleur).
  • Les techniques de gestion de stress, entrainement à la relaxation, biofeedback, méditation  diminue l’anxiété et la douleur.

** L’utilisation du TENS chez les patients avec sclérose en plaques est mitigée.
La douleur est liée à la dépression, la fatigue, anxiété et le sommeil chez les personnes avec SP. Alors la gestion de la douleur requière une examination des autres facteurs contribuants.

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13
Q

Décrire les exercices thérapeutiques comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A
  • Une faiblesse musculaire et une diminution de l’endurance sont commune chez les patients avec la SP. C’est pourquoi, les personnes atteintes de sclérose en plaques adoptent souvent un style de vie sédentaire et limitent leurs activités.
  • Une éducation sur les bienfaits de l’exercice est crucial, car l’exercice à plusieurs bienfaits prouvé :
    o Produits des changements significatifs au niveau physiologique et psychologique.
    o Améliore la fonction en diminuant les incapacités.
    o Améliore la qualité de vie.
    o Améliore la participation sociale.
    o Diminution de la fatigue.
    o Possède un effet positif sur la dépression, la cognition, la fonction du bras et de la main, la force, la capacité cardiorespiratoire et la fonction respiratoire.
  • Un patient en poussée de symptômes ne devrait pas s’entrainer avant la rémission. L’entrainement peut recommencer lorsque la condition est stable.
  • Un patient avec un SP de type progressive primaire peut s’entraîner selon ses limites.
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14
Q

Comment les personnes atteintes de SP devraient-ils travailler des exercices thérapeutiques de force et de conditionnement? (lignes directrices du travail en force chez les SP)

A
  • La force maximale produite durant un exercice isométrique et isocinétique est plus faible chez les personnes avec la SP car :
    o Mauvais recrutement (diminution de la capacité à activé des muscles).
    o Diminution de la réponse métabolique des muscles.
    o Faiblesse secondaire à une atrophie.
    o Spasticité.
    o La non-utilisation.
  • L’intervention doit être individualisé à chaque patient.
  • La prescription d’exercice est basée sur : la fréquence, l’intensité, le type et le temps (FITT).

Lignes directrices :

  • Alterner les jours d’exercices et de repos.
  • Quand : Faire les sessions d’exercice à un moment de la journée optimal comme le matin, car la température du corps est plus basse et la fatigue ne s’est pas encore installée.
  • L’entraînement en résistance peut inclure des machines, des poids libres, des poulies, des résistances avec théra-band et la machine isocinétique.
  • L’entraînement en circuit avec des stations entraînant les MS et les MI est efficace car elle permet la distribution de la charge à travers l’ensemble des muscles du corps et elle permet de diminuer les risques de fatigue.
  • Travail discontinu : Inclure des périodes de repos entre les exercices.
  • La progression plus lente que chez les individus en santé (à tenir en compte).
  • Prévenir les effets délétères d’une surcharge : faire de l’exercice jusqu’au point de fatigue est contre-indiqué et peut empirer les symptômes, notamment une augmentation de la faiblesse. Peut aussi avoir des effets négatifs sur la motivation du patient.
  • Surveiller les effets de la fatigue : le temps avant d’être fatigué varie selon les individus avec la SP et n’est pas proportionnelle à gravité de l’atteinte.
  • Température corporelle : Éviter d’avoir trop chaud. La température environnementale devrait être surveiller de près.
  • Les atteintes tactile, proprioceptives et les tremblements peuvent rendre non-sécuritaires l’utilisation de certains équipements (poids libres). Le feedback visuel lorsqu’il est intact doit être utiliser pour monitorer la performance.
  • Les problèmes cognitifs et de mémoire peuvent nécessiter l’écriture des instructions ou d’un diagramme pour faciliter la compréhension des exercices.
  • Favoriser les exercices fonctionnels : augmente la force et l’endurance fonctionnel.
  • Exercices de groupe : fournit de la motivation et un support social.
  • Mesures de résultat : BM, test fonctionnel, fatigue et mesure de la qualité de vie.
  • Intensité : sous-maximale (50-70%).
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15
Q

Comment les personnes atteintes de SP devraient-ils travailler des exercices thérapeutiques de conditionnement aérobique? (lignes directrices du travail en conditionnement chez les SP)

A
  • Les individus avec de la SP démontre des réponses physiologiques normales lors d’exercices aérobiques sous-maximal, le rythme cardiaque, la pression sanguine, la saturation (VO2), la fréquence respiratoire augmentent de façon linéaire avec l’augmentation de la charge (la surcharge). Signes vitaux à surveiller.
  • Toutefois, le rythme cardiaque et la pression sanguine peuvent avoir des réponses diminuées en cas de dystonie cardiovasculaire, dont le risque est proportionnel à la durée de la maladie.
  • La tolérance à l’exercice peut aussi être affectée par des dysfonctions des muscles respiratoires (faiblesse, dyssynergie).
  • La tolérance à l’exercice et la puissance aérobique maximale (VO2max) sont réduits chez les individus avec une capacité cardiorespiratoire diminué secondaire à l’inactivité physique. Autres signes associés :
    o Diminution de la capacité à l’effort
    o Diminution de la capacité vitale
    o Diminution de la force musculaire
    o Un rythme cardiaque augmenté au repos en réponse à l’exercice
    o Augmentation de l’anxiété
    o Augmentation de la fatigue
    o Dépression
  • Le choix des exercices cardiovasculaires doit être individualisé à chaque patient.

Lignes directrices pour tester cliniquement les exercices:

  • Utiliser un ergocycle en position assise ou couchée (surtout si l’équilibre est déficient). On peut utiliser une combinaison d’ergocycle pour les jambes et les bras ou seulement pour les MS si le patient présentes des déficiences importantes aux MI’s.
  • -> Adapter les exercices à l’équilibre et à la stabilité du patient.
  • Mesures de résultats : Rythme cardiaque, test de fonction pulmonaire, pression sanguine, analyse des gaz expirés, Borg
  • Protocole continu ou discontinue (indiqué lorsque la maladie est symptomatique, spécialement lorsqu’il y a de la fatigue).
  • Intensité : sous-maximale (70-85% de la FC maximale).
  • Surveiller les diminution de pression sanguine ou de rythme cardiaque durant l’exercice.
  • Prévenir une trop grande augmentation de la température corporelle.
  • Surveiller les effets de la fatigue.
  • Prévenir les effets délétères de surcharge.
  • Précautions avec certains médicaments.
  • -> Amantadine hydrochloride (HCL) peut diminuer temporairement la fatigue.
  • -> Baclofen peut entraîner de la faiblesse musculaire.
  • -> Prednisone peut entraîner de la faiblesse musculaire avec une réduction de l’hypertension et de la sueur.
  • Le matin est la période optimale pour tester les exercices.

Lignes directrices pour le programme d’entraînement :

  • Limiter l’intensité de l’entraînement à 60-85% FC max ou 50-70% VO2.
  • L’entraînement en circuit serait optimal.
  • Les individus avec un problème d’équilibre ou sensoriel –> exercice sans MEC.
  • Types d’exercices : vélo, marche, nage, aérobie en piscine.
  • Fréquence : 3 à 5 fois/semaine (avec alternance entre les jours d’entraînement et de repos). Pour les individus avec des capacités plus limitées, il est recommandé de pratiquer des exercices à faible intensité tous les jours.
  • Durée : 30 min continue ou 3x10 min par jour (pour les patients avec plus de symptômes).
  • Mesure de résultats : fonction pulmonaire (capacité vitale forcée), composition corporelle, fatigue, statut fonctionnel, mesure qualité de vie,
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16
Q

Comment les personnes atteintes de SP devraient-ils travailler des exercices thérapeutiques de flexibilité? (lignes directrices du travail en flexibilité chez les SP)

A

Les exercices de flexibilité et de ROM sont nécessaires pour assurer une AA adéquate et pour neutraliser les effets de la spasticité.

  • Les personnes sédentaires ou en fauteuil roulant ont souvent une raideur dans les fléchisseurs des hanches, les ADD, les ischios et les fléchisseurs plantaires.
  • Un ROM limité au niveau de l’articulation GH est souvent causé par une raideur dans les pectoraux et au grand dorsal et est associé avec une posture affaissée et vers l’avant.
  • Patients confinés au repos au lit ont souvent une raideur au niveau des extenseurs de la hanche et du genou, des ADD et des fléchisseurs plantaires.

Lignes directrices :

  • Types d’exercices : exercice de flexibilité, exercice de PROM et de AROM.
  • Fréquence : tous les jours.
  • Durée : courte période.
  • Mesure de résultats : Goniomètre
  • Réalisation : En fin de mouvement, tenir 30-60 sec, 2 répétitions (minimum).
  • En fin de mouvement, tenir 30-60 sec, 2 répétitions (minimum).
  • Les positions supportées devraient être utilisées pour diminuer l’impact des problèmes d’équilibre.
  • L’utilisation d’orthèses et d’attèle dynamique peut prévenir les contractures et même dans certains cas, les renverser.
  • Important : travailler ROM du tronc pour permettre la fonction complète des muscles du tronc, notamment le carré des lombes.
  • Pour les patients plus actifs : Tai Chi (fournit des bénéfices additionnels importants de relaxation et d’entraînement à l’équilibre).
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Q

Décrire la gestion de la fatigue comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A

Avec 75% des individus avec SP décrivant des symptômes sporadiques ou persistants, la fatigue est parmi les plus débilitantes (démoralise/épuise).
La fatigue est caractérisé par : grande(irresistible/écrasante) envie de dormir, fatigue excessive, sensation de faiblesse qui apparaît soudainement et sévèrement.
- Les patients peuvent ressentir une aversion pour les activités ou une peur qu’elles entraînent de la fatigue (assez communs).
o La diminution des activités a beaucoup d’implications sur la santé et le déconditionnement.

Points clés :

  • Exercices d’entraînement aérobique et les stratégies de conservation d’énergie sont centrales à tous les plans d’intervention pour diminuer la fatigue.
  • Durant la prescription exercice et les sessions de thérapies physique, il est impératif qu’un thérapiste reconnaisse la différence entre la fatigue reliée à la SP et la fatigue lié à l’exercice.
  • -> La fatigue associée à la SP induite par l’exercice est souvent associée avec un stress thermique, qui peut être compensé avec un repos adéquat et l’utilisation d’agent de refroidissement.

Journal d’activité :

  • Tenu par le patient ; note comment il a dormi la veille, les activités de la journée et la dépense énergétique liée à ces activités.
  • Pour chaque activité : il évalue son niveau de fatigue (F), la valeur/importance de l’activité (V), et la satisfaction par rapport à sa performance dans cette activité (S), sur une échelle de 1 (très bas) à 10 (très élevé).
  • Noter les facteurs aggravants et les moments où les symptômes de la sclérose en plaques apparaissent ou empirent dans la journée.
  • Basé sur ces informations, le thérapeute peut initier les session d’entrainement, enseigner des stratégies de conservation d’énergie (energy effectiveness strategies).

Conservation de l’énergie
Conservation énergie réfère à d’adoption de stratégies qui réduise la quantité d’énergie totale nécessaire à une tâche et le niveau de fatigue. Cela comprend :
- Modifier la tâche ou modifier l’environnement afin d’assurer le succès des tâches quotidiennes.
–> Ex : scooter/chaise roulante motorisé pourrait aider conserver énergie et maintenir indépendance a/n de la mobilité
- Les activités qui sont difficiles ou qui demandent beaucoup d’énergie peuvent être décomposées en plusieurs parties.
- Le « rythme des activités » implique un équilibre entre les activités entrecoupées de périodes de repos entrecoupées pendant la journée.

Activity pacings (stimulation de l’activité) : réfère à l’équilibre des activités avec des périodes de repos entrecoupé à travers la journée.

  • Patients avec fatigue chronique : ratios de repos-activité peuvent être développés (période repos périodique planifié à l’avance)
  • Un temps de pause avec repos complet devrait être pris lorsqu’une activité devient exténuante pour le patient.
  • Le patient doit apprendre à déterminer ses priorités et limites afin de conserver son énergie pour les activités qui lui sont importantes.
  • Techniques de gestion du stress sont une composante importante de la gestion des symptômes.
  • L’ergo et physio devrait compléter une évaluation de l’environnement direct à la maison et au site de travail.
  • Adaptation possible pour améliorer l’efficience et la sécurité, incluant un air conditionné, modifications à la maison et/ou au travail, équipement ergonomique.
  • Le patient/famille/aide-soignant, devrait être éduqué sur l’importance de ces recommandations pour améliorer la fonction.
  • Bonne communication entre l’ergo, le physio et le médecin du patient peut assurer une dose correcte de médicament, comme le thérapeute a l’opportunité unique d’observer le patient dans des circonstances et des niveaux activités variées.

Équilibrer les activités et les périodes de repos :

  • Augmenter la durée de repos durant l’exacerbation des symptômes de sclérose en plaques et diminuer la durée de la thérapie.
  • Durant une exacerbation aiguë, le patient devrait pouvoir se reposer pour quelques jours.
  • La thérapie devrait être recommencée lorsque la détérioration s’est stabilisée et qu’aucun nouveau symptôme n’est apparu.
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Q

Décrire la gestion de la spasticité comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A
  • La spasticité varie de personne en personne, mais généralement les muscles démontrant une augmentation de tonus = muscles antigravitaires.
  • Chez les patients avec la SP, la spasticité est souvent plus importante au niveau des MI que les MS.
  • -> MI = quadriceps, ADD hanche, fléchisseurs plantaires
  • -> MS = fléchisseurs coude, poignet et doigts, ADD épaule.
  • La spasticité entraîne des limitations fonctionnelles et contribue au développement de plusieurs problèmes secondaires (contractures, difformités posturales, ulcères de décubitus)
Traitement en physio :
o Cryothérapie.
o Hydrothérapie.
o Exercices thérapeutiques.
o Étirements.
o Positionnement.
--> La réponse à ces interventions doit être surveillée de près et balancée avec les interventions pharmacologiques.

Stratégies :

  • Important de prendre connaissance des médicaments anti-spasticité du patient et de surveiller sa condition.
  • -> Ex : les patients qui prennent du Baclofen répondront mieux aux techniques d’étirement si elles sont appliquées au milieu du cycle de dosage.
  • Infection ou fièvre augmente le tonus et peut nécessiter une référence au médecin.
  • -> Il est important de réduire ou d’éliminer les facteurs qui peuvent aggraver la spasticité (ex : chaleur, humidité, stress).
  • Ice pack et hydrothérapie :
  • -> Diminue temporairement la spasticité en diminuant l’excitabilité des réflexes ostéotendineux/clonus et en ralentissant la conduction nerveuse et musculaire.
  • -> Effet à court terme.
  • -> Cryothérapie est contre-indiquée chez les patients qui réagissent à la sensation désagréable du froid par une augmentation du rythme cardiaque, une augmentation du rythme respiratoire et/ou par de la nausée, qui sont des réponses liées au SNA (« fight or flight »). Souvent les patients avec une sensibilité intact.
  • Diminuer ou éliminer les facteurs aggravants de spasticité :
  • -> Ex : chaleur, humidité, stress.
  • Exercice de ROM et d’étirement :
  • -> L’étirement doit être lent et graduel. 30-60 sec, 5-10 répétitions.
  • -> Débuter les exercices tôt et ils sont continués quotidiennement afin de préserver l’intégrité et la mobilité articulaire.
  • -> Combiner les exercices d’étirement + techniques de PNF ou des rotations rythmiques est efficace pour gagner de l’AA
  • -> Les étirements prolongés via le positionnement, les orthèses, le plâtre sérié et un « air splint » pour 30 min à 3h permet de diminuer le réflexe d’étirement.
  • -> Les étirements rapides ou balistiques sont contre-indiquées, car la spasticité est vélo-dépendante.
  • -> Muscles à mettre de l’emphase pour les étirements : Quad, ADD de la hanche, fléchisseurs plantaires, ischios et fléchisseurs de la hanche pour les patients qui passent beaucoup de temps en fauteuil roulant.
  • Important d’activer les muscles antagonistes pour favoriser une inhibition réciproque, ce qui diminue la spasticité.
  • -> On peut le faire via la stimulation électrique
  • Exercices pour améliorer le contrôle moteur ou le biofeedback: Pertinent pour les patients avec co-contractions –> diminuer la demande énergétique et rétablir le tonus.
  • Relaxation : Tai Chi, yoga, aquathérapie = efficaces.
  • Éducation du patient et de la famille :
  • -> Enseigner les exercices d’étirements pour qu’ils fassent partie d’une programme à la maison.
  • Lors d’activités fonctionnelles qui visent à diminuer le tonus, se concentrer sur le tronc et les segments proximaux car beaucoup de patrons d’hypertonie semblent provenir de l’action des muscles proximaux les plus forts.
  • -> Le tonus des extenseurs semble prédominer, donc les activités qui stressent le MI en flexion avec le tronc en rotation sont les plus efficaces pour diminuer la spasticité.
  • -> Positionner la patient en DD avec les genoux fléchis à 90 degrés et lui demander de faire des rotations du tronc = efficace pour réduire le tonus des extenseurs proximaux. On peut aussi demander au patient de mettre un ballon sous les pieds et de faire des petits mouvements avant et arrière avec ses pieds (aussi efficace pour diminuer le tonus).
  • -> Diminution de l’activité du SNC et relaxation.
  • Positionnement hors des postures spastiques pour les patients avec mobilité limitée.
  • -> Comme toute position, peut être nocif si maintenu trop longtemps.
  • -> Utiliser un horaire de positionnement.
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Q

Décrire la gestion des troubles de coordination et d’équilibre comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A

Des déficits cérébelleux (ataxie, instabilité posturale) et des troubles de la proprioception (résultant de déficits des systèmes visuel, somatosensoriel et vestibulaire) entrainent des difficultés à maintenir une posture debout, à la marche et à d’autres activités fonctionnelles –> augmente le risque de chute.

Les déficits dus à une atteinte du cervelet (fréquent dans la sclérose en plaques) sont difficiles à traiter.
La gestion du stress permet de diminuer les mouvements non voulus qui sont plus fréquents en présence de stress, d’anxiété ou d’excitation.
Le biofeedback visuel, auditif et proprioceptif aide à améliorer l’équilibre : miroirs, plateforme d’équilibre, Wii…

Contrôle postural statique :

  • Les interventions devraient initialement mettre l’emphase initiale sur le contrôle statique en MEC, dans une posture antigravitaire adéquate (assis, debout, quadrupède, à genou).
  • Progression pour augmenter la demande de contrôle postural :
  • -> Modifier la base de sustentation (support).
  • -> Élever la position du centre de gravité.
  • -> Augmenter le nombre de segments devant être contrôlés (segments libres, sans stabilisation externe).
  • -> Surface instable.
  • -> Varier les inputs sensoriels (fermer les yeux).
  • Exercice pour promouvoir la stabilité : approximation appliquée sur les articulations proximales (épaule et hanche) ou la colonne vertébrale, stabilisation rythmique (PNF).

Contrôle postural dynamique :

  • MS : Exercice de transferts de poids et de reaching. En position assise, combiner les mouvements du MS avec des mouvements du tronc.
  • -> Progression : en demandant au patient de s’asseoir sur un ballon suisse (la musculature du tronc est engagé, et les demandes sont moins grandes au niveau de la musculature au niveau de la cheville et du genou).
  • MI : Stepping (faire des pas).
  • Pratiquer des activités fonctionnelles importantes dans la vie quotidienne qui travaille l’équilibre (redressement/pont, transfert assis-debout, squats au mur). Important afin de promouvoir un équilibre sécuritaire et fonctionnel (but de la thérapie).
  • -> Progression : Diminuer la base de support (MEC unipodale, pieds en tandem), surface instable, changer les tâches, modification de l’input sensoriel (yeux ouverts/fermés, changement de surface).
  • -> Important de modifier le contexte sensoriel pour promouvoir le contrôle adaptatif.

Aquathérapie (travaille le contrôle postural statique et dynamique) :

  • L’eau fournit une résistance qui diminue les mouvements ataxiques et augmente l’équilibre debout.
  • Effets bénéfiques de l’aqua-aérobie : augmente la force, diminue la fatigabilité musculaire, augmente l’endurance, augmente la qualité de vie chez les patients avec la SP.
  • S’assurer de la tolérance du patient à la chaleur avant.

Entrainement avec biofeedback :

  • Permet d’améliorer l’équilibre fonctionnelle.
  • Augmentation du feedback proprioceptif, visuel ou auditif.
  • L’entrainement sur une plateforme qui bouge permet aussi d’améliorer l’équilibre.
  • Particulièrement utile pour les patients avec des déficits somatosensoriels.

Contrôle de l’ataxie :

  • Améliorer via : des chargements proprioceptif et une faible résistance.
  • Élastique (Théra-band) ou poids légers pour stabiliser le mouvement du tronc et des membres. Une canne avec des poids peut être utilisée pour diminuer les mouvements ataxiques qui interfèrent avec l’utilisation d’une aide technique à la marche.
  • -> Attention de balancer l’utilisation de poids et la fatigue supplémentaire engendrée.
  • Orthèses ou attelles peuvent aider à stabiliser les membres ataxiques, mais ajoutent du poids au membre et augmente la dépense énergétiques.
  • -> Les attelles gonflables sont pertinentes car elles sont plus légère.
  • -> Un collet cervical léger peut permettre un meilleur contrôle de la tête et du cou.
  • Des ustensiles plus lourd peuvent diminuer les tremblements et aider la personne à manger.
  • Pour les patients avec des tremblements important, ces aides techniques peuvent faire la différence entre l’autonomie et la dépendance. Cependant, il faut voir ces stratégies comme temporaires ou compensatoires. Une fois les aides techniques enlevés, les mouvements ataxiques peuvent revenir et dans certains cas, s’aggravés temporairement.
  • Les mouvements involontaires augmentent avec l’anxiété, le stress, l’excitation.
  • -> Important d’enseigner des techniques de gestion du stress.
  • -> Choisir un environnement avec peu de stimuli pour une meilleure concentration et un meilleur contrôle des mouvements.
  • -> Identifier les ressources et les capacités du patient.
20
Q

Décrire l’entraînement à la marche comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A

La marche est fréquemment atteinte. Mais, environ 65% des patients avec la SP marchent encore après 20 ans.
Les problèmes initiaux de la marche :
–> Mauvais équilibre et lourdeur d’un ou plusieurs membres.
–> Les patients reportent une difficulté à élever leur jambe (causé par une faiblesse des fléchisseurs de la hanche)
–> Faiblesse des fléchisseurs dorsales entraîne un pied tombant
–> Mauvais dégagement du pied qui entraîne une circumduction lors de l’oscillation.

Avec la progression, on observe :

  • Clonus, spasticité, pertes sensitives, ataxie, perte d’équilibre qui ont un effet direct sur la marche.
  • Faiblesse des extenseurs du genou (quadriceps) entraine une hyperextension lors de la phase d’appui, une flexion antérieure du tronc et une augmentation de la lordose lombaire.
  • Faiblesse des abducteurs de la hanche entraîne un Trendelenburg ou une flexion latérale vers le côté faible.

Interventions :
- Régularisation du tonus normal, exercices d’étirements, de renforcement et entrainement spécifique à la marche.
- Activité debout et de marche devraient :
o Mettre l’accent sur la sécurité et le maintien d’une base de sustentation stable.
o MEC maximale sur les MI’s.
o Amélioration des transferts de poids.
o Amélioration de la progression antérieure et de la cinématique du tronc, des membres et du bassin.
- Facilitation tactile ou verbale pour corriger le patron de marche.
- Utiliser une variété d’exercices fonctionnels : Marche avant et arrière, marche de côté, pas croisés, escaliers (monter et descendre), trottoirs et rampes, obstacles, parcours à obstacles, marche sur des surfaces variées.
- Aqua-thérapie (diminue le tonus, la fatigue et les mouvements ataxiques).
- Entrainement de la marche sur un tapis roulant avec un harnais (↑ la vitesse de la démarche, ↑ force, améliore spasticité, ↑endurance, ↑ équilibre et ↑la qualité de vie).

21
Q

Décrire l’entraînement fonctionnel comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?

A
  • L’entrainement fonctionnel devrait se concentrer sur la résolution de problème et le développement de la capacité à prendre des décisions appropriées.
  • L’entraînement doit être adapté et pratiqué pour augmenter la sécurité à domicile et dans la communauté.
  • L’entrainement de la mobilité (mobilité au lit, transfert, locomotion) est dirigé par le physiothérapeute, tandis que les AVQ-AVD sont dirigé par l’ergothérapeute et les difficultés de langage par l’orthophoniste.
    o Une bonne communication et coordination entre les membres de l’équipe est nécessaire pour s’assurer que les méthodes d’entrainement sont appliquées de façon systématiques et réussies.
    o Implication active du patient dans toutes les phases de planification et d’entrainement
    –> Diminution de risques de dépendance et de passivité.
  • La majorité des patients avec SP vont utiliser plusieurs aides techniques et des modifications de l’environnement
    o Afin d’aider le patient à conserver son énergie et à maintenir sa fonction.
    o Apprendre à utiliser l’équipement adaptatif de façon sécuritaire et efficace.
22
Q

Quelles sont les différentes stratégies de conservation d’énergie?

A

Conservation d’énergie : Réfère à l’adoption de stratégies qui pourront réduire les demandes énergétiques de la tâche et le niveau général de fatigue. Inclue la modification de la tâche ou de l’environnement pour assurer le succès dans la complétion des activités.

Stratégies :
1 - Établir ses priorités.
Faire une liste des activités quotidiennes et les classer par ordre d’importance :
–> Qu’est-ce que j’aime faire et qui est important pour moi?
–> Qu’est-ce qui doit être fait aujourd’hui/cette semaine absolument?
–> Faire tout soi-même nécessairement?
–> Attentes personnelles réalistes? Attentes de l’entourage?

2 - Partager et déléguer les tâches.
Être autonome, ce n’est pas seulement tout faire soi-même, c’est aussi savoir se faire aider.
–> Faire participer les enfants aux tâches ménagères
–> Commander par Internet
–> Se faire livrer la pharmacie, l’épicerie, etc.
–> Transactions bancaires par internet.

3 - Simplifier et éliminer des tâches.
Supprimer des tâches :
–> La repassage peut être réduit si on sort les vêtements de la sécheuse dès la fin du cycle.
–> Diminuer la fréquence de certaines tâches ménagères (ex. époussetage, balayeuse, épicerie)
–> Laisser sécher la vaisselle au lieu de l’essuyer.
–> Recette simples et faciles.
Simplifier des tâches :
–> Coiffure pratique pour soi.
–> Chaussure confortables et appropriées.
–> Cuisiner des recettes simples
–> Remplacer un repas maison par un repas congelés (si on veut plus d’énergie pour faire d’autres activités)

4 - Planifier et mieux s’organiser :

  • -> Rendre plus efficace les déplacements dans la maison (ex : regrouper tous les objets en bas de l’escalier qui doivent aller en haut).
  • -> Regrouper tous les objets nécessaires à une activité avant de s’y adonner (ex : avant de s’asseoir devant la télé, regrouper le téléphone, les lunettes, la télécommande).
  • -> Vérifier si on possède tous les objets nécessaires pour les activités de la semaine ; faire des réserves (ex : papier de toilette, repas congelés, vin, cadeau d’hôtesse)
  • -> Utilisation d’un babillard central par toute la famille pour identifier les achats à faire.
  • -> Planifier les déplacements extérieurs (faire des listes, aller porter les poubelles en même temps que faire l’épicerie).
  • -> Utiliser un agenda (identifier les achats plus urgentes et celles qui sont le moins urgentes).

5 - Équilibrer l’horaire pour limiter la fatigue.

  • -> Établir un horaire réaliste des activités de la semaine et planifier des journées équilibrées.
  • -> Prévoir des moments de repos et des activités agréables (loisirs).
  • -> Apprendre à connaître les moments de la journée où on a plus d’énergie et en tenir compte dans la répartition des activités.
  • -> Alterner les périodes de travail/repos, les tâches lourdes/légères, connaître sa tolérance et anticiper sa fatigue –> prendre des pauses avant d’être trop fatigué pour diminuer les longs temps de récupération.
  • -> Adopter un rythme adéquat et convenable pour soi pendant les activités (plutôt que d’aller à un rythme trop rapide et de s’épuiser).
  • -> Éviter de faire plusieurs choses à la fois.
  • -> Ne pas s’obliger une tâche a tout prix ou à le faire le jour prévu.

6 - Travailler efficacement.
Adopter une bonne posture
–> Choisir une chaise avec un bon support, adopter une posture adéquate ; travailler + possible en position assise pour économiser énergie.
–> S’assurer que la hauteur de la surface de travail est adéquate (table ou bureau). Se placer de face, pas de côté (éviter torsions du tronc).
–> En position debout, éviter de bloquer les genoux en extension, porter des souliers à talon bas et utiliser un tabouret pour mettre un pied ou l’autre (ce qui réduira la fatigue lombaire).
–> Lever les objets lourds le plus près possible du corps (travailler avec ses jambes, plutôt que avec son dos), éviter la flexion du tronc. Demander de l’aide plutôt que de risquer de se blesser.
–> Éviter de surcharger un sac à dos ou un sac en bandoulière.
–> Pour transporter plusieurs sacs, équilibre le poids des sacs entre nos deux mains (diminue la tension au niveau du dos).

Organisez votre espace de travail

  • -> Ressembler les objets que l’on va utiliser (éviter les désordres inutiles).
  • -> Disperser produits ménagers dans toutes les pièces où ils sont nécessaires.
  • -> Travailler dans de bonnes conditions : éclairage approprié, pas trop de bruit.
  • -> Plusieurs téléphones disperser dans la maison ou toujours un sous la main

Utiliser des instruments de travail pratique et adaptés

  • -> Utiliser des outils faciles à manipuler : vaisselle légère, ustensiles plus gros et antidérapants (meilleure prise).
  • -> Accessoires pratiques : ouvre-boîte électriques, mélangeur électriques.
  • -> Outils à long manche (ex : porte-poussière).

Prévenir les chutes

  • -> Pas de chaussures qui ne supporte pas le pied ou des pantoufles glissantes.
  • -> Pas de vêtements longs et amples.
  • -> Installer une main courante dans les escaliers
  • -> Bon éclairage dans les corridors et les escaliers (utiliser une veilleuse).
  • -> Laisser les espaces dégagés de tous fils et meubles encombrants.
  • -> Retirer ou fixer les tapis

7 - Analyser une activité et résoudre les problèmes qu’elle présente.
–> Repérer les difficultés - quelles activités causent des problèmes ?
(Douleur, fatigue excessive, risque de chute)
–> Identifier la source du problème – Quelle partie de l’activité est problématique ? À quel moment les problèmes apparaissent-ils ? Ressens-tu de la douleur ? Si oui, à quel endroit ?
–> Faire un remue-méninges – noter tous les idées pour améliorer la situation.
(Éliminer des étapes, avoir une meilleure posture, déléguer des tâches, demander des suggestions dans son entourage).
–> Choisir UNE idée et l’essayer.
–> Évaluer les résultats – Le problèmes est-il résolu ?
–> Faites l’essai d’une autre idée et continuer d’essayer jusqu’à ce qu’on trouve la solution.
–> Si vous avez épuisez sans succès votre banque d’idée, consulter ressource extérieure (physio/ergo, etc.)
–> Finalement, acceptez que certains problèmes n’aient pas de solution pour le moment.

8 - Maison.
Cuisine :
–> Travailler assis à table plutôt que debout au comptoir (si au comptoir, être assis sur un tabouret).
–> Si vous restez debout durant une longue période ouvrez une porte d’armoire et posez un pied sur la tablette du bas afin de diminuer la tension dans la région lombaire.
–> Rangement dans vos armoires : mettre les objets utilisés couramment à portée de main.
–> Utilisez de la vaisselle légère et facile à manipuler.
–> Desserte à roulette pour mettre et desservir la table.
Salon :
–> Avant de vous asseoir, apportez tout ce dont vous avez besoin.
–> Bon éclairage, fauteuil confortable qui vous permet d’adopter une bonne posture et, de vraiment vous reposer.
Chambre :
–> Faire le lit en replaçant le plus possible vos couvertures avant même de vous lever et asseyez-vous ensuite sur une chaise pour terminer.
–> Placez des blocs sous votre lit pour vous éviter de trop vous pencher.
–> Lampe de chevet à porter de main et facile à allumer.
–> Éliminer de qui est inutile : Dégagez les espaces de circulation, prenez quelques minutes pour analyser l’organisation de vos tiroirs et de vos garde-robes.
Salle de bain :
–> Tapis de caoutchouc dans la baignoire et tapis de salle de bain antidérapant.
–> Installer des barres d’appui fixées au mur du bain.
–> Utiliser un banc de bain et une douche téléphone si vous avez de la difficulté pour vous relever du fond du bain.
–> Prendre une bouteille de savon liquide (ou distributeur au mur) plutôt qu’un pain de savon (qui glisse au fond de la baignoire).
–> Brosse à long manche pour se laver le dos et les pieds.
–> Pour se laver les pieds ou s’essuyer, s’asseoir sur le siège de toilette ou sur un banc solide et antidérapant.

9 - Activités quotidiennes.
Soins d’hygiène et habillage :
–> S’asseoir devant un miroir (pour le maquillage et la coiffure).
–> Opter pour coupe de cheveux facile à entretenir.
–> Vêtements et chaussures confortables qui s’enfilent et s’attachent facilement.
Lavage et repassage :
–> Choisir des vêtements pouvant être lavés et séchés à la machine et qui ne demandent pas de repassage.
–> Faites souvent un peu de lavage plutôt que d’en accumuler : les petites brassées sont plus faciles à manipuler.
–> Abaisser la corde à linge à votre hauteur et déposer le panier à linge sur une chaise plutôt que par terre.
Entretien ménager :
–> Éliminez les décorations non nécessaires (ex : bibelots) et les surfaces qui exigent beaucoup d’entretien.
–> Alternez les tâches lourdes et légères. Prévoyez des périodes de repos.
–> Utilisez des instruments faciles à manipuler (vadrouille légère, facile à tordre).
Repas
–> Planifier les menus de la semaine avant de faire l’épicerie pour éviter les courses de dernière minute.
–> Profiter des plats congelés pour les jours de grande fatigue.
–> Faire une plus grande quantité du plat choisi et en congeler une partie.
–> Placez un morceau d’antidérapant sous le bol à mélanger : plus stable
–> Utilisation d’un robot culinaire (moins épuisant).
Sommeil
–> Placez ce dont vous pourriez avoir besoin pendant la nuit sur votre table de chevet et allumez une veilleuse.
–> Un bon matelas est le point de départ d’un sommeil réparateur.
–> Adopter une position confortable : sur le côté avec un oreiller sous la tête et entre les genoux, ou sur le dos avec un oreiller sous la tête et sous les genoux. Il n’est pas conseillé de dormir à plat ventre.
–> Évitez de boire en soirée pour diminuer vos allers et retours nocturnes (en général un délai de 2 heures est suffisant).
–> Techniques de relaxation.
–> Gardez la température de votre chambre assez fraîche ce qui permet un sommeil réparateur.
–> Utilisez les techniques adéquates pour vous lever du lit (se tourner en DL, sortir les jambes, puis se pousser avec les mains).
Loisirs
–> Importants pour le bien-être, procure de la détente, du plaisir et de la valorisation.
–> Important de faire régulièrement de l’exercice physique. Choisir une activité et un moment de la journée adéquate. Portez une attention à l’intensité des exercice et au seuil de tolérance.
–> Évitez la chaleur (avoir l’air climatisé, se protéger du soleil, rester à l’ombre, prendre des douches/bains régulièrement).
Voiture
–> Ajuster le siège pour avoir une bonne posture, avec support lombaire (au besoin, ajouter un coussin).
–> À regarder avant l’achat du véhicule : Sièges confortables, portes faciles à manipuler coffre arrière facilement accessible.
Travail :
–> Poste de travail bien aménagé. Objets les plus utilisés faciles d’accès
–> Changer de position à toutes les demi-heures (étirez-vous et faites quelques pas)
–> Négociez avec votre employeur pour avoir un horaire adapté à vos besoins (temps partiel, journées plus courtes)

  • Soin des enfants.
  • -> Soulever un enfant : Prenez-le près de votre corps, dos droit, utilisez les jambes
  • -> Transportez bébé dans la maison et à l’extérieur : fixez son siège sur la poussette (plutôt que le prendre à une seule main).
  • -> Dès que votre enfant en est capable, laissez-le monter sur une chaise pour le prendre ou laissez-le grimper sur vous lorsque vous êtes assis.
  • -> Faire participer les enfants aux tâches domestiques.
23
Q

Quelles sont les cibles de traitement physiothérapiques chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique?

A
  • La faiblesse des muscles cervicaux
  • La dysarthrie et la dysphagie
  • La faiblesse des muscles des membres supérieurs
  • La douleur à l’épaule
  • La faiblesse des muscles respiratoires
  • La faiblesse des muscles des membres inférieurs et les troubles de la marche
  • La diminution de mobilité
  • Les crampes musculaires et la spasticité
  • Les facteurs psychosociaux
24
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser la faiblesse des muscles cervicaux?

A

Faiblesse progressive des extenseurs cervicaux qui entraîne un sur-étirement de la musculature et des tissus mous en postérieur causant :

  • Douleur aigue ou syndromes cervicaux chroniques.
  • Raideur des muscles antérieurs.
  • Tête qui penche vers l’avant peut être compensé en lordose durant la marche et les déplacements.

Collets et orthèses :

  • Faiblesse légère à moyenne :
  • -> Collets cervicaux flexibles (en mousse souple) durant des activités spécifiques pour améliorer le confort.
  • Faiblesse modérée à sévère :
  • -> Collets cervicaux semi-rigide ou rigide (fait en pad de plastique rigide ou en cuir).
  • -> Avantage : support ferme.
  • -> Désavantage : très chaud, inconfortable aux points de contact et sensation de compression (menton, mandibule, sternum, clavicule, pression sur la trachée).
  • Combinaison d’une faiblesse cervicale et thoracique supérieure :
  • -> Orthèse cervico-thoracique : meilleur support, plus cher, difficile à mettre/enlever.
  • Faiblesse cervicale sévère.
  • -> Envisager l’achat d’une orthèse faite sur mesure

Autres recommandations pour les faiblesses cervicales :

  • Prendre des périodes de repos fréquentes.
  • Bon support de la tête en position assise.
  • Fauteuil roulant inclinable ou avec un haut appui tête.
  • Élevé les surfaces de lecture.
  • Éducation sur :
  • -> Soutien approprié des bras pour les longues périodes en position assise.
  • -> Utilisation appropriée de l’appui tête en voiture.
  • -> Changements ergonomiques du poste de travail.
25
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser la dysarthrie et la dysphagie?

A
  • Travailler le positionnement et le contrôle de la tête et du tronc en position assise.
  • Renforcer l’utilisation de stratégies pour manger/avaler, l’utilisation d’appareils de communication prescrits pour le patient et le besoin de modifier de la texture des aliments.
  • Éducation au patient, famille, personnels . risques d’aspiration (très important).
26
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser la faiblesse des muscles des membres supérieurs?

A
  • Affecte les AVQ –> utilisation d’équipements adaptatifs pour prolonger la fonction le plus longtemps possible.
  • Si la douleur à l’épaule est due à une subluxation, alors le patient pourrait bénéficier d’une écharpe.
  • Pour prévenir une contracture ou améliorer la fonction du patient (par exemple, la préhension), mettre une attelle au poignet ou à la main.
27
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser la douleur à l’épaule?

A

Développement possible d’une douleur à l’épaule avec patron capsulaire de restriction.

Causes variables :

  • RSH anormal dû à la spasticité ou la faiblesse musculaire créant un déséquilibre menant à un syndrome d’accrochage.
  • Surutilisation de muscles forts.
  • Mauvais positionnement au repos.
  • Élongations musculaires.
  • Subluxation G-H due à une faiblesse.
  • Chute.

20% des personnes souffrant de SLA ont une capsulite adhésive.

Recommandation : Protocole d’injections d’analgésiques intra-articulaire et d’injection d’AINS accompagnés d’exercices de ROM agressifs.

Intervention selon la cause de la douleur :
Le meilleur traitement contre la douleur est la prévention.
- Modalités (chaleur, électro, glace).
- Exercices de ROM (actifs, actifs-assistés ou passifs).
- Étirements passifs.
- Mobilisations articulaires/accessoires.
- Éducation (support articulaire, protection adéquate).

28
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser la faiblesse des muscles respiratoires?

A

L’éducation au patient et au proche-aidant est primordiale :
- Équilibre entre les périodes d’activités et de repos.
- Techniques de conservation d’énergie.
- Signes et symptômes d’aspiration.
- Positionnement pour éviter l’aspiration –> flexion cervicale haute lorsque le patient mange.
o Pour optimiser le ratio ventilation/perfusion et faciliter la respiration.
- Causes et signes d’infections respiratoires.
- Stratégies de gestion des sécrétions orales (appareils de succion orale) et de dégagement des voies respiratoires en cas d’étouffement (manœuvre de Heimlich).
- Exercice respiratoires spécifiques et le positionnement pour optimiser le ratio ventilation/perfusion (facilite la respiration).

Intervention à incorporer aussi :

  • Techniques de dégagement des voies respiratoires, peuvent être nécessaire dans les conditions qui entraînent une rétention des sécrétions, comme dans les cas de pneumonie ou d’atélectasie.
  • Techniques de toux assistée manuellement ou utilisation d’un dispositif d’insufflation-exsufflation (pour faciliter le dégagement des voies respiratoire et les sécrétions orales), dans le cas de toux faible.
  • Dispositif d’oscillation à haute fréquence de la paroi thoracique (flutter/acapella) –> pour déloger mucus (utilisé chez les patients avec fibrose kystique).
29
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser la faiblesse des muscles des membres inférieurs et les troubles de la marche?

A

Orthèse :

  • Permet d’augmenter la fonction :
  • -> Offre un support aux muscles faibles et aux articulations qu’ils entourent.
  • -> Diminue stress sur les muscles fonctionnels restants et les muscles compensatoires.
  • -> Permet la conservation d’énergie.
  • -> Diminue fatigue musculaire locale ou généralisée.
  • Déficiences de contrôle du genou –> peut être corriger avec une orthèse cheville-pied (AFO).
  • -> Adéquate pour les instabilités médio-latérale de la cheville avec une faiblesse du quadriceps.
  • Important de prendre en compte le poids de l’orthèse –> si l’orthèse est trop lourde = augmentation de la fatigue (plus que si le patient marcherait sans l’orthèse).
  • -> C’est pourquoi les orthèses KAFO (orthèse genou-cheville-pied) ne sont pas recommandées.

Auxiliaire à la marche:

  • Le choix dépend de :
  • -> Niveau de force et d’instabilité des muscles proximaux.
  • -> Fonction des MS.
  • -> Patron, étendue et vitesse de progression de la maladie.
  • -> Acceptation du patient et les contraintes financières.
  • -> Poids de l’aide technique (facteur important).
  • -> Fonction et sécurité optimale offerte.
  • Recommandation : généralement des déambulateurs avec des roues (car le patient n’a pas à lever l’aide technique), à l’occasion béquilles canadiennes.
30
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser la diminution de mobilité?

A

La faiblesse des MI peut rendre plus difficile les transfert assis-debout ou les transferts dans l’auto.

Transferts :

  • Aider le patient aux transferts assis-debout, pour augmenter l’avantage mécanique :
  • -> Ajouter un coussin ferme de 2-3 pouces d’épaisseur en-dessous des fesses ou élever la hauteur des chaises en plaçant des blocs préfabriqués sous les pattes.
  • -> Coussin UpLift (disposition de lever électrique) si le patient a un bon contrôle du tronc et un bon équilibre  portatif et abordable.
  • -> Chaise inclinable avec élévation du siège automatique (plus chères).
  • Aides au transfert lorsque le patient est autonome, mais ne peut se tenir debout :
  • -> Enseignement des proches-aidants pour assister le patient dans les mouvements transitoires lors des transferts.
  • -> Utiliser des ceintures de transferts (empêche le proche-aidant de tirer sur le bras hémiplégique), planches de transferts et un coussin pivotant (utile pour sortir de la voiture).
  • Aides au transfert lorsque le patient est dépendant (ne peut plus effectuer les transferts, même avec l’aide d’une personne) :
  • -> Utiliser un lift hydraulique ou mécanique.
  • -> L’utilisation d’un lit d’hôpital électrique peut faciliter la mobilité au lit et les transferts autant pour le patient que pour le proche-aidant.
  • -> Apporter des modifications au domicile et dans l’auto (plus dispendieux).
  • -> Suggérer l’utilisation d’une chaise électrique pour les escaliers (dispendieux).

Fauteuil roulant :

  • Inévitable avec la progression de la maladie.
  • Pour les stades initiaux-moyens de la maladie : fauteuil roulant manuel léger pour les longue distances et pour favoriser la conservation de l’énergie.
  • Lorsque la maladie progresse : Fauteuil roulant électrique
31
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser les crampes musculaires et la spasticité?

A

Les crampes peuvent être diminuées par :

  • Massages.
  • Programme d’étirements.

La spasticité peut être diminuée par :

  • Froid (effet temporaire).
  • Étirements prolongés lents et exercices de ROM passif.
  • Techniques positionnement et de posture.
  • Attèle pour prévenir les contractures.
  • Exercice d’intensité modérée (15 minutes, deux fois par jour).
32
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose latérale amyotrophique afin d’adresser les facteurs psychosociaux?

A
  • Le diagnostic que la SLA est dévastateur pour les patients et la famille.
  • À cause de la nature progressive de la maladie, les déficiences vont rapidement mener à des limitations et à des restriction de participation, qui affectent la qualité de vie.
  • Les réponses émotionnelles du patient et de la famille sont multiples et varient selon le stade de la maladie.
  • La maladie affecte : la santé et les capacités physiques, l’image corporelle, le travail, les rôles familiaux, l’identité, la famille et le réseau social, le style de vie, l’autonomie, le contrôle, l’espoir, le sens de la vie et la perception du futur.
  • Le thérapeute doit être capable de reconnaître :
  • -> Capacités de coping et d’adaptation du patient.
  • -> Réactions psychologiques.
  • -> Niveau d’acceptation du patient.
  • -> La volonté et la capacité du patient à intégrer les recommandations thérapeutiques.
  • Le thérapeute dot être capable de différencier une réaction normale face à la perte ou un changement normal dans la fonction physique vs l’anxiété ou la dépression clinique.
  • -> Référer en cas de besoin à un spécialiste.
  • -> Les symptômes d’anxiété et de dépression envahissants doivent être traités agressivement avec des médicaments, car ils peuvent empêcher la personne de s’adapter, d’adopter de bonnes stratégies de coping et de s’investir dans le plan de traitement. La dépression peut aussi mener au suicide.
33
Q

Quelles sont les particularités de la prescription d’exercices chez le patient souffrant de sclérose latérale amyotrophique?

A
  • La faiblesse musculaire est fréquente chez les patients avec la SLA, mais peu d’études ont été fait concernant les effets d’un programme d’exercice.
  • Certains décourage les programmes d’exercice à cause qu’ils ont peur que l’exercice engendre de la fatigue de surutilisation.
  • Toutefois, lorsqu’ils sont prescrits de façon appropriée, les exercices seraient bénéfiques, surtout dans les premiers stades de la maladie.
  • Il ressort de la littérature :
    o La faiblesse de surutilisation ne se produit pas dans les muscles avec une cote de 3 et plus.
    o Les exercices de résistance peuvent augmenter la force des muscles avec une cote de 3 et plus.
    o Les gains en force sont proportionnel à la force initiale du muscle (au début le muscle est plus fort, donc il peut y avoir un plus grand gain de force).
    o Les exercices lourds excentriques devraient être évités.
    o Les exercices peuvent produire des bénéfices fonctionnels.
    o Les bénéfices psychologiques n’ont pas encore été déterminé.
    o Les exercices peuvent ne pas améliorer la force des muscles déjà affaiblis par la SLA, surtout ceux avec une cote < à 3.
    o Les exercices d’AA active, les exercice d’étirements des articulations atteintes, les exercices de renforcement en résistance des muscles non-atteints avec des poids légers à modérés et exercices aérobies (nage, marche, bicyclette) peuvent être prescrits à des niveaux sous-maximaux.
  • Pour faire un programme d’exercice, le physiothérapeute doit considérer l’équilibre entre la fatigue de surutilisation et l’atrophie de non-usage.
    o Il faut : prévenir la fatigue excessive tout en favorisant l’utilisation optimale des muscles intacts.
    o Des études ont démontré que les exercices avec beaucoup de répétitions et une charge trop élevé pouvaient entraîner une perte de force prolongée dans les muscles affaiblis et dénervés.
    o Des études animales ont prouvé que l’entrainement en endurance à une intensité modérée permet de ralentir la progression de la maladie.
    o Par contre, une diminution marquée des activités peut mener à un déconditionnement cardiovasculaire et une faiblesse de sous-utilisation au-delà de celle causée par la maladie.
    o Aviser le patient de ne jamais faire ses activités jusqu’à un point de fatigue extrême.
    o Enseigner au patient d’être attentif afin de reconnaître les symptômes de surutilisation :
    –> Incapacité à exécuter des AVQ suite à la période d’exercices en raison de la douleur ou de la fatigue.
    –> Augmentation des fasciculations ou de crampes musculaires.
    o Mentionner au patient de faire des courtes périodes d’exercices à plusieurs reprises pendant la journée avec des périodes de repos entre chaque séance.

Atrophie de non-usage :

  • Une diminution l’activité physique, particulièrement prolongée entraîne une diminution fonction du système neuromusculaire, du système squelettique et d’autres organes.
  • Atrophie N-U se développe quand : contractions atteignent moins de 20% de la tension totale que le muscle peut produire.
  • Au fur et à mesure que les protéines contractiles sont perdues, il se produit une perte de force de 3%/jour –> place la personne à haut risque de déconditionnement, de contracture et de douleur à cause de la rigidité des muscles et des articulations.

Fatigue secondaire à la surutilisation :
- SLA entraîne une réponse physiologique et métabolique anormale à la suite d’exercices (sous-maximale).
o Consommation d’O2 est augmentée.
o VO2 max et la capacité de travail sont diminués.
o Production d’énergie est altérée.
- Chez les patients avec la SLA, l’étendue sécuritaire des exercices thérapeutiques est mince, il varie en fonction de l’étendue et de la vitesse de progression de la maladie.
- Un muscle faible ou dénervé est plus vulnérable à la fatigue puisqu’il fonctionne déjà près de sa limite maximale.
- La réalisation seule des AVQ peut surcharger les fibres musculaires (car les unités moteurs restantes doivent travaillées plus fort pour gérer un même stress).
- Prescrire des exercices d’intensité faible à moyenne.

34
Q

Quels sont les limitations et déficiences communes et intervention à prioriser selon le stade de la SLA?

A

Initiale:
LIMITATIONS/ DÉFICIENCES COMMUNES
- Faiblesse légère à modérée dans des groupes musculaires spécifiques.
- Difficultés avec AVQ et mobilité à la fin du stade.
INTERVENTION
Restauration/prévention :
- Exercices de renforcement.
- Exercices d’endurance.
- Exercices de ROM actif et de ROM assisté.
Compensation :
- Déterminer le besoin potentiel d’outils d’adaptation.
- Déterminer le besoin de modifications ergonomiques à la maison/au travail.
- Conservation d’énergie.
- Éducation au patient sur évolution de la maladie, conservation d’énergie et groupes de support.

Moyen
LIMITATIONS/ DÉFICIENCES COMMUNES
- Diminution progressive de mobilité.
- Fauteuil roulant nécessaire pour longues distances.
- Faiblesse musculaire sévère dans certains groupes ; légère à modérée dans d’autres groupes.
- Diminution progressive des habiletés dans les AVQ.
- Douleur.
INTERVENTION
Compensation :
- Support des muscles faibles (équipement, orthèse).
- Modification de l’environnement de travail/maison.
- Prescription d’un fauteuil roulant.
- Éducation aux soignants par rapport à l’entraînement fonctionnel.
Prévention :
- Exercices de ROM actif, actif-assisté, passif, d’étirement.
- Exercices d’endurance.
- Déterminer le besoin d’équipement pour diminuer la pression (ex : matelas).

Tardif
LIMITATIONS/ DÉFICIENCES COMMUNES
- Dépendant du fauteuil roulant ou restreint au lit.
- Dépendance complète aux AVQ.
- Faiblesse sévère des muscles de MS, MI, cou et tronc.
- Dysarthrie, dysphagie.
- Respiration compromise.
- Douleur.
INTERVENTION
Prévention :
- ROM passif.
- Soins pulmonaires.
- Lit d’hôpital et dispositifs de diminution de pression.
- Soins de la peu, hygiène.
Compensation :
- Éducation aux soignants sur les transferts, positionnement, soin de la peau.
- Lift mécanique.
35
Q

Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A
  • Stratégies d’apprentissage moteur
  • Exercices thérapeutiques (relaxation, flexibilité, renforcement)
  • Entraînement fonctionnel
  • Exercices d’équilibre
  • Entraînement à la marche
  • Exercices cardiorespiratoires
  • Exercices aérobiques
  • Exercices en groupe
36
Q

Quelles sont les stratégies d’apprentissage moteur comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

Les patients atteints de Parkinson ont souvent des déficits de l’apprentissage moteur, incluant un apprentissage plus lent, une moins bonne efficacité et une augmentation de la spécifié contextuelle de l’apprentissage.

Déficits de l’apprentissage moteur :
o Difficulté à apprendre des longues séquences de mouvements complexes.
o Difficulté avec les mouvements générés par des indices internes plutôt qu’avec des indices externes.
o Difficulté avec les tâches cognitives et motrices simultanées.

PHASE PRÉCOCE ET MOYENNE
- Dans les phase précoce et moyenne de la maladie, les patients peuvent augmenter leur performance avec la pratique et en utilisant de l’information sensoriel additionnel.

Éléments clés de l’apprentissage moteur :

  • Beaucoup de répétitions (pour développer des techniques procédurales).
  • Mettre toute son attention sur le mouvement désiré :
  • -> Encourager le patient de ses concentrer entièrement à la tâche (pour qu’il soit conscient de l’amplitude de mouvement).
  • -> Modifier l’environnement pour éviter les distractions (qui favorisent les épisodes de rigidité-freezing).
  • Conserver l’ordre des exercices pour diminuer les effets d’interférence contextuelle.
  • Simplifier les tâches/exercices pour minimiser la demande cognitive.
  • Éviter les doubles tâches pour améliorer la performance du mouvement.
  • Donner des instructions structurées permet d’augmenter la vitesse et la consistance.
  • Éviter ou décortiquer les séquences longues et complexes.
  • Feedback/indices externe : efficace pour initier des mouvements séquentiels et améliorer les caractéristiques du mouvement pour les individus avec un Parkinson léger à modéré.
    Stimulations externes semblent faciliter le mouvement en utilisant diverses parties du cerveau (ex : Cortex prémoteur réagit à des stimuli visuels/auditifs).
    Elles ont pour but de compenser la diminution des inputs internes des noyaux gris centraux. Travaille davantage les réponses automatiques plutôt que cognitives.
    Visuels :
    –> Marques au sol, lignes, cibles, lumières laser.
    –> Permet d’augmenter la longueur de pas et la vitesse, n’influence pas la cadence.
    –> Diminution de l’incidence d’épisodes de rigidité (freezing).
    –> Le mouvement des MS est amélioré par l’atteinte d’une cible en mouvement.
    Auditifs :
    –> Stimulation rythmiques auditif : inclut l’utilisation d’un métronome, ou d’une musique avec un rythme constant.
    –> Améliorent les composantes temporelles des mouvements (plus que les composantes spatiales) : augmente la cadence de marche, la vitesse, la longueur de foulée et la synchronisation des foulées.
    –> Le rythme est habituellement 25 % plus rapide que le rythme de marche habituelle du patient.
    –> Les indices auditif comme des consignes peuvent aussi améliorer la marche (ex : grands pas).
    –> Les indices auditifs devraient être constants, ne pas être précipités et être rythmiques.
    –> Tactile : Stimuli pulsé sur le lobe d’oreille ou la main. Pourrait aussi améliorer la marche.
  • Feedback multisensoriel (auditif + visuel) : plus efficace qu’une stimulation individuelle.
  • -> Demandant cognitivement –> s’assurer des capacités cognitives du patient pour les utiliser.

PHASE TARDIVE

  • Durant les phases tardives maladie et en présence de déficits cognitifs prononcés, l’entrainement va probablement être moins réussi.
  • La pratique n’est souvent pas très efficace. La pratique doit être faite de façon répétitive et routinière.
  • Feedbacks/indices externes ne sont pas efficaces, surtout avec les patients ayant une démence, car les indices externes demandant une vigilance constante et un effort cognitif.
  • Les pratiques répétitifs doivent être utilisées en combinaison avec une augmentation de l’entrainement du proche-aidant pour assurer la sécurité du patient.
37
Q

Quelles sont les exercices thérapeutiques de relaxation comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

Relaxation

  • Chaise berçante (balancements légers) :
  • -> Diminue temporairement la rigidité en relaxant la tension musculaire excessive et améliore les transferts assis-debout.
  • Mouvements lents, rythmiques et rotationnels des extrémités ou du tronc :
  • -> Devraient être utilisés avant les exercices de ROM, étirements et entraînement fonctionnel.
  • Mettre l’emphase sur la respiration diaphragmatique lors des exercices.
  • Autres techniques efficaces :
  • -> Imagerie mentale ou techniques de méditation.
  • -> Enregistrements de relaxation peuvent être utilisés à la maison.
  • -> Yoga et Tai Chi (pas trouvé)
  • -> Techniques de gestion du stress (important adjuvent des techniques de relaxation) : horaire quotidien, modifications du style de vie et technique de gestion du temps pour diminuer l’anxiété.
38
Q

Quelles sont les exercices thérapeutiques de flexibilité comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

Flexibilité

  • BUT : d’augmenter AA et la fonction physique.
  • Une combinaison d’exercice statique et dynamique est utilisé pour atteindre le AA maximal
  • Exercice de flexibilité : combinaison d’AROM, PROM, PNF
  • -> Intensité : minimalement 2-3 fois/semaine. Idéalement 5-7 fois/semaine
  • -> 4 répétitions/exercice.
  • -> Tenir 15-60 sec.
  • -> Faible intensité (pas d’étirement balistique).
  • -> Combiner les exercices d’étirement à des techniques de mobilisation articulaire pour diminuer la raideur capsulaire ou la raideur des ligaments autour de l’articulation = meilleurs résultats. En faisant des mouvements accessoires, on peut augmenter l’AA et diminuer la douleur.
  • -> Étirement plus efficace si les muscles ont préalablement été réchauffés (par un exercice actif ou une modalité externe).
  • -> Attention particulière doit être portée aux aires communes de limitation.
  • Séquence de yoga : concentre l’attention sur les postures développementales, la stabilité du tronc, et l’étirement de structures généralement restreintes avec parkinson, et aussi pour promouvoir la relaxation.
  • Exercices d’étirements actifs
  • -> Stratégies additionnelle d’attention et d’indice/feedbacks externes (visuel ou tactile) sont bénéfiques
  • -> Encourager le patient à penser « GRAND » et à utiliser l’amplitude complète avec une attention sur la position finale pour chaque répétition.
  • -> Feedback visuel ou tactile additionnel peut assister dans la maximisation de l’amplitude
  • Le positionnement peut aussi être utilisé pour étirer les muscles tendus et les tissues mous. (Patients dans les stades avancés vont souvent démontrer une contracture sévère en flexion du tronc et des membres)
    –> Couché sur le ventre –> bénéfique pour les contractures en flexion du tronc et des MI.
    Avec la progression de la maladie, le déformités posturales et cardiorespiratoires signifiantes se développement et le patient peut ne plus tolérer cette position.
    –> Scoliose latérale : DL avec un oreiller sous le tronc.
    –> Maintenu pour 20 à 30 minutes.

ATTENTION :

  • C-I : étirement balistique (augmente les risque de blessure), étirement vigoureux (surtout chez personnes âgées, car peut stimuler les nocicepteurs et entraîner une contraction réflexe).
  • Précautions avec la clientèle âgée et qui ont la maladie depuis longtemps, car ils sont plus à risque d’ostéoporose.
  • Précautions : Déchirement musculaires ou rupture des tissus affaiblis sont surtout prévalent chez les personnes âgées, et les individus sédentaires.
39
Q

Quelles sont les exercices thérapeutiques de renforcement comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

Renforcement
- Indiquée pour les patients souffrant de Parkinson qui démontrent une faiblesse musculaire avec un mauvais recrutement moteur, un ratio de développement de force limités et une faiblesse suite à une immobilité prolongée.

  • Des muscles spécifiques sont visés, comme les extenseurs antigravitaires dont la faiblesse entraîne :
  • -> Mauvaise posture (posture en flexion).
  • -> Déficits fonctionnels (incapacité de se lever d’une chaise, limitation dans le patron de marche).
  • -> Instabilité posturale.
  • -> Chutes et blessures associées.
  • -> Augmentation du sens de l’effort.
  • L’entrainement en renforcement améliore :
  • -> Force.
  • -> Bradykinésie (ralentissement et perte de la finesse des mouvements).
  • -> Mobilité fonctionnelle.
  • -> Équilibre.
  • -> Marche.
  • -> Diminution du risque de chute.
  • -> Qualité de vie.
  • L’entraînement en résistance d’intensité élevée combiné à l’entraînement de l’équilibre pour les extenseurs/fléchisseurs du genou et les fléchisseurs plantaires améliore grandement la force et l’équilibre (plus qu’un seul entraînement isolé).
  • Utilisation du principe de surcharge progressive.
  • -> La charge est progressivement augmenté durant l’entrainement.
  • -> La charge peut être appliquée avec des machines de résistance (plus sécuritaires pour stades avancés), poids libres, élastiques ou résistance manuelle.
  • Avec adultes plus vieux :
  • -> Commencer à une faible intensité (5-6/10 sur l’échelle de borg).
  • -> 10 à 12 répétitions avec chaque répétition tenue 10 sec.
  • -> 2 fois/semaine (pas deux jours consécutifs).
  • -> Progression selon tolérance.
  • Exercices isométriques contre-indiqués car les patients ont déjà un trouble de rigidité et de coactivation.
  • Forte interaction entre la force du patient et l’activité du médicament –> le temps optimal est 45 mins à 1h après avoir pris le médicament car on tombe dans la période « on » du médicament (période « off » associée à diminution de force à cause du retrait de la Leva-dopa).
40
Q

À quoi consiste l’entrainement fonctionnel comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson? (activités à pratiquer)

A

L’emphase globale doit être mise sur la mobilité fonctionnelle et l’emphase spécifique doit être mise sur la mobilité des structures axiales, la tête, le tronc, les hanches et les épaules.
Les exercices doivent progresser graduellement vers des activités motrices plus difficiles.

Activités à pratiquer :
- Mobilité au lit.
–> Rouler, faire le pont, couché à assis.
–> Souvent difficile à cause de la rigidité du tronc et la bradykinésie.
–> Roulement sur le côté en mettant l’emphase sur les patrons segmentaires de rotation (dissociation des ceintures) plutôt que rouler en bloc.
–> Faire le pont (activité importante qui permet de s’asseoir dans le lit et qui facilite les transferts assis-debout).
Les patients avec un tronc très rigide peuvent bénéficier de stratégies compensatoires aux MI ou MS au besoin
Pratiquer le roulement sur différentes surfaces variées (ferme à molle) afin de pouvoir l’effectuer dans le lit à la maison.

  • Posture assise.
  • -> Facilitée par des exercices visant à améliorer la mobilité pelvienne et de la hanche (parce que les patients avec le Parkinson ont souvent un bassin en bascule postérieur, un tronc supérieur en flexion et les jambes fermées ensemble avec un peu d’abduction ou de rotation de la hanche).
  • -> Faire des exercices de bascule antéro-postérieur, médio-latéral (bascule d’un côté à l’autre) et la gondole avec les jambes décollées (en abduction complète).
  • -> Changer la surface sur laquelle le patient est assis (commencer par un ballon thérapeutique, car il facilite les mouvements, puis changer pour un matelas mou et finalement un matelas dure).
  • -> Inclure rotations du tronc en allant chercher quelque chose (« reaching » des MS).
  • -> Faire des transferts de poids.
  • Transfert assis-debout.
    Les patent souffrant de Parkinson ont souvent beaucoup de problème avec ce transfert, surtout dans les stades avancés de la maladie.
    –> Le transfert est plus difficile car les patients présentent :
    faible stabilité dynamique,
    Support inadéquat des MI,
    Mauvais contrôle de la vélocité vers l’avant du CdeM (ralentie),
    Diminution moment de force en extension des MI pour se lever,
    Coactivation agoniste-antagoniste
    Rigidité.
    –> Commencer par la marche des jambons, placer les deux pieds au sol, légèrement écartés et les deux pieds reculés sous les genoux.
    –> La flexion du tronc et des hanches peut être augmenté avec le « reaching » avant et vers le sol entre les genoux écartés.
    Pratiquer le balancement du tronc de l’avant vers l’arrière pour la relaxation et améliorer l’habileté à se projeter vers l’avant.
    Utiliser des indices pour guider la flexion du tronc : compter, placer une main entre les omoplates du patient.
    Être assis sur un disque gonflable peut aussi améliorer le transfert de poids vers l’avant et le décollement des fesses.
    –> Renforcement des quadriceps et des extenseurs de la hanche peut être effectué avec des transferts assis-debout répété ou des squats partiels au mur.
    –> Pour faciliter le transfert, on peut utiliser un siège plus haut et ferme. Une fois le transfert acquis, on descend la hauteur du siège, vers des hauteurs plus standard.
    –> Ne pas se placer devant le patient, car cela peut entraîner un blocage –> se placer à côté du patient et lui mettre une ceinture de marche au besoin.
  • Position debout.
    –> Le patient doit en premier être capable de tenir en position debout droite avec une MEC symétrique au-dessus de la base de support.
    –> Utiliser des indices tactiles ou une légère résistance sur le bassin antérieur afin de favoriser l’extension de la hanche.
    –> Une fois debout, pratiquer les transferts de poids et les mouvements de rotation du tronc (aller chercher des objets, balancement des bras).
    –> Pratiquer des step up – step down avec une plateforme plus basse pour commencer.
    Pratiquer des step de face et de côté.
    Progresser en ajoutant des élastiques (thera-band).
    –> Pratiquer la marche à reculons pour renforcer les extenseurs de la hanche et les extenseurs du rachis et ainsi favoriser une posture droite.
    –> Pour favoriser l’extension du tronc  debout avec les mains sur un mur (push up au mur).
  • Chutes : pratiquer le relever du sol.
    Les patients avec le Parkinson expérience souvent un bon nombre de chute et devrait être enseigner comment se relever après une chute.
    –> Pratiquer la mobilité en position quadrupède pour que le patient puisse se déplacer jusqu’à une chaise ou un meuble.
    –> Pratiquer les transitions entre les positions : quadrupède –> à genou –> cavalier –> debout avec l’aide des MS.
  • Muscles du visage.
  • -> Important de pratiquer les muscles faciaux, parce que la rigidité faciale et la bradykinésie limitent l’interaction sociale et les capacités à se nourrir.
  • -> Massages, étirement, contacts manuels et indices verbaux peuvent être utilisé pour augmenter les mouvements faciaux.
  • -> Pratiquer pincement de lèvres, mouvements de la langue, avaler et les mouvements faciaux (comme sourire, froncer les sourcils, etc).
  • -> Utiliser un miroir pour donner du feedback au patient.
  • -> Pratiquer les capacités verbales et le contrôle de la respiration.
41
Q

Quelles sont les exercices d’équilibre comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

Programme d’exercice d’équilibre devrait inclure une variété d’activités qui modifient la demande des tâches et qui exposent le patient à des conditions environnementales variables. Lorsque possible, le thérapeute devrait reproduire les conditions rencontrées par le patient dans sa vie de tous les jours.
Composantes cruciales pour l’équilibre : bonne force et AA adéquate.

  • Le niveau de difficulté est important : le thérapeute doit bien connaître les capacités et les limitations du patient afin de choisir et de progresser les exercices à ses besoins et assurer sa sécurité.
  • Un point important de l’entrainement de l’équilibre est l’entraînement du contrôle du CdeM et des limites de stabilité.
  • -> Expliquer au patient comment le CdeM influence l’équilibre et comment améliorer la posture assise, debout et en mvt.
  • -> Explorer les limites de stabilité, travailler à les élargir, autant en position assise que debout.
  • -> En position debout, les patients atteints de Parkinson démontre typiquement une diminution des limites de stabilité et un déplacement du centre de masse vers l’avant.
  • -> Système de posturographie peut être pertinent pour augmenter le feedback du CdeM et des limites de stabilité (ex : Wii balance board).
  • Indiquer au patient comment améliorer leur alignement postural et les façons d’éviter les perturbations posturales et les chutes.
  • Thérapeute peut utiliser des stimulations verbales, visuelles, tactiles ou proprioceptives au besoin pour faciliter les réponses désirées.
    o Exemple de feedback pour la posture : « tiens-toi droit », utiliser un miroir, plateforme d’entrainement pour feedback en station debout, WII.
  • Mettre l’emphase sur les tâches de stabilité dynamique : transfert de poids, aller chercher des objets, rotation axiale tête et tronc.
  • Entraînement devrait se concentrer sur l’accélération de l’initiation et de l’exécution des mouvements, à l’aide de stratégies appropriées.
  • Alterner les surfaces de support (sur un foam), les inputs visuels (yeux fermés, lumière tamisée) ou travailler dans un environnement ouvert (endroit avec beaucoup de personnes et d’action).
  • Perturbations externes (petites poussées du thérapeute) sont contre-indiquées car elles peuvent induire une rigidité et fixation posturale.
  • Progresser en : variant la position des bras (sur les côtés, croisée sur la poitrine, ou « reaching »), des jambes (les pieds ensemble ou séparés) ou ajouter des mouvements volontaires (applaudir, bras au-dessus de la tête, lever une jambe, rotations de la tête et du tronc).

Position assise
- S’asseoir sur un ballon thérapeutique ou autre surface instable.

Position debout et transition assis-debout ou genou-debout

  • Travailler quadrupède, à genou, en cavalier et debout sur un disque.
  • Pratiquer les transitions de façon à augmenter la vitesse de celles-ci en utilisant des indices verbaux.
  • Marcher sur place, se mettre en tandem, aller chercher des objets.
  • Monter sur la pointe des pieds ou sur les talons, faire des squats partiels au mur, se lever d’une chaise, se tenir sur une jambe en exécutant des kicks de côté ou vers l’arrière.

Vibration de tout le corps
- Quand le patient est assis sur une chaise physio-acoustique, il y a une amélioration de la démarche, un meilleur contrôle du membre supérieur, une réduction significative des tremblements et de la rigidité.

42
Q

À quoi consiste l’entrainement à la marche comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

L’entrainement à la marche met l’emphase sur les déficits primaires à la marche rencontrés avec le Parkinson :

  • Diminution vitesse de marche.
  • Diminution longueur de pas.
  • Absence de la séquence talon-orteils caractérisé par les pieds qui traînent au sol (festination).
  • Diminution mouvements controlatéraux du tronc et des bras.
  • Attitude globale de flexion.

Programme vise à :

  • Augmenter la capacité du patient à performer de façon sécuritaire les activités de mobilité fonctionnelles.
  • Diminution du nombre de chutes.

Stratégies :

  • Demander au patient de marcher avec des bâtons de marche (pour la verticalisation) permet d’améliorer l’alignement en position debout et la sécurité.
  • Utiliser des directives verbales.
  • -> Stratégies pour augmenter la longueur de pas, la posture, la vélocité et l’oscillation des bras.
  • -> Il serait plus efficace de demander au patient de marcher en faisant des plus grands pas ou en faisant plus de mouvement des bras que de demander au patient de marcher plus vite.
  • Indices visuelles (transverses plus que parallèle) et auditives pour améliorer la vitesse de la marche, longueur des pas et le pourcentage de temps en oscillation.
  • Mettre des repères au sol ou des empreintes de pied au sol pour améliorer le placement des pieds.
  • Marcher sur place puis progresser avec la marche avec un patron de pas d’une hauteur exagérée permet d’améliorer la hauteur des pas.
  • Métronome dictant le pas pour améliorer la vitesse de marche.
  • Activité de PNF : combinaison de marche de pas de côté (latéraux) et de pas croisés alterner  très efficaces pour patients avec maladie précoce car il permet une rotation du tronc inférieur.
  • Le patient et le thérapeute tiennent 2 bâtons, le thérapeute est derrière le patient et guide le mouvement des bras afin de faciliter le balancement des bras.
  • Le thérapeute peut aussi être derrière le patient et faciliter les mouvements de rotations du tronc au niveau des épaules ou du tronc supérieur et ainsi indirectement faciliter le balancement des bras.
  • Entraînement sur tapis roulant (avec harnais) : permet d’augmenter la stabilité posturale, la marche, les fonctions motrices et la qualité de vie.
  • L’entrainement de la marche devrait aussi inclure un entrainement spécifique à la tâche pour promouvoir une bonne participation sociale du patient.
  • Pratiquer les pas de côté et les pas croisés, les changements de directions, les tours et éviter des obstacles, les escaliers, bords de trottoirs.
  • -> Les patients présentent souvent des difficultés à enjamber des obstacles car il le dégagement du pied est difficile.
  • Varier la demande environnementale : varier les inputs visuels (yeux fermés/lumière tamisée), varier la surface de support (marcher sur un tapis, à l’extérieur), travailler dans un environnement ouvert (marcher dans la communauté), faire une double-tâche (parler au téléphone, prendre de l’argent de son portefeuille).

Pour patient en stade avancé de maladie :

  • Objectif : promouvoir la marche régulière tout en étant sécuritaire et en prévenant les chutes.
  • Stratégies d’entrainement compensatoires indiquées.
  • Épisodes de freezing communs –> trouver des stratégies pour reprendre la marche.
  • Marcher avec un chien : permet assistance pour équilibre/momentum, source externe d’indice de mouvement de pas.
  • Enseignement du proche-aidant sur l’assistance è la marche et sur la sécurité (impératif).
43
Q

Quelles sont les exercices cardiorespiratoires comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A
  • 4 types de troubles respiratoires chez les patients avec le Parkinson :
    1) Complications médicamenteuses.
    2) Obstructions des voies respiratoires supérieures.
    3) Troubles restrictifs.
    4) Pneumonies d’aspiration.
  • Les dysfonctions respiratoires dans le contexte neurologique sont liées à un haut niveau d’incapacité et de mortalité, c’est pourquoi il est crucial que la prévention et le traitement de des désordres soit une priorité.

Composantes d’un programme de réadaptation pulmonaire :

  • Exercices de respiration diaphragmatique.
  • -> Respirations profondes pour améliorer la mobilité de la cage thoracique et la capacité vitale.
  • -> Améliorer la mobilité de la cage thoracique avec des techniques de PNF des MS symétrique en D2 dans les patrons de flexion et d’extension ; ajouter poids légers au besoin.
  • -> Coordonner les mouvements MS avec la respiration.
  • Technique d’air-shifting.
  • -> Assurer la circulation de l’air jusqu’aux régions moins bien ventilées.
  • Exercices recrutant les muscles du cou, du tronc et des épaules.
  • Techniques manuelles comme la vibration peuvent être utilisées pour assurer d’une expiration complète, une ouverture des alvéoles distales et pour assister sur l’élimination des sécrétions.
  • Emphase sur l’extension du tronc pour faciliter la respiration, surtout chez les patients avec une cyphose.
  • Entraînement en résistance du haut du corps est indiqué : monter/descendre un goujon (bâton) avec des charges légères.
44
Q

Quelles sont les exercices aérobiques comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

Programme d’exercice individualisé basé sur lignes directrices de l’acronyme FITT (fréquence, intensité, temps et type d’intervention).

Paramètres :

  • L’intensité des entraînements cardiorespiratoires doit être moins élevée ou sous-maximale (60 à 80 % du rythme cardiaque maximal) selon le niveau de la maladie, la forme du patient et son mode de vie. Si l’intensité est faible, la durée doit être plus longue et la fréquence des sessions plus élevée.
  • Fréquence minimale recommandée de 3 fois/semaine.
  • Surveiller de près les signes vitaux : rythme cardiaque, PA, RPE, niveau de fatigue, symptôme d’intolérance à l’effort (dyspnée significative, hypotension).
  • -> Utilisation à long terme de L-dopa peut produire de l’arythmie, de l’hypertension orthostatique et de la dyskinésie.
  • Utiliser l’ergocycle pour MI, l’ergocycle pour MS, la marche, la piscine (la chaleur permet la relaxation) comme moyens thérapeutiques.
  • Programme de marche quotidienne généralement recommandé : plusieurs séquences de 20 à 30 minutes pour ceux ayant moins de capacités fonctionnelle.
  • -> Modifier durée, vitesse, terrain selon les habiletés de la personne.
  • Les entrainements d’endurance à un niveau relativement haut augmente la capacité cardiorespiratoire et l’endurance en augmentant le VO2max chez les patients avec un Parkinson léger à modérée.
  • La capacité aérobique et les fonctions cognitives sont augmentés après un programme d’exercice aérobique de haute intensité.
45
Q

Quelles sont les exercices en groupe comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson?

A

Bénéfices : support positif, camaraderie, communication.

  • Chaque membre doit être évalué avant d’intégrer le groupe, afin qu’il soit capable de suivre le groupe.
  • Il est bon de sélectionner des membres avec des niveaux semblables de déficits pour pouvoir développer un esprit de compétition au sein du groupe –> facteur clé de motivation.
  • Le ratio personnel : patient –> devrait être 1 : 8 à 1 : 10.

Activités pratiquées
- Débuter en position assise et progresser vers la position debout avec un appui léger de la chaise.
- Exercices d’étirement comme échauffement, progresser vers des combinaisons de mouvements.
- Marcher sur place en faisant des pas hauts et larges ; débuter assis, puis se lever.
- Exercice aérobique bien structuré, avec des faibles impacts est approprié pour un groupe.
o Marche sur place, assis puis debout.
o Marcher avec des pas hauts, puis larges.
o Stations d’exercices : bicycle stationnaire, matelas, poulies.
- Les exercices effectués par tout le groupe doivent mettre l’emphase sur les buts importants : amélioration du ROM, de la mobilité).
- Activités récréationnelles peuvent suivre la portion aérobie : dance en ligne, activités avec ballons, lancer des sacs de petits poids.
- Finir avec une session de relaxation (à faire a chaque cours).
- Yoga et Tai Chi : améliore la posture, la flexibilité, la stabilité dynamique, mobilité fonctionnelle, équilibre, relaxation et socialisation.

Aviser le patient de faire attention au surentrainement, qui pourrait résulter en fatigue excessive.

Éléments clé : Important de faire de l’exercice de façon régulière et d’éviter les périodes prolongées d’inactivités.

46
Q

Quel est le niveau de l’atteinte, le tonus, le mouvement et le patron de marche de la SP, SLA et la maladie de Parkinson?

A
Sclérose en plaques	
NIVEAU DE L'ATTEINTE
Démyélinisation des neurones du SNC (Oligodendrocytes du SNC)
Aires touchées :
- Nerfs optiques.
- Matière blanche périventriculaire
- Moelle épinière (voie cortico-spinale, cordons postérieurs).
- Pédoncules cérébelleux.	
TONUS
- Spasticité (Atteinte des MNS)
- Est vélo-dépendant.	
MOUVEMENT
- Dysmétrie
- Dysdiadococyinésie
- Tremblements lors de l’exécution du mouvement
- Ataxie
PATRON DE MARCHE
- Donne l’impression que la personne est sous l’effet de l’alcool : placement des pieds difficile, peu de coordination.
- Pied tombant
- Hyperextension
- Trendelenburg
- Pas inégaux
- Perte d’équilibre fréquente

Sclérose latérale amyotrophique
NIVEAU DE L’ATTEINTE
- MNS et MNI (moelle épinière, tronc cérébral, cortex moteur).
- Forme pseudo-bulbaire touche le tronc cérébral et les nerfs crâniens.
- Atteinte du cortex moteur et de la corne antérieure.
TONUS
- Atteinte MNI : Flaccidité, Hyporéflexie, Hypotonie
- Atteinte MNS : Spasticité, Hyperréflexie, Hypertonie
MOUVEMENT
- Peu de mouvement volontaire
- Évolution rapide de la maladie
- Trouble au niveau de la dextérité
- Trouble de coordination
PATRON DE MARCHE
- Dépend des atteintes de la personne, souvent associé avec des faiblesses importantes.
- Trébuchement/chutes dues à la faiblesse
- Dégradation rapide de la marche

Parkinson
NIVEAU DE L'ATTEINTE
- Noyaux gris centraux (subtencia nigra).
- Noyau moteur du nerf crânien X.
- Hypothalamus.
- Cortex cérébral.	
TONUS
- Rigidité (Non-vélo-dépendante) de type tuyau de plomb ou roue dentée.
- Est souvent asymétrique.
- Affecte les muscles proximaux avant les muscles distaux.	
MOUVEMENT
- Ataxique
- Tremblements au repos 
- Diminution lors du mouvement volontaire
- Bradykinésie
- Difficulté à initier les mouvements	
PATRON DE MARCHE
- Posture en flexion
- Festination
- Freezing
- Incapacité à regarder au loin (regarde ses pieds)
- Petits pas rapides
- Pivots difficiles
- Difficulté à initier les mouvements
- Diminution du balancement bras