Tuto 4-Maladies neurodégénératives Flashcards
Quels sont les différents types de sclérose en plaques (avec leurs caractéristiques)?
Maladie auto-immune chronique inflammatoire impliquant une démyélinisation (ralentissement de la transmission nerveuse) du SNC (oligodendrocytes).
Sclérose en plaques de type poussée-rémission
- Épisodes de déficits neurologiques, suivi d’une rémission partielle ou complète dans les semaines/mois.
- Entre les poussées, il n’y a pas de progression de la maladie.
- On retrouve ce type de sclérose en plaques chez ≈ 85% des patients (la plus commune).
Sclérose en plaques de type progressive primaire
- Moins commun, environ 15 % des cas.
- Progression continue de la maladie dès son apparition (déclin constant de la fonction), sans poussées/attaques distinctes de la maladie. Parfois accompagnés de fluctuations mineures.
- Atteint beaucoup ceux qui débutent la quarantaine.
Sclérose en plaques de type progressive secondaire
- Débute par le type poussée-rémission et progresse vers un déclin constant et irréversible.
- Parfois accompagnée d’épisode de rechute ou de rémissions mineures temporaires.
- Peut résulter des pertes progressives des axones lésés (et non pas par de nouvelles lésions).
Sclérose en plaques de type progressive récurrente
- Similaire à la sclérose en plaque progressive primaire, détérioration progressive dès le début, mais avec des poussées/attaques distincte de la maladie.
- Entre les épisodes, il y a un déclin des fonctions.
- On retrouve ce type de sclérose en plaques dans ≈ 5% des cas de sclérose en plaque.
Que devrait inclure l’évaluation en physiothérapie du patient avec la sclérose en plaques?
Histoire du patient
- Information démographiques : Âge, sexe, race, langue maternelle, éducation, dominance.
- Histoire sociale : comportements, croyances culturels, ressources familiales, système de support social.
- Occupation, emploi, travail.
- Environnement de vie : barrières à la maison et au travail.
- Statut de santé général : physique, psychologique, rôle au sein de la famille, habitudes de vie.
- Historique familial et personnel.
- Historique médical et chirurgical.
- Condition actuelle, problème principal.
- Médication.
- Résultats des tests médicaux.
- Statut fonctionnel et niveau d’activité pré-lésionnel.
Revue des systèmes
- Cardiovasculaire et pulmonaire.
- Cognitif et affectif.
- Génito-urinaire.
- Tégumentaire.
- Musculosquelettique.
- Neuromusculaire.
Tests et mesures
- Niveau cognitif : statut mental, mémoire.
- Communication.
- Caractéristiques anthropométriques : IMC, tour de taille, taille.
- Circulation : réponse aux changements de position, degré d’hypotension orthostatique.
- Capacité aérobique et endurance : aux activités fonctionnelles et lors d’exercices standardisés ; signes et symptômes cardiovasculaires et pulmonaires en réponse aux exercices et à l’activité.
- Ventilation et échanges gazeux.
- Intégrité tégumentaire : condition de la peau, aires sensibles à la pression, activités, positionnement et postures qui diminuent la pression.
- Intégrité sensorielle et intégration.
- Douleur : intensité et localisation.
- Fonction perceptuelle : habiletés visuo-spatiales.
- Intégrité articulaire, alignement et mobilité : AA active et passive, flexibilité musculaire et extensibilité des tissus mous.
- Posture : alignement et position, symétrie statique et dynamique, assise et debout, ergonomie et biomécanique du corps.
- Performance musculaire : force, puissance et endurance.
- Fonction motrice : contrôle et apprentissage moteur.
- Contrôle postural et balance : degré d’instabilité posturale, stratégies de protection, sécurité.
- Statut fonctionnel et niveau d’activité : évaluation de la performance aux habiletés fonctionnelles, AVQ et AVD de base et instrumentales, mobilité fonctionnelle.
- Fonction affective et psychosociale : stabilité émotionnelle (labilité émotionnelle, euphorie, dépression), motivation.
- Aides techniques : ajustement, fonction, utilisation, sécurité.
- Barrières environnementales, à la maison et au travail.
- Travail, communauté et loisirs : habiletés à participer aux activités, sécurité.
Quelle est la présentation clinique de la sclérose latérale amyotrophique?
Maladie neurodégénérative affectant strictement les motoneurones inférieurs et supérieurs dans la moelle épinière, le tronc cérébral et le cortex moteur (empêchant les mouvements volontaires).
- -> Dégénérescences/dénervation des motoneurones supérieurs (au niveau du cortex et des voies corticospinales) et inférieurs.
- -> Souvent, le patient meurt d’un arrêt respiratoire 3 à 5 ans suivant le diagnostic. Touche les noyaux des nerfs crâniens 5, 7, 9, 10 et 12. Épargne habituellement le système sensitif et le cervelet (aucune atteinte sensitive). Lors des interventions, on tente de compenser/prévenir les atteintes (on n’essaie pas de récupérer ce qui est déjà perdu; on travaille plutôt sur les structures non atteintes).
Manifestations cliniques :
Les symptômes dépendant de la localisation et de l’étendue des motoneurones, de la progression et des régions du corps affectées.
- Symptômes associés à une atteinte des MNI: Faiblesse musculaire asymétrique, hyporéflexie, hypotonie, atrophie, crampes, fasciculations.
–> Atteinte des extenseurs cervicaux (assez typique) : débute par une raideur au cou, puis la tête devient lourde à la lecture ou l’écriture et finalement le cou est dans une position de flexion.
- Symptômes associés à une atteinte des MNS: Faiblesse musculaire, hyperréflexie, spasticité, réflexes pathologiques.
- Symptômes associés à une atteinte bulbaire : Dysphagie, dysarthrie, sialorrhée (bave excessive car pas d’avalement spontané), atteinte pseudobulbaire (caractérisé par une labilité émotionnelle).
- Symptômes respiratoires : Dyspnée, difficulté respiratoire nocturne, orthopnée, hypoventilation
- Symptômes cognitifs : Démence fronto-temporale, changements comportementaux, mémoire, compréhension
- Symptômes plus rare : Atteintes sensorielles, dysfonction intestinale ou vésicale, atteintes oculaires
- Déficits indirects : Fatigue, perte de poids, cachexie, ↓ ROM, contractures, subluxation, capsulite, douleur, perte d’équilibre, atteinte de la marche, déconditionnement, dépression, anxiété
Quelle est la présentation clinique de la Maladie de Parkinson?
Maladie chronique progressive du système nerveux central caractérisée par de la rigidité, de la bradykinésie, des tremblements et une instabilité posturale.
- Apparition insidieuse et progression lente.
- Atteinte au niveau des noyaux gris centraux, plus précisément dégénérescence des neurones dopaminergiques (dopamine) de la substancia nigra (substance noire) pars compacta.
- Les signes et symptôme apparaissent quand la dégénérescence atteint ≈ 30-60%.
Symptômes moteurs primaires :
- Rigidité (augmentation résistance à l’AAP) :
o Ressentit par les patients comme une lourdeur-raideur.
o Rigidité constante peu importe la tâche, la vitesse et l’amplitude (non-vélo-dépendante).
o Touche habituellement les muscles proximaux en premier (épaule/cou).
o Devient plus sévère avec la progression de la maladie.
o 2 types :
1. Roue dentée : résistance saccadé au PROM –> causé par les muscles se contracte et se relaxent en alternance.
2. Tuyau de plomb : résistance soutenue au PROM sans fluctuations.
- Bradykinésie (lenteur du mouvement) : résulte d’un recrutement de force musculaire insuffisante pour initier un mouvement.
- Tremblements : oscillations involontaires d’une partie du corps au repos, causées par des contractions des muscles opposés.
o Augmentés par : stress, fatigue, excitation.
o Diminués par : Mouvement volontaire, relaxation, inoccupé, sommeil (les tremblements disparaissent complètement durant le sommeil).
- Instabilité posturale : habituellement dans les stade plus avancé de la maladie, les patients ont des réponses posturales anormales pour contrôler leur CdeM et une diminution de la base de support.
o La diminution de l’attention sur une tâche empire, et les patients ne peuvent garder l’équilibre s’il y a perturbations.
o Faiblesse marquée des extenseurs du tronc menant à une posture de flexion : flexion cou, tronc, hanche, genou.
Symptômes moteurs secondaires :
- Puissance musculaire (diminution de la force des mouvements à toutes les vitesses) : le recrutement musculaire se fait en retard, les contractions sont asynchronisées –> fatigue.
- Fonction motrice : perte de contrôle des mouvements volontaires et automatiques –> limitations dans les doubles-tâches, préparation du mouvement est beaucoup plus longue (hésitation).
- Démarche : balancement des bras (+ asymétrie).
La posture voutée –> festination (pas plus courts et rapides) pour éviter de tomber vers l’avant.
Les changements de directions se font en plusieurs pas.
Symptôme non-moteurs :
- Déficits sensoriels (anosmie = perte d’odorat), dysphagie, désordre de la parole, déficits cognitifs, dépression, anxiété, dysfonctions autonomes (constipation, salivation excessive, troubles sexuels, hypotension orthostatique), troubles du sommeil.
Qu’est-ce que la sclérose en plaques (rappel)?
La sclérose en plaques est actuellement considérée comme une maladie auto-immune qui s’attaque au système nerveux central (cerveau, moelle épinière et nerfs optiques). Elle prend pour cible la myéline, provoquant de l’inflammation qui entraîne souvent la détérioration de cette substance. Si elle n’est que légèrement détériorée, l’influx se transmet sans trop d’interruptions. Toutefois, si la détérioration est importante et si la myéline est remplacée par du tissu cicatriciel, l’influx peut être complètement bloqué, et les fibres nerveuses risquent d’être elles-mêmes altérées.
Qu’est-ce que le concept de fatigue?
- La définition de fatigue diffère à travers les patients, les médecins et les chercheurs, mais elle est typiquement reportée par les patient comme un sentiment envahissant de fatigue, d’épuisement et de faiblesse accompagnée de difficulté de concentration et d’incapacité mentale (difficulté à réfléchir).
- Arrive de façon brusque, sans avertissement, et s’aggrave généralement au cours de la journée.
- Une grande majorité des patients reportent que la fatigue est le symptôme le plus incapacité et interfère avec le fonctionnement physique, l’accomplissement des rôles, la participation sociale et le statut de santé perçu.
- Une nouvelle définition a été proposée, soit : Une diminution dans la performance physique et/ou mentale qui est causé par des changements au niveau de facteurs centraux, psychologiques et/ou périphériques.
o Facteurs centraux –> Inflammation, vitesse de conduction axonale, niveau de neurotransmetteurs déséquilibré, diminution du mécanisme du glucose cérébral.
o Facteurs psychologiques –> Effort perçu, sentiment d’auto-efficacité, motivation, déficience cognitive.
o Facteurs périphériques –> Propriété de contraction ralenti, diminution du métabolisme de réponse des muscles.
Quelle est la prévalence de la fatigue chez les personnes souffrant de sclérose en plaques?
75 à 95% des patients avec sclérose en plaques la ressentent à tous les jours ;
50 à 60% rapportent que la fatigue est leur symptôme le plus dérangeant.
Quels sont les facteurs précipitants la fatigue?
Le niveau de fatigue peut être influencé par :
- Efforts physiques.
- Chaleur et humidité.
- Manque de sommeil (diminué ou perturbé)
- Dépression.
- Anxiété
- Déficits cognitifs
- Conditions médicales.
- Effets secondaires des médicaments.
Quelles sont les différentes interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?
- Gestion des déficits sensoriels
- Soins de la peau
- Gestion de la douleur
- Exercices thérapeutiques
- Gestion de la fatigue
- Gestion de la spasticité
- Gestion des troubles de coordination et d’équilibre
- Entraînement à la marche (sauf section orthèse et aide technique)
- Entraînement fonctionnel
Décrire la gestion des déficits sensoriels comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?
Cause des déficits sensoriels : inflammation entrainant une interruption dans le signalement neuronal créant des déficits sensoriels.
Les stratégies visent à :
- Augmenter la conscience des déficits sensoriels.
- Compenser les pertes sensorielles.
- -> Le succès d’une stratégie d’entraînement compensatoire dépend de la disponibilité d’autres systèmes sensoriels intacts. Si plusieurs systèmes sensoriels sont touchés, les stratégies compensatoires ne fonctionneront pas.
- Promouvoir la sécurité.
Stratégies
- Pour une perte de proprioception :
- Augmenter l’utilisation des autres systèmes : surtout la vision.
- Stratégies pour augmenter le feedback –> Tapping, indices verbaux et/ou feedbacks.
- Chargement proprioceptif à travers des exercices –> thérabands, légère résistance à l’alignement, poids légers, thérapie en piscine.
- -> Peuvent augmenter la performance des capacités proprioceptives résiduelles et améliorer la conscience du mouvement. - Pour une perte visuelle :
- Vision floue :
- -> Peut apparaître après un épisode de névrite optique, surtout la nuit ou lorsque l’éclairage est faible.
- -> Arrivent surtout la nuit ou dans des endroits avec peu de lumière.
- -> Interfère avec le mouvement et le contrôle postural.
- -> Éduquer le patient à toujours conserver un éclairage adéquat (lampe de chevet) et réduire les encombrements pour être plus sécuritaire.
- -> Ajouter des contrastes de couleur à l’environnement (ex : marquer les escaliers avec du tape de couleur).
- Vision double :
- -> Causé par une mauvaise coordination et de la faiblesse des muscles des yeux.
- -> Placer un patch sur un œil pour améliorer la lecture, la conduite ou écouter la TV.
- -> Cependant, le patch ne devrait pas être utilisé en tout temps car il limite une adaptation possible du SNC (neuroplasticité) et il créer des problèmes de perception de la profondeur.
- Référer à un spécialiste de la vision ou à un organisme si la mauvaise vision persiste.
- Les symptômes de vision flou, vision double peuvent aussi fluctuer et peuvent être augmenté avec la fatigue, une augmentation de la température, stress et infection
Décrire les soins de la peau comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?
La conscience, la protection et le soin des aires désensibilisées doivent être enseignés tôt dans la réadaptation et renforcé constamment par l’ensemble des membres de l’équipe.
Programme d’éducation du patient résulte en 50% de réduction dans l’incidence plaies de pression.
- Un des plus communs symptômes en aigue est une diminution des sensations de toucher et de vibrations.
–> Peut résulter en une diminution des sensations au niveau de la plante de pied augmente les risques de chute une difficulté avec la conscience proprioceptive et kinesthésique. - Les patients sont à haut risque de plaies de pression en raison de :
o Diminution de la sensibilité –> ressent pas l’inconfort de la position prolongé
o Immobilité (ne peut pas changer de position à cause de la spasticité ou de la faiblesse).
o Perte de contrôle vésical et intestinal.
o État nutritionnel catabolique.
spasticité et/ou spasme peuvent causer effets de friction entre la peau et les surfaces le supportant - Éléments qui augmentent les risques de dégradation de la peau :
o Changements dans la turgescence de la peau (capacité à emmagasiner les liquides).
o Posture statique.
o Pression prolongée sur des proéminences osseuses. - Les patients peuvent ne pas ressentir d’inconfort d’une position prolongée ou peuvent être incapable de changer de position à cause d’une faiblesse ou de la spasticité.
- La conscience, la protection et le soin des aires désensibilisées doivent être enseignés tôt dans la réadaptation.
Enseignements au patient/famille/aide-soignant des principes suivant :
- Garder la peau propre et sèche.
- La peau devrait être inspectée quotidiennement et soigneusement en portant une attention particulière aux aires de rougeurs persistantes et sur les proéminences osseuses.
- Porter des vêtements qui respirent et confortables (doux, pas trop lousses ou serrés ou froissés). Les coutures, boutons et poches ne devraient pas presser la peau, surtout sur les aires de MEC.
- Le retrait régulier de la pression est essentiel.
- -> Changement de position fréquents : toutes les 2h au lit et aux 15 à 30 minutes au fauteuil roulant.
Dispositifs de retrait de pression (PRDs) :
Équipement de diminution de la pression peuvent et devraient être utilisés pour protéger les zones de peau insensibles.
- Matelas (eau, gel, air) pour distribuer le poids du corps et diminuer les forces de friction au lit.
- Coussins en peau de mouton, coussin d’air ou de mousse, manchettes, bottes pour protéger des aires plus à risque du corps (tubérosité osseuse).
- Coussins = nécessaire si le patient passe beaucoup de temps dans un fauteuil roulant.
Prévention (meilleure stratégie) :
- Bonne nutrition et bonne hydratation.
- -> Suppléments de fer et de zinc pour les patients avec des paies de pression.
- Mise en garde au patient des activités à éviter qui peuvent causer un trauma à la peau.
- -> Se trainer, frotter pendant les transferts ou mobilité au lit.
- -> Toucher des objets chauds ou eau chaude qui peuvent causer des brûlures sans que le patient ne s’en rende compte.
- Si une rougeur dure plus de 30 min, dire au patient de ne pas mettre de pression dessus jusqu’à temps qu’elle disparaisse. Si la rougeur persiste plus de 24 heures, alors une attention médicale est requise.
- Ampoules, régions bleues, plaies ouvertes indiquent une blessure plus sérieuse et nécessitent une attention médicale immédiate.
- -> Possiblement antibiotiques topiques, nettoyage et débridement, bandage de protection.
Décrire la gestion de la douleur comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?
4 types de douleur :
- Douleur provenant directement de la SP = neurogène (car attaque structure nerveuse = info tutrice)
- Douleur secondaire à la SP (contrôle moteur affectée –> dlr musculo, mauvais alignement = info tutrice)
- Douleur étant le résultat du traitement médical de la SP.
- Douleur indépendante de la SP
- -> Le traitement dépend directement de la cause de la douleur.
Douleur musculosquelettique ou liée à un mauvais alignement d’un segment (dus à une faiblesse chronique des muscles) :
- Répond bien à la physiothérapie.
- Étirement ou exercices réguliers, massage, ultrason.
- La correction de la posture et des patrons de mouvements fautifs, avec des orthèses et/ou des dispositifs de sièges adaptatifs peuvent diminuer le mauvais alignement et la douleur.
Douleur de type élancement provenant du signe de Lhermitte (douleur en coup de couteau) :
- Signe de Lhermitte : décharge électrique qui se propage le long de la colonne vertébrale à la suite d’une flexion de la nuque.
- Collier cervical souple qui limite la flexion du cou.
Dysesthésies douloureuses :
- Hydrothérapie ou piscine tiède.
- Des bas de pression ou des gants peuvent diminuer la douleur en convertissant la douleur en sensation de pression et de chaleur neutre.
Douleur chronique :
- Approche de gestion totale de la douleur chronique (ex : clinique multidisciplinaire de la douleur).
- Les techniques de gestion de stress, entrainement à la relaxation, biofeedback, méditation diminue l’anxiété et la douleur.
** L’utilisation du TENS chez les patients avec sclérose en plaques est mitigée.
La douleur est liée à la dépression, la fatigue, anxiété et le sommeil chez les personnes avec SP. Alors la gestion de la douleur requière une examination des autres facteurs contribuants.
Décrire les exercices thérapeutiques comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?
- Une faiblesse musculaire et une diminution de l’endurance sont commune chez les patients avec la SP. C’est pourquoi, les personnes atteintes de sclérose en plaques adoptent souvent un style de vie sédentaire et limitent leurs activités.
- Une éducation sur les bienfaits de l’exercice est crucial, car l’exercice à plusieurs bienfaits prouvé :
o Produits des changements significatifs au niveau physiologique et psychologique.
o Améliore la fonction en diminuant les incapacités.
o Améliore la qualité de vie.
o Améliore la participation sociale.
o Diminution de la fatigue.
o Possède un effet positif sur la dépression, la cognition, la fonction du bras et de la main, la force, la capacité cardiorespiratoire et la fonction respiratoire. - Un patient en poussée de symptômes ne devrait pas s’entrainer avant la rémission. L’entrainement peut recommencer lorsque la condition est stable.
- Un patient avec un SP de type progressive primaire peut s’entraîner selon ses limites.
Comment les personnes atteintes de SP devraient-ils travailler des exercices thérapeutiques de force et de conditionnement? (lignes directrices du travail en force chez les SP)
- La force maximale produite durant un exercice isométrique et isocinétique est plus faible chez les personnes avec la SP car :
o Mauvais recrutement (diminution de la capacité à activé des muscles).
o Diminution de la réponse métabolique des muscles.
o Faiblesse secondaire à une atrophie.
o Spasticité.
o La non-utilisation. - L’intervention doit être individualisé à chaque patient.
- La prescription d’exercice est basée sur : la fréquence, l’intensité, le type et le temps (FITT).
Lignes directrices :
- Alterner les jours d’exercices et de repos.
- Quand : Faire les sessions d’exercice à un moment de la journée optimal comme le matin, car la température du corps est plus basse et la fatigue ne s’est pas encore installée.
- L’entraînement en résistance peut inclure des machines, des poids libres, des poulies, des résistances avec théra-band et la machine isocinétique.
- L’entraînement en circuit avec des stations entraînant les MS et les MI est efficace car elle permet la distribution de la charge à travers l’ensemble des muscles du corps et elle permet de diminuer les risques de fatigue.
- Travail discontinu : Inclure des périodes de repos entre les exercices.
- La progression plus lente que chez les individus en santé (à tenir en compte).
- Prévenir les effets délétères d’une surcharge : faire de l’exercice jusqu’au point de fatigue est contre-indiqué et peut empirer les symptômes, notamment une augmentation de la faiblesse. Peut aussi avoir des effets négatifs sur la motivation du patient.
- Surveiller les effets de la fatigue : le temps avant d’être fatigué varie selon les individus avec la SP et n’est pas proportionnelle à gravité de l’atteinte.
- Température corporelle : Éviter d’avoir trop chaud. La température environnementale devrait être surveiller de près.
- Les atteintes tactile, proprioceptives et les tremblements peuvent rendre non-sécuritaires l’utilisation de certains équipements (poids libres). Le feedback visuel lorsqu’il est intact doit être utiliser pour monitorer la performance.
- Les problèmes cognitifs et de mémoire peuvent nécessiter l’écriture des instructions ou d’un diagramme pour faciliter la compréhension des exercices.
- Favoriser les exercices fonctionnels : augmente la force et l’endurance fonctionnel.
- Exercices de groupe : fournit de la motivation et un support social.
- Mesures de résultat : BM, test fonctionnel, fatigue et mesure de la qualité de vie.
- Intensité : sous-maximale (50-70%).
Comment les personnes atteintes de SP devraient-ils travailler des exercices thérapeutiques de conditionnement aérobique? (lignes directrices du travail en conditionnement chez les SP)
- Les individus avec de la SP démontre des réponses physiologiques normales lors d’exercices aérobiques sous-maximal, le rythme cardiaque, la pression sanguine, la saturation (VO2), la fréquence respiratoire augmentent de façon linéaire avec l’augmentation de la charge (la surcharge). Signes vitaux à surveiller.
- Toutefois, le rythme cardiaque et la pression sanguine peuvent avoir des réponses diminuées en cas de dystonie cardiovasculaire, dont le risque est proportionnel à la durée de la maladie.
- La tolérance à l’exercice peut aussi être affectée par des dysfonctions des muscles respiratoires (faiblesse, dyssynergie).
- La tolérance à l’exercice et la puissance aérobique maximale (VO2max) sont réduits chez les individus avec une capacité cardiorespiratoire diminué secondaire à l’inactivité physique. Autres signes associés :
o Diminution de la capacité à l’effort
o Diminution de la capacité vitale
o Diminution de la force musculaire
o Un rythme cardiaque augmenté au repos en réponse à l’exercice
o Augmentation de l’anxiété
o Augmentation de la fatigue
o Dépression - Le choix des exercices cardiovasculaires doit être individualisé à chaque patient.
Lignes directrices pour tester cliniquement les exercices:
- Utiliser un ergocycle en position assise ou couchée (surtout si l’équilibre est déficient). On peut utiliser une combinaison d’ergocycle pour les jambes et les bras ou seulement pour les MS si le patient présentes des déficiences importantes aux MI’s.
- -> Adapter les exercices à l’équilibre et à la stabilité du patient.
- Mesures de résultats : Rythme cardiaque, test de fonction pulmonaire, pression sanguine, analyse des gaz expirés, Borg
- Protocole continu ou discontinue (indiqué lorsque la maladie est symptomatique, spécialement lorsqu’il y a de la fatigue).
- Intensité : sous-maximale (70-85% de la FC maximale).
- Surveiller les diminution de pression sanguine ou de rythme cardiaque durant l’exercice.
- Prévenir une trop grande augmentation de la température corporelle.
- Surveiller les effets de la fatigue.
- Prévenir les effets délétères de surcharge.
- Précautions avec certains médicaments.
- -> Amantadine hydrochloride (HCL) peut diminuer temporairement la fatigue.
- -> Baclofen peut entraîner de la faiblesse musculaire.
- -> Prednisone peut entraîner de la faiblesse musculaire avec une réduction de l’hypertension et de la sueur.
- Le matin est la période optimale pour tester les exercices.
Lignes directrices pour le programme d’entraînement :
- Limiter l’intensité de l’entraînement à 60-85% FC max ou 50-70% VO2.
- L’entraînement en circuit serait optimal.
- Les individus avec un problème d’équilibre ou sensoriel –> exercice sans MEC.
- Types d’exercices : vélo, marche, nage, aérobie en piscine.
- Fréquence : 3 à 5 fois/semaine (avec alternance entre les jours d’entraînement et de repos). Pour les individus avec des capacités plus limitées, il est recommandé de pratiquer des exercices à faible intensité tous les jours.
- Durée : 30 min continue ou 3x10 min par jour (pour les patients avec plus de symptômes).
- Mesure de résultats : fonction pulmonaire (capacité vitale forcée), composition corporelle, fatigue, statut fonctionnel, mesure qualité de vie,
Comment les personnes atteintes de SP devraient-ils travailler des exercices thérapeutiques de flexibilité? (lignes directrices du travail en flexibilité chez les SP)
Les exercices de flexibilité et de ROM sont nécessaires pour assurer une AA adéquate et pour neutraliser les effets de la spasticité.
- Les personnes sédentaires ou en fauteuil roulant ont souvent une raideur dans les fléchisseurs des hanches, les ADD, les ischios et les fléchisseurs plantaires.
- Un ROM limité au niveau de l’articulation GH est souvent causé par une raideur dans les pectoraux et au grand dorsal et est associé avec une posture affaissée et vers l’avant.
- Patients confinés au repos au lit ont souvent une raideur au niveau des extenseurs de la hanche et du genou, des ADD et des fléchisseurs plantaires.
Lignes directrices :
- Types d’exercices : exercice de flexibilité, exercice de PROM et de AROM.
- Fréquence : tous les jours.
- Durée : courte période.
- Mesure de résultats : Goniomètre
- Réalisation : En fin de mouvement, tenir 30-60 sec, 2 répétitions (minimum).
- En fin de mouvement, tenir 30-60 sec, 2 répétitions (minimum).
- Les positions supportées devraient être utilisées pour diminuer l’impact des problèmes d’équilibre.
- L’utilisation d’orthèses et d’attèle dynamique peut prévenir les contractures et même dans certains cas, les renverser.
- Important : travailler ROM du tronc pour permettre la fonction complète des muscles du tronc, notamment le carré des lombes.
- Pour les patients plus actifs : Tai Chi (fournit des bénéfices additionnels importants de relaxation et d’entraînement à l’équilibre).
Décrire la gestion de la fatigue comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?
Avec 75% des individus avec SP décrivant des symptômes sporadiques ou persistants, la fatigue est parmi les plus débilitantes (démoralise/épuise).
La fatigue est caractérisé par : grande(irresistible/écrasante) envie de dormir, fatigue excessive, sensation de faiblesse qui apparaît soudainement et sévèrement.
- Les patients peuvent ressentir une aversion pour les activités ou une peur qu’elles entraînent de la fatigue (assez communs).
o La diminution des activités a beaucoup d’implications sur la santé et le déconditionnement.
Points clés :
- Exercices d’entraînement aérobique et les stratégies de conservation d’énergie sont centrales à tous les plans d’intervention pour diminuer la fatigue.
- Durant la prescription exercice et les sessions de thérapies physique, il est impératif qu’un thérapiste reconnaisse la différence entre la fatigue reliée à la SP et la fatigue lié à l’exercice.
- -> La fatigue associée à la SP induite par l’exercice est souvent associée avec un stress thermique, qui peut être compensé avec un repos adéquat et l’utilisation d’agent de refroidissement.
Journal d’activité :
- Tenu par le patient ; note comment il a dormi la veille, les activités de la journée et la dépense énergétique liée à ces activités.
- Pour chaque activité : il évalue son niveau de fatigue (F), la valeur/importance de l’activité (V), et la satisfaction par rapport à sa performance dans cette activité (S), sur une échelle de 1 (très bas) à 10 (très élevé).
- Noter les facteurs aggravants et les moments où les symptômes de la sclérose en plaques apparaissent ou empirent dans la journée.
- Basé sur ces informations, le thérapeute peut initier les session d’entrainement, enseigner des stratégies de conservation d’énergie (energy effectiveness strategies).
Conservation de l’énergie
Conservation énergie réfère à d’adoption de stratégies qui réduise la quantité d’énergie totale nécessaire à une tâche et le niveau de fatigue. Cela comprend :
- Modifier la tâche ou modifier l’environnement afin d’assurer le succès des tâches quotidiennes.
–> Ex : scooter/chaise roulante motorisé pourrait aider conserver énergie et maintenir indépendance a/n de la mobilité
- Les activités qui sont difficiles ou qui demandent beaucoup d’énergie peuvent être décomposées en plusieurs parties.
- Le « rythme des activités » implique un équilibre entre les activités entrecoupées de périodes de repos entrecoupées pendant la journée.
Activity pacings (stimulation de l’activité) : réfère à l’équilibre des activités avec des périodes de repos entrecoupé à travers la journée.
- Patients avec fatigue chronique : ratios de repos-activité peuvent être développés (période repos périodique planifié à l’avance)
- Un temps de pause avec repos complet devrait être pris lorsqu’une activité devient exténuante pour le patient.
- Le patient doit apprendre à déterminer ses priorités et limites afin de conserver son énergie pour les activités qui lui sont importantes.
- Techniques de gestion du stress sont une composante importante de la gestion des symptômes.
- L’ergo et physio devrait compléter une évaluation de l’environnement direct à la maison et au site de travail.
- Adaptation possible pour améliorer l’efficience et la sécurité, incluant un air conditionné, modifications à la maison et/ou au travail, équipement ergonomique.
- Le patient/famille/aide-soignant, devrait être éduqué sur l’importance de ces recommandations pour améliorer la fonction.
- Bonne communication entre l’ergo, le physio et le médecin du patient peut assurer une dose correcte de médicament, comme le thérapeute a l’opportunité unique d’observer le patient dans des circonstances et des niveaux activités variées.
Équilibrer les activités et les périodes de repos :
- Augmenter la durée de repos durant l’exacerbation des symptômes de sclérose en plaques et diminuer la durée de la thérapie.
- Durant une exacerbation aiguë, le patient devrait pouvoir se reposer pour quelques jours.
- La thérapie devrait être recommencée lorsque la détérioration s’est stabilisée et qu’aucun nouveau symptôme n’est apparu.
Décrire la gestion de la spasticité comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées chez les patients souffrant de sclérose en plaques?
- La spasticité varie de personne en personne, mais généralement les muscles démontrant une augmentation de tonus = muscles antigravitaires.
- Chez les patients avec la SP, la spasticité est souvent plus importante au niveau des MI que les MS.
- -> MI = quadriceps, ADD hanche, fléchisseurs plantaires
- -> MS = fléchisseurs coude, poignet et doigts, ADD épaule.
- La spasticité entraîne des limitations fonctionnelles et contribue au développement de plusieurs problèmes secondaires (contractures, difformités posturales, ulcères de décubitus)
Traitement en physio : o Cryothérapie. o Hydrothérapie. o Exercices thérapeutiques. o Étirements. o Positionnement. --> La réponse à ces interventions doit être surveillée de près et balancée avec les interventions pharmacologiques.
Stratégies :
- Important de prendre connaissance des médicaments anti-spasticité du patient et de surveiller sa condition.
- -> Ex : les patients qui prennent du Baclofen répondront mieux aux techniques d’étirement si elles sont appliquées au milieu du cycle de dosage.
- Infection ou fièvre augmente le tonus et peut nécessiter une référence au médecin.
- -> Il est important de réduire ou d’éliminer les facteurs qui peuvent aggraver la spasticité (ex : chaleur, humidité, stress).
- Ice pack et hydrothérapie :
- -> Diminue temporairement la spasticité en diminuant l’excitabilité des réflexes ostéotendineux/clonus et en ralentissant la conduction nerveuse et musculaire.
- -> Effet à court terme.
- -> Cryothérapie est contre-indiquée chez les patients qui réagissent à la sensation désagréable du froid par une augmentation du rythme cardiaque, une augmentation du rythme respiratoire et/ou par de la nausée, qui sont des réponses liées au SNA (« fight or flight »). Souvent les patients avec une sensibilité intact.
- Diminuer ou éliminer les facteurs aggravants de spasticité :
- -> Ex : chaleur, humidité, stress.
- Exercice de ROM et d’étirement :
- -> L’étirement doit être lent et graduel. 30-60 sec, 5-10 répétitions.
- -> Débuter les exercices tôt et ils sont continués quotidiennement afin de préserver l’intégrité et la mobilité articulaire.
- -> Combiner les exercices d’étirement + techniques de PNF ou des rotations rythmiques est efficace pour gagner de l’AA
- -> Les étirements prolongés via le positionnement, les orthèses, le plâtre sérié et un « air splint » pour 30 min à 3h permet de diminuer le réflexe d’étirement.
- -> Les étirements rapides ou balistiques sont contre-indiquées, car la spasticité est vélo-dépendante.
- -> Muscles à mettre de l’emphase pour les étirements : Quad, ADD de la hanche, fléchisseurs plantaires, ischios et fléchisseurs de la hanche pour les patients qui passent beaucoup de temps en fauteuil roulant.
- Important d’activer les muscles antagonistes pour favoriser une inhibition réciproque, ce qui diminue la spasticité.
- -> On peut le faire via la stimulation électrique
- Exercices pour améliorer le contrôle moteur ou le biofeedback: Pertinent pour les patients avec co-contractions –> diminuer la demande énergétique et rétablir le tonus.
- Relaxation : Tai Chi, yoga, aquathérapie = efficaces.
- Éducation du patient et de la famille :
- -> Enseigner les exercices d’étirements pour qu’ils fassent partie d’une programme à la maison.
- Lors d’activités fonctionnelles qui visent à diminuer le tonus, se concentrer sur le tronc et les segments proximaux car beaucoup de patrons d’hypertonie semblent provenir de l’action des muscles proximaux les plus forts.
- -> Le tonus des extenseurs semble prédominer, donc les activités qui stressent le MI en flexion avec le tronc en rotation sont les plus efficaces pour diminuer la spasticité.
- -> Positionner la patient en DD avec les genoux fléchis à 90 degrés et lui demander de faire des rotations du tronc = efficace pour réduire le tonus des extenseurs proximaux. On peut aussi demander au patient de mettre un ballon sous les pieds et de faire des petits mouvements avant et arrière avec ses pieds (aussi efficace pour diminuer le tonus).
- -> Diminution de l’activité du SNC et relaxation.
- Positionnement hors des postures spastiques pour les patients avec mobilité limitée.
- -> Comme toute position, peut être nocif si maintenu trop longtemps.
- -> Utiliser un horaire de positionnement.