Tuto 2-AVC Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la kinesthésie et la proprioception et comment l’évalue-t-on?

A

Kinesthésie : Conscience du mouvement. Peut être évalué en demandant au patient de :

  • décrire verbalement le mouvement passif réalisé avec ses membres par le physiothérapeute,
  • ou encore en reproduisant le mouvement avec les membres du côté non atteints.
  • *La prise du physiothérapeute devrait être constante et minimale, afin de réduire les stimulations tactiles.**

Proprioception : Conscience de la position des articulations et la conscience des articulations au repos. Le membre atteint est positionné passivement puis maintenu dans une position statique. Le patient décrit ou reproduit le mouvement avec son membre non atteint.

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2
Q

Quelle est l’échelle de cotation des réflexes?

A

Un réflexe ostéotendineux (ROT) est le résultat de la stimulation de fibres neuromusculaires sensibles à l’étirement, produisant une contraction réflexe. Le muscle doit être positionné dans une amplitude moyenne et doit être complètement relâché. Le réflexe est coté selon l’échelle suivante :
• 0 : aucune réponse.
• 1+ : réflexe faible, sous la normale.
• 2+ : réflexe normal, moyen.
• 3+ : réflexe vif, possiblement mais pas nécessairement anormal.
• 4+ : réflexe très vif, anormal; clonus.

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3
Q

Qu’est-ce que l’Échelle d’Ashworth modifiée?

A

L’échelle d’Ashworth modifiée est utilisée pour coter la spasticité musculaire. Un mouvement passif est utilisé pour évaluer la résistance au mouvement due à la spasticité. La fidélité intra-juge est moyenne à bonne, alors que la fidélité inter-juges est faible. Les limites sont l’incapacité à détecter de petits changements, l’incapacité de distinguer les changements tissulaires des changements neuraux, et un problème au niveau des propriétés psychométriques.

  • 0 : pas d’augmentation du tonus musculaire.
  • 1 : légère augmentation du tonus avec simple sensation d’accrochage puis un relâchement ou minime résistance en fin d’amplitude.
  • 1+ : légère augmentation du tonus musculaire avec simple sensation d’accrochage suivie d’une minime résistance pour moins de la moitié de l’amplitude disponible.
  • 2 : augmentation importante du tonus dans toute l’amplitude. Le segment est facilement mobilisable.
  • 3 : augmentation considérable du tonus musculaire. Le mouvement passif est difficile.
  • 4 : hypertonie majeure. Mouvement passif impossible, segments demeurent immobiles en flexion ou extension.
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4
Q

Quelles sont les stratégies d’équilibre utilisées au niveau de la hanche, de la cheville et du pas?

A

Stratégies de support fixe : mouvements utilisés pour contrôler le centre de masse (CdeM) alors que la base de sustentation est fixe.

  1. Stratégie de cheville : déplacer le CdeM en bougeant les jambes et le tronc par rapport aux chevilles.
    • Pour des perturbations faibles et lentes.
    • Les muscles sont activés de distal en proximal.
    o Balancement avant : activation gastrocnémiens → ischiojambiers → para-spinaux
    o Balancement arrière : tibial antérieur → quadriceps → abdominaux
  2. Stratégie de hanches : déplacer le CdeM en fléchissant ou en étendant les hanches.
    • Pour des perturbations plus grandes et plus rapides.
    • Activation musculaire proximale > distale.
    o Balancement avant : abdominaux → quadriceps
    o Balancement arrière : para-spinaux → ischiojambiers
    o Balancements latéraux : ABD et ADD des hanches

Stratégies de changement de support : mouvements des membres pour faire un nouveau contact avec la surface de support.
• Stratégie de pas : pas rapides ou sauts dans la direction de la force de déplacement pour réaligner la base de support avec le CdeM. Pour des perturbations majeures et rapides

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5
Q

Quel est l’impact de l’AVC sur les stratégies d’équilibre?

A

La perturbation des processus sensorimoteurs centraux cause l’incapacité de recruter des stratégies posturales efficaces et de moduler la posture aux demandes changeantes des tâches et de l’environnement. Les patients ayant eu un AVC démontrent une mauvaise distribution de leur poids et une augmentation d’oscillations en position debout.

augmentation du délai d’activation de l’activité motrice + mauvaise séquence d’activation musculaire + co-contractions anormales –> causant une désorganisation des synergies posturales normales –> entrainent une perte d’équilibre et une augmentation des chutes. Les patients atteints d’hémiplégie tombent habituellement du côté faible.

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6
Q

Discuter de l’incontinence urinaire chez le patient AVC?

A
  • Une dysfonction de la vessie arrive dans 29% des cas en phase aigüe.
  • Elle peut - être causée par :
    a) hyperréflexie ou une hyporéflexie de la vessie,
    b) perturbation du contrôle sphinctérien
    c) ou par une perte de sensibilité.
  • Un horaire de toilette peut être mis en place pour réduire l’incidence d’incontinence. Ce problème se résorbe généralement rapidement.
  • Une persistance de l’incontinence est généralement due à une condition médicale traitable comme une infection urinaire.
  • La persistance de l’incontinence est associée à un mauvais pronostic à long terme de récupération fonctionnelle.
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7
Q

Qu’est-ce que le syndrome du pousseur?

A
  • Comportement moteur inhabituel caractérisé par une poussée active des extrémités plus fortes vers le côté hémiplégique.
    –> Mène à un déséquilibre postural latéral : la personne a tendance à tomber du côté hémiparétique = instabilité et chutes
    o Le patient se tient de façon asymétrique, avec la majorité du poids du côté faible/parétique.

–> Le résultat final est une perception altérée au niveau de l’orientation du corps par rapport à la gravité.
o Les personnes atteintes de ce trouble perçoivent donc qu’elles sont à la verticale alors qu’elles sont penchées à environ 20° du côté hémiparésique.

  • Le patron du syndrome du pousseur est complètement à l’opposé au déficit postural généralement observé chez les patients ayant eu un AVC. En effet, chez les personnes ayant subi un AVC, la personne présente une augmentation de MEC sur le côté sain pour compenser les déficits du côté atteint.
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8
Q

Quelle est la région cérébrale particulièrement associée au syndrome du pousseur?

A
  • Région postéro-latérale du thalamus.
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9
Q

Quels sont les déficits perceptuels sous-tendant le syndrome du pousseur?

Quelle est la relation entre le syndrome du pousseur et les autres troubles rencontrés suite à un AVC (héminégligence, anosognosie, aphasie, apraxie)?

A

Déficits perceptuels sous-tendant le syndrome du pousseur:

  • Altération de la perception de l’orientation du corps en relation avec la gravité.
  • La personne a une mauvaise perception de la verticalisation du corps
  • Cependant, les entrées visuelles et vestibulaires restent intactes.
  • Avec l’aide d’indices visuels, le patient peut se redresser à la verticale.

Relation entre le syndrome du pousseur et les autres troubles rencontrés suite à un AVC:
- Il semblerait n’y avoir aucune association significative entre ce syndrome et l’héminégligence, l’anosognosie, l’aphasie ou l’apraxie.

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10
Q

Quelles sont les conséquences du syndrome du pousseur sur la fonction du patient?

A

Conséquences sur la fonction :
Atteinte significative des habiletés fonctionnelles.
- Position assise : forte inclinaison latérale vers le côté atteint, le patient est penché sur appui-bras en fauteuil roulant.

  • Debout : instabilité et haut risque de chute car le membre hémiparésie est trop faible pour supporter le poids du corps.
  • –> Le patient ne démontre pas de peur de tomber, même quand il est instable.
  • -> Résiste fortement toute tentative passive de corriger sa posture à la verticale.
  • Transferts : du côté moins impliqué, augmentation de la poussée l’éloignant de ce côté.
  • Patron de marche : problèmes sévères.
  • -> Extension inadéquate du MI et incapacité de transférer le poids vers le côté sain.
  • -> Forte adduction du MI plus utilisé pendant la phase de propulsion
  • -> Usage de la canne problématique –> le patient l’utilise pour augmenter la poussée du côté hémiplégique.
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11
Q

Quelles sont les conséquences du syndrome du pousseur sur le pronostic de réadaptation du patient?

A

Pronostic de réadaptation :

  • Moins bons résultats en réadaptation.
  • Plus longs séjours à l’hôpital.
  • Temps de rémission plus long.
  • Scores fonctionnels significativement plus faibles à l’admission et au congé, avec dépendance plus élevée au congé.
  • Cependant, avec entraînement, le cerveau apprend à bien compenser et le syndrome est rarement encore évident après 6 mois.
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12
Q

Quelle est le traitement du syndrome du pousseur?

A

Correction posturale passive inefficace. Le patient pousse encore plus fort vers le côté atteint.
–> On veut mettre l’emphase sur le positionnement vertical via des mouvements actifs de « shift » vers le côté sain à l’aide de stimuli visuels / feedback verbal ou tactile.

  • Correction de la posture assise :
  • -> S’asseoir sur un ballon thérapeutique (améliore la symétrie) ou croiser le MI parétique sur le MI sain (augmente la MEC sur le MI sain).
  • Correction de la posture debout :
  • -> MI parétique a une tendance en flexion, donc il faut favoriser l’extension avec une attelle ou une facilitation du quadriceps (tapotement).
  • -> Demander au patient de regarder sa posture et demander s’il est droit.
  • -> Utiliser un miroir si le patient n’a pas de déficit visuospatial.
  • -> Utiliser des structures verticales de l’environnement : patient debout avec le côté le plus fort à côté du mur, lui demander de se pencher dans la direction du mur.
  • -> Se concentrer sur le support unilatéral en utilisant le MS plus faible (canne).
  • Stratégie d’apprentissage moteur :
  • -> Démontrer une bonne orientation.
  • -> Feedback constant sur l’orientation du corps.
  • -> Pratiquer les transferts de poids.
  • -> Poser des questions (De quel côté penches-tu?).
  • -> Bloquer ou limiter la poussée fait par le côté sain (bloquer le membre du côté sain pour qu’il ne pousse pas).
  • Faire les exercices dans un coin de mur (empêche le patient de tomber et lui permet de recevoir du feedback sensoriel) ou le mettre de l’autre côté et lui demander d’aller toucher le mur avec son corps.
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13
Q

Nommer les complications et conditions associées découlant de l’AVC… (nommer également la cause de chaque catégorie de complications ou conditions associées s’il y a lieu)

A
  1. Parole et langage: Aphasie et Dysarthrie
    Cause : Lésions au niveau de l’hémisphère dominant (souvent gauche).
  2. Dysphagie
    Cause : AVC hémisphérique, AVC au tronc cérébral, paralysie pseudo ou supra-bulbaire (implication des nerfs crâniens).
    - Implication des NC :
    o Stade oral : NC V (trijumeau) + VII (facial)
    o Stade pharyngien : NC IX (glossopharyngien) + NC X (vague) + XI (accessoire)
    o Stade oral et pharyngien : NC XII (hypoglosse)
  3. Statut émotionnel: Affect pseudobulbaire, Apathie, Euphorie, Irritabilité/frustration, Comportement socialement inapproprié, Stress, Dépression
    Cause : Des lésions au niveau du lobe frontal, de l’hypothalamus et du système limbique peut entraîner des changements émotionnels.
  4. Atteinte perceptuelle: Trouble du schème corporel et de l’image corporelle, Syndrome des relations spatiales, Agnosie, Héminégligence
    Cause : Lésions du lobe pariétal droit (surtout chez les hémiplégie gauche).
  5. Épilepsie
    Cause : surtout lors d’un AVC de la carotide, mais parfois de l’ACM, peut commencer à la phase aigüe, mais aussi jusqu’à quelques mois après l’AVC.
  6. Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire
  7. Ostéoporose et fracture
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14
Q

Qu’est-ce que l’aphasie comme complications/conditions associées découlant de l’AVC (décrire les types d’aphasie)?

A
  • Trouble de la communication acquis, causé par un dommage au cerveau.
  • Altération de la compréhension, de la formulation et de l’utilisation du langage.
  • Se retrouve chez 30-36% des personnes avec AVC.

–> Aphasie fluide (Aphasie de Wernicke/sensorielle/réceptrice) :
o La parole est fluide, avec de multiples constructions grammaticales.
o La compréhension auditive est altérée, donc la personne a de la difficulté à suive des commandes.
o Ceci est dû à une lésion au lobe temporal latéral gauche (cortex d’association auditive).

–> Aphasie non-fluide (Aphasie de Broca/expressive) :
o Débit de langage lent et hésitant, avec une syntaxe incorrecte et un vocabulaire limité.
o Production du langage laborieuse ou absente, mais bonne compréhension.
o Ceci est dû à une lésion au lobe frontal gauche (aire prémotrice).

–> Aphasie globale :
o Déficience dans la production et la compréhension du langage dû à une atteinte importante au cerveau.

  • Des problèmes sévères en communication peut limiter l’habileté du patient à apprendre et nuit à la réhabilitation.
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15
Q

Qu’est-ce que la dysarthrie comme complications/conditions associées découlant de l’AVC?

A

Désordre moteur causé par une lésion au SNC ou SNP, dans des zones qui gèrent la production du langage. Présent chez 48-57% des personnes avec AVC.

- La lésion peut affecter différents éléments nécessaires à la parole comme :
o L’articulation
o La respiration
o La phonation
o La résonance
o Les afférences sensorielles
  • Les mouvements automatiques (ex. mâcher, avaler et les mouvements de la langue) sont altérés, ce qui résulte en des troubles d’élocution importants.
  • Dysarthrie peut se présenter avec de l’aphasie, ce qui complique la réadaptation.
  • Si les capacités de communication du patient sont affectées, alors on doit utiliser des techniques alternatives (Gestuel, démonstrations, tableau de communication).
  • La lésion peut être au cortex moteur primaire (lobe frontal), au cortex somatosensoriel primaire (lobe pariétal) ou au cervelet.
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16
Q

Qu’est-ce que la dysphagie comme complications/conditions associées découlant de l’AVC?

A

Incapacité ou difficulté à avaler qui se produit chez 51% des patients AVC.
- 81 % des patients qui ont fait un AVC du tronc cérébral ont de la dysphagie.

  • Commune chez les patients avec AVC multiples.
  • Les problèmes les plus communs chez les patients dysphagique sont :
    o Action retardée du réflexe de déglutition,
    o Diminution du péristaltisme du pharynx,
    o Diminution du contrôle de la langue.
  • Une fermeture incomplète des lèvres et de la mâchoire, un statut mental altéré, un mauvais contrôle de la tête, des sensations altérées et une mauvaise posture assise contribuent aussi à l’augmentation de la difficulté à avaler.
  • Complication importante de la dysphagie : Risque d’aspiration (pénétration de nourriture, liquide, salive ou reflux gastrique dans les conduits aériens) qui se produit chez environ 1/3 des patients dysphagique. L’aspiration peut mener à une détresse respiratoire en quelques heures, une pneumonie d’aspiration et sans traitement, peut entraîner la mort.
  • Autres conséquences : Baver, déshydratation, déficit alimentaire, difficulté à ingérer de la nourriture.
  • Référence nécessaire à un spécialiste de dysphagie ou à une équipe multidisciplinaire.
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17
Q

Décrire l’Affect pseudobulbaire, l’Apathie, l’Euphorie, l’Irritabilité/frustration, les Comportements socialement inappropriés, le Stress et la Dépression comme complications/conditions associées découlant de l’AVC …

A

Affect pseudobulbaire :
o Labilité émotionnelle, c’est-à-dire des rires ou des pleurs incontrôlables, inconsistants avec l’humeur.
o Présent dans 18 % des cas
o Le patient peut rapidement passer du rire aux pleurs avec seulement une petite provocation.
o Il est typiquement incapable de contrôler ces épisodes ou d’inhiber l’expression d’émotions spontanées.

Apathie :
o Affect plat et réponses émotionnelles fade (peu d’expression émotionnelle)
o Présent dans 22 % des cas.
o À ne pas confondre avec la dépression ou un manque de motivation.

Euphorie : Sentiment de bien-être exagéré.

Irritabilité, frustration : Parfois présents excessivement.

Comportement socialement inapproprié : Comportements parfois présents

Stress :
o Sentir un changement dans sa capacité à sentir, bouger, communiquer, penser ou agir comme avant est extrêmement frustrant et stressant
o Une augmentation du niveau d’anxiété, d’irritabilité et de frustration sont les résultats normaux d’un niveau élevé de stress.
o Ces comportements associés avec une mauvaise perception de soi peut conduire à de l’isolement social et à un retrait social.

Dépression:
o Présent chez 31% des personnes ayant subi un AVC. Le pourcentage diminue à 25 % 1 ans post-AVC et à 23 % 5 ans post-AVC.
o Caractérisé par un sentiment persistent de tristesse accompagné de sentiments de désespoirs, de dévalorisation et/ou d’impuissance.
o Les patients déprimés peuvent aussi ressentir des pertes d’énergie, une fatigue persistante, une difficulté à se concentrer, une diminution d’intérêt pour la vie de tous les jours, des changements dans leur poids, de l’anxiété généralisée et des idées récurrentes de suicide/mort.
o La dépression est vue avec des lésions du lobe frontal G (stade aigu) et avec des lésions au niveau des lobes pariétaux (stade subaigu).
o La période la plus à risque de dépression est entre 6 mois post-AVC jusqu’à 2 ans post-AVC. La plupart des patients restent déprimés plusieurs mois (moyenne de temps déprimé = 7 à 8 mois).
o La dépression n’est PAS reliée au niveau d’atteinte moteur, car elle est présente autant chez les AVC légers et sévères.
o La dépression est souvent plus fréquente et plus sévère avec les lésions au niveau de l’hémisphère G ou au niveau du cervelet –> indique qu’elle pourrait être une conséquence directe de l’AVC et non seulement une conséquence psychologique d’une incapacité.
o Une dépression prolongée post-AVC peut interférer avec le succès de la réadaptation et est associée avec une moins bonne récupération fonctionnelle à long terme.

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18
Q

Décrire les atteintes perceptuelles (Trouble du schème corporel et de l’image corporelle, Syndrome des relations spatiales, Agnosie, Héminégligence) comme complications/conditions associées découlant de l’AVC…

A

Trouble du schème corporel et de l’image corporelle :

  • Schème corporel : modèle postural du corps incluant les relations des différentes parties du corps entre elles et avec l’environnement.
  • Image corporelle : image visuelle et mentale du corps d’une personne, incluant ce que la personne ressent vis-à-vis son corps.
  • Troubles incluant la négligence unilatérale, l’anosognosie (méconnaissance de l’individu sur sa perte fonctionnelle), la somatoagnosie, l’agnosie des doigts et la discrimination gauche/droite.

Syndrome des relations spatiales :

  • Difficultés à comprendre le lien entre soi-même et 2 objets ou plus dans l’environnement.
  • Inclut la discrimination de formes, la position dans l’espace, les relations spatiales et la désorientation topographique.

Agnosie :
- Incapacité à reconnaitre de l’information afférente malgré des capacités sensorielles intactes (visuelles, tactiles, auditive).

Héminégligence (négligence unilatérale) :
- Diminution de la conscience d’une partie du corps ou de l’environnement externe.
o Limite le mouvement et l’utilisation du membre atteint (habituellement la conséquence d’un AVC affectant le côté dominant du cerveau, soit le côté droit, alors affecte souvent le côté gauche du corps).
- Le patient ne réagit pas aux stimuli sensoriels (visuel, auditif, somatosensoriel).
- Une héminégligence persistante peut entraîner des ecchymoses ou un trauma au membre atteint et affecte négativement la réadaptation.

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19
Q

Qu’est-ce que l’épilepsie et les problèmes cardiovasculaires comme complications/conditions associées découlant de l’AVC?

A

Épilepsie

  • Commune tout de suite après l’AVC en phase aigüe.
  • Peut être mortelle si non contrôlée par des anti-convulsant (Dilantin, Tegretol, Solfoton).

Cardiovasculaire
- La majorité des AVC sont causés par des problèmes cardiovasculaires. En effet, les patients ont souvent des troubles de décompensation cardiaque, des troubles du débit cardiaque et des troubles du rythme cardiaque.
o Si ces problèmes persistent, cela cause des troubles de perfusion cérébrale entrainant une confusion mentale.
- Les troubles cardiaques peuvent :
o diminuer la tolérance à l’effort
o diminuer le potentiel de réadaptation.
o Les patients sont souvent déconditionnés et alités.
- La fonction pulmonaire est souvent altérée = augmentation de la demande en oxygène à l’effort.
Changements musculosquelettiques : Diminution de la masse musculaire et de la force, diminution de la densité osseuse et de la flexibilité = affecte la tolérance à l’effort et l’endurance.

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20
Q

Qu’est-ce que la thrombose veineuse profonde et l’embolie pulmonaire comme complications/conditions associées découlant de l’AVC?

A
  • 47% des patients ont une thrombose veineuse profonde due à la stase veineuse dans la phase aigüe.
  • Les risques sont plus élevés si :
    o Ils sont paralysés,
    o Repos au lit prolongé,
    o Héminégligence
    o Fonctions cognitives altérées.
  • La mobilisation précoce, le pompage des jambes et les bas de compressions aident à diminuer les chances.

Thrombose veineuse profonde :

  • -> Signes & Symptômes : douleur, sensibilité, enflure, l’impression d’être serré dans les mollets.
  • -> Traitement : injection d’héparine sous-cutanée ou en infusion continue.

Embolie pulmonaire :

  • -> Signes & Symptômes : douleur poitrine, tachypnée, tachycardie, anxiété, agitation, appréhension, toux persistante.
  • -> Traitement : oxygénation supplémentaire, intubation, anticoagulants, thrombolytique, chirurgie.
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21
Q

Qu’est-ce que l’ostéoporose et les fractures comme complications/conditions associées découlant de l’AVC?

A
  • Perte de masse osseuse se voit lorsque :
    o sédentarité,
    o déficience en protéine ou en calcium,
    o déficiences hormonales,
    o immobilisation et limitation en MEC.
  • Peut s’accompagner d’atrophie musculaire.
  • Les risques de chutes et de fractures (surtout au niveau vertébral et de la hanche) sont multipliés.
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22
Q

Pourquoi est-il important de connaitre les capacités cognitives du patient avant d’entreprendre l’évaluation?

A
  • Les capacités cognitives du patient peuvent affecter la validité des tests et des mesures, puisqu’une mauvaise compréhension du test peut limiter la performance du patient.
  • Il n’est pas rare que les capacités de compréhension du patient soient surestimées, particulièrement si le patient est coopératif.
  • Il faut donc vérifier :
    o l’orientation, (qui, où, quand)
    o l’attention,
    o la mémoire et
    o la capacité à suivre des instructions avant de commencer notre évaluation.

**Cela peut être fait via observation des intéractions du patient et réponse spécifiques à des question.

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23
Q

Qu’est ce que le phénomène de pénombre (diachisis)?

A

Diaschisis : Cascade d’événements qui se produisent immédiatement après une lésion au cerveau, produisant une diminution temporaire de l’activité du cerveau.

  • Les changements au niveau cellulaire se produisent dans la région immédiate du tissu cérébral endommagé.
  • Une perturbation de la circulation sanguine et du métabolisme –> de l’œdème cérébral, avec une accumulation de liquide intracellulaire et des fuites de cellulaire sanguine, protéines, et d’autres substances toxiques qui perturbe la fonction neuronale.
  • La récupération spontanée initiale se produit habituellement assez rapidement (quelques semaines) et est un processus de retour à la fonction des aires non-endommagées du cerveau avec le retrait des facteurs bloquants temporaires (choc, œdème, diminution du flux sanguin, diminution de l’utilisation du glucose).
  • -> Exemple : Dégradation rapide de l’état d’un patient avec œdème cérébral, suivi d’une amélioration spontanée quelques semaines plus tard alors que l’œdème et les autres facteurs se résorbent.
  • Interruption temporaire de l’activité d’un groupe de neurones relativement distants de l’aire lésée, mais possédant avec celle-ci des connections anatomiques et des liens physiologiques directs ou indirects.
  • Le diachisis est une complication pouvant être associée à des conditions pathologiques diverses : accidents vasculaires cérébraux, tumeurs, encéphalite, traumatismes crâniens et hémorragie.
24
Q

Quels sont les facteurs affectant la sévérité et les symptômes de l’AVC?

A
  • Localisation et l’étendue de la lésion cérébral.
  • La présence d’une irrigation collatérale proche de l’aire touchée (irrigation collatérale grande, petite ou absente ?)
    o Exemple : Artères communicantes et polygone de Willis.
  • Prise en charge rapide (tPA ou non).
  • Nature et fonctions des structures impliquées.
  • Rapidité d’occlusion d’un vaisseau : occlusion lente permet une compensation par les vaisseaux collatéraux.
25
Q

Expliquer le mécanisme pouvant expliquer la récupération spontanée dans les premières semaines suivant un AVC?

A

Récupération spontanée : Restauration des fonctions dans le tissu nerveux atteint causés par les changements neuronaux résultant des processus de réparation prenant place dans le SNC immédiatement après la lésion.

Processus accompagnant immédiatement l’atteinte :
- Immédiatement après une atteinte au cerveau, une cascade d’événements se produit, causant une diminution temporaire de l’activité du cerveau.
- Changements au niveau cellulaire se produisent au niveau du tissu cérébral endommagé :
–> La perturbation de la barrière hémato-encéphalique produit de l’œdème (fluide intracellulaire, cellules sanguines, pro-protéines et d’autres substances toxiques) qui perturbe la fonction des neurones.
–> La libération de neurotransmetteurs (glutamate) et de calcium active les enzymes associées à la mort des neurones et à la dégénérescence neuronale.
–> Dénervation hypersensitive (hypersensibilité des neurones post-synaptiques) résulte en une diminution de l’efficacité synaptique.
–> Des changements se produisent également à distance de la lésion cérébrale.
–> Réorganisation corticale reliée à la blessure :
o Diminution de l’excitabilité du cortex moteur des régions impliquées, diminution de la représentation corticale des muscles parétique, atteinte des fonctions motrices.

Mécanismes expliquant la récupération spontanée :
- Retour de la fonction des parties non endommagées du cerveau suite à la résolution (au retrait) des facteurs temporaires de blocage (choc, œdème, diminution du flux sanguin, diminution de l’utilisation du glucose)  processus appelé diachisis.

26
Q

Quelle est la différence entre la récupération et la compensation?

A

** Différence entre la récupération et la compensation **

Récupération : Réapparition de patron moteurs qui étaient présents avant l’AVC.

Compensation : Apparition de nouveaux patron moteur qui sont le résultat d’une adaptation. Durant la compensation, la fonction est assurer par du tissus nerveux qui n’avaient pas cette fonction avant la lésion (activation d’aire alternative du cerveau).

La récupération à long terme se fait surtout par le principe de la neuroplasticité.

27
Q

Expliquer le mécanisme pouvant expliquer la récupération dans les mois et années suivant un AVC…?

A

La neuroplasticité est le premier facteur qui permet au cerveau la capacité de modifier sa structure et de se réparer lui-même. Comprend les changements neuroanatomiques, neurochimiques et neuro-réceptifs :

  • Changements neuroanatomiques :
    o Régénération neurale –> croissance des neurones.
    o Cortical remapping –> activation d’aires cérébrales auparavant inactives.
    Exemple : Des aires différentes et sous-utilisées du cerveau (aires corticales supplémentaires ou d’association) prennent le contrôle des fonctions de tissus endommagés.
  • Modification des interactions entre les cellules nerveuses et changement physiologiques aux synapses :
    o Synaptogenèse régénérative : bourgeonnement de l’axone pour réinnerver des synapses qui étaient auparavant innervé.
    o Synaptogenèse réactive : Les dendrites des axones voisins réinnervent les synapses atteintes.
    o Plasticité synaptique : Augmentation du relâchement de neurotransmetteurs et de la sensibilité des récepteurs.
  • Chemin corticaux parallèle (Parallel cortical maps) : Autres chemins de rechange déjà présents devenant fonctionnels après la lésion. Chemins qui deviennent opérationnels lorsque le système primaire « shut down ». Ces chemins permettent la restauration de la fonction.
    Exemple : augmentation de la sensibilité des mains chez une personne devenant aveugle.

En résumé, la neuroplasticité est un processus complexe et dynamique, qui agit à plusieurs niveaux et qui est dirigé par des changements de comportements et des expériences sensitives et cognitives.
o Processus qui est adaptatif, donc qui entraîne une meilleure fonction, mais qui peut aussi être mal-adaptatif entrainant des comportements moteurs non-fonctionnels.

28
Q

Dans quelle phase est notée la récupération la plus rapide suivant un AVC?

A

C’est dans les premières semaines et mois (jusqu’à 3mois) qu’est notée la récupération la plus rapide à la suite d’un AVC. Les progrès peuvent continuer à être fait durant les mois et années suivant l’AVC, à un rythme réduit.

29
Q

Quels sont les procédures et les outils utilisés pour réaliser l’évaluation du contrôle postural(et équilibre) chez un patient neurologique?

A

Évaluation devrait inclure l’équilibre statique et dynamique en position assise et debout.
1. Déterminer l’habileté du patient à maintenir une position stable (régularité).
2. Déterminer l’alignement postural et la position (symétrie) dans la base de support (asymétries communes : plus grande MEC du côté fort).
3. Contrôle de la stabilité dynamique :
- Encourager le patient à balancer son poids dans toutes les directions possibles.
- Observer les tâches fonctionnelles exigeant des changements de position (DD-assis/Assis-Debout).
o Contrôle postural réactif : Réponse aux forces externes.
o Contrôle postural anticipatoire : Réponse aux mouvements volontaires.

Outils : 
Validés pour les personnes post-AVC :
- Berg balance scale : Évalue les stations assises et debout non supportées, les transferts, le reaching, prendre des objets au sol, tourner, appui sur une simple jambe, le stepping.
- TUG.
- Functional Reach

Spécifique aux AVC :
- Postural Assessment Scale for Stroke Patients (PASS)
o 12 items : être assis et debout sans support, se tenir sur le MI parétique, changer de position, …
o Cet outil répond mieux en aigu (14-30 jours) > subaigu (30-90 jours) > chronique (180 jours)

  • Trunk Impairment Scale.
    o 3 items de contrôle statique, 10 items d’équilibre dynamique, 4 items de coordination, tests en position assise sans support lombaire ou des bras.
    o Chaque item est performé 3 fois, le plus haut score est conservé.
    o Score total de 0 à 23.
  • Function in Sitting Test.
    o 14 items testant la stabilité statique et dynamique assise ; examen du contrôle antérieur/postérieur, latéral/rotationnel.
    o Score de 0/4 (pas d’équilibre) à 4/4 (normal).
30
Q

Quels sont les procédures et les outils utilisés pour réaliser l’évaluation du patron de marche et des déplacements chez un patient neurologique?

A

La patron de marche suite à un AVC est souvent altéré à cause de nombreux facteurs (capacité d’isoler le mouvement).

  1. Analyse observationnelle de la marche (OGA) :
    - Le thérapeute analyse les mouvements qui se produisent à différentes articulations (cheville, pied, genou, hanche, pelvis et tronc) durant la marche.
    - La marche est observé dans différents plans de mouvements et les déviations sont identifiées.
  2. Enregistrement sur vidéo de la marche :
    - Aide à l’analyse de la marche et à l’identification de déviations.
    - Donne un support visuel au patient pour voir ce qu’il y a à corriger (feedback visuel).
  3. Obtenir des mesures quantitatives : distance de marche, cadence, vélocité (vitesse de marche), temps de foulée.
  4. Analyse de la cinétique du patron de marche (nécessite des équipements plus sophistiqué) : analyse des forces impliquées dans le mouvement.

Outils (Tests de performance de marche) :
- Dual Tasking.
Marcher en parlant.

  • Test de marche sur 10 m.
    Vitesse de marche chronométrée pour déterminer la vélocité.
  • Test de marche de 6 minutes.
    Plus grande distance possible ; endurance (phase aiguë : test de marche de 2 min).
  • Index de la marche dynamique.
  • Classification du handicap à la marche suite à un AVC
    Marcheur physiologique, limité à la maison ou marcheur en communauté
  • Dépense énergétique.
    Consommation d’oxygène mesurée durant le test de marche de 5 min.
  • Emory Functional Ambulation Profile (EFAP).
    Évalue l’habileté à la marche via des tâches chronométrées sur différents types de surfaces (sol dur, tapis, course à obstacle), le TUG et la montée de marche. Est un test fidèle.
  • Walkie-Talkie Test.
    Évalue l’habileté à diviser l’attention lors de la marche (parler en marchant).
31
Q

Quels sont les procédures et les outils utilisés pour réaliser l’évaluation du statut fonctionnel chez un patient neurologique?

A
  • Les mesures fonctionnelles sont utilisées pour quantifier les limitations aux activités, informer le POC, monitorer le progrès, vérifier l’efficacité des efforts en réhabilitation de l’AVC et faire des recommandations pour les soins ou le placement à long terme.
    o Compétences de mobilité fonctionnelle (mobilité au lit, transferts, transition de mouvement, marche, escaliers).
    o Habiletés aux AVQ (manger, hygiène, habillage).
    o Habiletés avec les AVQ instrumentaux (communication, corvées à la maison).

Outil : (valides, sensibles et fidèles)
- Barthel Index
- Functional Independence Measure (FIM):
o Des scores élevés au FIM sont corrélés à un bon pronostic, au retour à domicile et au retour à la communauté chez les patients post-AVC.
o Évalue la fonction physique, psychologique et sociale.

32
Q

Quels sont les procédures et les outils utilisés pour réaliser l’évaluation de la flexibilité et l’intégrité articulaire (amplitude articulaire) chez un patient neurologique?

A
  1. PROM et AROM –> goniomètre.
    - Souvent limité en flexion, abduction et rotation externe à l’épaule.
  2. Hypermobilité et hypomobilité articulaire.
  3. Changements au niveau des tissus mous (enflure, inflammation, restriction) :
    - Épaule et poignet doivent être examinés de près, car les problèmes de mal-alignement articulaire sont communs.
    - L’œdème au poignet produit souvent un mal-alignement des os du carpe, ce qui produit un accrochage lors de l’extension du poignet.
    - La subluxation à l’épaule est commune lorsque le patient est flasque = évaluer et mesure l’espace.
    - Les mesures peuvent aussi être affecter par les changements du tonus ou par la spasticité (attention a bien standardisé la position de départ).
  4. Évaluer la douleur et les contractures ; identifier leur nature et comment elles fluctuent avec le temps.
    - Contractures particulièrement apparentes dans le membre parétique
    - Avec la progression des contractures = œdème et douleur peut se développer et restreindre la mobilité
    - Contractures :
    o MS = souvent aux fléchisseurs du coude, poignet et doigts ainsi qu’au pronateur de l’avant-bras.
    o MI = fléchisseurs plantaires

Les changements de tonus peuvent faire varier les mesures de ROM ou même la validité de certains tests AROM = on doit standardiser les positions et être attentif aux fluctuations.

33
Q

Quels sont les procédures et les outils utilisés pour réaliser l’évaluation de la Sensibilité et la vision chez un patient neurologique?

A

Sensibilité

  • Des déficits au niveau somatosensoriel (touché, température, douleur et proprioception) sont commun après un AVC.
  • Le type et l’étendue des dommages sont relié à la localisation et à la taille de la lésion.
  1. Sensations superficielles (toucher léger, pression, douleur, température).
  2. Sensations profondes (proprioception, kinesthésie, vibration).
    - Va affecter négativement la performance motrice, l’apprentissage moteur et les résultats en réadaptation + contribuer à la négligence unilatérale et la non utilisation apprise du membre.
  3. Sensations combinées (sensations corticales) : faire l’évaluation seulement lorsque les sensations superficielles sont intactes du toucher et de la pression :
    - Stéréognosie : capacité de reconnaitre une forme ou un objet par le toucher
    - Localisation tactile.
    - Discrimination à 2 points.
    - Reconnaissance de texture.
  4. Vision
    Le système visuel devrait être investiguer attentivement : incluant des test pour reconnaître des défauts visuels :
    - Déficits du champ visuel (NC II, radiation optique, cortex visuel)
    - Acuité visuelle (NC II)
    - Réflexes pupillaires (NC II et III)
    - Mouvements extra-oculaires (NC III, IV et VI)
    - Désordre de la motilité oculaire (diplopie, oscillopsie, distorsion visuels, paralysie du regard conjugué) Peuvent être présent si atteinte du tronc cérébral.

Attention : Faire la différence entre un déficit du champ visuel (hémianopsie homonyme) et une héminégligence visuelle (déficit de perception caractérisé par de l’inattention ou une négligence des stimuli visuels présent du côté affecté)
–> La patient qui a une hémianopsie homonyme est typiquement conscient de son déficit et peut compenser son déficit en bougeant la tête ou les yeux de l’autre côté. Un patient avec une négligence visuel n’est pas conscient de son déficit et n’accorde aucune attention à ce côté.

  1. Douleur centrale post-AVC
    - Douleur causée par une lésion ou une maladie affectant le système somatosensoriel central = dans environ 10% des AVC.
    ** Important de toujours comparer avec le côté sain.
    Attention : des déficits peuvent être présents du côté sain dû à l’âge et aux comorbidités comme la neuropathie.
34
Q

Quels sont les procédures et les outils utilisés pour réaliser l’évaluation de la coordination chez un patient neurologique?

A

Lors des tests de coordination, le thérapeute peut se concentre sur le contrôle de la vitesse/rythme, la régularité, l’orientation de la réponse et le temps de mouvement et de réaction.

  1. Évaluation du contrôle moteur fin et de la dextérité : Évalués par des tâches fonctionnelles (écriture, se nourrir, s’habiller).
  2. Évaluer les mouvements unilatéraux et bilatéraux (mouvements symétriques, asymétriques et non-reliés) car le côté sain peut être atteint.

**Varier les positions lors de l’évaluation (DD, assis, debout), car les performances peuvent changer en raison du changement de tonus.

35
Q

Quelles sont les approches de traitements utilisées dans la prise en charge du membre inférieur, notamment lors de l’entrainement à la marche, selon les données probantes?

A

B. Entraînement à la marche :
I. L’utilisation d’exercices de renforcement devrait être envisagée chez les personnes dont le niveau de fonction motrice des membres inférieurs est faible à modéré aussi bien pendant la phase subaiguë [niveau de preuve C] que lors de la phase chronique [niveau de preuve B] du rétablissement. Les exercices de renforcement n’affectent pas la tonicité et n’aggravent pas la douleur [niveau de preuve A].

II. Un entrainement axé sur la tâche et sur les objectifs répétitifs et progressivement adapté est recommandé.
–> Pour améliorer l’exécution de certaines tâches impliquant les membres inférieurs comme la distance et la vitesse de la marche et le passage de la position assise à debout [niveau de preuve A].

III. L’entrainement sur tapis roulant axé sur la démarche du marcheur (sans appareil de suspension) devrait être envisagé pour améliorer la vitesse, l’endurance et la distance de la marche si l’entrainement sur terre ferme n’est pas disponible ou approprié [niveau de preuve A].

IV. L’entrainement à la marche utilisant des dispositifs électromécaniques (robotiques) pourrait être envisagé chez les patients qui ne seraient autrement pas en mesure de s’entrainer à la marche. Ils ne doivent pas être utilisés à la place de la thérapie traditionnelle d’entrainement à la marche [niveau de preuve A].

V. L’utilisation de la stimulation auditive rythmique (RAS) pourrait être envisagée pour améliorer les paramètres liés à la marche chez les patients ayant survécu à un AVC, notamment la vitesse et la cadence de la marche, la longueur de la foulée et la symétrie de la marche [niveau de preuve A].

VI. L’entrainement par la réalité virtuelle (comme les technologies de réalité virtuelle non immersives) pourrait être utilisé comme traitement auxiliaire en association avec la thérapie traditionnelle d’entrainement à la marche [niveau de preuve A].

VII. La pratique mentale pourrait être utilisée comme traitement auxiliaire en association avec l’entrainement visant le rétablissement des fonctions motrices des membres inférieurs [niveau de preuve A].

VIII. La rétroaction biologique pourrait être utilisée comme traitement auxiliaire dans le cadre de la thérapie visant à̀ améliorer la démarche et l’équilibre [niveau de preuve B].

36
Q

Quelles sont les approches de traitements utilisées dans la prise en charge du membre inférieur, notamment lors de l’équilibre, selon les données probantes?

A

I. L’entrainement visant le rétablissement de l’équilibre devrait être proposé aux patients qui présentent des troubles de l’équilibre après un AVC [niveau de preuve A].
a) Les thérapeutes doivent prendre en considération le contrôle de l’équilibre tant volontaire que réactif dans le cadre de l’évaluation et du traitement [niveau de preuve C].
b) Parmi les interventions efficaces, mentionnons :
Tôt:
- programmes d’entrainement à domicile structurés, progressifs, fondés sur des données physiologiques et supervisés par un thérapeute [A],
- séances de vélo
- l’entrainement sur tapis roulant avec appareil de suspension (soutien partiel du poids corporel) [B].

Tôt ou tard:

  • l’entrainement musculaire du tronc/l’entrainement pour le rétablissement de l’équilibre assis [A],
  • rétroaction biologique sur plateforme de force [A],

Tard:

  • interventions axées sur la tâche avec ou sans intervention multisensorielle [A]
  • tai chi
  • thérapie par exercices aquatiques
37
Q

Quelles sont les approches de traitements utilisées dans la prise en charge du membre inférieur, notamment lors d’exercices aérobiques, selon les données probantes?

A

I. Une fois que leur état de santé est stable, les patients devraient être examinés par des professionnels de la santé qualifies afin de déterminer s’ils sont aptes à participer à un programme d’exercices aérobiques.

a. Les thérapeutes devraient établir les antécédents médicaux et procéder à un examen physique pour déterminer les facteurs qui nécessitent une attention particulière ou constituent des contre-indications dont il faut tenir compte [niveau de preuve B].
b. Un test d’effort avec échocardiographie ainsi qu’une surveillance de la pression artérielle et des symptômes subjectifs devraient être envisagés, en particulier chez les patients ayant des antécédents connus de maladie cardiovasculaire [niveau de preuve C]. Si le programme prévu doit être d’intensité légère (c.a.d., < 40-45 % de la valeur prédite de la réserve de fréquence cardiaque), une épreuve sous- maximale clinique (p. ex., le test des six minutes de marche) pourrait être appropriée pour évaluer l’aptitude du patient à participer à un programme d’exercices aérobiques [niveau de preuve C].

II. Les exercices aérobiques personnalises qui font travailler les grands groupes musculaires devraient être intégrés dans un programme complet de réadaptation post-AVC visant à améliorer l’endurance cardiovasculaire [niveau de preuve A] et à réduire le risque de récidive d’AVC [niveau de preuve C].

a. Pour obtenir des résultats, les patients doivent participer aux exercices aérobiques au moins trois fois par semaine pendant un minimum de huit semaines, en passant à 20 minutes ou plus (sans compter les périodes d’échauffement et de récupération) par séances, selon le niveau de tolérance du patient [niveau de preuve B].
b. La fréquence cardiaque et la pression artérielle doivent être surveillées pendant l’entrainement pour garantir la sécurité du patient et veiller à ce que le niveau d’intensité désiré soit atteint [niveau de preuve A].

III. Afin de garantir le maintien à long terme des bienfaits de l’entrainement sur la santé, il est recommandé de planifier la transition des exercices aérobiques structurés vers un entrainement plus autonome à domicile ou dans la collectivité [niveau de preuve A].
a) Les stratégies visant à surmonter des obstacles particuliers à la pratique de l’activité́ physique auxquels le patient est confronté, les fournisseurs de soins de santé, la famille ou les facteurs environnementaux devraient être mis à̀ contribution [niveau de preuve A].

38
Q

Quelles sont les approches de traitements utilisées dans la prise en charge du membre inférieur, notamment les dispositifs d’aide à la marche, selon les données probantes?

A

I. L’orthèse tibiale (cheville-pied) pourrait aider certains patients présentant un pied tombant. Elle ne devrait pas être prescrite sans initialement effectuer une évaluation adaptée, ni sans suivi afin de déterminer si elle est encore efficace pour le patient en question [niveau de preuve A].

II. Chez certains patients, il faudrait envisager l’utilisation de la stimulation électrique fonctionnelle (SEF) dans le cadre de la thérapie visant à̀ améliorer la force et les fonctions motrices (marche), mais les effets pourraient ne pas être maintenus [niveau de preuve A].

III. Le besoin en matière d’appareils spécialisés (dispositifs d’aide à la démarche, appareils fonctionnels, fauteuils roulants et autres) devrait être évalué sur une base individuelle [niveau de preuve C].

a) L’ordonnance donnée et l’achat devraient être fondés sur un besoin à long terme anticipé [niveau de preuve C].
b) Après l’obtention d’un appareil spécialisé, il faudrait évaluer périodiquement (le cas échéant) si le patient en a encore besoin ou s’il peut cesser de l’utiliser [niveau de preuve C].

39
Q

Quelles sont les approches de traitements utilisées dans la prise en charge du membre inférieur, notamment la spasticité, selon les données probantes?

A

I. La spasticité et les contractures pourraient être soignées ou prévenues à l’aide du positionnement antispastique, d’exercices d’amplitude du mouvement ou d’étirements [tôt – niveau de preuve C; tard – niveau de preuve B].

II. Les attelles de cheville utilisées pendant la nuit et pour la position debout avec soutien pourraient être utilisées pour la prévention des contractures à la cheville dans le contexte d’une hémiplégie du membre inférieur [niveau de preuve C].

III. L’utilisation de la chimio-dénervation par l’injection de la toxine botulique devrait être envisagée chez les patients avec spasticité focale ou symptomatique pénible afin de réduire la spasticité, d’augmenter l’amplitude du mouvement et d’améliorer la démarche [tôt – niveau de preuve C; tard – niveau de preuve A].

IV. Des médicaments à administrer par voie orale peuvent être prescrits pour le traitement de la spasticité incapacitante :

a) L’utilisation de la tizanidine devrait être envisagée chez les patients dont la spasticité incapacitante est généralisée [tôt – niveau de preuve C; tard – niveau de preuve B].
b) Le baclofène peut être une solution de rechange moins coûteuse pour les patients dont la spasticité incapacitante est généralisée [niveau de preuve C].
c) Il n’est pas recommandé de prescrire des benzodiazépines en raison des effets secondaires au chapitre de la sédation qui peuvent nuire au rétablissement [niveau de preuve C].

V. La présence de spasticité ne devrait pas limiter l’utilisation d’exercices de renforcement de la jambe [niveau de preuve C].

VI. L’administration du baclofène par voie intrathécale devrait être envisagée dans les cas graves et intraitables de spasticité incapacitante/douloureuse [niveau de preuve B].

40
Q

Quels sont les stratégies d’intervention pouvant être utilisées chez un patient ayant subi un AVC afin d’améliorer le contrôle postural et l’équilibre? (inclure le focus, la progression, les stratégies posturales, entrainements avancés et les entrainements fonctionnels)

A

Focus : Symétrie du tronc et utilisation des 2 côtés du corps. Le thérapeute focusse à identifier la capacité du patient à tenir une position et l’alignement.

  • L’activité musculaire est déficiente au niveau de la vitesse, de l’amplitude et du timing.
  • Des chutes et fractures peuvent survenir et mener à une perte de confiance en des habiletés d’équilibre et de la locomotion.
    o Il est donc important de challenger l’équilibre du patient en restant sécuritaire.
    –> On peut utiliser une attelle pour le MI, une ceinture de marche ou un harnais pour supporter le poids du corps, pour assister lors des premiers levers et pour promouvoir la confiance et prévenir les chutes.
  • Au départ, l’entraînement de l’équilibre vise à atteindre un alignement postural et une stabilité statique dans des postures droites suivi d’un entraînement du contrôle du centre de masse
    o Entraînement du contrôle du CDM : en position assise ou debout, le patient effectue de lents déplacements du centre de masse pour expérimenter ses limites de stabilité. Le thérapeute doit encourager la symétrie de la MEC et le transfert de poids du côté atteint.
  • Progression : Se mettre dans la position –> maintenir la position (stabilité) –> bouger dans la position (transferts de poids) (stabilité dynamique) –> mettre un défi dynamique (ex : reaching).
  • Pour augmenter la difficulté de l’activité, le thérapeute modifie :
    o Base de support : assis, jambes croisées, tandem (large vers collé), sur une jambe (- affectée vers + affectée).
    o Surface de support : stable –> instable (ex : matelas –> ballon, plancher –> matelas mousse)
    o Afférences sensitives : Yeux ouverts –> yeux fermés, surface d’appui (ferme –> mousse).
    o Position/support des MS (MS étendus sur les côtés –> collés/croisés sur le corps)
    o Mouvement des MS, MI ou tronc.
    o Mouvements déstabilisants lors d’activités fonctionnelles (assis –> debout, s’asseoir, tourner, fentes, relevé du sol)
    o Multi-tâche : debout et lancer/attraper un ballon, debout et parler (combiner tâches motrices et cognitives)
    o Modification de l’environnement (fermé –> ouvert)
  • Stratégies posturales :
    Cheville :
    o Petits transferts de poids antéro-postérieur ou petites perturbations à la hanche
    o Ex : se tenir sur demi foam-roller ou wobble board (options + avancées)
    Hanche :
    o + grands transferts de poids antéro-postérieurs ou + grandes perturbations
    o Médio-latéral : tandem sur plancher ou demi foam roller
    o Faire un pas : augmenter les déplacements du centre de masse (qui le déplacent en dehors de la base de sustentation)
    o Résistante avec élastique
    o Step-up
  • Entraînement avancé : Perturbations inattendues pour stimuler les réactions d’équilibre.
  • Entraînements fonctionnels pour améliorer le contrôle postural :
    o Roulement (vers le côté sain).
    o Transferts couché-assis et assis-couché.
    o S’asseoir (balle thérapeutique).
    o Pont (contrôle extenseurs tronc et hanche ; hors synergie).
    o Transferts assis-debout et debout-assis (vise MEC symétrique, réponses musculaires coordonnées ; au besoin, augmenter la hauteur de la chaise).
    o Se tenir debout sur différentes surfaces (appui 2 mains, main atteinte, aucune main).
  • Paramètre pour un exercice d’équilibre : trop de variabilité dans le type d’entraînement pour proposer la dose
  • L’entraînement dans le contexte de la tâche est plus efficace que l’entraînement de l’équilibre isolé.
  • L’utilisation de feedback visuel aide à améliorer l’équilibre chez les patients post-AVC.
41
Q

Quels sont les stratégies d’intervention pouvant être utilisées chez un patient ayant subi un AVC afin d’améliorer la marche? (inclure notamment l’entrainement locomoteur spécifique à la tâche et l’entrainement locomoteur utilisant un tapis roulant)

A

Focus : biomécanique et qualité de la démarche
- Respecter chaque phase du cycle de marche. Axer la réadaptation sur les mouvements inadéquats du patient lors du cycle de marche.

  • Encourager des pas égaux et un rythme constant.
  • Auxiliaires à la marche : peuvent être nécessaires au début mais doivent être sevrés aussitôt que possible si le patient a le potentiel de s’en passer.
  • -> L’usage prolongé favorise : mauvaise biomécanique, asymétrie, MEC supérieure du côté sain, diminution de la vitesse de marche, altération du schème de marche.
  • Intégration d’habiletés fonctionnelles : marche d’avant, d’arrière et de côté, escaliers, AVQ (surfaces instables, obstacles, etc.) et activités avec une notion de timing (traverser la rue, portes automatiques, ascenseurs, etc.).
  • Entraînement locomoteur spécifique à la tâche :
    o Focus : pratiquer la marche pour améliorer la vitesse et l’endurance
    o Lorsque le patient rencontre des difficultés/déficits (ex : force, capacité sélective, équilibre et endurance), des aspects spécifiques de la marche sont répétés pour améliorer la performance (plus nécessairement orienté vers la tâche).
    o L’entraînement fonctionnel spécifique à la tâche inclue :
    –> Marcher dans toutes les directions
    –> Marcher sur différentes surfaces
    –> Monter des marches, étape par étape
    –> Marcher dans un environnement simulé de la maison
    • Dans des cadres de porte, autour de des obstacles, marches intérieures/extérieures
    –> Marcher dans un environnement en communauté :
    • Sur les rampes, bordures, terrains inégaux, autour obstacles
    –> Activités qui impliquent un timing :
    • Traverser la rue à une lumière, sortir/entrer dans un ascenseur, etc.
    –> Activités double-tâches :
    • Marcher en tenant un ballon, faisant rebondir le ballon, transportant un plateau, en ayant une conversation
  • Entraînement locomoteur utilisant un tapis roulant
    o Sans harnais : améliore la vitesse maximale de marche et les paramètres temporo-spatiaux de la marche pour les patients dans toutes les phases de récupération
    o Avec harnais :
    –> La thérapeute s’assure de la cinématique et des phases normales de la marche
    –> Initialement, des assistances manuelles peuvent être présentes pour s’assurer du bon patron de marche
    –> Une partie du poids de la personne est supportée par le harnais et une progression est faite (30% vers 20%, sans harnais)
    –> Progression possible : diminution du poids retenu par le harnais, augmentation de la vitesse du tapis roulant
  • Entraînement locomoteur avec assistance robotique :
    o Combiné à la physiothérapie conventionnelle = augmente les chances du patient de devenir un marcheur indépendant/autonome.
  • Marche à haute intensité (high-intensity stepping) :
    o Combine l’entraînement orienté vers la tâche, sur la terre, vitesse-dépendant et haute intensité.
    o Adresse la récupération de la marche comme un problème multi-dimensionnel
    o Paramètres = environ 40 sessions en 10 semaines (difficile à reproduire en clinique)
  • Stimulation électrique fonctionnelle :
    o Peut être utilisée pour stimuler les fléchisseurs dorsaux des patients avec un pied tombant pour améliorer le patron de marche
  • Imagerie motrice et réalité virtuelle :
    o Permet d’augmenter la vitesse de marche
  • Appareils d’assistance ou orthèses pour le MI :
    o Pour la cheville, le genou
  • Chaise roulante :
    o Les asymétries doivent être évaluées
    o Ex : tronc penché, tilt postérieur du pelvis, MI tourné en abduction et RE, etc.
42
Q

Quels sont les stratégies d’intervention pouvant être utilisées chez un patient ayant subi un AVC pour l’utilisation du MS? (inclure notamment les interventions pour améliorer l’AA, pour gérer la spasticité, pour améliorer la fonction sensorielle et pour l’hémianopsie et la négligence unilatérale)

A
  • La récupération de l’utilisation du MS inclut :
  • -> La gestion des atteintes musculosquelettiques
  • -> Réentraînement sensoriel
  • -> Renforcement
  • -> Amélioration de la capacité sélective
  • Patients avec syndrome de l’ACM = atteinte sévère = bénéficient de mobilisations très tôt, AA et stratégies de positionnement.
  • Stratégies d’entraînement compensatoire et des adaptations de l’environnement devraient être considérés pour maximiser la fonction.
  • Pour les patients qui réussissent à retrouver un mouvement volontaire, les stratégies d’entraînement devraient mettre l’emphase sur la pratique répétée de tâche spécifique (tâche importante pour le patient).
  • Algorithme pour sélectionner les interventions au MS = p.637
  • Interventions pour améliorer l’AA :
    –> But : maintenir l’intégrité et la mobilité articulaire, prévenir les contractures
    –> PROM et AROM lorsque possible avec étirement en fin de mouvement dans toutes les directions
    o Si contracture est présente = 2 fois ou + par jour
    o Être prudent au MS avec la RE et distraction de l’humérus (surtout autour de 90°)
    o Utilisation de poulies au-dessus de la tête = contre-indiqué!
    –> Stratégies de positionnement (voir tableau p.638)
  • Interventions pour gérer la spasticité :
    –> Interventions pour gérer les effets secondaires de la spasticité = immobilité, contracture des tissus mous, déformations
    o Mobilisation tôt
    o Étirement quotidien pour conserver la longueur des muscles spastiques et des tissus mous et promouvoir un positionnement optimal
    –> Lorsque tout l’AA est obtenue, le membre est positionné dans la position allongée
    o Ex : épaule en extension, abduction et rotation externe avec le coude, poignet et doigts en extension
    –> Le patient est positionné en MEC (main sur le côté) pour de nombreuses minutes
    –> Effets bénéfiques de l’étirement soutenu incluent la relaxation (inhibition autogène).
    –> Modalités :
    o Glace (ralentit la conduction nerveuse et diminue l’activité des fuseaux musculaires = 10-20 min)
    • Les effets durent seulement 20-30 minutes
    o Massage
    o Stimulation électrique (peut être utilisé sur le muscle faible antagoniste = inhibition réciproque)
  • Interventions pour améliorer la fonction sensorielle :
    –> Le traitement intégrateur sensorimoteur focusse sur normaliser le tonus, la pratique d’activités fonctionnelles et l’utilisation d’indices sensoriels augmentés
    –> Plus le patient est encouragé à utiliser son côté affecté, plus il a de chances d’améliorer la fonction et la conscience.
    –> Réentraînement sensoriel :
    o Thérapie du miroir (pour améliorer la détection de la lumière, du toucher, pression et douleur-T°)
    o Activités répétées de discriminations sensorielles
    o Mouvements bilatéraux simultanés
    o Pratique de tâches répétées
    –> Stimulation sensorielle :
    o Techniques de compression (MEC, compression manuelle, attelles de compression gonflables, compression pneumatique intermittente)
    • Ex : rebondir assis sur un ballon
    o Mobilisations
    o Stimulations électriques
    o Stimulations thermiques (améliorer le taux de récupération de la sensation)
    o Stimulations magnétiques
  • Hémianopsie et négligence unilatérale :
  • -> Encourager la conscience et l’utilisation de l’environnement du côté hémi parétique et utilisation des extrémités hémi parétiques.
  • -> Enseigner les mouvements de scan visuel actif en tournant la tête et en faisant des rotations axiales du tronc du côté le plus impliqué.
  • -> Indices (visuels, verbaux ou moteurs) sont utilisés pour diriger l’attention du patient
  • -> Imagerie aide aussi
  • -> La thérapeute stimule et encourage les mouvements actifs volontaires des membres atteints et encourageant le patient à regarder ses membres en bougeant.
  • -> Exercices du MS impliquant croiser la ligne médiane = importants
  • -> Le thérapeute doit maximiser l’attention du patient avec des stimuli visuels, tactiles ou proprioceptifs du côté plus affecté et doit aussi réorienter le patient lorsque de l’inattention se développe.
  • Appareil de soutien pour le MS :
    –> Controversé
    –> Surtout utile dans la phase flasque car le patient est à risque de blessure en traction (subluxation)
    –> Donc :
    o L’utilisation d’une écharpe doit être minimisée
    o L’écharpe peut être utile pour les transferts initiaux et l’entraînement à la marche
    o Les alternatives efficaces doivent être utilisées (ex : taping huméral)
  • Imagerie motrice
  • Stimulations électriques :
  • -> Résultats optimaux lorsque combinées avec l’entraînement spécifique à la tâche
  • Renforcement :
    –> Entraînement de force progressif = améliore la force musculaire
    –> Précautions :
    o Gants peuvent être nécessaires pour assurer un contact maintenu avec l’équipement d’exercice
    o Surveiller de près les patients avec des atteintes sensorielles
    o Positionner de manière sécuritaire les patients avec déficits posturaux
    o Se rappeler de l’incidence élevée d’hypertension et de maladies cardiaques chez les patients
    • Exercices assis/debout produisent moins d’élévation de la FC que couché
    o Exercices isométriques avec beaucoup de Valsalva = contre-indiqués
  • Entraînement spécifique à la tâche au MS :
  • -> Un certain contrôle actif est nécessaire pour l’entraînement spécifique à la tâche
  • Gestion de la douleur à l’épaule
43
Q

Quels sont les stratégies d’intervention pouvant être utilisées chez un patient ayant subi un AVC pour le statut fonctionnel?

A

Focus : symétrie du tronc et utilisation des 2 côté du corps.
- Mobilité au lit : Roulement vers les 2 côtés, pont (contrôle des extenseurs du tronc et des hanches ; hors synergie), transferts couché-assis et assis-couché.

  • S’asseoir : posture symétrique avec un alignement correct de la colonne et du pelvis (utiliser une balle thérapeutique).
  • -> Typiquement, patient AVC en position assise aura plus de poids sur le côté moins atteint, bassin en tilt postérieur, haut du tronc en cyphose.
  • -> Progression : stabilité –> stabilité dynamique –> reaching.
  • Transferts assis-debout et debout-assis : vise la MEC symétrique, les réponses musculaires coordonnées, le timing adéquat.
  • -> Initialement, le patient doit avoir les pieds reculés et fléchir le tronc et utiliser le momentum pour effectuer son transfert de poids vers l’avant. Décourager l’utilisation des mains pour se pousser, car inefficace.
  • -> Diriger ensuit le mouvement en extension à l’aide d’indices tactiles et proprioceptifs.
  • -> Au besoin, augmenter la hauteur de la chaise.
  • -> Répéter et encourager le patient à prendre de la vitesse.
  • Position debout :
  • -> Faire beaucoup de MEC sur membre atteint, en extension du genou.
  • -> Se tenir debout sur différentes surfaces (appui 2 mains, main atteinte, aucune main, unipodal).
  • -> Utilisation de PNF au besoin, changement de direction, reaching, etc.
  • Transferts :
  • -> S’assurer de pratiquer les transferts des 2 côtés
  • -> S’assurer du support du MS atteint ; MI atteint peut être stabilisé entre les jambes du thérapeute.
  • -> Thérapeute assiste par contact manuel au tronc ou au bassin.
44
Q

Quels sont les critères utilisés pour guider le congé de la réadaptation intensive dans le contexte de continuum de soins et services au sein du réseau de la santé du Québec?

A

Parmi les éléments qu’il faudrait envisager d’inclure dans le plan de réadaptation, mentionnons l’évaluation des besoins préalable au congé afin de garantir une transition sans difficulté de la réadaptation vers la collectivité [niveau de preuve B]. La planification du congé devrait inclure les points suivants :

a. Une visite à domicile d’un professionnel de la santé, idéalement avant le congé, lorsque l’équipe de réadaptation ou la famille ont des craintes que des changements dans les capacités fonctionnelles, de communication ou cognitives peuvent avoir des répercussions sur la sécurité du patient [niveau de preuve C].
b. Une évaluation de la sécurité de l’environnement du domicile du patient et le besoin d’équipement et de modifications du domicile [niveau de preuve C].
c. L’éducation et la formation de l’aidant qui offrira du soutien au patient dans les activités de la vie quotidienne et l’aidera à accroître son niveau d’autonomie [niveau de preuve B].
d. Le patient et la famille devraient alors être informés des ressources utiles pour l’autogestion des soins et apprendre à s’orienter dans le système de santé [niveau de preuve B].

Soulignons que selon de premières indications, le « Stroke Navigator » (conseiller en ressources pour l’AVC) joue un rôle important dans le cadre du soutien offert non seulement au survivant d’un AVC, mais également à son aidant afin de les rendre autonomes quant à la prise en charge de leurs soins de santé et pour leur permettre de s’orienter dans le système de soins de santé en temps opportun dans l’objectif de diminuer les futurs problèmes de santé ainsi que les répercussions économiques qui y sont associé. Il faudrait envisager d’orienter les patients en réadaptation post-AVC vers les « Stroke Navigator » dans les milieux où leurs services sont offerts [niveau de preuve B].

45
Q

Quels sont les tests recommandés en physiothérapie pour l’évaluation des fonctions organiques et structures anatomiques suivantes:

  • Niveau de risque de plaies de pression
  • Dépression
  • Fonctions cognitives
  • Troubles neuropsychologiques
  • Négligence spatiale unilatérale
  • Perception visuelle
  • Déglutition
  • Stades de douleur de l’épaule hémiparésique
  • Sensibilité
  • Spasticité
  • Force musculaire
  • Force de préhension
  • Stade moteur du bras, de la main, de la jambe et du pied?
A
  • Niveau de risque de plaies de pression:
  • -> Échelle de Braden
  • Dépression
  • -> Questionnaire sur la santé du patient (QSP-3)
  • -> Stroke Aphasic Depression Questionnaire (SADQ-10)
  • -> Stroke-Specific Geriatric Depression Scale (SS-GDS)
  • -> Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)**
  • Fonctions cognitives
  • -> MoCA
  • Troubles neuropsychologiques
    Au choix**
  • Négligence spatiale unilatérale
  • -> Test des cloches-ergo**
  • -> Test d’Albert modifié ergo**
  • -> Test du peigne et du rasoir ergo**
  • Perception visuelle
  • -> Motor-Free Visual Perception test (MVPT) ergo**
  • Déglutition
  • -> Au choix : ergo-nutri-ortho**
  • Stades de douleur de l’épaule hémiparésique
  • -> Chedoke-McMaster Stroke Assessment (CMSA)
  • Sensibilité
  • -> Erasmus MC version modifiée du Nottingham Sensory Assessment révisé (emNSA) ergo-med**
  • Spasticité
  • -> Échelle modifiée d’Ashworth
  • Force musculaire
  • -> Évaluation musculaire manuelle selon la méthode Daniels and Worthingham
  • Force de préhension
  • -> Dynamomètre manuel
  • Stade moteur du bras, de la main, de la jambe et du pied
  • -> Chedoke-McMaster Stroke Assessment (CMSA)

** ne sont pas des tests réalisés par le physio

46
Q

Quels sont les tests recommandés en physiothérapie pour l’évaluation de l’autonomie fonctionnelle, la mobilité et l’équilibre:

  • Incapacité - Autonomie fonctionnelle (en vue d’une réintégration dans communauté)
  • Capacité fonctionnelle
  • Vitesse de marche (évalue mobilité)
  • Capacité de marche fonctionnelle
  • Équilibre?
A
  • Incapacité - Autonomie fonctionnelle (en vue d’une réintégration dans communauté): SMAF
  • Capacité fonctionnelle: Chedoke-McMaster Stroke Assessment
  • Vitesse de marche (évalue mobilité): Au choix
  • Capacité de marche fonctionnelle: Test de marche de 6 minutes
  • Équilibre: Berg et Mini-BESTest
47
Q

Quels sont les tests recommandés en physiothérapie pour l’évaluation de la fonction du MS et la participation:

Fonction du MS

  • capacité fonctionnelle- récupération fonctionnelle du membre sup et main
  • Dextérité grossière
  • Dextérité fine
  • Participation
A
  • capacité fonctionnelle- récupération fonctionnelle du membre sup et main: Chedoke Arm and Hand Activity Inventory
  • Dextérité grossière: Test Box and Block
  • Dextérité fine: Test Nine-Hole Peg et Test Purdue Pegboard
  • Participation: Mayo Portland Adaptability inventory-4 (partie C)
48
Q

Quels sont les avantages du renforcement musculaire en résistance, rapportés par les études scientifiques récentes?

A
  • Diminution de la faiblesse musculaire.
  • Augmentation de la vitesse de marche.
  • Augmentation de la participation et de la qualité de vie et de la perception de soi (pourrait diminuer la dépression).
  • Amélioration des patrons de sommeil.
  • Influence au niveau de la masse osseuse.
  • Diminution de la résistance à l’insuline (diabète type II).
  • Normalise la pression sanguine.
  • Améliore la fonction : combiner l’entraînement en force et les activités fonctionnelles est bénéfique.
  • Normalise le tonus musculaire.
  • Renforcement aide à augmenter la force de préhension : cela améliore donc la fonction de la main.
  • Facilite l’application de patrons moteurs appris via les traitements de neurofacilitation.
49
Q

Quel est l’impact du renforcement musculaire sur la spasticité tel que mesuré par les études scientifiques récentes?

A

Le renforcement musculaire chez les patients AVC n’augmente pas la spasticité. De plus, les exercices en chaines fermés ne contribuent pas à aggraver la spasticité ou les patrons moteurs.

Pas d’augmentation de la spasticité durant ou après l’entrainement en force
Aucune des 11 étude ont reportée une augmentation de la spasticité ou hypertonie durant ou après le traitement.

50
Q

Quels sont les indications pour augmenter la force chez les AVC?

A
  • 60-80% du 1RM.
  • L’exercice de renforcement est indiqué pour les patients qui présentent une faiblesse musculaire importante et une spasticité musculaire.
  • Combiner les exercices de renforcement aux activités fonctionnelles pour améliorer la fonction.
  • Exercices concentriques et excentriques : les exercices excentriques produisent moins de stress cardiovasculaire que les exercices concentriques.
  • Exercices dynamiques dans une position assise ou debout : ces positions produisent moins d’élévation de pression sanguine que les exercices en DD.
  • Exercices sous-maximaux, variés, réchauffement/cool-down, progression graduelle.
  • Les Évidences indique que le renforcement est efficace pour contrer (counteracting) la faiblesse musculaire et améliorer la fonction du tronc chez les personne en phase chronique post-AVC.
  • Il y a un lien entre l’amélioration de la force et l’amélioration des performance fonctionnelle. Ces résultats fonctionnel positifs sont accompagné par une amélioration de la perception personnel et l’amélioration de la qualité de vie, encore sans l’augmentation de l’hypertonicité.
  • Aussi important est la réevaluation de la force à des intervals régulier, au moins chaque 2 semaines, afin de monitorer et assurer l’intensité du stimulus de l’entrainement.
51
Q

Quels sont les paramètres indiqués pour augmenter la force chez les AVC?

A
  • Niveau de résistance: 1-RM à 60%-80%
  • Nombre de répétitions: Max 12 répétition par set
  • Nombre de reps: 3 séries chaque de 8 à 10 exercices
  • Nombre d’entrainement/semaine: 3 session
  • Interval d’entrainement au total: Minimum période de 6 à 12 semaines avant l’ajustement du programme
  • Type de machines: Biodex, isokinétique, entrainement en circuit, machine de poids
  • Fréquence de l’évaluation: 1 RM (force maximal) doit être testée chaque 2 semaines
  • Incorporer à quel type d’activité ?: Activité orientée vers une tâche spécifique
  • Stade de l’AVC: Subaigue ou chronique et médiallement stable
  • Comment réevaluer la force: Dynamomètre ou « weight stack apparatus, si indisponible, utiliser dynamomètre manuel (mais on ne peut quantifier la force dynamique)
52
Q

Quels sont les contre-indications pour augmenter la force chez les AVC?

A
  • L’exercice est contre-indiqué chez les patients avec un AVC récent et une pression sanguine instable.
  • Les exercices de renforcement de haute intensité ou à haute résistance sont généralement contre-indiqués (effort maximal soutenu).
  • Les exercices isométriques accompagnés de la manœuvre de Valsalva et d’une élévation dangereuse de la pression sanguine.
  • Signes que les patients devraient arrêter ou diminuer l’exercice : étourdissement, douleur ou raideur à la poitrine, palpitations, perte de souffle, DOMS.
  • Patient stable non-neurologique
  • Patient post-chirurgie
  • Ostéoporose sévère
  • Blessure orthopédique ou articulaire aigue
  • Hémophilie ou autre désordre sanguin
  • AA limité sérieusement.
  • Précautions (vasalva, signe vitaux monitoré, surtout pression sanguine)
53
Q

Quelles sont les valeurs cibles pour la pression artérielle (valeur prise en clinique) à ne pas dépasser (1) pour le patient diabétique, (2) pour toutes autres affections?

A
  • Patients diabétiques : plus grand ou égale à 130 / plus grand ou égale à 80 mm Hg.
  • Toute autre affection : plus grand ou égale à 140 / plus grand ou égale à 90 mm Hg.
54
Q

Quels sont les six recommandations relatives au mode de vie pour la prévention et le traitement de l’hypertension?

A
  1. Augmentation de l’activité physique: 30-60 minutes d’exercices dynamiques d’intensité modérée, 4 à 7 jours/sem., en plus des activités courantes de la vie quotidienne.
  2. Perte de poids: IMC et tour de taille santé recommandés chez les personnes normotendues pour prévenir l’HTA et chez les hypertendus pour abaisser la PA
  3. Consommation modérée d’alcool: limite de prise d’alcool (0-2 cons. normales/jour)
    - Hommes < 14 cons./sem.
    - Femmes < 9 cons./sem.
  4. Alimentation saine: Régime de type DASH (Riche en fruits, légumes, fibres, aliment)
  5. Relaxation: Interventions cognitivo-comportementales
  6. Abandon tabagique
55
Q

Quelles sont les caractéristiques optimales d’un entrainement aérobique?

A
  • Les résultats démontrent que l’exercice aérobie d’intensité modérée à élever de 20-40min et 3-5 fois/semaine est efficace pour améliorer :
  • -> Forme physique aérobie.
  • -> Vitesse maximale de marche : fortement corrélée avec l’entraînement à répétition sur le tapis roulant à des vitesses augmentées.
  • -> Endurance à la marche : fortement corrélée à l’augmentation de la vitesse et de la durée de l’entraînement au tapis roulant.
  • Une augmentation du VO2 max a été observée lorsque le programme d’entraînement est suivi pour 8 semaines et plus et qu’on induit une progression d’intensité des exercices.
  • Exercice à intensité modérée (+ de 60-69% fréquence cardiaque au repos) pour une durée plus courte (30 min) produit des effets plus favorables sur la pression artérielle systolique et diastolique au repos et sur le cholestérol que faire un entraînement d’intensité plus faible (- de 50%) et de plus longue durée (60 min).
  • 40% fréquence cardiaque au repos n’est pas suffisant pour induire des effets positifs de l’entraînement, mais peut être utilisé quand patient est très déconditionné (jusqu’à 30%).
  • Ne pas se fier à la prédiction selon l’âge de la fréquence cardiaque maximale, puisque les personnes ayant subi un AVC n’ont pas des résultats s’apparentant à l’âge qu’ils ont réellement.
56
Q

Quels sont les suggestions d’entrainement aérobique pour les AVC sur:

Évaluation des patients AVC
Paramètres
Modalités de traitement
Intensité
Fréquence
Durée
Effets?
A

Évaluation des patients AVC:

  • Le dossier médical doit être vérifié afin d’identifier les problèmes de santé qui peuvent limiter la capacité de participer à l’entraînement aérobique.
  • Les critères du ACSM (American College of Sports Medicine) peuvent être utilisés.
  • L’évaluation cardiaque lors d’exercice maximal surveillée par un ECG et par la pression sanguine est requise.

Paramètres:

  • Les individus à haut risque ou patient AVC aigu doivent être supervisés en clinique lors de leurs entraînements.
  • Les individus à faible risque (stable et AVC chronique) peuvent faire leur entrainement dans la communauté ou à domicile.

Modalités de traitement:

  • Tapis roulant, ergocycle ou activités fonctionnelles.
  • Un support du poids peut être fourni durant l’entraînement au tapis roulant.

Intensité:

  • Au début : 40-50% de la réserve des fréquences cardiaques.
  • À la fin : 60-80% de la réserve des fréquences cardiaques.
  • Un moniteur cardiaque devrait être porté, en plus d’un moniteur de la pression artérielle.

Fréquence:
- 3-5 jours par semaine.

Durée:

  • 20-40 minutes d’exercices continus par session.
  • Au début, peut utiliser des séances de courts exercices (2 min) entrecoupée de périodes de repos.
  • Progresser avec de plus longues périodes d’exercice en continue suivi de plus courte période de repos plus l’endurance s’améliore.

Effets:

  • VO2 max.
  • Test de marche 6 minutes.
  • Vitesse de marche maximale.
  • Activité et participation (mesure de l’indépendance fonctionnelle).
  • Mesure de la qualité de vie (Nottingham Health Profile).
57
Q

Quels sont les indicateurs de pronostic de la récupération de la marche post-avc?

A

Les deux facteurs les plus importants prédisant la récupération motrice :

  • Gravité de l’AVC: Le facteur prédictif le plus important qui réduit la capacité de réorganisation cérébrale.
  • Âge: les patients plus jeunes démontrent une meilleure récupération neurologique et fonctionnelle et ont donc un meilleur pronostic par rapport aux patients plus âgés d’AVC

Pour le résultat de la mobilité, l’équilibre du tronc est un prédicteur supplémentaire de la récupération (Veerbeek, Van Wegen, Harmeling Van Der Wel et Kwakkel, 2011).

Les patients non ambulants qui ont retrouvé l’équilibre assis et certains mouvements volontaires de la hanche, du genou et / ou de la cheville dans les 72 premières heures suivant l’AVC ont prédit 98% de chances de retrouver une démarche indépendante dans les 6 mois.

En revanche, ceux qui étaient incapables de s’asseoir indépendamment pendant 30 secondes et ne pouvaient pas contracter le membre inférieur parétique dans les 72 premières heures suivant un AVC avaient une probabilité de 27% d’atteindre une démarche indépendante.