Tuto 5-TCC Flashcards
Quels sont les troubles moteurs chez les patients souffrant de traumatismes cranio-cérébraux vs les troubles moteurs observés chez les patients ayant subi un AVC?
Troubles moteurs chez les TCC:
Caractéristiques des faiblesses motrices :
- Incidence faible.
- Sévérité moindre.
- Longue durée de récupération.
- Bon pronostic.
Pronostic de récupération motrice était relié à la durée du coma (pronostic de récupération motrice est favorable si coma < 3 mois). Les gains moteurs sont meilleurs que ceux des aires psychomotrices (psychosocial post 1 ans).
Troubles moteurs chez les AVC:
Caractéristiques des faiblesses motrices :
- Forte incidence.
- Sévérité varie selon l’atteinte.
- Récupération suit les stades de Brunnstrom.
Niveau de récupération dépend de la localisation et de la sévérité de la lésion, ainsi que de la capacité d’adaptation via l’entrainement.
- Incidence de parésie : 80-90% des patients.
- Incidence de spasticité : 90% des patients.
Incidence de la faiblesse moteur : 80-90 % au début
Persistance de déficits résiduels chez 50% des patients. La faiblesse moteur chez les patients avec TCC ont une plus faible incidence et une meilleur pronostic (outcomes)
Quels sont les éléments qui permettent de nous guider dans l’établissement du pronostic de récupération motrice du TCC?
- Durée du coma : le pronostic a/n moteur est favorable si la durée du coma est moins de 3 moins.
o Le pronostic cognitif est favorable lorsque le coma est moins de 2 semaines. - Le mécanisme de blessure influence la récupération. Une faiblesse modérée à sévère des MS est associé à un diagnostic de :
o Dommage axonale diffus dans 72,2 % des cas. Récupération plus lente (environ 6 mois) que les dommages focaux.
o Contusion focal cortical (incluant l’hémorragie intracérébral) dans 40,5 % des cas. Récupération plus rapide (environ 3 mois).
o Engagement (hernie) transtentoriel dans 15,9 % des cas.
o Lésion hypo-toxique-ischémique dans 6,8 % des cas. - La sévérité de la faiblesse motrice initiale et le temps de la perte de conscience sont des prédicteurs importants pour prédire le temps de récupération.
o La plus grande récupération est dans les premier 6 mois (peut aller de 2 à 11 mois).
o Une plus grande récupération moteur est corrélé à une plus longue période de récupération. - Sévérité initiale du TCC mesurée avec l’échelle de Glasgow (moins favorable stade végétatif, lié à des incapacités sévères).
- Facteurs reliés à un moins bon pronostic : âge, race, un niveau d’éducation bas, une hémorragie pétéchie, un saignement sous-arachnoïdien, oblitération du 3e ventricule ou des citernes basales, déviation de la ligne médiale du cerveau (shift midline), un hématome sous-dural.
- Durée de l’amnésie post-traumatique (APT = amnésie antérograde). Tuto AICC
o APT > 8 semaines = bonne récupération peu probable
o APT < 4 semaines = bonne récupération ou incapacités modérées après 1 an (limitation sévère est peu probable) - Durée de l’amnésie post-traumatique (APT = amnésie antérograde).
o APT > 12 semaines = incapacités modérées à sévères
APT < 4 semaines = bonne récupération ou incapacités modérées après 1 an
Résumé:
- Durée du coma : bon pronostic si coma < 3 mois.
- Mécanisme de blessure influence temps de récupération.
- Sévérité de la faiblesse motrice.
- Temps de la perte de conscience.
Quels sont les cinq mécanismes de blessures responsables des troubles moteurs chez les TCC?
- Lésion axonale diffuse
- Hémorragie cérébrale profonde
- Lésion focale corticale
- Engagement transtentoriel (herniation)
- Blessure hypoxique-ischémique
Définir la lésion axonale diffuse comme mécanismes de blessures responsables des troubles moteurs chez les TCC?
- Lésions microscopiques étendues (diffuse) dans la matière blanche sous-corticale avec des force accélération/décélération
- Cause : forces d’accélération/décélération.
- Mécanisme de blessure le plus prédominant des TCC.
- Ses séquelles sont la cause la plus fréquente de pauvre résultats cliniques (poor outcome)
Définir l’hémorragie cérébrale profonde comme mécanismes de blessures responsables des troubles moteurs chez les TCC?
- L’hémorragie traumatique des noyaux gris centraux est secondaire à la rupture des artères lenticulostriées ou des artères choroïdiennes (petite artères profondes irriguant les NGC, provenant de la carotide interne).
- -> L’artère choroïdienne irrigue hippocampe, uncus, amygdale, capsule interne, une partie du thalamus et les NGC.
- Cause : force de cisaillement résultant d’une force l’accélération/décélération.
- Prévalence de 3%.
- La location de la lésion est un meilleur indicateur de pronostic que la grandeur de la lésions. Les zones critiques sont au niveau du bras postérieur (posterior limb) et de la matière blanche périventriculaire moyenne-supérieur.
- Laisse présager un mauvais pronostic
Définir la lésion focale corticale comme mécanismes de blessures responsables des troubles moteurs chez les TCC?
- Peuvent être diagnostiqué à l’aide d’imagerie :
- -> On pourrait observer : Consolidation de régions de tissu endommagé (destruction), d’hémorragies et d’œdème s’étendant de la surface corticale jusqu’à des profondeurs variées de la matière blanche sous-jacente, laissant derrière tissu cicatriciel au niveau du parenchyme avec rétraction des cavités.
- Faiblesse motrice peut survenir si la lésion est assez large et profonde pour endommager les voies cortico-spinales (motrices).
Définir l’engagement transtentoriel comme mécanismes de blessures responsables des troubles moteurs chez les TCC?
- Augmentation de la pression intracrânienne par un hématome/œdème/tumeur important entraîne un déplacement des structures vers l’autre hémisphère et/ou vers le canal rachidien. Des structures supra-tentorielles sont comprimées sur la tente du cervelet et éventuellement poussées en dessous.
- Peut compromettre les voies efférentes motrices sont au niveau du tronc cérébral supérieur via hémorragie, ischémie et compression du pédoncule cérébral contre le bord/rebord de la tente structures cérébrales sur les rebords du foramen ovale.
- Mauvais pronostic de récupération motrice.
Définir la blessure hypoxique-ischémique comme mécanismes de blessures responsables des troubles moteurs chez les TCC?
- Provient de l’altération de l’apport sanguin et/ou en oxygène aux tissus nerveux, lesquels en sont fortement dépendant et donc extrêmement vulnérables à leur carence.
- Causes possibles : hypotension systémique, anoxie, dommages au réseau artériel cérébral.
- Entraîne des dommages globaux dans le secteur touché, avec un faible pronostic de récupération.
Quelles sont les trois régions les plus sujettes aux lésions axonales diffuses et pourquoi est-il parfois difficile d’identifier celles-ci lors d’examens paracliniques?
1) Corps calleux (faisceau d’axones interconnectant les 2 hémisphères et les 4 lobes).
2) Tronc cérébral (particulièrement la région dorsolatérale + pédoncules cérébraux).
3) Matière blanche dans les lobes (corona radiata).
L’identification des lésions axonales diffuses par le CT-Scan et l’IRM peut être difficile parce que les dommages axonaux diffus sont des lésions microscopiques rendant leur détection difficile (le CT-scan et l’IRM sont sensibles pour diagnostiquer les lésions focales).
Quel est le facteur le plus important permettant de prédire la gravité des déficits moteurs lors d’hémorragies cérébrales profondes?
Faiblesse dépend de la localisation de la blessure et non de l’ampleur de l’atteinte.
Lésions critiques : bras postérieur + matière blanche supérieure-moyenne périventriculaire.
Quel est le mécanisme pathologique par lequel une hernie transtentorielle pourra mener à des troubles moteurs? (expliquer le mécanisme + signes et sx)
Engagement transtentoriel (3) : Engagement du lobe temporal médial, spécialement l’uncus, sous la tente du cervelet. Ce déplacement entraîne une compression du cervelet et des artères cérébrales postérieures.
Signes & Symptômes : L’engagement uncal est annoncé par une triade de symptômes cliniques :
1) Pupille dilatée ipsilatérale qui ne répond plus aux stimuli (la lumière) et plus tard, amène des problèmes au niveau du mouvement des yeux.
–> Cause : compression du NC III.
De plus, la compression des artères cérébrales postérieures résulte en une ischémie ipsilatérale du cortex visuel primaire + entraine déficit des champs visuels controlatéraux de chaque œil.
2) Hémiplégie (souvent controlatérale)
ipsilatérale (syndrome de Kernohan).
–> Cause : compression des pédoncules cérébraux ipsilatéraux. Les pédoncules cérébraux contiennent les voies motrices pré-décussation des voies cortico-spinale et corticobulbaire.
Syndrome de Kernohan (hémiplégie ipsilatérale) : se produit lorsque l’engagement uncal pousse le mésencéphale jusqu’à ce qu’il soit comprimé par le côté opposé de le fente tentoriel, produisant une hémiplégique ipsilatéral à la lésion.
3) Coma : entraîne une diminution du niveau d’état de conscience, et ultimement, le coma.
a. Compression de la formation réticulée du mésencéphale.
Aussi, l’engagement transtentoriel peut aussi entraîner des déficits autres dans le territoire de l’artère cérébrale postérieure si elle est touchée.
Décortication : Atteinte sous-corticale supérieure aux noyaux rouges du mésencéphale ; attitude en flexion.
Décérébration : Atteinte des noyaux rouges du mésencéphale : attitude en hyperextension.
Quelle est la différence entre les blessures axonales diffuses et les lésions focales pour ce qui est du pronostic de récupération?
Lésions axonales diffuses : Récupération plus lente que les patients avec des lésions focales ; prend plus de 6 mois.
Nécessite un temps de récupération plus long que les lésions focales
Lésions focales : Récupération plus rapide ; période de guérison de 3 mois ; durée similaire à l’AVC.
- Faiblesse motrice peut survenir si la lésion est assez large et profonde pour toucher les voies cortico-spinales.
Sévérité initial de la faiblesse moteur et durée de la perte de conscience étaient des prédicteurs importants pour prédire le temps de récupération
Qu’est-ce que l’Échelle Ranchos Los Amigos?
Échelle descriptive utilisée pour évaluer la récupération cognitive et comportementale des individus avec un TCC au moment où ils sortent du coma.
– Donne une idée du statut comportemental et cognitif général.
– Ne tient pas compte des déficits cognitifs spécifiques.
– 8 catégories qui décrivent le progrès typique au niveau cognitif et comportemental après un TCC.
– Aide pour déterminer le plan de traitement.
– Le client peut plafonner à n’importe quel des 8 stades lors de sa récupération.
– Outil valide et fiable pour individus avec traumatisme crânien.
Quelle est la classification de l’échelle Ranchos Los Amigos (stades I à VIII)?
1 - Aucune réponse
- Semble être dans un sommeil profond.
- Ne répond à aucune stimulation.
2 - Réponse généralisée
- Réagit de façon inconstante, involontaire et non-spécifique aux stimuli.
- Réponse est limitée et souvent les mêmes peu importe le stimulus.
- Les réponses peuvent être sous forme de changements physiologiques, de mouvements larges ou de vocalisation.
3 - Réponse localisée
- Réponse spécifique mais inconstante aux stimuli.
- Réponse en lien avec le type de stimulus.
- Peut suivre certaines commandes comme « fermer les yeux » ou « serrer la main » de façon inconstante et avec un délai.
4 - Confus- agité
- État accru d’activité.
- Comportement bizarre et qui n’est pas en lien avec l’environnement.
- Ne fait pas de distinction entre les personnes et les objets.
- Incapable de coopérer directement avec les efforts de traitement.
- Verbalisation incohérente et/ou inappropriée à l’environnement.
- Confabulation (trouble de mémoire se manifestant comme une compensation) peut être présente.
- L’attention globale à l’environnement est très brève.
- L’attention sélective rarement existante.
- Perte de mémoire à court et long terme.
5 - Confus - Inapproprié
- Répond à des commandes simples de façon assez constante, cependant plus les commandes sont complexes ou qu’elles manquent de structure, plus les réponses seront alors aléatoires, fragmentées ou inappropriées.
- Démontre un peu d’attention à l’environnement, mais le patient est facilement distrait et il est incapable de se concentrer sur une tâche spécifique.
- Avec une structure, il peut avoir des interactions sociales brèves.
- Verbalisation souvent inappropriée et confabulation.
- Mémoire sévèrement atteinte.
o Démontre souvent une utilisation inappropriée des objets.
o Peut performer une tâche acquise mais ne peut apprendre de nouvelles informations.
6 - Confusion/Approprié
- Démontre un comportement orienté vers la tâche, mais est dépendant des feedbacks ou des indications (le patient a besoin de se faire guider).
- Le patient est capable de suivre des ordres simples et peut réapprendre des tâches pour ses soins personnels.
- Certaines réponses peuvent être incorrectes dû aux problèmes de mémoire, mais les réponses sont appropriées aux stimulations.
- Les souvenirs anciens ont plus de détail et de profondeur que les récents souvenirs.
7 - Automatique/Approprié
- La patient apparait comme approprié et orienté à l’hôpital et au domicile, il suit sa routine quotidienne de façon automatique, mais de façon « robotique ».
- Démontre peu ou pas de confusion et a un souvenir superficiel des activités.
- Le patient peut faire des apprentissages, mais à un rythme très lent.
- Avec de la structure, le patient peut initier des contacts sociaux ou des activités récréatives.
- Jugement déficient.
8 - Contextualisé/Approprié
- Capable de se souvenir de son passé et peut intégrer de nouveaux évènements.
- Conscient de son environnement et y répond de façon adéquate.
- Peut apprendre de nouvelles tâches, et ne requiert pas de supervision lorsque la tâche est apprise.
- Peut démontrer des déficits persistants tels qu’une diminution du raisonnement abstrait, une tolérance au stress réduite et un jugement déficient en cas d’urgence ou de situations inhabituelles.
Quelles sont les interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase aigüe d’un TCC modéré à sévère (nommer, inclure les objectifs et résultats + précautions)?
Liste générale des objectifs et résultats anticipé pour les patient au stade I, II ou III
- Diminution de l’impact des déficiences
- risque de déficiences secondaires est diminuée
- fonction motrice est amélioré
- intégrité articulation et mobilité est améliorée ou demeure fonctionnelle.
- Niveau d’éveil et alerte est augmenté
- Capacité à améliorer actions physiques, tâche ou activité est améliorée
- Augmentation de la satisfaction du patient
But premiers de la physiothérapie à ce stade :
- Mobilisation précoce (dès que le patient est médicalement stable).
- Prévenir les complications secondaires dues au TCC et à l’immobilisation/alitement prolongé.
- Initier l’éducation au patient et à la famille.
Avant de commencer les interventions en physiothérapie, il est important de faire une révision complète du dossier:
- Médicalement stable.
- Précautions / C-I (par exemple à la MEC).
- État mental –> Voir avec infirmiers/infirmières
- Complications.
- Signes vitaux.
- Fièvre.
- Niveau d’alerte.
Donc: • Mobilité précoce • Prévention des complications secondaires • Stimulation sensorielle • Éducation de la famille
Décrire la mobilité précoce comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase aigüe d’un TCC modéré à sévère?
- Plusieurs études supportent que la mobilisation assistée est une intervention importante pour les individus avec un désordre de la conscience.
- La mobilisation assistée est sécuritaire et entraîne une :
- -> diminution de la longueur des hospitalisations,
- -> une augmentation des chances de retour à domicile
- -> plus faible incidence de complication secondaires comme des infections et des ulcères de pression.
- Contre-indications à la mobilisation précoce : une colonne vertébrale instable et une augmentation de la pression intracrânienne.
- Précautions : des restrictions au niveau de la MEC, une altération de l’intégrité de la peau et des articulations, une instabilité autonomique et le statut cardiovasculaire.
- Le physiothérapeute devrait surveiller les signes vitaux et les changements au niveau de l’état d’éveil.
- Mobilisation précoce devrait être réalisé d’une façon systématique.
- Un support de MEC peut assister le patient dans une position debout et faire des pas assisté.
- Position assise verticale est extrêmement importante –> transférer le patient en position assise et hors du lit vers le fauteuil roulant dès qu’il est stable médicalement.
- Intervention promouvant la mobilisation précoce : vélo en position assise passive ou on utilise un système électrique pour pédaler, vélo avec stimulation fonctionnel électrique, s’asseoir avec assistance (assisted sitting)
- La tête doit être supportée adéquatement puisque les patients ne sont pas enclins à avoir un contrôle adéquat du cou et de la tête.
o Un collier cervical rigide peut être utile pour assister le contrôle de la tête. - Utilisation de leviers/tilt table pour verticaliser le patient et permettre une MEC sur les MI –> La position debout peut améliorer le niveau d’éveil.
- Important : Les physiothérapeutes ne devraient pas assumer que les patients avec un état d’éveil diminué de peuvent pas être mobilisé. Une mobilisation précoce peut être un ingrédient important afin de promouvoir les changements neuro-plastiques et d’améliorer les résultats.
Décrire la prévention des complications secondaires comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase aigüe d’un TCC modéré à sévère?
Le patient est incapable de bouger (au niveaux I, II ou III), il est donc susceptible au développements de déficiences secondaires :
- contractures,
- ulcères de décubitus,
- pneumonie,
- thrombophlébite.
Si la prévention n’est pas adressée précocement, ces déficiences vont nuire à la récupération et peut mettre la vie en danger.
- Bon positionnement :
- -> Bon positionnement au lit et au fauteuil roulant est essentiel
- -> Prévient les lésions à la peau et les contractures, améliore l’hygiène et la circulation pulmonaire et peut modifier le tonus musculaire.
a) Au lit :
–> Tête = position neutre ;
–> Hanches et genoux = légèrement fléchis (mais surveiller ROM pour éviter contractures).
–> Orthèse, attelles ou bottes multipodus (pour éviter le pied tombant et les plaies au talon) peuvent être utilisés pour assister au positionnement
–> Changement de position (tourner) au lit à tous les 2h pour prévenir pneumonies et plaies (dégradation peau)
–> Matelas air spécialisés = efficace pour assister avec la prévention des plaies de pression.
–> Plâtres sériés peuvent être utilisés pour maintenir ou augmenter l’AA; souvent pour les contractures de FP ou biceps ;
o Le muscle rétracté est plâtré en position d’étirement pendant 2 à 5 jours
o Retiré le plâtre au 2-5 jours –> étire le muscle –> nouveau plâtres
• Cette procédure est répétée jusqu’à l’obtention AA désiré ou jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’autres progrès.
o Attention avec les patients ayant une blessure au cerveau –> atteinte des voies sensorielles, de la communication, déficits comportement = augmente le risque de se blesser/blesser les autres ou dégradation peau.
La décision d’utiliser un plâtre doit être faite soigneusement : avantages et possible effets secondaires doivent être discuté avec les membres de l’équipe appropriée. Monitorer le patient après la pose du plâtre.
b) Fauteuil roulant :
- -> Un FR avec inclinaison du siège et dossier est généralement nécessaire pour compenser manque de contrôle postural.
- -> Positionnement adéquat de la tête et du bassin sont éléments clés dans la promotion d’une bonne posture.
- Favoriser fonction respiratoire :
–> Drainage postural, percussions, vibrations et positionnement
o Améliorent la fonction respiratoire
o Préviennent les complications pulmonaires.
Décrire la stimulation sensorielle comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase aigüe d’un TCC modéré à sévère?
- Utilisée pour augmenter l’état d’éveil et le mouvement chez l’individu avec un faible état d’éveil (dans le coma ou dans un état végétatif persistant).
- Théorie : En fournissant des stimulations de façon contrôlées et multisensorielles, tout en gardant un équilibre entre le repos et la stimulation, on activerait le système d’activation réticulée (responsable du niveau d’éveil) entraînant une augmentation générale du niveau d’éveil.
- La stimulation multisensoriel implique la présentation de stimuli sensoriels de façon constante et hautement structurée, tout en monitorant le patient afin de déterminer ses réponses comportementales à la stimulation.
- Stimulation des différents systèmes sensoriels : auditif, olfactif, gustatif, visuel, tactile, kinesthésique, vestibulaire.
- Une nouvelle étude démontre une forte preuve pour la stimulation multimodale afin d’augmenter l’état d’éveil et le niveau d’alerte des personnes dans un coma ou dans un état végétatif persistant.
- La valeur des stimulations sensorielles pour les patients qui sont lent à récupérer reste en débat.
Décrire l’éducation de la famille comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase aigüe d’un TCC modéré à sévère?
- Éducation de la famille à ce niveau précoce après l’incident est CRITIQUE.
- Il est important de fournir un message constant et réaliste aux membres de la famille par rapport au pronostique.
- Membres de la famille devrait être inclus dans la prise de décision quand on détermine le plan de traitement et les objectifs thérapeutiques.
- Éduquer la famille sur comment le patient avec des désordres de conscience se présente et la différence entre mouvements réflexifs et significatifs.
- Éduquer la famille sur comment performer des exercices AA et et comment positionner le patient afin d’aider à prévenir complications secondaires. (Les membres de la famille peuvent aussi assister avec les interventions de mobilisation précoce décrites plus haut)
- Certains patients avec TCC ne pourront devenir complètement indépendant –> éduquer famille sur comment assister le patient avec AVQ basique.
- Bien que les membres de la famille estiment la physiothérapie, ils peuvent aussi le voir négativement s’ils perçoivent comme la cause de la douleur ou de la détresse du patient. Alors, c’est important de promouvoir une communication ouverte avec eux.
Éduquer la famille sur comment :
- -> Présentation d’un patient avec désordre de conscience
- -> Différence entre mvts réflexifs et significatifs
- -> Performer des exercices AA
- -> Positionner le patient (prévention complications)
- -> Assister le patient dans les AVQ
- -> Assister avec interventions mobilisation précoce
Quelles sont les interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase active de la réadaptation d’un TCC modéré à sévère?
- Stratégies de réapprentissage moteur
- Intervention basé sur la restauration versus compensation
- Intervention restauration et plasticité neural.
- Approche orientée vers la tâche
- Entraînement à la marche avec support du poids du corps
- Thérapie par la contrainte
- Entraînement aérobique et en endurance
- Entraînement en résistance
- Stimulation électrique fonctionnelle
- Performance en double tâche
- Éducation du patient/famille/soignants
- Facteurs comportementaux
- Programme de réintégration communautaire
Décrire les stratégies de réapprentissage moteur comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase active de la réadaptation d’un TCC modéré à sévère?
But : Les sessions de traitements devrait être planifié avec soin afin de maximiser les capacités d’apprentissage moteur du patient.
- La pratique devrait être distribuée avec des périodes de repos fréquentes.
- Dû aux déficits cognitifs, les patients peuvent expérimenter de la fatigue mentale et physique durant les sessions de traitement.
- Les signes de fatigue mentale sont :
- -> Augmentation de l’irritabilité.
- -> Diminution de l’attention et de la concentration.
- -> Diminution de la performance dans les aptitudes physiques.
- -> Initiative retardée.
- Les sessions de traitement doivent inclurent suffisamment de période de repos afin de minimiser la fatigue mentale et physique et de maximiser l’apprentissage moteur.
- Seraient bénéfiques pour la réapprentissage des tâche fonctionnelles :
- -> Vidéo d’auto-modélisation (« self-modeling videos ») : le patient se regarde faire une tâche.
- -> Concept d’auto-génération (« self-generation ») : les items pratiqués par le patient sont mieux appris/mémorisés comparée à des informations qui lui sont données.
- Un horaire de pratique aléatoire serait plus bénéfique pour l’apprentissage.
- -> Peut seulement être employée une fois que le patient démontre un apprentissage initial des dynamiques de la tâches.
- Le feedback est aussi très important.
- -> Le feedback explicite ou augmenté est plus approprié dans les stades aigus de l’apprentissage moteur que le feedback intrinsèque (dû aux déficits cognitifs, sensitif et perceptuels du patient).
- -> Il ne faut pas non plus envahir le patient de feedback.
- Les sessions peuvent être progressivement plus challenging mentalement et/ou physiquement (quand barriére cognitives et comportemental au Tx deviennent moins intrusives)
Décrire les interventions basés sur la restauration versus compensation comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase active de la réadaptation d’un TCC modéré à sévère?
- Approche interdisciplinaire à la réadaptation précoce après un TCC a été démontré efficace.
- Approches interventions qui promouvaient la récupération fonctionnelle après une blessure au cerveau.
- Approche compensatoire : améliorer les compétences fonctionnelles en compensant la perte de capacité. (enseigner des techniques pour s’habiller à une main à un patient avec hémiparésie du MS suite au TCC)
–> Intervention : centre sur la compensation résulte en l’apprentissage de comment utiliser le MS moins affecté et apprendre à ne pas utiliser le MS plus affectée.
• Définie comme la reprise de la capacité à effectuer/compléter un tâche en utilisant des patrons moteurs et des stratégies alternatives.
• La définition de récupération varie :
Réfère à la reprise des capacités à compléter un tâche en utilisant le même patron moteur et les mêmes stratégies qu’avant.
Ou
Compléter une tâche en utilisant des stratégies similaire malgré l’efficacité, vitesse et/ou exactitude inférieur. (définition voir tableau ci-dessous) - Approche restauration : restaurer l’utilisation « normale » du MS affectée.
- -> Intervention : une expérience de réadaptation restauration permet au patient de se pratiquer à utiliser le MS affecté pour les tâches de tous les jours résultant en une meilleur indépendance fonctionnelle et une meilleure utilisation MS.
- Les 2 approches chercher à réinstaurer l’indépendance fonctionnelle
- Dans la majorité des cas impliquant TCC modéré à sévère, la gestion clinique nécessite un équilibre entre approches restauration et compensatoire.
Décrire les interventions visant la restauration et la plasticité neural comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase active de la réadaptation d’un TCC modéré à sévère?
- Les études démontrent que les interventions spécifiques orientées vers la tâche avec beaucoup de pratique peuvent induire des changements neuro-plastique bénéfiques au niveau du SNC et restaurer la fonction.
- Les traitements les plus bénéfiques sont ceux qui sont spécifiques à la fonction (ou la tâche) réentraînée, qui ont de l’importance pour le patient et qui mettent au défi le système cortical impliqué dans l’activité.
Quels sont les principes de la neuroplasticité?
Utilisez-le ou perdez-le
L’incapacité de commander certaines fonctions cérébrales peut entrainer une dégradation de ces fonctions.
Utilisez-le et améliorez-le
L’entraînement à la commande de certaines fonctions peut entrainer l’amélioration de ces fonctions.
Spécificité
La nature de l’entraînement détermine la nature de la plasticité.
Répétitions
La plasticité nécessite un nombre de répétitions suffisant.
Intensité
La plasticité nécessite une intensité suffisante.
Temps
Différentes formes de plasticité surviennent à différents moments durant l’entraînement.
Projection
L’entraînement doit être suffisamment projeté pour induire une plasticité.
Âge
La plasticité survient plus facilement à un plus jeune âge.
Transfert
La plasticité obtenue en réponse à l’entraînement peut entraîner l’acquisition d’autres comportements similaires.
Interférence
La plasticité obtenue en réponse à l’entraînement peut entraver l’acquisition d’autres comportements.
Décrire l’approche orientée vers la tâche comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase active de la réadaptation d’un TCC modéré à sévère?
Méthodes :
- Entraînement à la marche avec un support qui permet de diminuer la MEC avec ou sans tapis roulant.
- La thérapie du mouvement induit par la contrainte pour améliorer la fonction du MS.
- Pratiquer des tâches en suivant un ordre hiérarchique établir en fonction de la difficulté des tâches. On peut utiliser des tâches comme dans le HiMAT (high-level mobility task).
o Le patient commence par des tâches simples et progresse avec des tâches plus complexes.
o Le patient doit maîtriser la tâche avant de pouvoir passer à l’autre tâche.
o Exemple : Une fois que le patient peut marcher de reculons, la prochaine étape est de marcher sur la pointe des pieds et de traverser des obstacles.
o Approche orienté vers la tâche qui permet d’améliorer les compétences en mobilités comme marcher et courir. - Entraînement intensif de la mobilité orienté vers la tâche pour améliorer la capacité à la marche.
o Les patients reçoivent un entrainement à la marche avec un support du poids du corps sur un tapis roulant, un entrainement à la marche au sol, un entrainement des transferts assis à debout, des activités d’équilibre debout, un entrainement en résistance, un entrainement en coordination et des exercice de ROM pour un total de 150 minutes par session, pour 20 sessions. - Utiliser le bon dosage pour que ce soit efficace.
o Pour évaluer le dosage de traitement il faut considérer les facteurs suivants :
–> Le nombre de sessions/jour-semaine,
–> le temps de pratique par tâche dans une session,
–> le nombre de répétition de la tâche performé dans une session et
–> l’intensité de la tâche performée.
Décrire l’entrainement à la marche avec support du poids du corps comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase active de la réadaptation d’un TCC modéré à sévère?
- Le patient est suspendu dans un harnais qui permet de retirer un certain pourcentage du poids du corps. Le thérapeute assiste le patient en procurant une stabilité du tronc/bassin, de l’aide aux transferts de poids et il facilite les pas en avançant le MI (technique peut aussi être faite sur un tapis roulant ou au sol).
- L’utilisation d’un tapis roulant (avec un harnais) permet un entrainement répétitif du cycle de marche complet.
- Progression : diminuer le support du poids corporel et/ou augmenter la vitesse du tapis roulant.
- Paramètres optimaux n’ont pas encore été déterminés. L’entrainement à la marche avec un harnais à une base théorique solide, mais il n’a pas encore été prouvé plus efficace que l’entraînement traditionnel à la marche.
Décrire la thérapie par contraintes comme interventions physiothérapiques pouvant être utilisées à la phase active de la réadaptation d’un TCC modéré à sévère?
- Vise l’utilisation du MS atteint dans 90% des heures réveillées et la diminution de l’utilisation du MS sain.
- Un entraînement intensif, orienté vers la tâche, est donné au MS atteint (6 heures/jour pendant 2-3 semaines).
- Les patients avec des déficits au niveau comportemental et cognitif nécessitent une bonne structure et un bon support des proches pour maximiser la participation et l’adhérence du patient au protocole.