Troubles psychotiques Flashcards

1
Q

Définir ce qu’est la psychose

A

La psychose est une maladie du cerveau qui cause une perturbation du contact avec la réalité. Elle est empreinte de symptômes positifs, qui sont en fait des ajouts à la réalité et aux pensées usuelles de l’individu

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2
Q

Par quoi les symptômes positifs de la psychose sont-ils causés?

A

Par un trouble de transmission de la dopamine

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3
Q

Quels sont les 4 niveaux d’altération de la réalité dans la psychose?

A

1) Hallucinations

Perceptions sensorielles en l’absence de stimuli réels

2) Délires

Erreurs de logique et d’interprétation entraînant des déductions erronées. Classiquement, le délire se définit comme une conviction erronée, irréductible par la logique

3) Trouble de l’organisation de la pensée / association d’idées incohérentes

Perte de la valeur de communication du langage ; il devient incompréhensible.

4) Comportement désorganisé

Faible capacité d’anticipation. Par exemple, dans la schizophrénie, la capacité d’anticipation est faible en raison de l’hypofrontalité, et le raisonnement est perturbé à cause du délire. Le patient peut alors accomplir une variété d’actions erratiques, sans but, que l’entourage trouve bizarres (ex : collectionner des ordures, porter des vêtements trop chauds en été).

* Il est à noter que ces symptômes positifs sont présents de façon transitoires et ne sont pas tous simultanément présents. Ceux présents de façon chronique sont considérés comme résiduels / résistants au traitement. *

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4
Q

Quels sont les 5 types d’hallucinations possibles en psychose?

A

*Les hallucinations en schizophrénie surviennent typiquement chez un patient bien éveillé et non confus *

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5
Q

Les hallucinations sont-elles fréquentes chez les enfants?

A

Les hallucinations sont fréquentes chez les enfants, sans que ce soit un phénomène pathologique. Leur présence en bas âge prédispose tout de même beaucoup à la pathologie schizophrénique.

L’anxiété et la fièvre sont souvent des phénomènes hallucinogènes chez ces derniers. Le compagnon imaginaire chez l’enfant est à distinguer d’une schizophrénie à début précoce, notamment par le fait que ce dernier s’amuse avec son compagnon uniquement dans des moments non publics. De plus, afin de parler d’hallucin ations véritables, l’enfant doit avoir un sensorium clair (ø T°, ø délirium, ø drogues).

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6
Q

Quels sont les 3 types de distorsions amenées par le délire?

A
  • Biais du type « sauter prématurément aux conclusions »
  • Biais d’attribution (croire que certaines pensées / émotions / impulsions proviennent d’influences externes à soi) ;

- Déficits de la théorie de l’esprit (difficulté à concevoir ce que l’autre pense pour comprendre ce qu’il désire, imagine ou croit, donc comprendre l’autre et ses motivations).

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7
Q

Quelles sont les particularités du délire schizophrénique?

A

Les délires schizophréniques sont caractérisés par leur bizzarerie, et l’élaboration de ceux-ci dépend du QI du patient (faible : délire concret / frustre vs élevé : délire fantaisiste et compliqué).

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8
Q

Nommer 4 formes de trouble de l’organisation de la pensée

A

Déraillement ou discours tangentiel

Glissement des idées, par exemple parler de politique et finir en discutant de bloques Lego.

Illogisme

Forme de discours ou les conclusions ne suivent pas la logique, par exemple « j’instaure un logiciel d’examen sur ordinateur » donc tout le monde a un ordinateur adéquat.

Néologisme

Création de nouveaux mots (rare mais typique de la schizophrénie)

Jargonaphasie

Discours composé d’onomatopées ou de sons « Blah-heuh-hi-han »

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9
Q

Nommer 6 troubles psychotiques

A
  • Schizophrénie
  • Trouble schizophréniforme
  • Trouble schizo-affectif
  • Trouble déliriant
  • Trouble psychotique bref
  • Trouble psychotique dû à une condition médicale ou abus de substance
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10
Q

En clinique on se réfère à Kraepelin pour sa compréhension de la schizophrénie (les critères DSM étant largement basés sur ses travaux) et à Bleuler pour, entre autres, ses 4A. Quels sont-ils?

A

1) Affect inadéquat ou aplati
2) Associations d’idées incohérentes
3) Ambivalence : incapacité de s’activer par manque de motivation, d’organisation de la pensée
4) Autisme (aka Bebli) : introversion comportementale associée à une pensée idiosyncrasique (que lui seul peut comprendre) bizarre.

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11
Q

Qui est Schneider?

A

Le psychiatre allemand Schneider, s’inspirant dupsychiatre français Clérambault, définit une série de symptômesde premier rang qui ont servi de base aux critères du DSM-III jusqu’au DSM-5 (Schneider, 1959). On peut les expliquer parun déficit de la théorie de l’esprit

A) Délires, troubles de la pensée

a. Perception délirante ou idée de référence : acquisition de la conviction de quelque chose (ex : lorsqu’un camion blanc passe dans la rue, c’est parce que j’ai fait quelque chose de bien)
b. Délire de contrôle / expérience corporelle passive : perte de contrôle du patient de ses paroles et désirs puisqu’il est convaincu que ses sentiments et actes sont contrôlés par autrui (ex : c’est un mauvais esprit qui dirige mes actions et je ne peux rien y faire)
c. Sentiment délirant d’étrangeté : se sent mal à l’aise / a l’impression que quelque chose d’inhabituel se passe autour de lui (ex : j’ai l’impression d’être dans un film)
d. Pensée imposée / automatisme de la pensée : le patient pense que les pensées qui surgissent dans son esprit proviennent d’une autre personne
e. Vol de la pensée : le patient se sent vide de l’esprit / a l’impression qu’on a retiré ses pensées
f. Divulgation / diffusion de la pensée : perte de maîtrise de ses pensées / divlgation de ses pensées les plus secrètes (ex : je n’ai pas besoin de répondre à votre question puisque vous avez entendu ma pensée)

B) Hallucinations, troubles des perceptions

a. Écho de la pensée / pensée audible : le patient entend sa pensée à haute voix dans sa tête comme un écho (ex : j’entends quelqu’un répéter mes pensées)
b. Hallucinations auditives sous forme de conversation : des voix parlent entre elles du patient à la 3e personne (majorité de commentaires négatifs)

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12
Q

Quelle est l’incidence de la schizophrénie dans le monde? Et au Québec?

A

L’incidence de la schizophrénie varie dans le monde de 0,3 – 2,7 % en raison d’une variété de composantes environnementales.

Au Québec, on rapporte une incidence annuelle de 0,42 – 0,94 % et une prévalence à vie de 0,59 – 1,46 %.

De hauts coûts sont associés à cette pathologie, notamment au niveau de la perde de productivité des malades.

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13
Q

Comparer l’épidémiologie de la schizophrénie chez l’homme et chez la femme

A
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14
Q

Quelle est l’incidence de la schizophrénie selon l’âge?

A

o 5% avant 14 ans

o 20% avant 18 ans

o >50% avant 25 ans

o 80% avant 35 ans

o Moins de 10% pour avant 12 ans et entre 40-60 ans.

* Il peut être intéressant de noter que 10% des patients atteints de schizophrénie sont nés en fin d’hiver, car une infection virale de la mère en fin de 2ie trimestre augmente le risque via l’atteinte du développement cérébral foetal. *

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15
Q

Quel est le risque de transmission génétique de la schizophrénie?

A
  • 1 % dans la population générale
  • 3 % si parent du 2e degré touché (oncle / tante / cousin / cousine)
  • 10 % si parent du 1er degré touché (mère / père / frère / soeur)
  • 10 % si jumeau dizygote touché
  • 40 % si les 2 parents sont atteints
  • 50 % si jumeau monozygote atteint
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16
Q

Qu’est-ce que le modèle vulnérabilité-stress de la schizophrénie?

A

Comme bien des maladies, il n’existe pas de causes uniques permettant le développement de la schizophrénie.

Ce serait plutôt l’interaction entre une multitude de causes potentielles. Le modèle de compréhension vise plutôt à unifier ces facteurs disparates et s’appuie sur le modèle de vulnérabilité au stress qui permet de réunir les diverses facettes.

Ce modèle démontre bien que la seule présence des facteurs physiologique est insuffisante pour provoquer l’apparition de la maladie. Effectivement, il doit s’ajouter certains types de stress pour que la maladie arrive.

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17
Q

Quelles sont les 4 grandes composantes étiologiques du modèle vulnérabilité-stress de la schizophrénie?

A

1) Anomalies génétiques

Impact variable dû à un effet d’addition de risques génétiques entraînant une hétérogénéité des tableaux cliniques. On considère d’ailleurs que la schizophrénie relève d’un bon nombre de gènes combinant leurs effets pour déclencher la maladie quand le risque dépasse un certain seuil. Il existe aussi un facteur d’épigénétique (20 %)

2) Anomalies cérébrales

3) Dysfonction des neurotransmetteurs

4) Stresseurs biologies et socio-environnementaux

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18
Q

Quelles sont les 4 vulnérabilités neurophysiologiques impliquées dans l’apparition de la schizophrénie?

A

1) Marqueurs génétiques

On retrouve différents signes neuropsychologique mesurables chez les individus atteints ou à risques tels que la poursuite oculaire anarchique.

2) Études familiales

Plus les parents porteurs sont génétiquement proches, plus le risque est grand. De plus, le risque double si le proche débute la maladie en âge précoce par rapport à l’âge adulte. Le tableau le plus courant est un patient dont les parents auraient le génotype sans le phénotype (porteurs asymptomatiques) et des seconds proches atteints.

3) Études de jumeaux

Les jumeaux homozygotes ont une concordance de 50 %. C’est la meilleure preuve qu’il y a une composante génétique, malgré que celle-ci soit insuffisante pour déterminer l’apparition de la maladie. De plus, ceci soutient la thèse que l’élément déclencheur est après la naissance, mais que des complications obstétricales (anté et périnatales) peuvent aussi potentiellement expliquer l’atteinte, selon le fait que l’enfant de plus faible poids est plus souvent atteint.

4) Études d’adoption

Le facteur d’adoption n’a pas d’influence (sauf si la mère biologique est atteinte de schizophrénie et famille d’accueil ayant une communication perturbée).

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19
Q

Quelles sont les 4 anomalies cérébrales pouvant être impliquées dans l’apparition d’une schizophrénie?

A

1) Histologiques

Il existe des anomalies de la migration des cellules dans la région limbique (hippocampe, cortex entorhinal, amygdale, thalamus, cingulum, septum), ce qui renforcie l’idée d’une trouble du développement du cerveau lors de la phase foetale

2) Immunologiques

Des lésions cérébrales pourraient être reliées à une atteinte auto-immune chez certains patients. Des virus neurotrophiques (CMV, HSV, rétrovirus, VIH) peuvent directement infecter le cerveau, ou alors des autoanticorps viendraient perturber le développement cérébral et causer des symptômes de schizophrénie.

3) Structurales

Il est de plus en plus admis que la schizophrénie est une maladie neurodéveloppementale avec des composantes neurodégénératives puisqu’il existe des changements (ex : élargissement des ventricules) qui arrivent avant l’apparition des symptômes et que certains changements (ex : perte progressive de matière grise) se perpétue dans le temps.

4) Imagerie fonctionnelle

On voit dans changements fonctionnels lors de certains symptômes (ex : aire de Broca activée lors des discours intérieur et aire de Wernicke lors des hallucinations auditives) et une diminution de l’activité de certaines aires cérébrales chez les schizophrènes. Les trois zones interreliées affectées sont le cortex préfrontal, le cortex temporal et le cortex limbique, et dépendamment de quelles zones sont les plus touchées, il y a variabilité des symptômes

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20
Q

Quels sont les 3 récepteurs pouvant être impliqués dans l’apparition d’une schizophrénie?

A

1) Dopamine

La DA serait associée à la vigilance ; une surproduction de DA mènerait à une survigilance aux stimuli et pourrait provoquer les symptômes. Un évènement normal peut être considéré comme un évènement d’une grande signification pour l’individu. Les personnes atteintes de schizophrénie présentent :

  • Une plus grande synthèse de DA
  • Une décharge plus importe de DA selon un stimulation
  • Une plus grande quantité de DA dans la synapse

2)Sérotonine

La sérotonine a un effet modulateur sur l’expression émotive, et elle semble plus élevée (diminution de l’enzyme la dégradant) chez les schizophrènes.

3) Glutamate

On pense que la surstimulation glutaminergique a un effet toxique sur les neurones et cause une dégénérescence neuronale aboutissant à une hyperactivité dopaminergique. Lamauvaise régulation de la transmission dopaminergique chez les schizophrènes serait la voie commune finale de la pathologie, précédemment causée par un trouble au niveau du système glutaminergique (origine neurochimique).

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21
Q

Quelles sont les 4 voies dopaminergiques ?

A

- Substance noire → stritum (nigrostriée)

Ttroubles du mouvement si bloqué (p/e dystonie)

- Hypothalamus → hypophyse antérieur (tubéro-infundibulaire)

Galactorrhée par stimulation de la prolactine et des dysfonctions sexuelles si bloqué

- Mésencéphale → cortex frontal (voie mésocorticale)

Réduit les délires, mais aussi le fonctionnement des lobes frontaux dont la cognition si bloquée

- Mésencéphale → lobe limbique (voie mésolimbique)

Réduit les émotions intenses et parfois disparition des symptômes positifs si bloqué (voie d’attaque des antipsychotiques atypiques).

* Il est à noter que les antipsychotiques utilisés dans le traitement de la schizophrénie ont tous la propriété de bloquer la transmission de la DA au niveau des récepteurs DA1 et DA2. Considérant que 30% des patients ne répondent pas aux antipsychotiques, il faut en déduire que la DA et sa transmission ne peut à elle seule expliquer les symptômes Ils agissent au niveau des différentes voies dopaminergiques *

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22
Q

Nommer 2 stresseurs biologiques pouvant être impliqués dans l’apparition d’une schizophrénie

A

1) Cannabis et autres drogues

Ces drogues surstimulent la dopamine et augmentent le risque d’être atteint de schizophrénie de 2 à 25 fois. On pense que ces substances peuvent précipiter la schizophrénie en :

  • Produisant des symptômes psychotiques transitoire chez tout individu
  • Déclenchant une schizophrénie plus précocement chez les patients prédisposés
  • Intensifiant les symptômes d’un patient schizophrène
  • Provoquant des rechutes des patients en rémission ou qui cessent leur médication

2) Complications obstétricales

Sauf chez les patients dont la survenue de la schizophrénie est précoce (< 12 ans), la survenue d’événement obstétrical augmente le risque de schizophrénie, probablement en affectant le développement cérébral / potentialisant l’effet de l’hypoxie cérébrale

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23
Q

Nommer 6 stresseurs psychosociaux pouvant être impliqués dans l’apparition d’une schizophrénie

A

1) Événements de la vie quotidienne

La survenue de plusieurs événements rapprochés peuvent compromettre les capacités d’adaptation et provoquer des rechutes chez le patient. Par contre, chez un sujet sain, il ne provoquera pas la pathologie puisque le filtrage des stimuli est compétent.

2) Émotionnalité exprimée

Les taux de rechutes chez les patients sont augmentés par la présence de familles ayant une expression émotive forte. Cet effet est annulé lors de la prise de neuroleptiques.

3) Urbanicité

Plus la ville est densément peuplée, plus la personne y va vécu longtemps et moins il y a de cohésion sociale, plus la personne est à risque. Il est à noter que la schizophrénie entraîne une dérive sociale.

4) Immigration

L’immigration, particulièrement lorsqu’il y a discrimination, entraîne une augmentation du risque de schizophrénie. Le risque de souffrir de schizophrénie chez les immigrants de 1ère génération est 2,3X plus élevés et de 2,1X pour leurs enfants. S’il y a présence de discrimination sociale, le risque grimpe à 5-10X.

5) Pression de performance

Les exigences de la vie moderne entravent l’insertion sociale des patients schizophrènes. Les tensions éprouvées par un employé au travail, l’approche des examens et de la pression de performance que vit un étudiant sont plus difficiles à supporter quand on souffre de schizophrénie puisque Le schizophrène a plus de difficulté à composer avec la pression de performance.

6) Soutien social

La perte du soutien social, que ce soit par l’objectif d’autonomie des thérapies ou d’une autre cause, peut affecter grandement le patient, surtout si la maladie est à début précoce (le patient est dans une phase où il développe ses habilitées sociales et relationnelles et de s’affranchir de sa famille).

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24
Q

Nommer 4 symptômes pré-morbides (avant la maladie) de la schizophrénie

A

Comportements et idées bizarres

  • Difficulté de socialisation
  • Anomalies développementales
  • Rituels / habitudes bizarres
  • Difficultés cognitives
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25
Q

Nommer 8 symptômes prodromaux (annonciateurs de la maladie) de la schizophrénie

A
  • Symptômes négatifs
  • Détérioration du niveau de fonctionnement antérieur (s’installe sur 2 – 3 ans)
  • Sentiment de malaise
  • Plaintes somatiques vagues
  • Difficultés cognitives
  • Angoisse qui s’intensifie
  • Perte du sommeil
  • Sentiment de perte de contrôle sur ses pensées
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26
Q

Nommer 4 symptômes de phase aiguë de la schizophrénie

A

Symptômes psychotiques

  • Hallucinations
  • Délires
  • Incohérence des propos
  • Désorganisation du comportement
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27
Q

Nommer 6 symmptômes « positifs » de la schizophrénie

A
  • Troubles psychologiques (perturbation du sommeil, perte d’appétit, sentiment de malaise sans raison apparente)
  • Troubles affectifs (anxiété, perplexité, tension, surexcitation, perte d’intérêt envers l’entourage, sentiment d’inutilité, dépression)
  • Troubles comportementaux (agitation, nervosité, bizarreries, diminution des contacts avec les amis)
  • Troubles cognitifs (diminution de la concentration, pertes de mémoire)
  • Élaboration délirantes (impression d’être persécuté, ridiculisé, que les autres parlent de soi, accroissement des préoccupations religieuses)
  • Troubles perceptuels (illusions, couleurs apparaissent plus ternes / plus brillantes, apparition d’hallucinations fugaces)

* Il ne faut pas oublier que les patients vivent des perturbations psychologiques même lorsqu’ils ne sont pas en psychose aiguë.*

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28
Q

Définir ce qu’est un symptôme « négatif »

A

Ils se caractérisent par une absence de comportements attendus. On peut les concevoir comme une diminution (idée de soustraction) des aptitudes usuelles d’un individu.

Ce sont des symptômes précurseurs de la schizophrénie et leurs apparitions est insidieuses dès le début de la maladie, mais peuvent également persister après la disparition des symptômes positifs. Ils sont donc résiduels, déficitaires et souvent permanents.

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29
Q

Décrire les symptômes de troubles cognitifs présents lors d’une schizophrénie.

Quels sont ces 3 principaux troubles?

A

Présents chez 85% des personnes atteintes de schizophrénie, ils sont souvent les premiers symptômes à apparaître. Ils se caractérisent par une difficulté à réagir aux stimuli appropriés et à inhiber ou filtrer les stimuli inappropriés qui interfèrent avec le traitement des informations et la réponse adéquate.

Les grands troubles que l’on observe sont

  1. Trouble de concentration / d’attention / faible tolérance à l’effort
  2. Troubles de la mémoire globale / de travail / contextuelle et autobiographique
  3. Troubles des fonction exécutives (lobes frontaux → difficulté à planifier, conceptualiser, et réaliser une tâche ; organiser des séquences d’actions ; anticiper les conséquences)

* Il est à noter que les personnes atteintes de schizophrénies sont au courant de leur déficit cognitif, mais ne savent pas comment les corriger, d’où l’importance de leur proposer des solutions. *

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30
Q

Connaître les tests ou observations permettant d’identifier les 3 troubles cognitifs liés à la schizophrénie

A
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31
Q

Décrire les symptômes affectifs présents dans la schizophrénie

A

L’intensité des émotions vécues est exprimée de façon inappropriée à cause d’une dysrégulation affective. Les personnes atteintes de schizophrénie ne réussissent pas à communiquer leurs expressions faciales ou l’intonation de leur voix.

Chez l’enfant, il faut différencier cette présentation d’un syndrome autistique. Bref, ils ont des émotions mais ne sont pas aptes à les exprimer

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32
Q

Quels sont les 6 critères diagnostiques de la schizophrénie?

A

A. Deux (ou plus) parmi les symptômes suivants, chacun devant être présent dans une proportion significative de temps au cours d’une période d’un mois (ou moins en cas de traitement efficace). Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit être présent :

  1. Idées délirantes.
  2. Hallucinations.
  3. Discours désorganisé (p. ex. incohérences ou déraillements fréquents)
  4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique.
  5. Symptômes négatifs (aboulie ou diminution de l’expression émotionnelle).

B. Durant une proportion significative de temps depuis le début du trouble, le niveau de fonctionnement dans un domaine majeur tel que le travail, les relations interpersonnelles ou l’hygiène personnelle est passé d’une façon marquée en dessous du niveau atteint avant le début du trouble (ou, quand le trouble apparaît pendant l’enfance ou l’adolescence, le niveau prévisible de fonctionnement interpersonnel, scolaire ou professionnel n’a pas été atteint).

C. Des signes continus du trouble persistent depuis au moins 6 mois. Pendant cette période de 6 mois les symptômes répondant au critère A (c.-à-d., symptômes de la phase active) doivent avoir été présents pendant au moins un mois (ou moins en cas de traitement efficace) ; dans le même laps de temps, des symptômes prodromiques ou résiduels peuvent également se rencontrer. Pendant ces périodes prodromiques ou résiduelles, les signes du trouble peuvent ne se manifester que par des symptômes négatifs, ou par deux ou plus des symptômes listés dans le critère A présents sous une forme atténuée (p. ex. des croyances étranges ou expériences de perceptions inhabituelles).

D. Un trouble schizoaffectif, ou dépressif, ou un trouble bipolaire avec manifestations psychotiques ont été exclus parce que :

1) soit il n’y a pas eu d’épisode maniaque ou dépressif caractérisé concurremment avec la phase active des symptômes ;
2) soit, si des épisodes de trouble de l’humeur ont été présents pendant la phase active des symptômes, ils étaient présents seulement pendant une courte période de temps sur la durée totale des phases actives et résiduelles de la maladie.

E. Le trouble n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une drogue donnant lieu à abus, ou un médicament) ou à une autre pathologie médicale.

F. S’il existe des antécédents de trouble du spectre de l’autisme ou de trouble de la communication débutant dans l’enfance, le diagnostic surajouté de schizophrénie est posé seulement si des symptômes hallucinatoires et délirants importants, en plus des autres symptômes de schizophrénie nécessaires au diagnostic, sont aussi présents pendant au moins un mois (ou moins en cas de traitement efficace

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33
Q

Quelles sont les 9 spécifications possibles du diagnostic de schizophrénie?

A

- Premier épisode, actuellement en épisode aigu

Première manifestation du trouble remplissant les critères diagnostiques de définition et les critères de durée. Un épisode aigu est une période de temps durant laquelle les critères symptomatiques sont remplis.

- Premier épisode, actuellement en rémission partielle

Une rémission partielle après un épisode antérieur est une période de temps durant laquelle se maintient une amélioration et où les critères diagnostiques du trouble ne sont que partiellement remplis.

- Premier épisode, actuellement en rémission complète

Une rémission complète après un épisode antérieur est une période de temps durant laquelle aucun symptôme spécifique de la maladie n’est présent.

- Épisodes multiples, actuellement épisode aigu

Des épisodes multiples ne peuvent être établis qu’après un minimum de deux épisodes (un épisode, une rémission, et un minimum d’une rechute).

- Épisodes multiples, actuellement en rémission partielle

- Épisodes multiples, actuellement en rémission complète

- Continu

Les symptômes remplissant les critères symptomatiques diagnostiques du trouble sont présents la majorité du temps de la maladie, les périodes de symptômes subliminaux étant très brefs au regard de l’ensemble de l’évolution.

- Non spécifié

- Spécifier si avec catatonie

* Les spécifications de l’évolution ne doivent être utilisées qu’après une durée d’un an du trouble et si elles ne sont pas en contradiction avec les critères évolutifs propres au diagnostic *

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34
Q

Comment peut-on spécifier la sévérité d’une schizophrénie?

A

La sévérité est cotée par une évaluation quantitative des symptômes psychotiques primaires, dont les idées délirantes, les hallucinations, la désorganisation du discours, les comportements psychomoteurs anormaux, et les symptômes négatifs.

Chacun de ces symptômes peut être coté pour sa sévérité actuelle (le plus sévère au cours des 7 derniers jours) sur une échelle à 5 points, allant de 0 (absent) à 4 (présent et grave).

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35
Q

Nommer 2 comorbidités associées au diagnostic de schizophrénie

A

Risque suicidaire

Chez le patient schizophrène, le risque suicidaire est augmenté de 20 à 25 fois. 4 patients sur 10 feront une tentative et 1 / 10 décèdera de son geste. Puisque le patient démontre un affect émoussé ou discordant, les idées suicidaires et la dépression sont plus difficiles à détecter.

Risque d’abus et de violence

En raison de l’altération du jugement présent, les patients psychotiques sont plus vulnérables à la maltraitance (surtout les femmes). Ils ont également souvent une histoire passée de victimisation (abus verbal, physique ou sexuel, durant l’enfance, à l’école, au travail, itinérance, blessures accidentelles, etc.). Notons que la plupart des gens atteints de maladie mentale ne sont pas violents, mais les schizophrènes sont plus sujets à faire violence surtout s’ils ne sont pas traités ou en interruption de traitement.

Malheureusement, plusieurs patients apprennent leur diagnostic de schizophrénie dans un processus légal qui suit le geste violent, dans lequel le verdict est de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

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36
Q

Nommer 5 moments particulièrement à risque de suicide. Nommer 7 facteurs de risque du suicide.

A

Les moments particulièrement à risque

  • Période s’accompagnant de fluctuations rapides de l’état mental
  • Première année suivant le diagnostic
  • Rechutes avec intensification des symptômes psychotiques, notamment les hallucinations impérieuses
  • Période post-hospitalisation ou transfert d’équipe traitante
  • Phase précoce du rétablissement, associée à des difficultés d’adaptation

Les facteurs de risque du suicide

  • Sexe masculin
  • Jeune âge
  • Célibat
  • Fonctionnement prémorbide élevé
  • Abus de substances
  • Tentatives précédentes
  • Dépression comorbide.
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37
Q

Quels sont les diagnostics différentiels de la schizophrénie? (6)

A

- Causes organiques (5 % des cas)

  • Neurologiques
  • Systémiques
  • Métaboliques
  • Infectieuses
  • Génétiques.

- Psychoses dues aux drogues et alcool

Il faut faire attention lors du suivi puisque 75 % des psychoses dites « toxiques » ont en fait un diagnostic de bipolarité ou de schizophrénie associée. L’histoire collatérale est alors très pertinente à obtenir.

- La bipolarité

Les arguments en faveur d’un diagnostic de bipolarité sont une expansivité et une sociabilité récemment accrues, un sentiment d’exaltation ou d’euphorie, un grand besoin de parler à tout moment / à n’importe qui ainsi qu’une diminution du besoin de sommeil.

Les symptômes psychotiques peuvent prédominer au sommet de la phase aiguë d’un patient atteint de maladie bipolaire

- L’autisme

Diagnostic suspecté lorsque la maladie commence lors de la jeune enfance.

- Trouble psychotique bref

- Trouble factice

.

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38
Q

Comment se fait l’évolution de la schizophrénie?

A
39
Q

Décrire le pronostic de la schizophrénie

A

Plus de 20 à 25 % des patients ont une évolution favorable après un seul épisode psychotique :

– soit une rémission des symptômes ;

– soit une seule hospitalisation, suivie d’un retour au niveau de fonctionnement antérieur ;

– soit une adaptation sociale convenable même sans traitement ;

De 50 à 60 % des patients peuvent, grâce à une médication antipsychotique continue, supprimer (ou presque) leurs symptômes aigus ou au moins, espacer les rechutes et mener une existence paisible à l’extérieur de l’hôpital ;

De 5 à 15 % se chronicisent dans un état déficitaire ou se détériorent malgré les antipsychotiques ; ils ont alors besoin d’un milieu protégé ;

De 7 à 10 % mettent fin à leurs jours en se suicidant.

40
Q

Quels sont les facteurs de bon (15) et de mauvais (15) pronostic de la schizophrénie?

A
41
Q

Y a-t-il un traitement préventif pour la schizophrénie?

A

Aucun traitement préventif n’est connu à ce jour pour empêcher le développement de la maladie

42
Q

Quel est le but de l’intervention précoces chez la personne à risque de schizophrénie?

A
  • Atténuer l’effet des stresseurs chez une personne vulnérable à la psychose
  • Prévenir ou retarder l’effet de la psychose
  • Limiter le développement d’une psychose franche ainsi que ses effets sur sa vie et son fonctionnement
  • Soulager la souffrance
  • Améliorer ou rétablir le fonctionnement
  • Surveiller l’évolution de la psychopathologie

* Il est primordial d’instaurer une alliance thérapeutique ainsi qu’un climat de collaboration avec le patient et sa famille. *

43
Q

Quel est le but de l’intervention précoce lors des premiers épisodes psychogique de schizophrénie?

A

L’évolution du début de la maladie prédit l’évolution à long terme. En ce sens, une période critique d’intervention, d’une durée de 3-5 ans, au début de la schizophrénie, permet de prévenir les déficits psychosociaux.

44
Q

Quel est le traitement de la phase psychotique aiguë en schizophrénie?

A

Une pharmacothérapie pour traiter la phase et permettre la rémission.

Lorsque l’hospitalisation est nécessaire, elle doit être la plus brève possible et les hôpitaux de jour doivent servir de lieux de transition.

45
Q

Quelle est la pharmacothérapie utilisée pour traiter la phase aiguë de schizophrénie?

A

1) Médication dirigée contre les symptômes (ex : la dépression, l’anxiété, risque suicidaire)
2) On prescrit habituellement un antipsychotique atypique lors d’une phase aigüe, à faible dose qu’on augmente graduellement. Si ce médicament ne fonctionne pas, on essait la Clozapine, qui est l’antipsychotique le plus puissant. Il faut par contre surveiller le patient de près puisque ce médicament présente un risque d’agranulocytose (1 %) qui peut être mortel. On fait des FSC aux semaines pour 6 mois, aux 2 semaines pour 6 mois puis au mois. Antipsychotiques seulement si …

  • Intensification des symptômes
  • Détérioration du fonctionnement
  • Risque élevé de dangerosité pour la personne ou envers autrui

** Le médicament arrivé en 1951 ayant changé le traitement de façon majeur (1er antipsychotique) la chlorpromazine. **

3) Contrôle de l’abus de substances

46
Q

Quel est le mécanisme d’action des différentes générations d’antipsychotiques?

A
47
Q

Quels sont les effets secondaires des antipsychotiques?

A

Parmi les effets indésirables les plus souvent présents, on note

  • La sédation
  • Le gain de poids
  • Les troubles métaboliques (hyperglycémie et dyslipidémie)
  • Les effets anticholinergiques (atropiniques)
  • Les troubles sexuels (secondaire à l’hyperPRL et anticholinergique)
  • Les troubles cardiovasculaire (tachycardie, HTO et étourdissement)
  • Les effets extrapyramidaux (parkinsonisme [surtout par les antipsychotiques atypiques], dyskinésie tardive.)
48
Q

Quel est le traitement psychologique de la schizophrénie en phase aiguë?

A

Même s’il s’agit d’une garde forcée, le psychiatrique ou les intervenantsdoivent trouver une façon de créer une alliance thérapeutique et de faire parler le patient de son vécu.

1. Acceptation du traitement

Une approche en 4 étapes qui permet au patient d’accepter son traitement : Écoute active → empathie → accord → partenariat.

2. Thérapie psychoéducative

Constitue le fondement de l’approche thérapeutique, lorsqu’adressée avec médication. On insiste sur l’enseignement de la maladie et des symptômes ainsi que de la planification du suivi.

3. Interventions sociales

  • Gestion de cas
  • Entraînement aux habiletés sociales
  • Intervention dans le milieu naturel (psychoéducation familiale et engagement des proches
  • Soutien aux études ou au travail par des services éducationnels et occupationnels
49
Q

Quels sont les traitements biologiques utilisés pour le traitement de la schizophrénie en phase de stabilisation et de maintien ?

A

Le traitement consiste en offrir une médication qui assure le meilleur contrôle des symptômes et qui est la mieux tolérée par le patient

On utilise des doses faibles ou modérées, les formes injectables à longue action permettent une meilleure adhésion. La clozapine est l’antipsychotique le plus puissant, habituellement utilisée si le premier agent est inefficace

La médication ne permet pas d’améliorer l’ajustement personnel et social (les thérapies psychosociales s’en chargent). Par contre, l’efficacité de la thérapie dépend grandement de l’efficacité de la médication.

Au niveau de la durée de prescription

Après 1er épisode : 1 – 2 ans puis, si ø sx → diminue de 25 % au 3 – 6 mois

  • Après 2e épisode : 5 ans puis, si ø sx → proposer la diminution de 25 % au 3 – 6 mois
  • Après 3e épisode ou 1er avec danger pour soi-même ou autrui : prescription jusqu’à environ 45 ans ou à vie
  • Traitement intermittent → augmente le risque de rechute.
50
Q

Quel est le principal facteur de rechute dans lors d’un traitement pour la schizophrénie?

A

L’adhésion au traitement est un défi chez cette clientèle : 25% prennent la médication de temps en temps, 50% arrêtent après un an et 75% après 2 ans.

Le taux de de rechute par non observance, qui est LE facteur prédicteur de rechutes et hospitalisation, est de 65% à 1 an et 80 % à 2 ans.

51
Q

Décrire les interventions psychologique dans le traitement de la phase de stabilisation et de maintien d’une schizophrénie

A

L’objectif est d’améliorer l’évolution, permettre au patient d’être autonome, d’occuper un emploi, et de « vivre » comme le fait la population générale. La TCC, l’entraînement aux habiletés sociales, la psychoéducation familiale sont les thérapies le plus souvent proposées, mais elles ne sont efficaces qu’en présence de la médication. Elles visent plus précisément

  • Le développement d’une relation de confiance
  • L’enseignement répété
  • L’augmentation de l’adhésion pharmacologique
  • La gestion des comorbidités
  • La prévention des rechutes
  • La résolution de problèmes quotidiens
  • La prise de conscience de sa vulnérabilité

En aidant la personne et sa famille à intégrer l’expérience de la maladie, à faire le deuil d’attentes passées, en élaborant des plans réalistes et optimistes en relation avec la nouvelle réalité, les thérapies psychosociales favorisent la reprise du pouvoir sur sa vie (empowerment) plutôt que d’accepter passivement le rôle de la maladie.

52
Q

Décrire les interventions sociales dans le traitement de la phase de stabilisation et de maintien d’une schizophrénie

A

Le premier niveau d’intervention est l’identification des sources de stress sociaux (isolement, hébergement précaire, pauvreté, etc.) et la réduction de leurs effets. Ensuite, il faut rechercher à optimiser les capacités de la personne pour qu’elle s’adapte au stress. La thérapie psychoéducative familiale vise l’amélioration de l’évolution de la schizophrénie, le bien-être des proches.

Plusieurs thérapies sont proposées : psychoéducation, thérapie de groupe multifamilles, stratégies d’adaptation à la maladie, intervention de crise et résolution de problèmes notamment.

53
Q

Décrire la réadaptation dans le traitement de la phase de stabilisation et de maintien d’une schizophrénie

A

Généralement, la schizophrénie entraîne une détérioration qualitative et quantitative du niveau de fonctionnement antérieur, un handicap qui se manifeste en particulier par une difficulté de réinsertion sociale.

Le but principal est de déterminer les objectifs de vie du patient aussi précisément que possible. À partir des objectifs de long terme, on peut établir des objectifs intermédiaires. Même si les objectifs long terme semble inaccessibles, ils peuvent servir de motivation au patient.

54
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques du trouble schizophréniforme?

A

A. Deux (ou plus) des symptômes suivants sont présents, chacun pendant une proportion significative de temps durant une période d’un mois (ou moins quand ils répondent favorablement au traitement). Au moins l’un des symptômes (1), (2) ou (3) doit êtreprésent :

  1. Idées délirantes.
  2. Hallucinations.
  3. Discours désorganisé (p. ex. déraillements fréquents ou incohérence).
  4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique.
  5. Symptômes négatifs, (p. ex. diminution de l’expression émotionnelle, ou aboulie).

B. Un épisode du trouble dure au moins un mois mais moins de 6 mois. (Quand on doit faire un diagnostic sans attendre la guérison, on doit qualifier celui-ci de « provisoire».)

C. Un trouble schizoaffectif et un trouble dépressif ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques ont été éliminés

1) soit parce qu’aucun épisode dépressif caractérisé ou maniaque n’a été présent conjointement avec les symptômes de la phase active,
2) soit parce que si des épisodes thymiques ont été présents pendant les symptômes de la phase active, leur durée totale a été brève par rapport à la durée des périodes actives et résiduelles de la maladie elle-même.

D. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance (c.-à-d. une drogue donnant lieu à abus, un médicament) ou à une autre affection médical

55
Q

Comment différencie-t-on le trouble schizophrniforme de la schizophrénie?

A

Il s’agit d’un trouble de type « schizophrène », mais dont la durée de temps est inférieure à 6 mois.

56
Q

Quelles sont les 3 spécifications possibles du diagnostic de trouble schizophréniforme?

A

Avec caractéristiques de bon pronostic. Cette spécification nécessite la présence d’au moins deux des caractéristiques suivantes :

1) Survenue de symptômes psychotiques prééminents dans les 4 semaines suivant le premier changement observable du comportement ou du fonctionnement habituels
2) Confusion ou perplexité
3) Bon fonctionnement social et professionnel prémorbide, absence d’émoussement ou d’abrasion des affects.

Sans caractéristiques de bon pronostic. Cette spécification s’applique si moins de deux des caractéristiques mentionnées ci-dessus ont été présentes.

Avec catatonie

* Spécifier la sévérité comme dans la schizophrénie *

57
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques du trouble schizoaffectif?

A

A. Période ininterrompue de maladie pendant laquelle sont présents à la fois un épisode thymique caractérisé (dépressif ou maniaque) et le critère A de schizophrénie.

* En cas d’épisode dépressif caractérisé, le critère A1 (humeur dépressive) doit être présent. *

B. Idées délirantes ou hallucinations pendant au moins 2 semaines sur toute la durée de la maladie, en dehors d’un épisode thymique caractérisé (dépressif ou maniaque).

C. Les symptômes qui répondent aux critères d’un épisode thymique caractérisé sont présents pendant la majeure partie de la durée totale des périodes actives et résiduelles de la maladie.

D. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques directs d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à un abus, un médicament) ou à une autre affection médicale.

** Symptômes mixtes de schizophrénie et de trouble bipolaire **

58
Q

Quelles sont les 2 sous-types de trouble schizoaffectif?

A

Type bipolaire

Ce sous-type est retenu lorsqu’un épisode maniaque fait partie du tableau clinique. Des épisodes dépressifs caractérisés peuvent aussi être observés.

Type dépressif

Ce sous-type est retenu lorsque seuls des épisodes dépressifs caractérisés font partie du tableau clinique.

* Spécifier l’évolution, la sévérité et si catatonie comme dans la schizophrénie *

59
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques du trouble délirant?

A
  • 0.03 % (prévalence difficile à évaluer étant donné une définition imprécise / changeante)
  • 7 H : 3 F
  • Il ne semble pas avoir de pic d’incidence, quoique certaines études mentionnent 35 – 45 ans.
60
Q

Quelles seraient les 3 grandes étiologies du trouble déliriant?

A

1) ​Biologiques

Le cerveau engendre des croyances qui sont perçues comme vraies, quand il y a congruence (isomorphisme) entre l’objet et la croyance. L’atteinte de la vérité procure du plaisir, ce qui entraîne une stimulation dopaminergique

2) Psychologiques

Le trouble délirant proviendrait la plupart du temps de perturbations psychogéniques durant le développement de l’enfant ou de l’adulte. Le facteur déclenchant est le plus souvent trivial (sans importance). 45% des patients présentent des traits paranoïdes avant le Dx.

Plusieurs auteurs et plusieurs théories différentes, dont Cameron et sa notion de « pseudo communauté hostile », selon lequel le délire découle bien souvent d’une estime de soi déficiente et le Surmoi exigeant du patient et projeté sur des persécuteurs harassants. Il dit qu’avant d’arriver à la cristallisation du délire, le patient passe par plusieurs étapes :

  1. Observe un nombre de faits qu’il juge suspects.
  2. Élabore des idées de référence en remarquant l’hostilité et les sarcasmes dirigés contre lui par des inconnus. La télévision émet des messages lui étant destinés
  3. Il cherche une explication et comprend subitement que tous ces gens sont connectés et qu’ils lui veulent du mal.

3) Sociales

Des stresseurs sociaux sont des facteurs de risque qui peut déclencher une réaction psychotique :

  • Ignorance de la langue et des coutumes d’un pays d’adoption et sentiment d’ostracisme associé
  • Isolement social (vieillesse, handicap physique ou mental, emprisonnement).
61
Q

Quelles sont les 2 étiologies biologiques possibles du trouble déliriant?

A

Génétique

- Aucune relation selon l’étude des jumeaux.

  • Aucune relation avec le lien de parenté.
  • Les paranoïdes n’engendrent pas plus de schizophrènes

Perturbations organiques et neuropsychologiques

  • Substances (alcool, drogues, médicaments)
  • Maladies physiques (endocrinopathies, infections, troubles électrolytiques, Mx métaboliques, auto-immune, malnutrition, troubles vasculaires cérébraux, hémodialyse, modifications du tissu cérébral)
  • Chirurgies
  • Interprétations erronées secondairement à des déficits sensoriels
  • Théorie des deux déficits/hémisphère droit
  • Hyperactivité de l’hémisphère gauche
  • Surplus de DA
62
Q

Quels sont les 5 critères diagnostiques du trouble déliriant?

A

A. Présence d’une (ou de plusieurs) idées délirantes pendant une durée de 1 mois ou plus.

B. Le critère A de la schizophrénie n’a jamais été rempli.

* Si des hallucinations sont présentes, elles ne sont pas prééminentes et elles sont en rapport avec le thème du délire (p. ex. la sensation d’être infesté par des insectes associée à des idées délirantes d’infestation). *

C. En dehors de l’impact de l’idée (des idées) délirante(s) ou de ses (leurs) ramifications, il n’y a pas d’altération marquée du fonctionnement ni de singularités ou de bizarreries manifestes du comportement.

D. Si des épisodes maniaques ou dépressifs caractérisés sont survenus concomitamment, ils ont été de durée brève comparativement à la durée globale de la période délirante.

E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance ou d’une autre affection médicale et elle n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental comme l’obsession d’une dysmorphie corporelle ou un trouble obsessionnel-compulsif.

63
Q

Quels sont les 7 sous-types de trouble déliriant?

A

1) Type érotomaniaque

Ce sous-type s’applique quand le thème central des idées délirantes est qu’une personne est amoureuse du sujet.

2) Type mégalomaniaque

Ce sous-type s’applique quand le thème central des idées délirantes est la conviction d’avoir un grand talent (mais non reconnu), ou une compréhension profonde des choses ou d’avoir fait des découvertes importantes.

3) Type de jalousie

Ce sous-type s’applique quand le thème central des idées délirantes de la personne est que le conjoint ou l’être aimé est infidèle.

4) Type de persécution

Ce sous-type s’applique quand le thème central des idées délirantes consiste en la croyance d’être la cible d’un complot, d’une escroquerie, d’espionnage, d’une filature, d’un empoisonnement, de harcèlement, de calomnies ou d’une obstruction à la poursuite de ses projets à long terme.

5) Type somatique

Ce sous-type s’applique quand le thème central des idées délirantes concerne des fonctions ou des sensations corporelles.

6) Type mixte

Ce sous-type s’applique quand aucun thème délirant ne prédomine.

7) Type non spécifié

Ce sous-type s’applique quand la croyance délirante dominante ne peut pas être clairement identifiée ou quand elle n’est pas décrite dans un des sous-types spécifiques (p. ex. idées délirantes de référence sans persécution prédominante ni idée mégalomaniaque).

64
Q

Quelles sont les spécifications possibles du diagnostic de trouble déliriant?

A

Avec contenu bizarre

Les idées délirantes sont jugées bizarres si elles sont clairement invraisemblables, non compréhensibles et si elles ne dérivent pas d’expériences de la vie ordinaire (p. ex. croyance qu’un inconnu lui a enlevé des organes internes et les a remplacés par les organes d’autres personnes sans avoir laissé aucune blessure ou cicatrice)

Spécifier l’évolution comme schizophrénie

Spécifier la sévérité comme schizophrénie (mais un diagnostic de trouble délirant peut être posé sans utiliser cette spécification de la sévérité.)

65
Q

Comment peut-on faire le diagnostic différentiel entre la personnalité paranoïde, la schizophrénie paranoïde et le trouble déliriant?

A
66
Q

Comment peut-on différencier le trouble délirant de type mégalomane de la schizophrénie paranoïde et du trouble bipolaire?

A

La mégalomanie présente une coloration plus bizarre et est associée à d’autres symptômes schizophréniques

La phase maniaque du trouble bipolaire est associée à une humeur expansive, exaltée, alterne avec de longues phases dépressives

67
Q

Comment peut-on différencier le trouble délirant du délire de cause organique

A

La survenue rapide d’un délire chez un patient habituellement en bonne santé mentale oriente vers une cause médicale.

68
Q

Comment peut-on différencier le trouble délirant des autres maladies mentales?

A

1)Démence, delirium, troubles mentaux associés à une affection médicale

C’est souvent le trouble de mémoire qui amène le patient à présumer qu’on le vole quand il ne retrouve plus ses objets personnels.

2) Trouble affectif majeur.

Lors d’une phase dépressive, un patient peut se sentir tellement indigne ou coupable qu’il pense mériter une punition. On dit alors que le délire est congruent à l’humeur dépressive

3) Formes graves de troubles obsessionnels-compulsifs.

Habituellement, le patient est beaucoup plus critique face à ses obsessions et compulsions, dont il reconnaît le caractère morbide.

4) Trouble délirant induit

Trouble délirant induit (folie imposée, folie communiquée, folie à famille). Une personne vivant isolée avec une autre dans une relation intime de longue durée développe un délire paranoïde auquel les deux partenaires en viennent à croire par identification

5) Délire simultané

Il peut arriver que deux malades cohabitent et partagent un thème délirant similaire, mais chacun porte alors un diagnostic psychiatrique personnel spécifique.

69
Q

Comment peut-on différencier le délire des autres symptômes qui lui ressemblent?

A

1) L’idée surinvestie (idée fixe)

Moins irréaliste que le délire, mais le patient s’en préoccupe plus que la plupart des gens, quoiqu’il puisse quand même la critiquer, la mettre en doute.

2) L’obsession

Habituellement égodystone et le patient la perçoit comme une intrusion parasitant sa pensée.

3) L’obsession d’une dysmorphie corporelle

De plus en plus considérée comme un trouble obsessionnel (comme dans le DSM-5), plutôt que comme un trouble délirant. Ces patients font en effet preuve d’une préoccupation obsédante consistant à amplifier certaines de leurs caractéristiques physiques.

70
Q

Quels sont les traitements pharmaceutiques du trouble délirant?

A
  • Antipsychotique atypique sédatif dès l’apparition des symptômes psychotiques (la thérapie ressemble essentiellement à celle de la schizophrénie.
  • Les idées dépressives étant fréquentes, on prescrit souvent aussi un antidépresseur
71
Q

Quelle est la psychothérapie utilisée dans le traitement du trouble délirant?

A

1) Il est inutile, voire néfaste, de confronter le patient directement. Cela ne renforce que l’hostilité.

Il est inutile de faire des démonstrations savantes puisque les convictions sont irréductibles par la logique.

Il est conseillé de s’attarder à la relation de confiance avec empathie (sans faire semblant d’y croire).

2) Il faut semer le doute chez le patient, en posant des questions pour l’amener à réfléchir, sans contredire les perceptions du patient.

Par une approche psychoéducative, le thérapeute tente d’expliquer au patient comme l’isolement, les drogues, le stress, etc. peuvent altérer les perceptions et produire un délire et comment l’antipsychotique et l’anxiolytique peuvent aider.

72
Q

Quelle est l’évolution du trouble délirant?

A

Ce diagnostic reste stable au cours des années subséquentes.

Seulement 3 – 22 % des patients seront diagnostiqués schizophrènes paranoïdes.

Le trouble délirant n’amène généralement pas de changement dans la personnalité ni de raccourcissement de la durée de vie

73
Q

Quels sont les facteurs de bons (2) et de mauvais (9) pronostics du trouble délirant?

A

Facteurs de bon pronostic

  • Début brutal
  • Stresseur bien identifié

Facteurs de mauvais pronostic

  • Contre- transfert
  • Tonus émotionnel intense
  • Importance démesurée accordée à des détails
  • Demandes multiples
  • Relations conflictuelles entre les rendez-vous
  • Jugement et comportement influencés par le délire
  • Risque de devenir partie intégrante du délire (le thérapeute devient un persécuteur imaginé)
  • Efficacité relative des médicaments
  • Risque de violence
74
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques du trouble psychotique bref (TPB)?

A
  • 10X plus prévalent dans les pays en développement
  • 0,74 H et 1,99F pour 100 000H et 100 000F
  • 60-86% sont des femmes ou 1,7F-1H selon les études
  • Pic en mi- trentaine dans les pays industrialisés et mi-vingtaine dans les pays en développement
  • Niveau de scolarité des TPB est plus élevé et occupent plus d’emploi que les schizophrènes
75
Q

Quels sont les 3 critères diagnostiques du TPB?

A

A. Présence d’un (ou plus) des symptômes suivants. Au moins l’un des symptômes 1, 2 ou 3 doit être présent :

  1. Idées délirantes.
  2. Hallucinations.
  3. Discours désorganisé (p. ex. déraillements fréquents ou incohérence).
  4. Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique.

* Ne pas inclure un symptôme s’il s’agit d’une modalité de réaction culturellement admise. *

B. Au cours d’un épisode, la perturbation persiste au moins un jour mais moins d’un mois, avec retour complet au niveau de fonctionnement prémorbide.

C. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un trouble dépressif caractérisé ou bipolaire avec caractéristiques psychotiques, ou un autre trouble psychotique comme une schizophrénie ou une catatonie, et n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus, un médicament) ou à une autre affection médicale.

76
Q

Quelles sont les 4 spécifications possibles du diagnostic de TPB?

A

Avec facteur(s) de stress marqué(s) (psychose réactionnelle brève)

Si les symptômes surviennent en réaction à des événements qui, isolément ou réunis, produiraient un stress marqué chez la plupart des sujets dans des circonstances similaires et dans la même culture.

Sans facteur(s) de stress marqué(s)

Si les symptômes ne surviennent pas en réaction à des événements qui, isolément ou réunis, produiraient un stress marqué chez la plupart des sujets dans des circonstances similaires et dans la même culture.

Avec début lors du post-partum

Si les symptômes surviennent durant la grossesse ou dans les 4 semaines du post-partum.

Avec catatonie

*Spécifier la sévérité, mais pas un dx de tpb peut être posé sans *

77
Q

Quelle est l’évolution d’un TPB?

A

L’évolution par définition d’un trouble psychotique bref est de courte durée (jours / semaines).

La prise d’antipsychotiques réduit la longueur des symptômes.

Ce diagnostic est peu stable dans le temps. 48 % auront un autre diagnostic à 1 an.

78
Q

Quel est le pronostic du TPB?

A

Le pronostic est bon

  • 20 % de chronique
  • 30 % avec épisode unique
  • 50 % avec successions d’épisodes et de rechutes
79
Q

Définir ce qu’est le principe d’agitation du patient

A

C’est une perturbation de l’activité motrice perçue tant sur les plans quantitatifs (une augmentation) que qualitatif (inadéquation par rapport à la situation).

C’est une traduction motrice de la souffrance et de la désorganisation psychiques ressenties lorsque les moyens d’élaboration mentale sont débordés.

C’est associé à une perte de contrôle de ses actes, de la parole et de la pensée et il peut s’accompagner de violence verbale et comportementale, avec des gestes dirigés contre soi, contre les objets ou contre les autres personnes

*Représente 10% des consultations en urgence psychiatrique.*

80
Q

Quels sont les 2 objectifs majeurs de la prise en charge de l’agitation?

A

1)Maîtrise de la situation de façon sécuritaire pour tous

-Prévenir les actes de violence par tous les moyens nécessaires, en respectant le confort du patient et des autres.

2) Identification de la cause du comportement agité ou violent

L’agressivité peut être l’expression de diverses émotions engendrées elles-mêmes par différentes cognitions.

81
Q

Quels sont les paramètres de l’évaluation du risque de violence? Quels sont les signes précurseurs de violence?

A

Signes précurseurs

  • Agitation, nervosité, fébrilité, marche de long en large d’un air préoccupé
  • Comportements désorganisés et bizarres, ou changement subit de comportement
  • Rage, colère, cris
  • Incohérence du langage
  • Tentative de fuite
82
Q

Quelles sont les causes de comportements injustifiés (2 sous groupes, 6 causes)

A
83
Q

Quel est l’intervention optimale auprès d’un patient violent / agité en situation d’urgence?

A

1) Mesures cognitivo-comportementales
2) Utilisation d’une médication sédative peut être utile.
3) Chambre d’isolement
4) Mesures de contentions physiques temporaires

84
Q

Quelles sont les réglementations liées à l’utilisation de la contention?

A
  • Disposer d’au moins 5 intervenants
  • Expliquer les raisons de la mise en contention
  • Ne pas comprimer les membres du patient
  • Administrer une médication sédative
  • Assurer une surveillance étroite du patient et le réexaminer périodiquement.
  • Retirer la contention graduellement dès le retour au calme
85
Q

Décrire le traitement pharmacologique sédatif chez un patient agité/violent

A

Le but est d’obtenir rapidement une sédation, de la conserver sans nécessairement endormir le patient : maintenir la communication afin de permettre une évaluation diagnostique et garder un contact rassurant avec le patient.

Les principaux médicaments utilisés sont les benzodiazépines et les antipsychotiques. Le médicament utilisé devrait tenir compte des caractéristiques suivantes

  • Début d’action rapide
  • Sécurité d’emploi
  • Mode d’administration adapté
  • Effet cumulatif nul
  • Fenêtre thérapeutique large
  • Évaluation possible de l’état de conscience du patient.
86
Q

À quoi peut être due la réticence à communiquer d’un patient?

A

La réticence à communiquer témoigne d’un besoin de rester maître d’une situation pour laquelle l’individu n’entrevoit pas d’issue. Beaucoup craignent de dire des choses qui pourraient être utilisées contre eux. La méfiance se traduit parfois par du mutisme et complique l’évaluation psychiatrique.

Le refus de collaborer ne dénote pas nécessairement de la méfiance

o En colère → peur d’exploser

o Déprimé → refuse de partager l’intérêt du médecin pour sa situation

o Passif-agressif → remettre entre les mains du médecin la responsabilité de trouver une solution

o Dépendant → se sentir réconforté de voir un médecin s’efforcer

o Narcissique → peut se valoriser devant l’échec thérapeutique

o TP → immaturité ou opposition par du mutisme

Une pathologie psychiatrique ou physique qui affecte l’état de conscience, le jugement, le processus et la structure de la pensée, le langage, les fonctions cognitives ou la motricité peut entraver la collaboration du patient.

La formulation des questions et les interventions doivent viser l’établissement d’une communication dans laquelle le patient ne sent pas son intégrité menacée.

87
Q

Quelles sont les interventions optimales auprès d’un patient refusant de collaborer en situation d’urgence?

A

Lorsque la barrière de la communication ne peut être franchie, il est possible d’aller rechercher l’information par les tiers, l’observation, l’examen physique afin de déterminer les mesures thérapeutiques à prendre. Il est préférable de rencontrer le tiers en compagnie du patient.

Si on perçoit un risque suicidaire ou pour autrui, il convient de garder le patient à l’hôpital afin de clarifier les informations, en accord ou contre son gré (garde préventive).

88
Q

Nommer 5 mesures d’exception médicolégales offertes par le Code civil du Québec (C.c.Q) ou la Loi sur la protection de la personne dont l’état mental présente un danger pour elle même (LPPEM)

A

1) Garde préventive
2) Garde provisoire en vue d’une évaluation psychiatrique
3) Garde en établissement
4) Mesures urgentes sans consentement
5) Requête s’autorisation des soins

89
Q

Décrire ce qu’est une garde préventive

A

la LPPEM prévoit que tout médecin pratiquant dans un établissement désigné peut garder un patient contre son gré pour une durée maximale de 72h s’il croit que son état mental présente un danger grave et immédiat pour lui-même ou pour autrui.

  • Il remplit le formulaire prévu à cet effet et l’achemine au directeur des services professionnels.
  • Il doit démontrer que tous les éléments graves et immédiats sont présents

o Altération de l’état mental

o Danger grave de suicide, de violence ou de détérioration de sa condition physique (ex : DB insulinodépendant refuse ses injections pour cause délirante).

o Un danger immédiat (prochaines heures/jours)

o Risque imminent de passage à l’acte

  • Elle dure 72h (ni plus ni moins) et doit la lever en tout temps s’il constate que la dangerosité grave et immédiate est résolue. À l’issue des 72h le patient doit être libéré (à moins qu’une démarche légale soit active)
  • Pendant ces 72h, si le patient consent, 2 psychiatres doivent procéder à une évaluation.
90
Q

Décrire ce qu’est une garde provisoire en vue d’une évaluation psychiatrique

A

Si le patient en garde préventive pour 72h refuse de collaborer avec les psychiatres, l’établissement doit, à l’intérieur du délai de 72h, entreprendre les démarches pour qu’une garde provisoire soit prononcée par le juge afin que le patient soit soumis à une évaluation psychiatrique contre son gré.

  • Le juge doit avoir un motif sérieux de croire que la personne représente un danger
  • Suivant une ordonnance de garde provisoire suivant une garde préventive, les 2 psychiatres ont 48h pour compléter leurs évaluations
  • La LPPEM permet que cette requête soit demandée pour un patient en externe
  • Toute personne proche du patient peut s’inquiéter de l’état mental d’un individu et de la dangerosité ; des organismes communautaires comme les CLSC peuvent guider les proches pour les démarches
  • La LPPEM permet aux policiers d’amener une personne à l’urgence contre son gré, sans l’accord d’un tribunal, si elle représente une dangerosité.
91
Q

Décrire ce qu’est une garde en établissement

A

À la suite d’une ordonnance de garde provisoire en vue de procéder à une évaluation psychiatrique, la personne doit subir un premier examen psychiatrique dans les 24h suivant sa prise en charge à l’urgence. Si ce premier examen conclut la nécessité de placer le patient sous garde en établissement, il doit subir un second examen, au plus tard dans les 96h suivant sa prise en charge par l’établissement (donc 24h après les 24h de la consultation après les 72h de la garde préventive).

  • Les deux résultats sont soumis au juge qui décide si le patient doit être gardé en établissement contre son gré ou libéré.
  • La garde en établissement n’est pas nécessairement immédiate après le mot du juge
  • La garde en établissement est d’une durée déterminée par le juge, habituellement entre 21-30 jours.
  • La garde peut être levée en tout temps si le psychiatre juge que la dangerosité est finie
  • Le patient peut demander en tout temps une réévaluation.
  • Si la garde est de plus de 21 jours, le patient doit passer des examens périodiquement
  • La garde provisoire permet la sécurité du patient, mais non d’entreprendre des traitements contre son gré (sauf en situation d’urgence)
92
Q

Décrire ce que sont des mesures urgentes sans consentements

A

Dans un contexte d’inaptitude et dans le cas d’un refus du patient à subir des examens, dans le but d’évaluer les sphères biopsychosociales il est possible de procéder à des examens de base sans son consentement s’ils sont urgents et afin de lui sauver la vie ou de préserver son intégrité. (par exemple un patient ivre qui refuse de passer un TACO pour une commotion peut être contraint de le faire sous sédation).

  • Dans cette situation, il est toujours préférable, mais non obligatoire, de demander le consentement d’un proche
  • Des traitements d’urgence peuvent être donnés sans le consentement du patient si la condition menace sa vie et que son consentement ne peut être obtenu à temps
93
Q

Décrire ce qu’est une requête d’autorisation de soins

A

Il est recommandé de lire attentivement le libellé du jugement afin d’en connaître les détails et de s’assurer de la conformité des interventions prévues.

Ces jugements obligent habituellement le patient à se soumettre au traitement recommandé, aux examens de laboratoire ainsi qu’à des conditions d’hébergement parfois.