Les troubles psychiatriques de l'enfance Flashcards

1
Q

Quels sont les 4 stades de développement où émergent les capacités cognitives particulières de Piaget?

A

1) Sensorimoteur (0-2ans)
2) Préopératoire (2-7ans)
3) Opératoire concret (7-12ans)
4) Opératoire formel (12 ans et +)

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2
Q

Décrire le stade de développement sensorimoteur de Piaget

A
  • Apprend via l’intermédiaire de ses expériences sensorielles et acquiert progressivement un contrôle moteur à travers ses activités, ses manipulations et l’exploration de son environnement.
  • Des schémas perceptuels élémentaires sont élaborés
  • Au terme de ce stade, l’enfant a acquis la permanence de l’objet : capacité de comprendre que les objets ont une existence indépendante de soi et de garder une image mentale de l’objet en son absence.
  • À 18 mois, il commence à développer des symboles mentaux et à utiliser le langage, soit la symbolisation.
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3
Q

Décrire le stade de développement préopératoire de Piaget

A
  • L’enfant utilise de plus en plus les symboles et le langage.
  • Il n’arrive toutefois pas à généraliser et faire des comparaisons avec les représentations qu’il a internalisées. Sa pensée est intuitive et non raisonnée
  • Il est égocentrique et tient difficilement compte des autres
  • Il utilise la causalité phénoménale, dans laquelle deux évènements qui surviennent simultanément sont nécessairement reliés (tonnerre → éclairs, mauvaises pensées → accidents, etc.)
  • A des pensées animistes : il attribue des sentiments et des intentions aux objets ou aux évènements physiques
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4
Q

Décrire le stade de développement opératoire concret de Piaget

A
  • La pensée se développe par ses manipulations et par ses opérations sur le monde des objets et des phénomènes réels, concrets et observables. La pensée égocentrique est remplacée par la pensée opératoire qui permet de prendre plusieurs phénomènes en compte.
  • Il devient capable de comprendre via la perspective de l’autre
  • Il est en mesure de suivre des règles et il développe un sens moral
  • Il commence à utiliser des rudiments de la pensée logique : regroupe, ordonne et classe les objets, et fait des conclusions logiques (les pommes sont des fruits, les fruits poussent dans des arbres, donc les pommes poussent dans des arbres)
  • Il perçoit le temps et la vitesse
  • Il comprend le concept de quantité et que même si un objet change de forme, il est le même, ainsi que le concept de réversibilité (eau → glace → eau)
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5
Q

Décrire le stade de développement opératoire formel de Piaget

A
  • Développement de la pensée abstraite, du raisonnement logique avec la capacité de faire des hypothèses, comprendre des probabilités et définir des concepts.
  • Montre de l’intérêt pour la philosophie, l’histoire, la religion et l’éthique.
  • Il peut faire des hypothèses pour comprendre et expliquer, et ensuite tester ses hypothèses
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6
Q

Quels sont les 2 concepts sur lesquels se base les stades de développement de Piaget?

A

Ce développement se fait par la formation de schèmes cognitifs grâce à deux concepts en interaction constante

- L’assimilation (acquisition de nouvelles connaissances)

- L’accommodation (ajustement des connaissances face à l’environnement)

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7
Q

Quelle est la principale critique du modèle de Piaget?

A

Il ne tient pas compte des influences du milieu social et des affectivités et qu’ils se sont révélés être de première importance dans le développement cognitif de l’enfant.

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8
Q

Comment le tempérament d’un enfant peut-il influencer l’attachement?

A

Les enfants dotés d’un certain tempérament ne sont pas davantage susceptibles de développer un type d’attachement quelconque (ex : enfant facile vs développer un attachement sécure).

Le tempérament et l’attachement réfère donc à des domaines différents chez l’enfant, qui doivent faire l’objet d’une attention individuelle en clinique. Par contre, ces deux dimensions sont susceptibles d’interagir l’une avec l’autre et d’influencer le développement de l’enfant et la présentation de ses symptômes.

Il est donc important de prendre en compte les caractéristiques tempéramentales de l’enfant dans la formulation diagnostique et le plan de traitement.

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9
Q

Quelle est la différence entre les termes bonding et attachement ?

A

Bounding

Formation du lien d’attachement entre l’enfant et ses parents / prodigueurs de soins

Attachement

Capacité de l’enfant de rechercher la proximité de sa figure d’attachement pour être réconforté, nourri, voire protégé lorsqu’il en a besoin. Il réfère à un construit relationnel où les comportements d’attachements sont manifestés par l’enfant et dirigé en vers la figure d’attachement

.

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10
Q

Quels sont les 4 types d’attachement?

A

1) Attachement sécure
2) Attachement insécure organisé
3) Attachement insécure désorganisé
4) Attachement insécure contrôlant

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11
Q

Décrire l’attachement sécure

A

Sur la base des interactions vécues avec un parent sensible à ses besoins affectifs, l’enfant apprend à rechercher la proximité de son parent lorsqu’il est en situation de stress pour réguler ses émotions et organiser ses comportements. Une fois réconforté, il s’y réfère comme base sécurisante à partir de laquelle explorer.

L’intériorisation de ce type de relation lui permet de développer sa confiance en lui-même et contribue au fonctionnement harmonieux de sa personnalité et de ses interactions en facilitant la régulation de ses émotions.

C’est le mode le plus souhaitable

.

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12
Q

Décrire l’attachement insécure organisé

A

La détresse vécue par les enfants qui ont un attachement insécure n’est jamais adéquatement apaisée, ces derniers ont des stratégies pour organiser leurs comportements et émotions.

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13
Q

Nommer 2 sous-types d’attachement insécure organisé

A
  • Attachement insécure évitant
  • Attachement insécure ambivalent
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14
Q

Décrire l’attachement insécure évitant

A

L’enfant minimise ses manifestations de détresse et le recours à son parent en situation de stress afin de ne pas activer d’émotions négatives, qui sont difficiles à gérer par son parent.

Se voit avec des parents insensibles, qui n’interprètent pas bien les signaux de leur enfant ou n’y répondent pas.

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15
Q

Décrire l’attachement insécure ambivalent

A

L’enfant est porté à amplifier sa détresse et son besoin de proximité envers le parent afin de maximiser ses chances de recevoir de l’attention Par contre, il résiste au contact physique et au réconfort lorsque ceux-ci sont prodigués (sentiment de colère face à l’inconstance des parents).

Se voit avec des parents qui ont des comportements inconstants, parfois sensibles, parfois insensibles

.

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16
Q

Décrire l’attachement insécure désorganisé

A

Ces enfants n’ont pas développé de stratégies d’approche cohérentes face à leurs parents. En présence de figures d’attachement, ils demeurent confus, désorientés et même apeurés.

Engendré par des parents qui font peur à leurs enfants ou à des parents apeurés des interactions avec leur enfant.

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17
Q

Décrire l’attachement insécure contrôlant

A

Le comportement désorganisé de l’attachement se maintient dans le temps et évolue vers un comportement contrôlant en début d’âge scolaire. C’est un renversement des rôles entre le parent et l’enfant.

Les enfants organisent leurs interactions avec leur parent soit de manière agressive et punitive ou envers les besoins affectifs de leur parent.

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18
Q

Résumer les Patterns comportementaux d’attachement observés dans la procédure (strange situation) d’Ainsworth, de la petite enfance à l’âge scolaire.

A

** Important **

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19
Q

Envers qui l’enfant développe-t-il de l’attachement?

A

L’enfant est prédisposé biologiquement à s’attacher à sa mère OU son donneur de soins. Ce n’est que lors d’une absence d’un adulte pour s’occuper de lui que le bébé sera carencé affectivement

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20
Q

Qu’est-ce que la « sensibilité parentale »?

A

Capacité de percevoir et d’interpréter ses besoins et ses signaux, et d’y répondre de manière appropriée et dans un délai acceptable. (ex : je sais que mon enfant a faim ou a besoin de réconfort)

C’est d’ailleurs un aspect important déterminant le type de relation d’attachement que l’enfant développera.

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21
Q

Quand le système d’attachement de l’enfant est-il le plus susceptible de se déclencher?

A

Lorsqu’il présente des besoins à soulager.

Il peut aussi s’activer lors des désirs d’exploration (motivation à apprendre et à connaître ce qui l’entoure), lors de désir d’affiliation (motivation à socialiser et à créer des liens significatifs avec les autres) et lors de la peur (motivation à réagir au danger)

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22
Q

Le type d’attachement est-il constant dans le temps?

A

De façon générale, le type d’attachement est stable dans le temps, à moins d’une modification du comportement de la figure d’attachement.

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23
Q

Le type d’attachement est-il génétique?

A

Il existe une relation entre les modèles représentationnels d’attachement chez le parent et le modèle d’attachement chez l’enfant, le lien serait présent dès la grossesse.

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24
Q

Nommer 4 catégories diagnostiques de l’enfance

A
  • La déficience intellectuelle (DI)
  • Le trouble du spectre de l’autisme (TSA)
  • Le trouble déficitaire de l’attention (TDA/H)
  • Le trouble oppositionnel avec provocation (TOP) et le trouble des conduites (TC)
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25
Q

Quelle est la prévalence de la déficience intellectuelle?

A

Suivant les standards actuellement utilisés, on estime généralement que 1 % de la population présente une déficience intellectuelle (QI < 70). Une prévalence allant jusqu’à 3 % a également été avancée si l’on ne tient compte que du QI pour établir le diagnostic.

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26
Q

Nommer 3 moments de la vie de l’enfant à explorer à l’histoire dans le processus de diagnostic de la DI. Quelles anomalies leurs sont liés?

A
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27
Q

Quelle répartition de DI selon le QI?

A
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28
Q

Définir ce qu’est une déficience intellectuelle

A

La DI est définie comme une limitation significative du fonctionnement intellectuel concomitante à une limitation significative du fonctionnement adaptatif, observée dans les habiletés.

Les limitations doivent survenir avant l’âge de 18 ans, et 5 principes sont essentiels à l’application de cette définition :

1) Établissement d’une limitation actuelle dans le fonctionnement doit tenir compte de l’environnement (pairs et culture)
2) Une évaluation valide doit considérer la langue et la culture de l’individu
3) Les limitations coexistent avec des forces
4) Les limitations sont bien décrites afin de développer un profil de soutien
5) Le fonctionnement au quotidien est généralement amélioré avec un soutien approprié.

* De manière générale, la déficience intellectuelle est le plus souvent irréversible, se manifeste tôt durant la vie et est de cause multiple. Les déficits sont le plus souvent légers, mais peuvent également devenir très invalidants. Certains peuvent occuper un travail tandis que d’autres seront en fauteuil roulant toute leur vie. En psychiatrie, les patients déficients sont référés pour le traitement des comorbidités, tels des troubles du comportement et des difficultés de fonctionnement. Ils ne sont pas référés pour leur déficience intellectuelle en tant que telle. *

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29
Q

Quelles sont les 9 causes étiologiques possibles identifiées dans la DI?

A

Génétiques

  • Trisomie 21
  • Syndrome de l’X fragile
  • Sclérose tubéreuse de Bourneville

Acquis

  • Infections (rubéole par exemple)
  • Syndrome d’alcoolisation foetale
  • Exposition à des toxines (plomb par exemple)

Environnementaux et socioculturels

  • Carence dans la relation mère-enfant
  • Manque de stimulation sociale et linguistique
  • Troubles mentaux graves (TSA p/e)
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30
Q

Quels sont les 3 critères diagnostiques de la déficience intellectuelle?

A

Le handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel) est un trouble débutant pendant la période du développement, fait de déficits tant intellectuels qu’adaptatifs dans les domaines conceptuels, sociaux et pratiques. Les trois critères suivants doivent être présents :

A) Déficit des fonctions intellectuelles comme le raisonnement, la résolution de problèmes, la planification, l’abstraction, le jugement, l’apprentissage scolaire et l’apprentissage par l’expérience, confirmés par l’évaluation clinique et les tests d’intelligence individuels standardisés.

B. Déficit des fonctions adaptatives qui se traduit par un échec dans l’accession aux normes habituelles de développement socioculturel permettant l’autonomie et la responsabilité sociale. Sans assistance au long cours, les déficits adaptatifs limitent le fonctionnement dans un ou plusieurs champs d’activité de la vie quotidienne comme :

  • la communication ;
  • la participation sociale ;
  • l’indépendance, dans des environnements variés tels que la maison, l’école, le travail, la collectivité

C. Début du déficit intellectuel et adaptatif pendant la période du développement

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31
Q

Savoir spécifier la sévérité d’une déficience intellectuelle

A
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32
Q

Comment peut-on différencier la DI du trouble du spectre de l’autisme? (TSA)

A

Concepts communs

  • Coexistent souvent
  • 20-40% des TSA ont un DI également
  • Retard de développement (éliminer la rubéole congénitale et la sclérose tubéreuse qui sont des causes communes).

Différences

  • Communication verbale et non verbale permet d’orienter le diagnostic
  • Rechercher des réciprocités sociales ou émotionnelles pour orienter le diagnostic
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33
Q

Comment peut-on différencier la DI du TDAH?

A

Concepts communs

  • Symptômes affectifs et comportementaux sont souvent présents en cas de double Dx.

Différences

  • Prévalence similaire pour les enfants avec ou sans DI (10%).
  • L’absence de structure, le manque d’intérêt ou un niveau d’exigence trop élevé peuvent être à l’origine de l’in attention dans le cas d’un DI.
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34
Q

Quelle est l’évaluation médicale de base et complémentaire d’un patient chez qui on soupçonne une DI?

A
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35
Q

Quel est le pronostic d’un patient avec DI?

A

Il n’y a pas de traitement spécifique aux DI. Leur pronostic dépend du niveau d’atteinte fonctionnelle. Il faudra aussi les suivre toute leur vie et essayer de répondre le mieux à leurs besoins spécifiques.

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36
Q

Quel est le traitement biologique de la déficience intellectuelle?

A

Les traitements sont les mêmes que pour les patients non DI présentant le trouble en question. Il faut toutefois noter que la personne DI est vulnérable à la polypharmacie, de par la difficulté à communiquer les symptômes ressentis.

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37
Q

Quel est le traitement psychologique social d’une DI?

A

Dépendent principalement des comorbidités.

Actuellement, l’approche béhaviorale se démarque, et la pertinence d’un suivi psychologique est indéniable.

38
Q

Quelles techniques peuvent aider à travailler avec un patient avec DI? (11)

A
  • Prendre le temps nécessaire pour établir une relation de confiance
  • Limiter les distractions
  • Adapter la durée des séances aux capacités du patient
  • Prévoir des perspectives à moyen et long terme
  • Répéter régulièrement et faire confiance au patient
  • Utiliser des supports visuels
  • Faire des mises en situation
  • Utiliser un journal de bord adapté aux rencontres
  • Favoriser une activation comportementale et des activités physiques pour diminuer le stress
  • Concrétiser des approches de résolutions de problèmes, des techniques de relaxation et de gestion du stress
  • Travailler à améliorer ses habiletés sociales
39
Q

Quelle est l’objectif d’une approche préventive en DI?

A

En DI, l’objectif de la prévention est de leur donner toutes les possibilités, tous les moyens de s’exprimer, d’avoir du contrôle sur leur vie et de s’épanouir. L’implication de la famille, des proches et des divers intervenants incluant le milieu scolaire ou le milieu de travail est primordial.

40
Q

Quels sont les phénotypes inclus dans le phénotypes du trouble du spectre de l’autisme? (5)

A
  • L’âge
  • L’intelligence (QI)
  • Le niveau de langage
  • Les maladies associées
  • Le niveau adaptatif
41
Q

Le TSA appartient à un groupe de pathologie se caractérisant par un retard et de la déviance dans 2 sphères de la réalité humaine. Lesquelles?

A
  • Communication
  • Interactions sociales
42
Q

À quel moment de la vie diagnostique-t-on le TSA?

A

le TSA se constate généralement en enfance puisqu’il y a une atteinte dès les étapes précoces du développement, mais il n’y a aucun critère d’âge.

Les TSA montrent des signes cliniques de la maladie dès le milieu de la deuxième année de vie et le diagnostic se fait en moyenne à la 4e année de vie.

Le DSM mentionne que les symptômes doivent être présents depuis le début du développement, malgré qu’ils puissent passer inaperçus si les demandes sociales n’excèdent pas les capacités d’adaptation de l’individu

43
Q

Le TSA est-il un diagnostic persistant?

A

Oui, il s’agit d’un trouble persistant. Uniquement 15 % des jeunes de 4-5 ans diagnostiqués auront un score nul à l’entrevue standardisée ADOS à l’adolescence et 5 % n’auront plus aucun signe comportemental de TSA. L’absence de DI et l’apparition de phrases communicatives avant l’âge de 6 ans est un bon signe de pronostic

44
Q

Quelle est la prévalence du TSA?

A
  • La prévalence est évaluée à 60-70 / 10 000 enfants
  • 4 garçons / 1 fille. Ce ratio diminue lorsque le QI augmente et inversement.
45
Q

Quelles sont les étiologies biologiques du TSA?

A

L’étiologie des TSA est aujourd’hui considérée comme étant essentiellement génétique.

Toutefois, une multitude de gènes sont susceptibles de provoquer la maladie, et une mutation monogénique est parfois suffisante pour la déclencher. Le taux de concordance des monozygotes est de 60% comparativement aux dizygotes qui est de 5%, mais la transmission ne peut qu’être simplement purement génétique puisque le taux n’est pas de 100%.

Il est à noter que les parents et la fratrie d’une personne atteinte présentent souvent des forces ou des faiblesses cognitives, une restriction de scolarisation spo ntanée ou une variété des centres d’intérêt de la même nature que dans les TSA, mais compatible avec une vie adaptée.

Certaines mutations transmises aux filles, qui sont plus résistantes à leur pénétrance pour des raisons inconnues, et transmises de manière quasi dominante à leur descendance mâle, correspondent aux formes familiales.

Il existe aussi une forme sporadique attribuable à des mutations de novo

46
Q

Quelles sont les étiologies environnementales et médicales du TSA?

A

Des facteurs environnementaux sont suspectés comme étant étiologiques du TSA puisque les jumeaux monozygotes ne sont pas atteints à 100%.

  • Il a été éliminé que le facteur immunologique comme les vaccins sont la cause d’un TSA ainsi que le facteur allergène. Il est possible que des agents toxiques favorisent le développement d’un TSA, mais de manière non certaine et non spécifique :
  • Intoxication infraclinique au plomb → atteinte cognitive prédominante sur l’attention et la vitesse de traitement de l’information (mais plus proche du syndrome d’alcoolisation foetale que du TSA)
  • PCB, diozines, persticides, radiations ionisantes sont d’autres exemples.
47
Q

Décrire la fonction neurocognitive dans un TSA

A

les TSA constituent en une variation de l’architecture neurocognitive distribuée sur de multiples niveaux

  • Plan microscopique : tissu neuronal modifié en frontotemporales, avec diminution de la taille des corps cellulaires et la distance les séparant à l’intérieur des mini-colonnes
  • Plan macroscopique : diminution du corps calleux surtout en antérieur, augmentation de la vitesse de croissance du crâne et du cerveau à la fin de la première année qui se stabilise à l’âge adulte pour ne concerner que les régions spécifiquement impliquées dans la sémiologie autistique
  • Plan synaptique : marqueurs d’hyperplasticité
  • Plan cognitif : l’ensemble des mécanismes cognitifs est modifié de manière plus ou moins marquée, ou encore de manière avantageuse (encodage de l’information perceptive élémentaire est supérieure chez les TSA dans plusieurs opérations, le traitement de l’information privilégie la catégorisation perceptive à la catégorisation sémantique, le rôle relatif du langage et des représentations non verbales est moindre chez les TSA)
48
Q

Quels sont les 5 critères diagnostiques du TSA?

A

A. Déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés. Ceux-ci peuvent se manifester par les éléments suivants, soit au cours de la période actuelle, soit dans les antécédents :

  1. Déficits de la réciprocité sociale ou émotionnelle allant, par exemple, d’anomalies de l’approche sociale et d’une incapacité à la conversation bidirectionnelle normale, à des difficultés à partager les intérêts, les émotions et les affects, jusqu’à une incapacité à initier des interactions sociales ou d’y répondre.
  2. Déficits des comportements de communication non verbaux utilisés au cours des interactions sociales, allant, par exemple, d’une intégration défectueuse entre la communication verbale et non verbale, à des anomalies du contact visuel et du langage du corps, à des déficits dans la compréhension et l’utilisation des gestes, jusqu’à une absence totale d’expressions faciales et de communication non verbale
  3. Déficits du développement, du maintien et de la compréhension des relations, allant, par exemple, de difficultés à ajuster le comportement à des contextes sociaux variés, à des difficultés à partager des jeux imaginatifs ou à se faire des amis, jusqu’à l’absence d’intérêt pour les pairs.

B. Caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités, comme en témoignent au moins deux des éléments suivants soit au cours de la période actuelle soit dans les antécédents :

  1. Caractère stéréotypé ou répétitif des mouvements, de l’utilisation des objets ou du langage (p. ex. stéréotypies motrices simples, activités d’alignement des jouets ou de rotation des objets, écholalie, phrases idiosyncrasiques).
  2. Intolérance au changement, adhésion inflexible à des routines ou à des modes comportementaux verbaux ou non verbaux ritualisés (p. ex. détresse extrême provoquée par des changements mineurs, difficulté à gérer les transitions, modes de pensée rigides, ritualisation des formules de salutation, nécessité de prendre le même chemin ou de manger les mêmes aliments tous les jours).
  3. Intérêts extrêmement restreints et fixes, anormaux soit dans leur intensité, soit dans leur but (p. ex. attachement à des objets insolites ou préoccupations à propos de ce type d’objets, intérêts excessivement circonscrits ou persévérants).
  4. Hyper ou hyporéactivité aux stimulations sensorielles ou intérêt inhabituel pour les aspects sensoriels de l’environnement (p. ex. indifférence apparente à la douleur ou à la température, réactions négatives à des sons ou à des textures spécifiques, actions de flairer ou de toucher excessivement les objets, fascination visuelle pour les lumières ou les mouvements).

C. Les symptômes doivent être présents dès les étapes précoces du développement (mais ils ne sont pas nécessairement pleinement manifestes avant que les demandes sociales n’excèdent les capacités limitées de la personne, ou ils peuvent être masqués plus tard dans la vie par des stratégies apprises).

D. Les symptômes occasionnent un retentissement cliniquement significatif en termes de fonctionnement actuel social, scolaire/professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. Ces troubles ne sont pas mieux expliqués par un handicap intellectuel (trouble du développement intellectuel) ou un retard global du développement. La déficience intellectuelle et le trouble du spectre de l’autisme sont fréquemment associés. Pour permettre un diagnostic de comorbidité entre un trouble du spectre de l’autisme et un handicap intellectuel, l’altération de la communication sociale doit être supérieure à ce qui serait attendu pour le niveau de développement général.

49
Q

Quelles sont les 6 spécifications possibles du diagnostique de TSA?

A
  • Spécifier la sévérité actuelle
  • Avec ou sans déficit intellectuel associé
  • Avec ou sans altération du langage associée
  • Associé à une pathologie médicale ou génétique connue ou à un facteur environnemental
  • Associé à un autre trouble développement, mental ou comportemental
  • Avec catatonie
50
Q

Quels sont les 3 niveaux de sévérité du diagnostic de TSA?

A

La sévérité repose sur l’importance des déficits de communication sociale et des modes comportementaux restreints et répétitifs

  • Nécessitant une aide très importante
  • Nécessitant une aide importante
  • Nécessitant de l’aide
51
Q

Quelles sont les comorbidités les plus couramment associées au TSA? (10)

A
  • Trouble anxieux ou phobiques (42%)
  • Retard de développement (33%)
  • Troubles spécifiques du langage (20-40%)
  • TDAH (28%)
  • Trouble d’apprentissage (15%)
  • Énurésie (11%)
  • Épilepsie (10%)
  • Tics chroniques (9%)
  • Encoprésie (6,6%)
  • Syndrome de Gilles de la Tourette (4,8%)
  • Particularités sensorielles (hypoesthésie, hypersensibilité ou recherche sensorielle atypique). 45-95% des cas, donc fait plutôt partie du syndrome qu’une comorbidité en soi.
52
Q

Existe-t-il des signes physiques francs permettant de poser un diagnostic de TSA?

A

Non, malgré que certains comportements physiques soient typiques notamment les mouvements corporels stéréotypés (ex : battements des mains lors de joie).

53
Q

Nommer 8 caractéristiques / signes d’appel permettant d’évoquer la possibilité d’un diagnostic de TSA

A
  1. À 12 mois, l’enfant ne babille pas, n’indique pas du doigt, ne fait pas de gestes sociaux et communicatifs ou ne répond pas à son prénom
  2. À 16 mois, il ne dit pas de mots
  3. À 24 mois, il ne fait pas de phrases de deux mots
  4. À tout âge, on observe une régression cliniquement significative de sa capacité langagière ou sociale
  5. Réduction de gestes exprimant l’intérêt de l’enfant ou son engagement social
  6. Réduction de gestes dirigeant l’attention de l’autre sur un objet d’intérêt
  7. Manque de contact visuel intégré à l’acte de communication
  8. Difficulté de compréhension du langage
54
Q

Comment peut-on différencier le TSA du Syndrome de Gilles de la Tourette, du TOC, du TDAH, de l’anxiété sociale ,de la personnalité schizoïde ou de la schizophrénie?

A
55
Q

Quelles sont les cibles thérapeutiques dans le traitement du TSA?

A

La notion de traitement est discutable. Il existe actuellement un débat à savoir si les TSA représentent des troubles à traiter ou s’ils sont en fait une variante de la normale à respecter dans sa différence.

Le soutien thérapeutique vise donc à :

  • Permettre le plein épanouissement des capacités émotionnelles et cognitives de la personne
  • Alléger sa souffrance psychologique lorsqu’elle existe
  • Contribuer à ce que la personne occupe une place sociale à la mesure de ses aptitudes
  • Soigner éventuellement les comorbidités psychiatriques qui, elles, sont des maladies traitables
56
Q

Existe-t-il un traitement biologique pour le TSA? En quoi consiste-t-il?

A

Ce sont les problèmes de comportements ou les pathologies psychiatriques qui sont la cible des médicaments dans le traitement du TSA.

  • On traite de façon spécifiques les comorbidités associées au TSA
  • Les mouvements répétitifs s’ils deviennent invalidants peuvent être la cible d’antidépresseurs tricycliques et d’ISRS tout comme le traitement du TOC, mais les effets secondaires sont importants et l’efficacité variable.
  • La mélatonine peut être utilisée pour les difficultés reliées au sommeil.

*** Les diètes ou les multiples vitamines recommandées par certains ne montrent aucune utilité. ***

57
Q

Quelles sont les interventions sociales pouvant être utilisées dans le traitement du TSA? (3)

A

1) Guidance parentale et soutien familial

Une méthode de bonne crédibilité scientifique, elle vise l’augmentation de la communication et permet de redonner aux parents les moyens d’interagir avec leur enfant.

Un bénéfice est également noté sur la communication sociale entre parent et enfant.

2) Thérapie d’intégration sensorielle

Il existe chez les TSA une perception atypique performante et de comportements répétitifs de recherche ou d’évitement liés à la perception, ce type de thérapie vise à répondre à ce besoin. L’efficacité reste toutefois à être bien démontrée.

Dans les milieux scolaires, il en revient d’adapter l’environnement de l’enfant TSA qui présente une hypersensibilité ou autre atypie à des sens (réduire les exigences scolaires, modifier les activités en classe afin de minimiser l’impact des difficultés motrices et sensorielles, enseigner des stratégies compensatoires, maximiser l’utilisation des forces de la personne

3) Adaptation scolaire dans le système standard

À moins d’avoir un niveau de marginalité avancé, un enfant TSA devrait être scolarisé comme les autres enfants. Elle permet de développer une culture non ségrégative, de lui fournir une formation scolaire possiblement normale et qu’il puisse avoir un contact avec les pairs. La difficulté principale est celle de l’intimidation. L’enseignement devrait adapté dans la mesure du possible, en réorganisant les tâches ou l’environnement pour rendre l’enfant le plus autonome possible.

58
Q

Quelle est la prévalence du TDA/H?

A
  • Au moins de 5 à 8 % des enfants souffrent de TDA/H
  • Plus de 50% des enfants conservent des sx à l’âge adulte
  • 4.4% des adultes répondent aux critères du TDA/H
  • 3H/1F chez les enfants et 1H/1F chez les adultes
59
Q

Nommer 4 causes environnementales possibles du TDA/H

A
  • Tabagisme / consommation importante d’alcool / expositions aux métaux lourds chez la femme enceinte
  • Prématurité (petit poids de naissance), diabète gestationnel et grossesses gémellaires
  • Chimiothérapie et radiothérapie chez l’enfant
  • L’environnement psychosocial dans lequel l’enfant grandit (mais la façon d’élever un enfant ne change pas le risque).
60
Q

Quels sont les facteurs génétiques étiologiques du TDA/H?

A

Une implication génétique serait notée dans 80% des cas, ce qui rend le trouble aussi héréditaire que la taille.

Le risque pour un parent de transmettre le TDAH à son enfant (s’il est le seul atteint dans le couple) est de 50%.

61
Q

Quelles sont les caractéristiques neurophysiologiques d’un patient atteint de TDA/H?

A

Des anomalies au niveau du fonctionnement du cerveau ont été mises en évidence : lobe frontal et ses connexions aux noyaux gris centraux, et certaines zones du cervelet.

  • Les adolescents TDAH auront un délai de 30% dans la maturation de leur région corticale
  • La transmission synaptique et un déficit d’automodulation par des neurotransmetteurs (DA, NA) sont des hypothèses probables. La DA sert entre-autres à susciter et à maintenir l’intérêt sur une tâche.La NA sert entre-autres à filtrer les stimuli non pertinents et à faciliter la fluidité pour passer d’une tâche à l’autre. Un système DA/NA efficace permet donc de s’attarder sur une tâche et de changer au moment opportun.

*** C’est à ce niveau que les médicaments agissent. ***

62
Q

Comment peut-on poser un dx de TDA/H?

A

Aucun test n’est assez spécifique ou sensible pour permettre de confirmer ou d’infirmer un diagnostic de TDAH.

L’évaluation clinique demeure la pierre angulaire. Le point de vue externe des personnes voyant évoluer le patient est très précieux et contribue à l’évaluation en fournissant différentes perspectives.

63
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TDA/H?

A

A. Un mode persistant d’inattention et/ou d’hyperactivité-impulsivité qui interfère avec le fonctionnement ou le développement, caractérisé par (1) et/ou (2).

  1. Inattention : 6 (ou plus) des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles :

* Les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité de comprendre les tâches ou les instructions. Chez les grands adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq symptômes sont requis. *

a. Souvent, ne parvient pas à prêter attention aux détails, ou fait des fautes d’étourderie dans les devoirs scolaires, le travail ou d’autres activités (p. ex., néglige ou ne remarque pas des détails, le travail est imprécis).
b. A souvent du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux (p. ex., a du mal à rester concentré pendant les cours magistraux, des conversations, ou la lecture de longs textes).
c. Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle personnellement (p. ex., semble avoir l’esprit ailleurs, même en l’absence d’une source de distraction évidente).
d. Souvent, ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches domestiques ou ses obligations professionnelles (p. ex., commence des tâches, mais se déconcentre vite et se laisse facilement distraire).
e. A souvent du mal à organiser ses travaux ou ses activités (p. ex., difficulté à gérer des tâches comportant plusieurs étapes, difficulté à garder ses affaires et ses documents en ordre, travail brouillon ou désordonné, mauvaise gestion du temps, échoue à respecter les délais).
f. Souvent, évite, a en aversion, ou fait à contrecoeur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu (p. ex., le travail scolaire ou les devoirs à la maison ; chez les grands adolescents et les adultes, préparer un rapport, remplir des formulaires, analyser de longs articles).
g. Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou à ses activités (p. ex., matériel scolaire, crayons, livres, outils, portefeuilles, clés, documents, lunettes, téléphones mobiles).
h. Se laisse facilement distraire par des stimuli externes (chez les grands adolescents et les adultes, il peut s’agir de pensées sans rapport).
i. A des oublis fréquents dans la vie quotidienne (p. ex., effectuer les tâches ménagères et faire les courses ; chez les grands adolescents et les adultes, rappeler des personnes au téléphone, payer des factures, honorer des rendez-vous).
2. Hyperactivité et impulsivité : 6 ou plus des symptômes suivants persistent depuis au moins 6 mois, à un degré qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a un retentissement négatif direct sur les activités sociales et scolaires/professionnelles :

* Les symptômes ne sont pas seulement la manifestation d’un comportement opposant, provocateur ou hostile, ou de l’incapacité de comprendre les tâches ou les instructions. Chez les grands adolescents et les adultes (17 ans ou plus), au moins cinq symptômes sont requis. *

a. Remue souvent les mains ou les pieds, ou se tortille sur son siège.
b. Se lève souvent en classe ou dans d’autres situations où il est supposé rester assis (p. ex. quitte sa place en classe, au bureau ou dans un autre lieu de travail, ou dans d’autres situations où il est censé rester en place).
c. Souvent, court ou grimpe partout, dans des situations où cela est inapproprié

* Chez les adolescents ou les adultes, cela peut se limiter à un sentiment d’impatience motrice *

d. Est souvent incapable de se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir.
e. Est souvent « sur la brèche » ou agit souvent comme s’il était « monté sur ressorts » (p. ex. n’aime pas rester tranquille pendant un temps prolongé ou est alors mal à l’aise, comme au restaurant ou dans une réunion, peut être perçu par les autres comme impatient ou difficile à suivre).
f. Parle souvent trop.
g. Laisse souvent échapper la réponse à une question qui n’est pas encore entièrement posée (p. ex. termine les phrases des autres, ne peut pas attendre son tour dans une conversation).
h. A souvent du mal à attendre son tour (p. ex. dans une file d’attente).
i. Interrompt souvent les autres ou impose sa présence (p. ex. fait irruption dans les conversations, les jeux ou les activités, peut se mettre à utiliser les affaires des autres sans le demander ou en recevoir la permission ; chez les adolescents ou les adultes, peut être intrusif et envahissant dans les activités des autres).

B. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité étaient présents avant l’âge de 12 ans

C. Plusieurs symptômes d’inattention ou d’hyperactivité-impulsivité sont présents au moins deux contextes différents (p. ex., à la maison, à l’école, ou au travail ; avec des amis ou de la famille, dans d’autres activités).

D. On doit mettre clairement en évidence que les symptômes interfèrent avec ou réduisent la qualité du fonctionnement social, scolaire ou professionnel

E. Les symptômes ne surviennent pas exclusivement au cours d’une schizophrénie ou d’un autre trouble psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental (p. ex., trouble de l’humeur, trouble anxieux, trouble dissociatif, trouble de personnalité, intoxication par, ou sevrage d’une substance).

64
Q

Quelles sont les 4 spécifications possibles du diagnostic de TDA/H?

A

1) Présentation combinée

Si à la fois le critère A1 (inattention) et le critère A2 (hyperactivité-impulsivité) sont remplis pour les 6 derniers mois.

2) Présentation inattentive prédominante

Si, pour les 6 derniers mois, le critère A1 (inattention) est rempli, mais pas le critère A2 (hyperactivité-impulsivité).

3) Présentation hyperactive/impulsive prédominante

Si, pour les 6 derniers mois, le critère A2 (hyperactivité-impulsivité) est rempli, mais pas le critère A1 (inattention).

4) En rémission partielle

Lorsqu’au cours des 6 derniers mois l’ensemble des critères pour poser le diagnostic ne sont plus réunis alors qu’ils l’étaient auparavant, et que les symptômes continuent à entraîner une altération du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.

65
Q

Quels sont les 3 niveaux de sévérité du TDA/H?

A

1) Léger

Peu de symptômes, ou aucun, sont présents au-delà de ceux requis au minimum pour poser le diagnostic, et les symptômes n’entraînent que des altérations mineures du fonctionnement social ou professionnel.

2) Moyen

Les symptômes ou l’altération fonctionnelle sont présents sous une forme intermédiaire entre « léger » et « grave ».

3) Grave

Plusieurs symptômes sont présents au-delà de ceux requis pour poser le diagnostic, ou plusieurs symptômes particulièrement graves sont présents, ou les symptômes entraînent une altération marquée du fonctionnement social ou professionnel.

66
Q

Comment peut-on différencier le TDA/H du trouble anxieux, du trouble dépressif, des troubles bipolaires, de l’utilisation de substances stimulantes, de troubles de la personnalité, de troubles d’apprentissage et du TSA?

A
67
Q

Quel est le pronostic du TDA/H?

A

Le TDA/H est souvent chronique. Les études de suivi montrent que plus de la moitié des enfants atteints conservent des symptômes significatifs à l’âge adulte.

68
Q

Quel est le traitement du TDA/H?

A
  • La psychoéducation est le traitement qui prime, pas la médication. ( techniques d’organisation du temps / résolutions de problèmes)
  • Saine hygiène de vie
  • Traitement biologique SI les stratégies non pharmacologiques ne fonctionnent pas assez
69
Q

Quelles sont les 2 grandes classes de médicaments utilisées dans le traitement du TDA/H?

A
  • Psychostimulants
  • Non-stimulants

*Ces médicaments agissent sur la neurotransmission du système dopaminergique ou noradrénergique *

70
Q

Quels sont les psychostimulants utilisés dans le traitement du TDA/H (4) ?

A

Produits à base d’amphétamines (AMPH) (inhibiteurs de la recapture de la DA et de la NA + facilite libération de NA et DA)

  • Libération immédiate (Dexedrine)
  • Libération prolongée (Adderall / Vyvanse)

Produit à base de méthylphénidate (MPH) (Inhibiteur de la recapture de la DA)

  • Libération immédiate (Ritalin)
  • Libération prolongée (Biphentin / Concerta)
71
Q

Quels sont les non-stimulants utilisés dans le traitement du TDA/H?

A
  • Atomoxétine (inhibiteur de la recapture de la NA)
  • Guanfacine à libération prolongée (agoniste sélectif des récepteurs NA alpha-2)

*** Seulement chez enfants de 6 à 17 ans ***

72
Q

Comment initie-t-on un traitement pharmaceutique dans le TDA/H

A
  • Ajustement progressif
  • Viser un contrôle optimal des symptômes toute la journée
  • Priorisation des médicaments à longue action et viser 1 molécule si possible
  • Attention puisque peut augmenter un trouble anxieux et certains troubles moteurs
  • Attention pour l’abus de substances

Diversion : utilisation pour un usage non thérapeutique ex: diminuer la fatigue

Abus : utilisation en vue d’un plaisir ou d’un effet de bien-être

73
Q

Quelle est la prévalence du TOP et du TC?

A
  • 2H: 1 F, plus fréquent chez les jeunes
  • 6-16 % des ados H et 2-9 % des ados F
74
Q

Quels sont les facteurs biologiques mettant à risque de développer un TC ou un TOP

A

- Le plus grand facteur de risque est la présence d’un chromosome Y → testostérone → agressivité

  • Psychopathologie, toxicomanie ou traits antisociaux chez l’un des parents biologiques
  • Usage d’alcool, de tabac, de drogues, une nutrition déficiente et l’absence de suivi médical durant la grossesse (autant pour le TOP que le TC)
  • Complications médicales (HTA, Vo gravidiques) et psychiatriques (anxiété, dépression, psychose) durant la grossesse et l’accouchement
75
Q

Quels sont les facteurs psychologiques mettant à risque de développer un TOP ou un TC?

A
  • Tempérament difficile (difficulté à être réconforté, hypersensibilité aux stimuli externes, insensibilité aux punition)
  • Un QI plus faible que la moyenne
  • Difficultés d’apprentissage en lien avec une atteinte neurologique et une baisse de l’estime de soi
  • Impulsivité et le manque d’habiletés sur le plan psychomoteur (augmente le risque de trauma crânien et de comportements perturbateurs).
  • Recherche de sensations fortes

- Comorbidité du TDAH (jusqu’à 80% des TC)

  • Rejet ou intimidation à l’école ou dans son voisinage
  • Dans une moindre mesure, l’exposition à la violence (jeux vidéos, télévision) peut faciliter le passage à l’acte des adolescents prédisposés ou fragiles.
76
Q

Quels sont les facteurs environnementaux mettant à risque de développer un TOP ou un TC? (6)

A
  • Souffrir de pauvreté
  • Vivre dans un quartier désorganisé, défavorisé et violent
  • Fréquenter une école peu structurante et peu encadrante,
  • Faire partie d’une minorité
  • Fréquentation de pairs délinquants ou toxicomanes
  • Problèmes familiaux
77
Q

Nommer 15 facteurs de risque familiaux de développer un TOP ou un TC

A

Perturbations familiales générales

oDiscorde familiale

oViolence conjugale

oComportements antisociaux ou toxicomanie chez l’un ou l’autre des parents

oMère monoparentale, mère adolescente

oNombreux conjoints (instabilité relationnelle)

oDépression ou anxiété chez la mère

oFamille nombreuse

oNombreux déménagements

Pratiques parentales spécifiques

oNégligence (rejet, manque de communication)

oRésolution inadéquate des conflits parent-parent ou parent-enfant

oLacune dans le développement et la capacité d’empathie

oDiscipline rude (avec violence)

oAbus physique

oSupervision parentale excessive ou déficiente

oApprentissage déficient des règles sociales ou une adhésion à des valeurs antisociales

78
Q

Nommer 7 facteurs protecteurs du TOP et du TC

A
  • Bon soutien familial
  • Capacité d’attachement sécure
  • Attitude positive, qui accepte l’autorité et les interventions
  • Bon QI
  • Bonne réussite scolaire
  • Participation dans des activités prosociales (scolaire, sportive, communautaire, etc.)
  • Bonne capacité d’adaptation.
79
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TOP?

A

A. Un ensemble d’une humeur colérique/irritable, d’un comportement querelleur/provocateur, ou d’un esprit vindicatif persistant pendant au moins 6 mois durant lesquels sont présents au moins quatre symptômes des catégories suivantes, et se manifestant durant l’interaction avec au moins un sujet extérieur à la fratrie.

Humeur colérique/irritable

  1. Se met souvent en colère.
  2. Est souvent susceptible ou facilement agacé par les autres.
  3. Est souvent fâché et plein de ressentiment.

Comportement querelleur/provocateur

  1. Conteste souvent les personnes en position d’autorité ou, pour les enfants et les adolescents, ce que disent les adultes.
  2. S’oppose souvent activement ou refuse de se plier aux règles ou aux demandes des personnes en position d’autorité.
  3. Embête souvent les autres délibérément.
  4. Fait souvent porter à autrui la responsabilité de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite.

Esprit vindicatif

  1. S’est montré souvent méchant ou vindicatif au moins deux fois durant les 6 derniers mois

*** La persistance et la fréquence de ces comportements doivent être utilisées pour distinguer un comportement qui est dans les limites de la normale d’un comportement symptomatique. Pour les enfants âgés de moins de 5 ans, le comportement doit survenir la plupart des jours durant une période minimale de 6 mois, sauf indication contraire (critère A8). Pour les sujets âgés de 5 ans et plus, le comportement doit survenir au moins une fois par semaine durant une période minimale de 6 mois, sauf indication contraire (critère A8). Tandis que ces critères de fréquence fournissent des conseils sur un niveau minimal de fréquence pour définir des symptômes, d’autres facteurs doivent être considérés, comme le fait de savoir si la fréquence et l’intensité des comportements dépassent ce que l’on observe habituellement chez des sujets d’âge, de sexe, et de culture comparables. ***

B. La perturbation du comportement est associée à une détresse de l’individu ou d’autrui dans son entourage social proche (p. ex. famille, groupe de pairs, collègues de travail), ou a entraîné une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

C. Les comportements ne surviennent pas exclusivement au cours

  • d’un trouble psychotique,
  • d’un trouble de l’usage d’une substance,
  • d’un trouble dépressif,
  • d’un trouble bipolaire.

De plus, le trouble ne répond pas aux critères du trouble disruptif avec dysrégulation de l’humeur.

80
Q

Quelles sont les 3 niveaux de sévérités possibles dans le diagnostic du TOP?

A

1) Léger

Les symptômes sont limités à un seul cadre (p. ex. à la maison, à l’école, au travail, avec les pairs).

2) Moyen

Certains symptômes sont présents dans au moins deux cadres.

3) Grave

Certains symptômes sont présents dans trois cadres ou plus.

81
Q

Quels sont les critères diagnostiques du trouble des conduites?

A

A. Ensemble de conduites, répétitives et persistantes, dans lequel sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui ou les normes et règles sociales correspondant à l’âge du sujet, comme en témoigne la présence de trois des 15 critères suivants au cours des 12 derniers mois, et d’au moins un de ces critères au cours des 6 derniers mois :

Agression envers des personnes ou des animaux

  1. Brutalise, menace ou intimide souvent d’autres personnes.
  2. Commence souvent les bagarres.
  3. A utilisé une arme pouvant blesser sérieusement autrui (p. ex. un bâton, une brique, une bouteille cassée, un couteau, une arme à feu).
  4. A fait preuve de cruauté physique envers des personnes.
  5. A fait preuve de cruauté physique envers des animaux.
  6. A commis un vol en affrontant la victime (p. ex. agression, vol de sac à main, extorsion d’argent, vol à main armée).
  7. A contraint quelqu’un à avoir des relations sexuelles.

Destruction de biens matériels

  1. A délibérément mis le feu avec l’intention de provoquer des dégâts importants.
  2. A délibérément détruit le bien d’autrui (autrement qu’en y mettant le feu).

Fraude ou vol

  1. A pénétré par effraction dans une maison, un bâtiment ou une voiture appartenant à autrui.
  2. Ment souvent pour obtenir des biens ou des faveurs ou pour échapper à des obligations (p. ex. « arnaque » les autres).
  3. A volé des objets d’une certaine valeur sans affronter la victime (p. ex. vol à l’étalage sans destruction ou effraction, contrefaçon).

Violations graves de règles établies

  1. Reste dehors tard la nuit en dépit des interdictions de ses parents, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans.
  2. A fugué et passé la nuit dehors au moins à deux reprises alors qu’il vivait avec ses parents ou en placement familial (ou a fugué une seule fois sans rentrer à la maison pendant une longue période).
  3. Fait souvent l’école buissonnière, et cela a commencé avant l’âge de 13 ans.

B. La perturbation du comportement entraîne une altération cliniquement significative du fonctionnement social, scolaire ou professionnel.

C. Si la personne est âgée de 18 ans ou plus, le trouble ne répond pas aux critères de la personnalité antisociale.

82
Q

Quelles sont les 4 spécifications possibles du diagnostic de trouble des conduites?

A

1) Type à début pendant l’enfance

Présence d’au moins un symptôme caractéristique du trouble des conduites avant l’âge de 10 ans.

2) Type à début pendant l’adolescence

Absence de tout symptôme caractéristique du trouble des conduites avant l’âge de 10 ans.

3) Début non spécifié

Les critères pour le diagnostic de trouble des conduites sont remplis, mais les informations sont insuffisantes pour déterminer si le premier symptôme est apparu avant ou après l’âge de 10 ans.

4) Avec des émotions prosociales limitées

83
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TC avec émotions prosociales limitées

A

Pour recevoir cette spécification, une personne doit avoir présenté au moins deux des critères suivants de façon continue au cours au moins des 12 derniers mois et dans des situations relationnelles et des contextes divers. Ces critères reflètent le mode de fonctionnement interpersonnel et émotionnel typique du sujet durant cette période et pas seulement des occurrences occasionnelles dans certaines situations. Ainsi, pour évaluer le critère de la spécification, diverses sources d’information sont requises. En plus de la narration individuelle, il est nécessaire de tenir compte des récits de ceux qui ont connu la personne durant de longues périodes de temps (p. ex. parents, enseignants, collègues, entourage familial, pairs).

- Absence de remords ou de culpabilité : Ne se sent ni mauvais ni coupable en faisant quelque chose de mal (exclure les remords exprimés seulement quand le sujet est arrêté et/ou confronté à une punition). L’individu montre un manque général de préoccupation par les conséquences négatives de ses actes. Par exemple, il n’a pas de remords après avoir blessé quelqu’un ou il ne se soucie pas des conséquences des transgressions des règles.

- Dureté (insensibilité) – manque d’empathie : Ne tient pas compte ou ne se sent pas concerné par les sentiments d’autrui. Le sujet est décrit comme froid ou insouciant. Il paraît plus concerné par les effets de ses actions sur lui-même que sur les autres, même s’ils entraînent un dommage important à autrui.

- Insouciance de la performance : Ne se sent pas concerné par ses performances faibles/problématiques à l’école, au travail, ou dans d’autres activités importantes. La personne ne met pas en oeuvre l’effort nécessaire pour une bonne performance, même quand les attentes sont claires, et rend typiquement les autres responsables de ses mauvais résultats.

- Superficialité ou déficience des affects : N’exprime pas de sentiments ou ne montre pas d’émotions à autrui, sauf de façon superficielle et peu sincère (p. ex. les actions contredisent l’émotion montrée ; capacité d’activer ou désactiver les émotions rapidement) ou quand les émotions sont utilisées pour un intérêt (p. ex. émotions montrées pour manipuler ou intimider les autres).

84
Q

Quels sont les 3 niveaux de sévérité du diagnostic de TC?

A

1) Léger

Il n’existe que peu ou pas de problèmes de conduite dépassant en nombre ceux requis pour le diagnostic ; de plus, les problèmes de conduite n’occasionnent que peu de mal à autrui (p. ex. mensonge, absentéisme, reste dehors tard la nuit sans permission, non-respect d’autres règles).

2) Moyen

Le nombre de problèmes de conduites, ainsi que leurs effets sur autrui, sont intermédiaires entre « léger » et « grave » (p. ex. voler sans affronter la victime, vandalisme).

3) Grave

Il existe de nombreux problèmes de conduite dépassant en nombre ceux requis pour le diagnostic ; ou bien, les problèmes de conduites occasionnent un dommage considérable à autrui (p. ex. contraindre quelqu’un à avoir des relations sexuelles, cruauté physique, usage d’une arme, voler en affrontant la victime, pénétrer par effraction).

85
Q

Quels sont les autres causes de comportements perturbateurs à différencier du TC et du TOP? (6)

A

Un acte judicieux, voire grave, ne signe pas nécessairement un diagnostic de TC ou de psychose. De même, la présence d’une pathologie autre ne veut pas dire que le jeune ne présenterait pas également un TOP ou un TC. Parmi les autres causes de comportements perturbateurs, on retrouve

  • TDAH
  • Trouble anxieux (y compris le TSPT)
  • Toxicomanie
  • Dépression
  • Maladies neurologiques (épilepsie, séquelle traumatique crânienne)
  • Psychose
86
Q

Quel est le pronostic du TOP et du TC?

A

Une grande partie des enfants qui présentent un TOP ne développeront pas un TC à l’adolescence.

Pour les adolescents qui présentent des comportements perturbateurs significatifs de 14 à 17 ans, sans qu’il y ait eu de comportements problématiques auparavant, le pronostic est bon

87
Q

Nommer 10 facteurs de mauvais pronostic du TC et du TOP

A
  • Début des comportements avant l’âge de 10 ans
  • Comportements perturbateurs dans différents milieux
  • Être victime de violence physique
  • Contrôle parental excessif ou inexistant
  • Adhésion des parents à des valeurs antisociales
  • Utilisation de drogues avant 15 ans
  • Placement à l’extérieur du domicile familial
  • Pauvreté et milieu défavorisé
  • Décrochage scolaire
  • Pairs délinquants

*** Les jeunes qui ont ces caractéristiques deviennent pour un grand nombre (23-41%) des adultes avec traits marqués de la personnalité antisociale. ***

88
Q

Quelle est la base du traitement des TOP et TC?

A

Les psychotropes pour le traitement du TOP et du TC doivent être utilisés en association avec des interventions psychosociales.

La pharmacothérapie peut être utile, mais n’est jamais suffisante seule.

89
Q

Décrire les interventions psychosociales utilisées dans le traitement des TOC et TP

A

L’entraînement aux habiletés parentales est la méthode la plus efficace pour diminuer les comportements inadéquats chez l’enfant et les adolescents avec TOP ou TC. Les parents sont encouragés à utiliser des renforcements positifs, éviter les punitions corporelles et ils apprennent à négocier de façon adéquate avec leur enfant.

D’autres méthodes sont disponibles

  • Entraînement à la résolution de problèmes
  • Thérapiemulti-systémique
  • Gestion de la colère

*** Les thérapies familiales, les camps dans la nature, les boot camps, et le traitement résidentiel en institution n’ont pas été prouvées utiles. La thérapie individuelle introspective comme seul traitement des TC n’est pas efficace, mais peuvent encourager le patient dans la prise en charge de son trouble. ***

90
Q

Décrire le traitement biologique des TOP et TC

A

Les psychotropes doivent être utilisés avec des psychothérapies pour le traitement des TC et des TOP. La pharmacothérapie est utile, mais non efficace si employée sans autre intervention.

On recommande une faible dose et d’augmenter graduellement. Au suivi, évaluer l’adhésion, les effets secondaires et la consommation de substances.

Il n’y a pas de médicaments reconnus, il faut y aller en fonction des symptômes.

o Les psychostimulants sont indiqués si le TDAH est comorbide.

o Les antipsychotiques sont souvent les plus prescrits pour le TC et TOP, et il recommande ceux de 2e génération.

o Le lithium peut être utilisé pour le traitement de l’agressivité et l’impulsivité associées au TC.

o Les ISRS pour les jeunes avec symptômes dépressifs ou anxieux