Les troubles de la personnalité Flashcards

1
Q

Définir ce terme : personnalité

A

« La personnalité est un ensemble de caractéristiques personnelles et stables influençant les pensées, les comportements et les émotions ».

Ces caractéristiques diffèrent d’un individu à l’autre. Conséquemment, les délimitations du normal et du pathologique ont été et sont encore un enjeu comme le témoigne les discussions présentent sur l’élaboration d’une nouvelle classification sur la meilleure façon de décrire un trouble de la personnalité. Cette définition tient compte des caractéristiques psychophysiques inhérentes à l’individu, mais aussi des réactions des autres envers l’individu en tant que stimulus social, y compris les effets sociaux susceptibles de contribuer à sa réputation.

Bref : Concept moins restrictif (que tempérament et caractère) des aspects psychologiques et social d’une personne

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2
Q

Définir ce terme : caractère

A

Ensemble de dimensions de la personnalité qui est peu héritable (contrairement aux dimensions du tempérament), de développement plus tardif et influencées par les processus de maturation et les relations interpersonnelles.

Bref : Est acquis lors du vécu de l’individu.

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3
Q

Définir ce terme : tempérament

A

Ensemble de traits ou types de comportements habituels que l’on retrouve chez l’individu. Il est stable dans le temps et dans différentes circonstances.

Bref : Est acquis de façon « génétique » / hérité des parents.

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4
Q

Définir ce terme : trait (de personnalité)

A

Disposition de base innée donnant lieu à des patterns d’affects, de cognitions et de comportements stables. Chaque trait est une dimension qui s’exprime sur un continuum que l’on qualifie de facteur.

Bref : Les constituants du tempérament.

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5
Q

Lequel des énoncés suivant est faux?

a. La notion de personnalité réfère à la fois à un aspect d’observation externe (objectif) et la référence à une description de l’état émanant du patient (subjectif)
b. La personnalité décrit un fonctionnement relationnel public et privé
c. Le concept de personnalité implique la notion d’imprévisibilité du comportement
d. Le trouble de personnalité est généralement ego syntone

A

c. Le concept de personnalité implique la notion d’imprévisibilité du comportement

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6
Q

Quels sont les 3 grandes classes d’étiologie des TP?

A
  • Biologiques
  • Psychologiques
  • Sociales
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7
Q

Décrire l’étiologie biologique des TP

A

Lorsque l’on réfère au déterminant biologique des troubles de personnalité (TP), on réfère au tempérament d’une personne.

Plusieurs études ont été réalisées sur des jumeaux afin de montrer la part d’héritabilité des TP. Il demeure raisonnable de dire que les facteurs héréditaires sont responsables d’environ 50% de l’apparition d’un TP.

Autrement dit, chez un certain individu au bagage génétique particulier, le risque de développer un TP est plus élevé en présence d’un environnement prédisposant. Il faut également comprendre que ces mêmes gènes peuvent augmenter le risque d’être exposé à un environnement prédisposant. Les résultats de ces études sont corroborés par des études sur les systèmes neurobiologiques qui sous-tendent le tempérament.

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8
Q

Les facteurs environnementaux ont-ils un rôle à jouer dans le développement d’un TP?

A

Il est probable que les facteurs environnementaux aient un rôle à jouer sur le tempérament. Effectivement, l’exposition in utero à la cigarette, l’alcool ou la cocaïne par exemple, a été reliée à une augmentation du risque de présenter un ou des troubles des comportements perturbateurs, eux-mêmes associés à l’apparition ultérieure d’un TP. Certains facteurs environnementaux non reliés aux parents ont une influence

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9
Q

Comment se forment les traits de personnalité selon Freud?

A

Selon Freud, un individu peut présenter des conflits intrapsychiques non-résolus, qui amènent une fixation à l’un ou l’autre des phases du développement psychosexuel. Ces fixations se traduisent par la suite par des troubles de la personnalité. Ex :

  • TP dépendant → phase orale
  • TP obsessionnel-compulsif → phase anale
  • TP histrionique → phase génitale

Un point important dans l’étude de la personnalité est celui du trait (par opposition au trouble). Son évaluation est aujourd’hui une partie intégrante du diagnostic. On en comprend donc que les TP ne sont pas des entités diagnostiques discrètes, mais plutôt l’extrême de traits de personnalité qu’on retrouve dans la population normale.

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10
Q

Quel est l’apport de McCrae et Costa à l’étude de la personnalité?

A

Modèle à cinq facteurs (Big Five)

  • Les 5 facteurs sont connus sous l’acronyme OCEAN et sont par la suite subdivisé en plusieurs sous-traits ou facettes
  • Selon les auteurs, bien que les traits demeurent très stables dans le temps, les caractéristiques d’adaptation que développe un individu lors de ses interactions avec l’environnement peuvent changer sous l’effet du processus de maturation biologique, des changements survenant dans l’environnement ou d’interventions thérapeutiques spécifiques.
  • L’élément clé dans leur stratégie de classification est la distinction entre les tendances fondamentales (les 5 facteurs) et les adaptations caractéristiques découlant de l’interaction avec l’environnement.
  • Selon la théorie, la culturel a une influence réduite voire nulle sur les traits eux-mêmes, mais a une influence spectaculaire sur les composantes des adaptations caractéristiques (croyances, valeurs, habitudes, rôles et relations)
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11
Q

Nommer 6 facteurs prédicteurs augmentant le risque de souffir d’un TP

A

1) Faible niveau socio-économique
2) Fait d’être issu d’une famille monoparentale
3) Discorde parentale
4) Présence de conduites antisociales chez les parents
5) Maladie ou décès d’un ou des deux parents en bas âge
6) Expériences d’abus et de négligence (facteur important)

Abus sexuel → relié aux TP du groupe B (particulièrement TP limite)

Abus émotionnel → relié plus spécifiquement au TP limite

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12
Q

Nommer 4 facteurs prédicteurs de trouble de personnalité liés aux figures d’attachement

A

1) Une faible proximité physique ou psychologique avec la mère ou le père
2) Les punitions trop sévères
3) Le contrôle parental par la culpabilité
4) Être né d’une grossesse non désirée

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13
Q

Décrire l’influence des facteurs culturels et ethniques sur le développement de TP

A

Il est difficile d’évaluer si l’influence des facteurs ethniques et culturels agit en rehaussant des traits de personnalité ou en permettant le développement de trouble de la personnalité. On note toutefois quelques tendances, selon la société étudiée :

  • Les sociétés modernes, en mettant l’accent sur l’individuation, l’autonomie et la compétitivité, favorisent le développement de la personnalité narcissique.
  • Les sociétés plus traditionnelles, en mettant l’accent sur la conformité au groupe et aux normes sociales, pourraient induire plus de traits dépendants.
  • La proportion du trouble de la personnalité antisociale varie selon la région du monde : les prévalences les plus faibles sont notées là où les structures sociales sont les plus cohésives.
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14
Q

À quels 3 troubles de la personnalité associe-t-on une hypoactivité sérotoninergique?

A
  • Schizophrénie et TP schizotypique
  • Personnalité antisocial
  • Personnalité limite
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15
Q

Quel est le neurotransmetteur impliqué dans la schizophrénie et TP schizotypique? Quelles sont les trouvailles à l’investigation?

A

Dopamine

  • L’élévation des métabolites de la dopamine corrobore l’intensité des symptômes.
  • Trouvailles comparables mais en plus faible intensité chez les TP schizotypique que chez les schizophrènes : attention soutenue et mémoire de travail.
  • Présentent tous deux une poursuite visuelle anarchique ou saccadée
  • Augmentation de la taille des ventricules cérébraux, diminution du volume du lobe temporal.
  • L’anatomie du lobe frontal est préservée chez les TP schizotypique, mais altérée chez les schizophrènes.
  • L’injection d’amphétamine produit une plus grande activité du striatum (sécrétant de la dopamine) chez ces deux groupes.
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16
Q

Quel est le neurotransmetteur impliqué dans la personnalité limite et antisocial? Quelles sont les trouvailles à l’investigation?

A

Sérotonine

  • Présentent une hypoactivité sérotoninergique.
  • On recueille moins de métabolite de la 5HT chez les personnes avec des ATCD de comportements agressifs ou suicidaires.
  • La stimulation de ces systèmes pharmacologiquement n’est pas démontré efficace.
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17
Q

Quelles sont les trouvailles à l’investigation biologique de la personnalité antisocial?

A
  • Difficile d’interpréter les altérations structurales du cerveau de ces personnes compte tenu de la grande quantité d’alcool consommé chez ces derniers.
  • On note une diminution du métabolisme de plusieurs régions frontales, surtout dans la zone orbitofrontale qui intervient dans la régulation des comportement sociaux
  • On note un métabolisme diminué des zones traitant des informations émotionnelles, ce qui est compatible avec déficit d’empathie observé chez ces patients.
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18
Q

Quelles sont les trouvailles à l’investigation biologique de la personnalité limite?

A
  • Réduction de plusieurs structures cérébrales, dont : amygdale, hippocampe et cingulum. Difficile de dire si ces changements sont à l’origine ou la conséquence d’une épigénétique.
  • Il y a une plus grande activation de l’amygdale en réponse à des images émotionnellement chargées chez ces personnes. Sans la stimulation, on observe aucune différence.
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19
Q

Quelles sont les caractéristiques épidémiologiques des troubles de personnalité?

A
  • 10.3 % de la population présente au moins un trouble de la personnalité
  • Les troubles narcissique, limite, antisociaux et histrionique sont généralement présents plus jeune (symptomatologie élevée dans la vingtaine / trentaine)
  • La présence de plus d’une pathologie psychiatrique est la norme plus que l’exception au niveau des TP

La grande majorité des TP ont une étiologie multifactorielle

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20
Q

Quels sont les 6 critères diagnostiques du trouble général de la personnalité ?

A

A. Modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui dévie notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu. Cette déviation est manifeste dans au moins deux des domaines suivants

1) La cognition (c.-à-d. la perception et la vision de soi-même, d’autrui et des événements).
2) L’affectivité (c.-à-d. la diversité, l’intensité, la labilité et l’adéquation de la réponse émotionnelle).
3) Le fonctionnement interpersonnel.
4) Le contrôle des impulsions.

B. Ces modalités durables sont rigides et envahissent des situations personnelles et sociales très diverses.

C. Ce mode durable entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

D. Ce mode est stable et prolongé et ses premières manifestations sont décelables au plus tard à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.

E. Ce tableau n’est pas mieux expliqué par les manifestations ou les conséquences d’un autre trouble mental.

F. Ce mode durable n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. drogue donnant lieu à abus ou médicament) ou d’une autre affection médicale (p. ex. un traumatisme crânien).

** Lorsqu’un patient répond à ces critères sans répondre totalement aux critères d’un des TP spécifique, il convient de porter un diagnostic de trouble de la personnalité non spécifié. **

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21
Q

Quels sont les 3 catégories de troubles de la personnalité ? Quels 10 troubles sont associés à ces catégories?

A

Groupe A (bizarre / excentrique) :

  • Schizotypique
  • Paranoïaque
  • Schizoïde

Groupe B (intense / dramatique) :

  • Limite (borderline)
  • Antisociale
  • Narcissique
  • Histrionique

Groupe C (anxieux / craintif) :

  • Évitant
  • Obsessionnel-compulsif
  • Dépendant
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22
Q

Quelle est la prvalence de la personnalité paranoïde?

A

1.7 % de la population (haute)

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23
Q

Comment se pose le diagnostic de personnalité paranoïde?

A
  • Les patients ne consultent pas d’eux-mêmes ; ils se font référer
  • Présence sur une longue période de temps de cognitions paranoïdes envahissantes sans être psychotique
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24
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la personnalité paranoïde

A

A. Méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les intentions sont interprétées comme malveillantes, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présente dans divers contextes, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes

  1. Le sujet s’attend sans raison suffisante à ce que les autres l’exploitent, lui nuisent ou le trompent.
  2. Est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou la fidélité de ses amis ou associés.
  3. Est réticent à se confier à autrui en raison d’une crainte injustifiée que l’information soit utilisée de manière perfide contre lui.
  4. Discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes dans des commentaires ou des événements anodins.
  5. Garde rancune (c.-à-d. ne pardonne pas d’être blessé, insulté ou dédaigné).
  6. Perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation, alors que ce n’est pas apparent pour les autres, et est prompt à la contre-attaque ou réagit avec colère.
  7. Met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de son conjoint ou de son partenaire sexuel.

B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif avec caractéristiques psychotiques ou d’un autre trouble psychotique et non imputable aux effets physiologiques d’une autre affection médicale.

** Si les critères sont remplis avant l’apparition d’une schizophrénie, indiquer « prémorbide », par exemple : « personnalité paranoïaque (prémorbide) ».

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25
Q

Quel est le pronostic de la personnalité parpanoïde?

A

Rarement présent sans comorbidité

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26
Q

Quel est le traitement de la personnalité paranoïde?

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée pour le TP paranoïde

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27
Q

Quelle est la prévalence de la personnalité schizoïde?

A

0.9 % de la population (relativement faible)

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28
Q

Comment se fait le diagnostic de la personnalité schizoïde?

A

Les patients ne consultent pas d’eux-mêmes ; ils se font référer

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29
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la personnalité Schizoïde?

A

A. Mode général de détachement par rapport aux relations sociales et de restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les rapports avec autrui, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes

  1. Le sujet ne recherche, ni n’apprécie les relations proches, y compris les relations intrafamiliales.
  2. Choisit presque toujours des activités solitaires.
  3. N’a que peu ou pas d’intérêt pour les relations sexuelles avec d’autres personnes.
  4. N’éprouve du plaisir que dans de rares activités, sinon dans aucune.
  5. N’a pas d’amis proches ou de confidents, en dehors de ses parents du premier degré.
  6. Semble indifférent aux éloges ou à la critique d’autrui.
  7. Fait preuve de froideur, de détachement, ou d’émoussement de l’affectivité.

B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie, d’un trouble bipolaire ou d’un trouble dépressif avec caractéristiques psychotiques, d’un autre trouble psychotique ou d’un trouble du spectre de l’autisme et n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une autre affection médicale.

* Si les critères sont remplis avant l’apparition d’une schizophrénie, indiquer « prémorbide », par exemple : « personnalité schizoïde (prémorbide) ». *

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30
Q

Quel est le pronostic de la personnalité schizoïde?

A

Presqu’uniquement diagnostiqué en contexte de comorbidité

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31
Q

Quel est le traitement de la personnalité schizoïde?

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée pour le TP schizoïde

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32
Q

À quels troubles de personnalité la schizophrénie est-elle associée?

A

La schizophrénie est associée au trouble de la personnalité schizotypique avant tout.

Effectivement, le profil clinique des TP schizotypiques a été décrit à partir de proches de patients schizophrènes. De plus, les études en neuro-imagerie ainsi que des études du système dopaminergique suggère que plusieurs altérations biologiques similaires existent entre ces deux classes de patients.

Certains suggère que le TP schizotypique serait en fait une forme atténuée de schizophrénie.

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33
Q

Quelle est la prévalence de la personnalité schizotypique?

A

0.9 % de la population (relativement faible)

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34
Q

Quelles sont les étiologies de la personnalité schizotypique? (3)

A
  • Forte héritabilité (tempérament)
  • Lien avec l’élévation des métabolites dopaminergiques
  • Abus physiques en bas âge
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35
Q

Quels sont les critères diagnostics de la personnalité schizotypique?

A

A. Mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gêne aiguë et des compétences réduites dans les relations proches, par des distorsions cognitives et perceptuelles et par des conduites excentriques. Le trouble apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Idées de référence (à l’exception des idées délirantes de référence).
  2. Croyances bizarres ou pensée magique qui influencent le comportement et qui ne sont pas en rapport avec les normes d’un sous-groupe culturel (p. ex. superstition, croyance dans un don de voyance, dans la télépathie ou dans un « sixième » sens ; chez les enfants et les adolescents, rêveries ou préoccupations bizarres).
  3. Perceptions inhabituelles, notamment illusions corporelles.
  4. Pensée et langage bizarre (p. ex., vagues, circonstanciés, métaphoriques, alambiqués ou stéréotypés).
  5. Idéation méfiante ou persécutoire.
  6. Inadéquation ou pauvreté des affects.
  7. Comportement ou aspect bizarre, excentrique ou singulier.
  8. Absence d’amis proches ou de confidents en dehors des parents du premier degré.
  9. Anxiété excessive en situation sociale qui ne diminue pas quand la personne se familiarise avec la situation et qui est due à des craintes persécutoires plutôt qu’à un jugement négatif de soi-même.

B. Ne survient pas exclusivement pendant l’évolution :

  • d’une schizophrénie ;
  • d’un trouble bipolaire ;
  • d’un trouble dépressif avec des caractéristiques psychotiques ;
  • d’un autre trouble psychotique ;
  • ou d’un trouble du spectre de l’autisme.

* Si les critères sont remplis avant l’apparition d’une schizophrénie, indiquer « prémorbide », par exemple : « personnalité schizotypique(prémorbide) ». *

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36
Q

Quel est le pronostic de la personnalité Schizotypique?

A

Pronostic pauvre et faible niveau de fonctionnement à long terme

* Atteinte très significative du fonctionnement *

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37
Q

Quel est le traitement du TP schyzotypique?

A

Aucune psychothérapie ciblant ce TP n’a été élaboré à ce jour. Il est souvent traité comme le trouble psychotique atténué

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38
Q

Quelle la prévalence du TP limite?

A
  • 1.6 % de la population (le plus fréquent dans la pratique )
  • F ˃ H (ratio suggéré en clinique 3 : 1)
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39
Q

Quelles sont les étiologies du TP limite? (4)

A
  • Grande part semble héritable
  • Traits impulsif et agressif (hypoactivité du système sérotoninergique)
  • Théorie de l’attachement
  • Abus en bas âge
40
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TP limite?

A

Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés. (N.B. : Ne pas inclure les comportements suicidaires ou les automutilations énumérés dans le critère 5.)
  2. Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation.
  3. Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi.
  4. Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables pour le sujet (p. ex. dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie). (N.B. : Ne pas inclure les comportements suicidaires ou les automutilations énumérés dans le critère 5.)
  5. Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d’automutilations.
  6. Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (p. ex. dysphorie épisodique intense, irritabilité ou anxiété durant habituellement quelques heures et rarement plus de quelques jours).
  7. Sentiments chroniques de vide.
  8. Colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère (p. ex. fréquentes manifestations de mauvaise humeur, colère constante ou bagarres répétées).
  9. Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutrice ou de symptômes dissociatifs sévères.
41
Q

Quelles sont les comorbidités associées au TP limite? (3)

A
  • TDAH
  • troubles des conduites alimentaires
  • Trouble de stress post-traum.
42
Q

À quel autre trouble de personnalité le TP limite est-il fréquemment associé?

A

TP dépendant

43
Q

Quel est le pronostic du TP limite?

A

L’évolution au fil des années semble positive (rémission de 80% après 10 ans)

Les patients n’atteignent généralement pas un niveau de bon fonctionnement (20%)

44
Q

Quel est le traitement du TP limite?

A

Multiples psychothérapies étudiées sur ces patients : comportementale dialectique, mentalisation, centrée sur le transfert, schémas, STEPPS, cognitivo-analytique

45
Q

Quelle est la prévalence du TP histrionique?

A

1.5 % de la population

46
Q

Quelle est l’étiologie du TP histrionique?

A
  • Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase génitale)
47
Q

Comment se pose le diagnostic de TP histrionique

A

Pts consultent généralement qu’en situation de crise ou lors d’un trouble comorbide

* Associé à des renfonrcements positifs + *

48
Q

Quels sont les critères diagnostiques tu TP histrionique?

A

A. Mode général de réponses émotionnelles excessives et de quête d’attention, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Le sujet est mal à l’aise dans les situations où il n’est pas au centre de l’attention d’autrui.
  2. L’interaction avec autrui est souvent caractérisée par un comportement de séduction sexuelle inadaptée ou une attitude provocante.
  3. Expression émotionnelle superficielle et rapidement changeante.
  4. Utilise régulièrement son aspect physique pour attirer l’attention sur soi.
  5. Manière de parler trop subjective mais pauvre en détails.
  6. Dramatisation, théâtralisme et exagération de l’expression émotionnelle.
  7. Suggestibilité, est facilement influencé par autrui ou par les circonstances.
  8. Considère que ses relations sont plus intimes qu’elles ne le sont en réalité.
49
Q

Quelle est la prévalence du TP antisocial?

A
  • 1.1 % de la population
  • H ˃ F
50
Q

Quelles sont les étiologies du TP antisocial?

A
  • Composante génétique (parents – enfant indépendamment de l’environnement)
  • Traits impulsif et agressif (hypoactivité du système sérotoninergique)
  • Altérations structurales au niveau frontal et des émotions
  • Abus physiques en bas âge
51
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques du TP antisocial?

A

A. Mode général de mépris et de transgression des droits d’autrui qui survient depuis l’âge de 15 ans, comme en témoignent au moins trois des manifestations suivantes :

  1. Incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux, comme l’indique la répétition de comportements passibles d’arrestation.
  2. Tendance à tromper pour un profit ou par plaisir, indiquée par des mensonges répétés, l’utilisation de pseudonymes ou des escroqueries.
  3. Impulsivité ou incapacité à planifier à l’avance.
  4. Irritabilité ou agressivité, comme en témoigne la répétition de bagarres ou d’agressions.
  5. Mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d’autrui.
  6. Irresponsabilité persistante, indiquée par l’incapacité répétée d’assumer un emploi stable ou d’honorer des obligations financières.
  7. Absence de remords, indiquée par le fait d’être indifférent ou de se justifier après avoir blessé, maltraité ou volé autrui.

B. Âge au moins égal à 18 ans.

C. Manifestations d’un trouble des conduites débutant avant l’âge de 15 ans.

D. Les comportements antisociaux ne surviennent pas exclusivement pendant l’évolution d’une schizophrénie ou d’un trouble bipolaire.

52
Q

Nommer un facteur de mauvais pronostic du TP antisocial

A

Comportement agressif et antisocial à l’adolescence

53
Q

Quel est le pronostic du TP antisocial?

A
  • Pauvre pronostic
  • le vieillissement est associé à une diminution des comportements impulsif et / ou agressif
54
Q

À quel autre trouble de la personnalité le TP antisocial est-il fréquemment associé?

A

TP narcissique

55
Q

Quel est le traitement du TP antisocial?

A

Aucune approche psychothérapeutique ne s’est montrée efficace jusqu’à présent.

56
Q

Quelle est la prévalence du TP narcissique?

A
  • 0.5 % de la population (faible)
57
Q

Quelles sont les étiologies du TP narcissique? (3)

A
  • Considéré comme le trouble le moins héritable
  • Composante psycho très riche et importante (théorie du manque d’empathie de la part des figures parentales)
  • La société individualiste et compétitive favorise ce TP
58
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TP narcissique?

A

A. Mode général de fantaisies ou de comportements grandioses, de besoin d’être admiré et de manque d’empathie qui apparaissent au début de l’âge adulte et sont présents dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Le sujet a un sens grandiose de sa propre importance (p. ex. surestime ses réalisations et ses capacités, s’attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport).
  2. Est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté ou d’amour idéal.
  3. Pense être spécial et unique et ne pouvoir être admis ou compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau.
  4. Besoin excessif d’être admiré.
  5. Pense que tout lui est dû : s’attend sans raison à bénéficier d’un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits.
  6. Exploite l’autre dans les relations interpersonnelles : utilise autrui pour parvenir à ses propres fins.
  7. Manque d’empathie : n’est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d’autrui.
  8. Envie souvent les autres, et croit que les autres l’envient.
  9. Fait preuve d’attitudes et comportements arrogants et hautains.
59
Q

Quel est le pronostic du TP narcissique?

A

Évolution avec le temps peu favorable en général puisqu’ils prennent mal leurs pertes reliées au vieillissement

60
Q

Quel est le traitement du TP narcissique?

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée pour le TP narcissique

61
Q

Quelle est la prévalence du TP obsessif-compulsif?

A

2.1% de la population (très prévalent)

62
Q

Quelle est l’étiologie du TP obsessif-compulsif?

A
  • Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase anale)
63
Q

Comment se pose le diagnostic de TP obsessif-compulsif?

A

Très rarement diagnostiqué sans comorbidité

64
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TP obsessif compulsif?

A

A. Mode général de préoccupation pour l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel, aux dépens d’une souplesse, d’une ouverture et de l’efficacité, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

  1. Préoccupations par les détails, les règles, les inventaires, l’organisation ou les plans au point que le but principal de l’activité est perdu de vue.
  2. Perfectionnisme qui entrave l’achèvement des tâches (p. ex. incapacité d’achever un projet parce que des exigences personnelles trop strictes ne sont pas remplies).
  3. Dévotion excessive pour le travail et la productivité à l’exclusion des loisirs et des amitiés (sans que cela soit expliqué par des impératifs économiques évidents).
  4. Est trop consciencieux, scrupuleux et rigide sur des questions de morale, d’éthique ou de valeurs (sans que cela soit expliqué par une appartenance religieuse ou culturelle).
  5. Incapacité de jeter des objets usés ou sans utilité même si ceux-ci n’ont pas de valeur sentimentale.
  6. Réticence à déléguer des tâches ou à travailler avec autrui à moins que les autres se soumettent exactement à sa manière de faire les choses.
  7. Se montre avare avec l’argent pour soi-même et les autres ; l’argent est perçu comme quelque chose qui doit être thésaurisé en vue de catastrophes futures
  8. Se montre rigide et têtu.
65
Q

Savoir différencier la personnalité obsessionnelle-compulsive du trouble obsessionnel compulsif

A

Trouble obsessionnel compulsif

Patient dont la présence d’obsessions (pensées, pulsions ou images récurrentes, persistantes, intrusives et inopportunes) et de compulsions (comportements répétitifs ou actes mentaux accomplis lors de la présence d’obsessions) sont à l’origine d’une perte de temps considérable et / ou d’une détresse psychologique.

Personnalité obsessionnelle-compulsive

Mode général de préoccupation par l’ordre, le perfectionnisme et le contrôle mental et interpersonnel (manque de souplesse, d’ouverture et d’efficacité) qui entrave le bon fonctionnement de l’individu.

66
Q

Quel est le pronostic du TP obsessif compulsif?

A

L’évolution au fil des années semble positive, avec une rémission de près de 90% en dessous de 10 ans

67
Q

Quel est le traitement du TP obsessif-compulsif?

A
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée pour un TP obsessif-compulsif

* Excellente observance au tx *

68
Q

Quelle est la prévalence du TP évitant?

A

1.7 % de la population (haute)

69
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TP évitante?

A

A. Mode général d’inhibition sociale, de sentiments de ne pas être à la hauteur et d’hypersensibilité au jugement négatif d’autrui qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins quatre des manifestations suivantes :

  1. Le sujet évite les activités sociales professionnelles qui impliquent des contacts importants avec autrui par crainte d’être critiqué, désapprouvé ou rejeté.
  2. Réticence à s’impliquer avec autrui à moins d’être certain d’être aimé.
  3. Est réservé dans les relations intimes par crainte d’être exposé à la honte ou au ridicule.
  4. Craint d’être critiqué ou rejeté dans les situations sociales.
  5. Est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d’un sentiment de ne pas être à la hauteur.
  6. Se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres.
  7. Est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à s’engager dans de nouvelles activités par crainte d’éprouver de l’embarras

**Non-associé à la personnalité narcissique pour l’instant **

70
Q

Quel est le pronostic du TP évitante?

A

L’évolution au fil des années semble positive, avec une rémission de près de 90% en dessous de 10 ans

71
Q

Quel est le traitement du TP évitante?

A
  • Approches cognitivo-comportementale et psychodynamique brèves
  • Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée pour le TP évitante
72
Q

Quelle est la prévalence du TP dépendant?

A
  • 0.7 % de la population (faible)
  • F ˃ H
73
Q

Quelle est l’étiologie du TP dépendant?

A
  • Théorie de Freud (conflit intrapsychique non résolu de la phase orale)
74
Q

Quels sont les critères diagnostiques du TP dépendant?

A

A. Besoin général et excessif d’être pris en charge qui conduit à un comportement soumis et « collant » et à une peur de la séparation, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

  1. Le sujet a du mal à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassuré ou conseillé de manière excessive par autrui.
  2. A besoin que d’autres assument les responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie.
  3. A du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre son soutien ou son approbation. (N.B. : Ne pas tenir compte d’une crainte réaliste de sanctions.)
  4. A du mal à initier des projets ou à faire des choses seul (par manque de confiance en son propre jugement ou en ses propres capacités plutôt que par manque de motivation ou d’énergie).
  5. Cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point de faire volontairement des choses désagréables.
  6. Se sent mal à l’aise ou impuissant quand il est seul par crainte exagérée d’être incapable de se débrouiller.
  7. Lorsqu’une relation proche se termine, cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer les soins et le soutien dont il a besoin.
  8. Est préoccupé de manière irréaliste par la crainte d’être laissé à se débrouiller seul.
75
Q

Quel est le traitement du TP dépendant?

A

Malgré que l’efficacité de la thérapie centrée sur le transfert ait été étudiée sur les TP limite, elle peut en principe être utilisée pour le Tp dépendant

76
Q

Comment se fait l’évaluation d’un TP?

A

L’évaluation d’un TP est complexe. Elle requiert habituellement l’obtention d’information de plusieurs sources différentes, via l’observation et le questionnement de plusieurs aspects:

  • Les signes et symptômes
  • Les enjeux et le mode relationnel.
  • Qualité des relations interpersonnelles à diverses étapes de la vie du patient.
  • Comment le patient se relie à l’interviewer (méfiant, hautain, séducteur ou très instable).
  • Une bonne description de l’histoire longitudinale, notamment lors des situations de conflits puisque les attitudes spontanées que le patient pourrait manifester face au stress font souvent ressortir les traits de personnalité.

Une des grandes difficultés dans l’évaluation des TP est le fait que le patient a souvent bien de la difficulté à décrire objectivement ses propres traits de personnalité, puisque ces derniers colorent sa perception de lui-même (tout particulièrement si les caractéristiques sont envahissantes et rigides). Par exemple, il est difficile pour un patient avec un TP narcissique de parler de ses faiblesses. Dans bien des cas, les patients soupçonnent leurs difficultés via la réaction de l’entourage ou lorsque que leurs comportements ont engendrés des problématiques difficiles à ignorer. La documentation des relations interpersonnelles reste l’élément clé qui permet au clinicien de suspecter un TP.

Parfois, le recours au proche ou à une deuxième entrevue est nécessaire. L’obtention d’information collatérale par la lecture du dossier ou par la discussion avec un proche peut être très utile pour avoir une image du patient autre que celle présentée dans le bureau.

En somme, il est possible de poser un diagnostic de TP si :

  • Les informations recueillies sont fiables
  • Les informations concordent avec les sources collatérales
  • Les sphères du dysfonctionnement identitaire et relationnel sont clairement identifiées et présentent depuis une longue période.
77
Q

Nommer 7 étapes primordiales de l’évaluation d’un TP afin de développer une relation thérapeutique adéquate

A

1) Mise en contexte
2) Exploration du fonctionnement au long court et l’état clinique du patient / sphère du fonctionnement interpersonnel / sphère du fonctionnement du soi
3) Le médecin doit être attentif aux enjeux affectifs et à ses propres réactions contre-transférentielles
4) Le médecin doit être attentif au degré de compréhension que présente le patient
5) L’évaluation de la suicidalité est un enjeu important de plusieurs entrevues de patient présentant un TP
6) Dans une entrevue de contexte de crise le médecin doit départager les manifestations psychopathologiques aigues des manifestions présentes au long terme
7) Le démarche d’évaluation doit finalement se conclure avec un retour sur les observations, le diagnostic, puis l’établissement d’une démarche thérapeutique ou d’un plan d’intervention.

* Pas nécessairement en ordre chronologique *

78
Q

Quels sont les outils diagnostiques utilisés pour dépister un TP?

A

Les outils les plus utilisés aux fins diagnostiques sont les entrevues cliniques structurées (qui peuvent être administrées par des non-professionnels formés) et semi-structurées (réservées aux cliniciens et aux médecins)

Il n’existe actuellement aucun dosage sanguin dont la spécificité et la sensibilité sont sufisantes pour avoir une utilité clinique.

Aucun test d’imagerie n’a une validité sufisante pour confirmer ou exclure un trouble de la personnalité

79
Q

Peut-on utiliser les mêmes interventions pour traiter un TP qu’un autre trouble mental?

A

Certaines interventions, habituellement considérées adéquates dans le traitement des autres troubles mentaux, peuvent être inefficaces voire même nuire au patient souffrant d’un TP. Les patients du groupe B ainsi que ceux ayant un TP limite recherche habituellement un traitement spécifique pour leur trouble, et des traitements particuliers sont proposés.

Il est connu que certaines manifestations les plus spectaculaires que pourrait par exemple présenter un patient souffrant d’un TP limite (escalade de geste suicidaire, comportement régressés, hostilité) pourraient être d’origine iatrogénique. La théorie est la suivante, lorsque patient entre en relation avec des soignants, le système de l’attachement est stimulé, soit par la relation thérapeutique elle-même, soit sous l’effet d’un stress qui a précipité la consultation (dispute avec un proche par exemple). Le stress chez ces patients entraîne des comportements impulsifs, des attitudes hostiles et des demandes inappropriées ou excessives de prise en charges, qui sont elles-mêmes à risque de susciter des réactions extrêmes de la part des soignants.

Ces attitudes de la part des soignants prennent habituellement l’une des trois formes suivantes :

  • Attitude de rejet hostile
  • Attitude punitive ou de contrôle autoritaire
  • Attitude de sauvetage ou de prise en charge irréaliste
80
Q

Si la thérapie peut nuire au patient atteint d’un TP, cela veut-il dire qu’on ne doit pas lui en donner?

A

Un TP limite répond moins bien au traitement des comorbidités si les problèmes reliés à la personnalité ne sont pas traités adéquatement. Ainsi, bien qu’il soit primordial de s’assurer que l’intervention ne nuise pas au patient (comme une polypharmacie pour les symptômes fluctuants), la meilleure réponse thérapeutique n’est pas l’absence de traitement.

De manière générale, on dit que le traitement chez ces patients vise à

  • Ne pas renforcer les comportements dommageables et la régression
  • D’augmenter et de soutenir leur autonomie dans la résolution de problème et de gestion de crise.
  • Maintenir et améliorer leur fonctionnement social
81
Q

Quel est l’approche la plus efficace pour traiter un TP?

A

Les psychothérapies sont actuellement les approches les plus efficaces. Cela implique que le patient doit rester motivé et volontaire. À cette fin, l’alliance thérapeutique est de mise. Il faut garder à l’esprit que ces patients possèdent souvent une vision du monde faite de déceptions et de blessures relationnelles. Leurs attitudes parfois opposantes, hostiles ou désespérées font parties de la problématique pour laquelle ils recherchent de l’aide.

Actuellement, il est recommandé de faire intervenir les proches dans la thérapie. Avoir des proches dans la thérapie permet d’aider ces derniers dans les relations qu’ils entretiennent avec le patient, afin de favoriser leur aptitude à fonctionner et de modifier certaines de leur façon d’agir qui pourraient entretenir des conflits.

82
Q

Quelles sont les balises et principes des thérapies pour traiter le TP?

A
  • Un cadre doit être défini à l’avance et connu de tous les différents intervenants.
    • Les intervenants devront s’y référer avant d’entreprendre des décisions cliniques.
    • Doit être communiquer au patient clairement et de manière empathique.
  • L’utilisation d’un cadre permet de réduire l’anxiété à la fois des patients et des cliniciens.
    • Sert de balise de soutien
    • Utile également pour indiquer à l’intervenant que celui-ci serait tombé dans le contre-transfert.
  • Cependant, des particularités sont à noter :
    • Aucun cadre ne peut prévoir toutes les éventualités risquant de survenir. Il est parfois nécessaire d’ajuster le cadre en fonction d’une situation spécifique. Dans un tel cas, il est conseillé de le faire durant une réunion d’équipe.
    • Un cadre trop rigide et sévère peut être contre-thérapeutique. En dehors des comportements inacceptables (menacer, etc…), il est recommandé de la laisser des chances au patient. Il ne faut donc pas par exemple exclure le patient d’un traitement dès qu’il est en retard ou qu’il cumule une première absence.
    • Les phases initiales de thérapie avec cette clientèle est souvent chaotique, ce qui demande plus de flexibilité dans l’adoption du cadre.
  • Un autre élément essentiel de la thérapie auprès de ces personnes est d’exposer clairement le rôle de chaque professionnel, dans l’optique que le patient ne cumule pas des thérapies à visée différente ou qu’il décide de visiter plusieurs cliniques. Il est également risqué de s’engager seul dans la thérapie de ces patients, compte tenu du possible contre-transfert.
83
Q

Comment doit-on gérer le risque suicidaire lors d’une thérapie pour un TP?

A

Il est fréquent avec ce type de clientèle d’être confronté à la problématique des idéations suicidaires chroniques (à distinguer de la crise aigüe du risque suicidaire). Certains patients sont envahis, depuis de nombreuses années par des idées suicidaires fréquentes (quotidienne, ininterrompue et/ou d’intensité fluctuante).

On peut généralement convenir de tolérer le risque chronique, en demandant au patient de nous aviser dès qu’il perçoit une montée du risque.

84
Q

La psychothérapie est-elle utilisée dans le traitement du TP antisocial (ou psychopathe)?

A

Non, aucune thérapie ne s’est montrée efficace. Habituellement, l’intervention auprès de cette population relève plus du légal que de la psychiatrie.

85
Q

Quels sont les 4 objectifs visés par les soins et hospitalisation dans le traitement d’un TP?

A

1) Gérer la crise
2) Stabiliser le comportement
3) Réhabiliter socialement
4) Favoriser la croissance psychologique

86
Q

Quels sont les 5 niveaux de soins et hospitalisation possibles dans le traitement d’un TP?

A
  • Hospitalisation
  • Hôpital de jour
  • Services spécialisés de 2e et 3e ligne
  • Services externes de psychiatrie générale de 2e ligne
  • Services externes de 1ère ligne en santé mentale
87
Q

Décrire le traitement du TP lors d’une hospitalisation

A

L’hospitalisation est fréquemment précipitée par une situation de crise reliée à des stress psychosociaux que le patient n’a pu gérer avec ses ressources disponibles.

Il faut garder en tête que l’on vise des hospitalisations les plus brèves possibles puisque la nature même du fonctionnement intra-hospitalier est propice au clivage, à la régression et à une augmentation du risque suicidaire au moment du congé.

Les indications en faveur d’une hospitalisation sont :

  • Escalade d’actes dommageables et de risque suicidaire.
  • Émergence ou aggravation de symptômes reliés aux comorbidités (ex : manifestation psychotique, manie, etc…)
  • Temps d’arrêt pour fournir un temps de réflexion et réviser les orientations du traitement

Les séjours à l’hôpital sont brefs (2-7 jours) et visent

  • Gestion de la crise
  • Évaluation de la situation
  • Rencontre avec le réseau
  • Résolution de problèmes plus urgents.
88
Q

Décrire le traitement du TP lors d’une admission à l’hôpital de jour

A

l’hôpital de jour offre généralement un bon contexte pour poursuivre des objectifs de stabilisation comportementale et faire le pont entre des ressources plus intensives et le suivi clinique ambulatoire ou de première ligne.

Il offre quotidiennement plusieurs heures de soins et permet au patient de rester dans son milieu naturel le reste du temps.

L’intensité et la durée des thérapies sont sujettes à variation (habituellement de 4-8 semaines). Certains sont spécialisés selon une clientèle tandis que d’autres non

À favoriser à l’hospitalisation lorsque accessible et réaliste.

89
Q

Décrire le traitement du TP offert par les services spécialisés de 2ème et 3ème ligne

A

Services offerts aux patients avec TP modéré à grave qui souhaitent s’investir dans une thérapie active.

Versions modifiées des thérapies courantes, mélangeant les approches individuelles et de groupes

Offrent divers degrés de niveaux

  • Consultation
  • Formation des thérapeutes et transmission des connaissances
  • Soutien aux autres lignes de soins
  • Recherche clinique
90
Q

Décrire le traitement du TP offert par les services externes de psychiatrie générale de 2ème ligne

A

Offre un suivi thérapeutique dont l’objectif peut être très varié

Formés habituellement de clientèle hétérogène avec une portion non-négligeable de TP (problématique principale ou comorbidité)

Offre une aide de plusieurs professionnelles de plusieurs disciplines.

91
Q

Décrire le traitement du TP offert par les services de 1ère ligne en santé mentale

A

Offrent des services vastes et diversifiés

  • CLSC, médecin de famille, psychologues, intervenants scolaires, etc…

-

La majorité des patients TP reçoit des services de ce niveau surtout si la gravité est moindre ou atténuée avec le temps. S’adresse à toute la population et facilement accessible

Notons que l’un des objectifs des services de 2e ligne est de permettre au patient de développer assez d’autonomie pour que celui-ci n’est pas besoin des services de 1ère ligne.

92
Q

Les traitements pharmacologiques sont ils efficaces pour le traitement des TP?

A

Aucun traitement pharmacologique n’a montré d’efficacité pour l’une ou l’autre des grandes catégories de TP. Par contre, il est possible d’offrir des médicaments pour traiter un groupe de symptômes plutôt que le trouble en sa globalité.

Il est noté que l’efficacité des médicaments n’est pas absolue et il est important d’en informer le patient afin que ce dernier n’élève pas trop ses attentes face au médicament.

93
Q

Donner des exemples de médicaments donner pour traiter des symptômes de TP (3)

A

Dysrégulation affective (instabilité affective et crises de colère)

  • Stabilisateurs de l’humeur (acide valproïque, lamotrigine, topiramate),
  • antipsychotiques de 2e génération
  • ISRS

Impulsivité / dysrégulation comportementale (automutilation, gestes suicidaires impulsifs et comportements impulsifs dommageables)

  • Antipsychotiques de 2e génération
  • Stabilisateurs de l’humeur (lamotrigine et topiramate)
  • ISRS

Symptômes cognitivoperceptuels (idéalisations paranoïdes transitoires et symptômes dissociatifs tels la dépersonnalisation ou la déréalisation)

  • Antipsychotiques de 2e génération
94
Q

Quelles sont les restrictions lors de l’utilisation de traitements pharmacologiques dans le traitement d’un TP? (5)

A

1) Le traitement visé devrait être le plus bref possible
2) Il faut éviter la polypharmacie
3) Il ne faut pas effectuer de changement majeur en situation d’urgence

  • Lors de crise, des sédatifs peuvent être utilisés à condition d’en être pour une durée le plus minimal possible.
    4) Il existe une certaine réserve face à l’usage de benzodiazépine pour une utilisation à long terme

  • Entraîne une dépendance (15-30% des cas)
  • Entraîne une tolérance
  • Peut paradoxalement augmenter l’impulsivité
  • Attention à la toxicité avec les doses croissantes selon la tolérance
  • Le TP limite pourrait potentiellement être une contre-indication à cette molécule selon certain
    5) Certaine réserve face à la toxicité potentielle des antidépresseurs tricycliques, les IMAO ou le lithium. Les patients peuvent recevoir leur médicament à la semaine pour assurer les quantités prises.
95
Q

Le TP est-il une contre indication à la prise de certains médicaments?

A

Il est recommandé de traiter les comorbidités selon le traitement usuel lorsque ces dernières sont présentes. Le TP n’agit pas à titre de contre-indication.