Les troubles liés à l'anxiété et au stress Flashcards

1
Q

Nommer 2 types de troubles associés à de l’anxiété

A
  • Troubles obsessionnels-compulsif et apparentés
  • Troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress
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Q

Nommer 2 troubles obsessionnels compulsifs

A
  • Trouble obsessionnel compulsif
  • Obsession d’une dysmorphie corporelle
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3
Q

Quelle est la prévalence du TOC?

A
  • 2 – 3 % (Le TOC compte parmi les troubles psychiatriques les plus répandus et aussi parmi les maladies les plus handicapantes)
  • H : F → 1 : 1
  • Règle générale : 2 pics d’incidence

Hommes vers 10 ans

Femmes vers 20 ans

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4
Q

Quelles sont les étiologies du TOC?

A

Facteurs génétiques. Le TOC est une maladie hétérogène quant à sa génétique, et 3 groupes de transmission sont retrouvés :

  • Le TOC manifestement familial
  • Le TOC lié au syndrome de Gilles de la Tourette et aux tics : l’hypothèse étant que le génotype de ces deux maladies seraient possiblement identiques, mais puisse donner deux phénotypes, soit l’évolution en TOC ou le syndrome de Gilles de la Tourette. Une combinaison des deux est possible.
  • Le TOC non familiale : il serait dans ce cas sporadique ou secondaire à d’autres affections (par exemple un trauma).

Anomalies cérébrales. Les données montrent que deux des cinq ou sept boucles cortico-strato-pallido-thalamo-corticales seraient impliqués dans la pathogénèse du TOC. Comme abordé en neurologie, il existe 2 types de boucles, soit la boucle excitatrice et la boucle inhibitrice (voir page 448 pour plus de détails). Un débalancement en faveur de la boucle excitatrice serait probable.

  • Une hyperactivité est notée au niveau du cortex orbitofrontal, le cortex cingulaire antérieur et la tête du noyau caudé.
  • L’hyperactivité se normaliserait chez les patients après un traitement.
  • Des anomalies volumétriques sont également notées : diminution du cortex orbitofrontal et du cortex cingulaire antérieur, avec augmentation du volume du thalamus.
  • D’autres causes de TOC correspondent à des anomalies spécifiques : trauma cérébral et l’infection au streptocoque β-hémolytique du groupe A. avec les lésions au niveau des noyaux gris centraux.

Étiologies psychologiques

  • Théorie psychanalytique : de cette perspective, traits de caractère et symptômes obsessionnels sont situés sur un continuum. Le trouble obsessionnel compulsif serait dû à une fixation lors du stade anal.
  • Perspective cognitivo-comportementale : on considère que les obsessions et les compulsions sont des réponses conditionnées destinées à réduire l’anxiété. L’apaisement de l’angoisse qu’apporte le geste compulsif le renforce et le maintien.
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5
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques du trouble obsessionnel-compulsif?

A

A. Présence d’obsessions, de compulsions, ou des deux :

Obsessions définies par (1) ET (2) :

  1. Pensées, pulsions ou images récurrentes et persistantes qui, à certains moments de l’affection, sont ressenties comme intrusives et inopportunes, et qui entraînent une anxiété ou une détresse importante chez la plupart des sujets.
  2. Le sujet fait des efforts pour ignorer ou réprimer ces pensées, pulsions ou images, ou pour les neutraliser par d’autres pensées ou actions (c.-à-d. en faisant une compulsion).

Compulsions définies par (3) ET (4) :

  1. Comportements répétitifs (p. ex. se laver les mains, ordonner, vérifier) ou actes mentaux (p. ex. prier, compter, répéter des mots silencieusement) que le sujet se sent poussé à accomplir en réponse à une obsession ou selon certaines règles qui doivent être appliquées de manière inflexible.
  2. Les comportements ou les actes mentaux sont destinés à neutraliser ou à diminuer l’anxiété ou le sentiment de détresse, ou à empêcher un événement ou une situation redoutés ; cependant, ces comportements ou ces actes mentaux sont soit sans relation réaliste avec ce qu’ils se proposent de neutraliser ou de prévenir, soit manifestement excessifs.

* Les jeunes enfants peuvent être incapables de formuler les buts de ces comportements ou de ces actes mentaux. *

B. Les obsessions ou compulsions sont à l’origine :

  • d’une perte de temps considérable (p. ex. prenant plus d’une heure par jour) OU
  • d’une détresse cliniquement significative OU
  • d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

C. Les symptômes obsessionnels-compulsifs ne sont pas imputables :

  • aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. une substance donnant lieu à abus ou un médicament)
  • à une autre affection médicale.

D. La perturbation n’est pas mieux expliquée par les symptômes d’un autre trouble mental. Exemples :

  • des soucis excessifs dans le l’anxiété généralisée
  • une préoccupation avec l’apparence dans l’obsession d’une dysmorphie corporelle
  • une difficulté à se débarrasser ou à se séparer de possessions dans la thésaurisation pathologique (syllogomanie)
  • le fait de s’arracher les cheveux dans la trichotillomanie
  • le fait de se provoquer des excoriations dans la dermatillomanie [triturage pathologique de la peau]
  • des stéréotypies dans les mouvements stéréotypés
  • un comportement alimentaire ritualisé dans les troubles alimentaires
  • une préoccupation avec des substances ou le jeu d’argent dans les troubles liés à une substance et troubles addictifs
  • la préoccupation par le fait d’avoir une maladie dans la crainte excessive d’avoir une maladie
  • des pulsions ou des fantasmes sexuels dans les troubles paraphiliques,
  • des impulsions dans les troubles disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites
  • des ruminations de culpabilité dans le trouble dépressif caractérisé
  • des préoccupations délirantes ou des pensées imposées dans le spectre de la schizophrénie et autres troubles psychotique
  • des schémas répétitifs de comportement comme dans le trouble du spectre de l’autisme).
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6
Q

Quelles sont les 4 spécification du trouble obsessionnel compulsif?

A

Avec bonne ou assez bonne prise de conscience ou insight

La personne reconnaît que les croyances concernant le trouble obsessionnel-compulsif ne correspondent certainement ou probablement pas à la réalité ou qu’elles pourraient être vraies ou fausses.

Avec mauvaise prise de conscience ou insight

La personne pense que les croyances concernant le trouble obsessionnel-compulsif correspondent probablement à la réalité.

Avec absence de prise de conscience ou insight/avec présence de croyances délirantes

Le sujet est complètement convaincu que les croyances concernant le trouble obsessionnel-compulsif sont vraies.

En relation avec des tics

présence de tics actuellement ou dans les antécédents du sujet.

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7
Q

Quelles sont les 3 formes cliniques du TOC?

A

1. Avec prédominance des obsessions. Le plus souvent, il s’agit de phobies d’impulsion à caractère agressif, sexuel ou blasphématoire ou de ruminations obsessionnelles sur des thèmes abstraits, hypothétiques ou carrément impossibles à résoudre (« Peut-on prouver la vie après la mort a priori ou a posteriori ? »).

2. Avec prédominance des compulsions. Traditionnellement, on classe dans ce groupe une minorité de patients (de 5 à 10 %) présentant des compulsions dites « pures », sans obsessions identifiables. On peut classer ici les cas où les gestes compulsifs sont posés selon des règles idiosyncrasiques.

3. Forme mixte. La plupart des patients atteints d’un TOC (probablement plus de 80 %) se situent dans cette catégorie, les obsessions de doute et de contamination ainsi que les compulsions de lavage et de vérification étant les plus fréquentes. Les symptômes obsessionnels-compulsifs de rangement, de comptage, d’accumulation correspondent aussi à la forme mixte, car il est alors impossible de distinguer l’obsession de la compulsion (obsession de comptage ou compulsion de comptage ?).

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8
Q

Nommer les pensées obsessionnelles (obsessions) les plus fréquentes (4)

A
  • les obsessions de contamination (saleté, microbes, excréments, polluants) ;
  • l’obsession du doute ;
  • les obsessions d’ordre, de rangement ou de symétrie qui portent sur l’agencement des objets selon des règles particulières et rigides ;
  • les obsessions répréhensibles à caractère sexuel (prendre en bouche le pénis de son nouveau-né), agressif (crever les yeux de sa fille) ou blasphématoire (s’écrier durant la messe : « Jésus est un bâtard »).

Elles sont pénibles pour la personne, mais ne sont jamais réalisées, ce qui justifie leur appellation classique française de « phobies d’impulsion » à la différence des troubles du contrôle des impulsions et des paraphilies, dont les impulsions peuvent être réalisées en pratique.

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9
Q

Nommer les compulsions les plus fréquentes (5)

A
  • les compulsions de lavage et de nettoyage ;
  • les compulsions de vérification (aussi fréquentes que les précédentes) ;
  • les compulsions de rangement d’objets selon des règles rigoureuses
  • les compulsions de répétition (p. ex, répéter chaque geste compulsionnel un nombre de fois déterminé à l’avance) ;
  • les compulsions mentales, appelées aussi des « rituels mentaux », se caractérisant par des formules magiques répétées silencieusement, par des prières particulières (« Mon Dieu, annulez-moi cela ! ») ou encore par des opérations mentales bizarres : faire un calcul finissant par un chiffre impair à gauche du champ de conscience et un autre fnissant par un chiffre pair du côté droit afin d’éviter un malheur.
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10
Q

Comment peut-on différencier la personnalité obsessionnelle compulsive du TOC?

A

La personnalité obsessionnelle-compulsive a en commun avec le TOC le contenu et les thèmes des préoccupations : règles, ordre, propreté, accumulation, etc.

Cependant, dans le cas de la personnalité obsessionnelle-compulsive, en principe, il n’y a pas de symptômes obsessionnels-compulsifs comme tels et les préoccupations ne sont pas vécues comme égodystones, mais au contraire, comme égosyntones, c’est-à-dire conformes aux habitudes, aux valeurs et au jugement de la personne

Les patients atteints d’un trouble obsessionnel-compulsif présentent dans une proportion significative, quoique variable (environ 30 %), une personnalité obsessionnelle-compulsive ou des traits d’une telle personnalité. Ces derniers peuvent soit précéder les symptômes, soit survenir ou s’accentuer au cours de l’évolution du TOC pour parfois s’atténuer ou disparaître après un traitement réussi du TOC. Dans d’autres cas encore, la personnalité obsessionnelle-compulsive demeure en quelque sorte comme une « cicatrice caractérielle » après la rémission complète des symptômes obsessionnels-compulsifs

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11
Q

Comment peut-on différencier le TOC du TAG?

A

Les préoccupations et les inquiétudes observées dans l’anxiété généralisée peuvent être répétitives et envahissantes, mais elles représentent des réactions excessives à l’égard de problèmes réels. Les inquiétudes anxieuses sont donc volatiles et changeantes, peuvent disparaître une fois que la personne est rassurée ou céder la place à de nouvelles inquiétudes.

En revanche, les ruminations obsessionnelles sont des idées stéréotypées qui font intrusion et qui ne se rapportent pas à des problèmes réels, mais à des situations hypothétiques, très peu plausibles ou carrément impossibles

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12
Q

Comment peut-on différencier le TOC du trouble panique, de l’agoraphobie, de la phobie sociale ou de la phobie spécifique?

A

Il y a absence d’attaques de panique dans le TOC

* Les comportements d’évitement d’allure phobique qu’on peut observer chez certains obsessionnels, visent à esquiver des situations susceptibles de déclencher des rituels obsessionnels-compulsifs et non pas des attaques de panique. *

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13
Q

Comment peut-on différencier le TOC des tics et des troubles du contrôle des impulsions (syndrome de Gilles La Tourette)?

A

Les tics, les troubles du contrôle des impulsions et les obsessions- compulsions partagent une caractéristique essentielle : ils sont irrésistibles, c’est-à-dire qu’ils échappent au contrôle volontaire.

Les tics sont des mouvements, simples ou complexes, qui, outre le besoin ressenti subjectivement de les accomplir, sont dénués de connotation psychique ou de finalité comportementale

Les troubles du contrôle des impulsions sont des comportements plus complexes que les tics moteurs, car les impulsions réalisées comportent une finalité comportementale mais, pour le reste, ces impulsions suivent la séquence phénoménologique des tics.

Dans les obsessions-compulsions, l’irrésistibilité et la perte du contrôle sont vécues comme une « contrainte subjective » pénible, une sorte d’obligation de poser des gestes non désirés et cela est phénoménologiquement différent du besoin d’accomplir un simple mouvement (tic) ou d’atteindre le soulagement ou le plaisir d’une impulsion réalisée.

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14
Q

Comment peut-on différencier le TOC de la dépression majeure et du trouble bipolaire?

A

Les ruminations dépressives sont congruentes à l’humeur dépressive et, en ce sens, elles sont égosyntones, puisqu’elles se rapprochent plutôt des idées surinvesties ou des appréhensions anxieuses.

En revanche, les ruminations obsessionnelles sont égodystones, absurdes et, dans les cas typiques, sont reconnues comme telles, à la différence des ruminations dépressives.

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15
Q

Comment peut-on distinguer le TOC de la schizophrénie et du trouble délirant?

A

Dans les cas typiques, le trouble obsessionnel-compulsif se distingue de la schizophrénie par l’absence de symptômes psychotiques et la présence d’autocritique. La distinction est plus diffcile dans les cas de TOC avec peu ou absence d’autocritique. Parfois aussi les idées obsessionnelles, de par leur degré de conviction ou leur bizarrerie, prennent l’allure d’idées surinvesties ou subdélirantes, mais en l’absence d’autres symptômes schizophréniques

En ce qui concerne les troubles délirants, la différence majeure avec le TOC réside dans le degré de conviction quasi inébranlable dans le cas des paranoïas vraies (ancien terme pour désigner les troubles délirants) et dans l’absence de compulsions. En ce sens, la majorité des patients obsessionnels-compulsifs, même s’ils soutiennent parfois leurs idées obsessives et cherchent à les justifier, admettent en même temps qu’au moins certains aspects de leurs croyances sont irrationnels, excessifs ou ridicules

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16
Q

Quel est le pronostic du TOC?

A
  • Évolution chronique persistante généralement
  • 20% rémission spontanée sans tx
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17
Q

Quel est le traitement du TOC? (3)

A

- Antidépresseurs sérotoninergiques

- Thérapie cognitivo-comportementale

  • Neurochirurgie (indiquée dans les cas de TOC graves et réfractaires aux autres approches thérapeutiques)
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18
Q

Quel est le protocole de traitement pharmacologique du TOC?

A
  1. Commencer le traitement par un ISRS. Continuer à des doses appropriées, voire maximales, pour une période d’au moins deux à trois mois.
  2. Si, au bout de cette période, la réponse thérapeutique n’est pas satisfaisante, on peut :

a) soit essayer une stratégie de potentialisation médicamenteuse en ajoutant de faibles doses de neuroleptiques classiques ou d’antipsychotiques atypiques. La chance de réponse thérapeutique est estimée à environ 30 %
b) soit considérer une autre avenue de potentialisation avec l’ondansetron , la mémantine ou le riluzole
c) soit changer pour un autre ISRS avec ou sans agents de potentialisation.
3. Si la réponse thérapeutique avec un deuxième ISRS est toujours insatisfaisante, il faut de nouveau essayer une stratégie de potentialisation médicamenteuse ou changer l’ISRS pour la clomipramine.
4. Dans les cas graves et vraiment réfractaires aux approches médicamenteuses (de 40 à 60 % des patients), certains experts proposent d’utiliser des antidépresseurs sérotoninergiques à des doses supérieures aux doses maximales formellement recommandées
5. Si la réponse thérapeutique est positive, le traitement doit continuer à la même dose pendant au moins six mois et jusqu’à deux ans, car durant cette période, l’état de certains patients peut continuer de s’améliorer. Une fois la réponse thérapeutique stabilisée, la médication se poursuit avec une dose d’entretien qui peut être diminuée de 30 à 50 % de la dose thérapeutique antérieure. Le traitement d’entretien peut être maintenu aussi longtemps que nécessaire, selon les bienfaits et les inconvénients qu’il apporte. Par ailleurs, dans certains cas de rémission complète et prolongée de quelques années, un arrêt graduel de la médication peut être essayé, quitte à la reprendre s’il y a récidive de la symptomatologie.

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19
Q

En quoi consiste le traitement du TOC par neurochirugie?

A

Lorsque le traitement pharmacologique et psychologique ne fonctionne pas, on peut réaliser une tractotomie sous-caudée, cingulotomie, leucotomie limbique ou capsulotomie antérieure.

Les procédures visent à interrompre les vois efférentes entre les noyaux gris centraux et le cortex frontal en diminuant de cette manière l’hyperactivité de ce dernier.

Ces chirurgies ont une efficacité de 30-60%, ce qui est impressionnant puisqu’elles sont réalisées sur des patients déjà très réfractaires au traitement.

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20
Q

Quelle est la prévalence de l’obession d’une dysmorphie corporelle?

A
  • Prévalence (2 %)
  • H : F → 1 : 1
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21
Q

Quelles sont les étiologies de l’ODC

A
  • Multifactorielle (comme les autres troubles)
  • Composantes génétiques, neurobio, socioculturelles et intrapsychiques
22
Q

Quels sont les 3 endroits les plus souvents touchés par les troubles d’ODC?

A
  • Tête / visage / nez / cheveux
  • Peau
  • Organes sexuels (seins pour les femmes et pénis pour les hommes)

* Ces patients sont souvent rencontrés en dermatologie, chirurgie esthétique ou médecine dentaire et non en psychiatrie *

23
Q

Quels sont les 4 critères diagnostiques de l’ODC?

A

A. Préoccupation concernant une ou plusieurs imperfections ou défauts perçus dans son apparence physique qui ne sont pas apparents ou qui semblent mineurs pour autrui.

B. À un moment de l’évolution du trouble, l’individu a eu des comportements répétitifs (p. ex. vérification dans le miroir, toilettage excessif, excoriation de la peau, recherche de rassurement) ou des actes mentaux (p. ex. comparaison de son apparence avec celle d’autrui) en réponse à des préoccupations concernant son apparence physique.

C. La préoccupation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

D. La préoccupation concernant l’apparence n’est pas mieux expliquée par une insatisfaction concernant le poids ou le tissu adipeux chez un individu dont les symptômes répondent aux critères diagnostiques d’un trouble alimentaire.

24
Q

Quelles sont les 4 spécifications de l’ODC?

A

Avec dysmorphie musculaire

L’individu est préoccupé par l’idée d’être de constitution physique trop petite ou pas assez musclée. Cette spécification est utilisée même si la personne est préoccupée par d’autres parties de son corps, ce qui est souvent le cas.

Avec un insight bon ou acceptable

L’individu reconnaît que ses croyances relatives à l’obsession d’une dysmorphie corporelle ne sont certainement ou probablement pas exactes, ou qu’elles pourraient être vraies ou non.

Avec peu d’insight

L’individu pense que ses croyances relatives à l’obsession d’une dysmorphie corporelle sont probablement vraies.

Sans insight ou avec croyances délirantes

L’individu est totalement convaincu que ses croyances relatives à l’obsession d’une dysmorphie corporelle sont vraies.

25
Q

Comment peut-on différencier l’ODC du TOC?

A

TOC et ODC ne se différencient pas par la forme ou la structure de leurs symptômes – obsessions, compulsions et comportement d’évitement – mais uniquement par leur contenu (thématique) – obsession de l’apparence physique dans le cas de l’ODC par opposition à la crainte de la saleté, au doute, à l’ordre, etc., dans le cas du TOC.

26
Q

Comment peut-on différencier l’ODC de l’anxiété sociale?

A

La distinction repose sur le fait que dans l’anxiété sociale, la gêne est liée aux performances de l’individu en situations sociales (p. ex., parler, manger, écrire), tandis que dans le cas de l’ODC, cette gêne est liée à l’autoperception d’un défaut personnel physique imaginaire ou insignifiant.

27
Q

Comment peut-on différencier l’ODC de la dépression majeure?

A

la distinction entre les deux troubles n’est pas difficile étant donné l’évolution cyclique, avec rémission complète de la dépression majeure récurrente et l’évolution chronique et persistante, peu fluctuante, de l’ODC.

28
Q

Comment peut-on différencier l’ODC des troubles déliriants?

A

La difficulté de distinguer l’ODC des troubles délirants provient du fait clinique qu’une importante proportion des patients atteints d’ODC (jusqu’à 40 %) ne présentent pas d’insight par rapport à leurs symptômes ou, ce qui revient au même, présentent des croyances d’intensité délirante.

Ce qui aide à différencier les deux pathologies est que les idées de référence dans le cas d’une ODC sont secondaires aux convictions d’un défaut physique important. Le trouble délirant somatique, pour sa part, est caractérisé par des préoccupations au sujet des sensations et des fonctions corporelles sans mettre en cause la dimension « esthétique » de l’ODC

29
Q

Quel est le traitement de l’ODC?

A
  • Antidépresseurs sérotoninergiques + antipsychotiques 2e génération parfois
  • Thérapie cognitivo-comportementale

* Même algorithme thérapeutique que pour le TOC *

30
Q

Quel est le pronostic de l’ODC?

A
  • Chronique et persistant,
  • Sans rémission

* Les approches thérapeutiques sont à l’heure actuelle d’une efficacité relativement limitée, mais souvent cliniquement significative pour certains patients *

31
Q

Quelle est l’efficacité du traitement chirurgical chez les patients atteint d’un ODC?

A

Les interventions chirurgicales souvent réclamées par les patients s’avèrent inefficaces puisqu’elles ne corrigent pas les perceptions erronées inhérentes et persistantes d’un défaut physique. Puisque le patient a souvent une mauvaise auto-critique, la chirurgie ne corrige pas réellement son erreur.

32
Q

Nommer 2 troubles liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress

A
  • Trouble de stress post traumtatique (TSPT)
  • Trouble de stress aigü
33
Q

Quelle est la prévalence des troubles liés à des traumatismes ou au stress?

A
  • 6.8 %
  • 1H : 2F
  • Prévalence plus élevée chez les enfants qui ont vécu des traumatismes
34
Q

Nommer 6 étiologies biologiques des troubles liés à des traumatismes ou au stress

A
  • Le sexe (femmes plus à risque)
  • Hérédité
  • Neruoendocrinologie et neurochimie (noradrénaline, sérotonine, FABA et opioïdes, neuropeptide Y)
  • Neurocircuiterie de la peur et de l’anxiété
  • Anomalies de l’hippocampe et du gyrus temporal supérieur
  • Anomalies de l’amygsale et du cortex préfrontal
35
Q

Quels sont les 3 facteurs psychosociaux associés au développement possible d’un TSPT?

A

Facteurs prétraumatiques

  • le bas âge au moment de l’événement ;
  • des abus physiques et sexuels au cours de l’enfance ;
  • des traumatismes antérieurs ;
  • des expériences familiales difficiles, dont l’instabilité ou le dysfonctionnement ;
  • l’ethnie et l’appartenance à une minorité raciale.
  • un faible niveau socioéconomique ;
  • l’intelligence limite ;
  • une faible scolarité ;
  • une histoire psychiatrique personnelle et familiale

Facteurs péritraumatiques

  • la gravité de l’événement traumatique, surtout s’il comporte des blessures ou des atteintes à l’intégrité physique ;
  • une réaction de peur intense, d’horreur et d’impuissance ;
  • la présence d’une intention malveillante dans le geste posé ;
  • le type de traumatisme (le viol chez les femmes comme chez les hommes est le plus important prédicteur d’un TSPT) ;
  • la participation active à l’événement traumatique plutôt qu’en être le témoin (combat militaire) ;
  • la dissociation lors du trauma (symptôme qui prédit le mieux la survenue d’un TSPT) ;

Facteurs post-traumatiques

  • Manque de soutien de la part d’un réseau affectif et social
  • Comorbidités
  • Symptomatologie de reviviscence et d’évitement
  • Atteinte de l’image de soi
  • Contexte de vie précaire.
36
Q

Quelles sont les 5 comorbidités les plus souvent présentes dans le TSPT?

A
  • Trouble de l’humeur
  • Abus de substance
  • Troubles anxieux
  • Troubles somatoformes
  • Troubles de la personnalité

* Les symptômes tendent à s’atténuer avec le temps et se complexifier de problématiques non spécifiques. Il est parfois très difficile de relier les symptômes à l’épisode traumatique. Une exposition au stimulus peut aider. *

37
Q

Quels sont les 8 critères diagnostiques du TSPT?

* Pour les adultes, adolescents et enfants âgés de plus de 6 ans*

A

A. Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou de plusieurs) des façons suivantes :

  1. En étant directement exposé à un ou à plusieurs événements traumatiques.
  2. En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres personnes.
  3. En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques sont arrivés à un membre de la famille proche ou à un ami proche. Dans les cas de mort effective ou de menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels.
  4. En étant exposé de manière répétée ou extrême aux caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (p. ex. intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policiers exposés à plusieurs reprises à des faits explicites d’abus sexuels d’enfants).

* Le critère A4 ne s’applique pas à des expositions par l’intermédiaire de médias électroniques, télévision, films ou images, sauf quand elles surviennent dans le contexte d’une activité professionnelle. *

B. Présence d’un (ou de plusieurs) des symptômes envahissants suivants associés à un ou plusieurs événements traumatiques et ayant débuté après la survenue du ou des événements traumatiques en cause :

  1. Souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse.
    * Chez les enfants de plus de 6 ans, on peut observer un jeu répétitif exprimant des thèmes ou des aspects du traumatisme. *
  2. Rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à l’événement/aux événements traumatiques.
    * Chez les enfants, il peut y avoir des rêves effrayants sans contenu reconnaissable. *
  3. Réactions dissociatives (p. ex. flashbacks) au cours desquelles le sujet se sent ou agit comme si le ou les événements traumatiques allaient se reproduire. (De telles réactions peuvent survenir sur un continuum, l’expression la plus extrême étant une abolition complète de la conscience de l’environnement.)
    * Chez les enfants, on peut observer des reconstitutions spécifiques du traumatisme au cours du jeu. *
  4. Sentiment intense ou prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect du ou des événements traumatiques en cause.
  5. Réactions physiologiques marquées lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques.

C. Évitement persistant des stimuli associés à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoigne la présence de l’une ou des deux manifestations suivantes :

  1. Évitement ou efforts pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments concernant ou étroitement associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.
  2. Évitement ou efforts pour éviter les rappels externes (personnes, endroits, conversations, activités, objets, situations) qui réveillent des souvenirs des pensées ou des sentiments associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.

D. Altérations négatives des cognitions et de l’humeur associées à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoignent deux (ou plus) des éléments suivants :

  1. Incapacité de se rappeler un aspect important du ou des événements traumatiques (typiquement en raison de l’amnésie dissociative et non pas à cause d’autres facteurs comme un traumatisme crânien, l’alcool ou des drogues).
  2. Croyances ou attentes négatives persistantes et exagérées concernant soi-même, d’autres personnes ou le monde (p. ex. : « je suis mauvais », « on ne peut faire confiance à personne », « le monde entier est dangereux », « mon système nerveux est complètement détruit pour toujours »).
  3. Distorsions cognitives persistantes à propos de la cause ou des conséquences d’un ou de plusieurs événements traumatiques qui poussent le sujet à se blâmer ou à blâmer d’autres personnes.
  4. État émotionnel négatif persistant (p. ex. crainte, horreur, colère, culpabilité ou honte).
  5. Réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réduction de la participation à ces mêmes activités.
  6. Sentiment de détachement d’autrui ou bien de devenir étranger par rapport aux autres.
  7. Incapacité persistante d’éprouver des émotions positives (p. ex. incapacité d’éprouver bonheur, satisfaction ou sentiments affectueux).

E. Altérations marquées de l’éveil et de la réactivité associés à un ou plusieurs événements traumatiques, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques, comme en témoignent deux (ou plus) des éléments suivants :

  1. Comportement irritable ou accès de colère (avec peu ou pas de provocation) qui s’exprime typiquement par une agressivité verbale ou physique envers des personnes ou des objets.
  2. Comportement irréfléchi ou autodestructeur.
  3. Hypervigilance.
  4. Réaction de sursaut exagérée.
  5. Problèmes de concentration.
  6. Perturbation du sommeil (p. ex. difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu ou agité).

F. La perturbation (symptômes des critères B, C, D et E) dure plus d’un mois.

G. La perturbation entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

H. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. médicament, alcool) ou à une autre affection médicale.

38
Q

Quels sont les 2 types spécifiques de TSPT?

A
  • Avec symptômes dissociatifs : Les symptômes présentés par le sujet répondent aux critères d’un trouble stress post-traumatique ; de plus et en réponse au facteur de stress, le sujet éprouve l’un ou l’autre des symptômes persistants ou récurrents suivants :

  1. Dépersonnalisation : Expériences persistantes ou récurrentes de se sentir détaché de soi, comme si l’on était un observateur extérieur de ses processus mentaux ou de son corps (p. ex. sentiment d’être dans un rêve, sentiment de déréalisation de soi ou de son corps ou sentiment d’un ralentissement temporel).
  2. Déréalisation : Expériences persistantes ou récurrentes d’un sentiment d’irréalité de l’environnement (p. ex. le monde autour du sujet est vécu comme irréel, onirique, éloigné, ou déformé).

* Pour retenir ce sous-type, les symptômes dissociatifs ne doivent pas être imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. période d’amnésie [blackouts], manifestations comportementales d’une intoxication alcoolique aiguë) ou à une autre affection médicale (p. ex. épilepsie partielle complexe). *

- À expression retardée

Si l’ensemble des critères diagnostiques n’est présent que 6 mois après l’événement (alors que le début et l’expression de quelques symptômes peuvent être immédiats).

39
Q

Quels sont les 5 critères diagnostiques du trouble de stress aigu?

A

A. Exposition à la mort effective ou à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une (ou plus) des façons suivantes :

  1. En étant directement exposé à un ou plusieurs événements traumatiques.
  2. En étant témoin direct d’un ou de plusieurs événements traumatiques survenus à d’autres personnes.
  3. En apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatiques est/sont arrivés à un membre de la famille proche ou à un ami proche
    *Dans les cas de mort effective ou de menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels *
  4. En étant exposé de manière répétée ou extrême à des caractéristiques aversives du ou des événements traumatiques (p. ex. intervenants de première ligne rassemblant des restes humains, policiers exposés à plusieurs reprises à des faits explicites d’abus sexuels d’enfants).
    * Cela ne s’applique pas à des expositions par l’intermédiaire de médias électroniques, télévision, films ou images, sauf quand elles surviennent dans le contexte d’une activité professionnelle. *

B. Présence de neuf (ou plus) des symptômes suivants de n’importe laquelle des cinq catégories suivantes : symptômes envahissants, humeur négative, symptômes dissociatifs, symptômes d’évitement et symptômes d’éveil, débutant ou s’aggravant après la survenue du ou des événements traumatiques en cause

Symptômes envahissants

  1. Souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants du ou des événements traumatiques provoquant un sentiment de détresse.
    * Chez les enfants de plus de 6 ans, on peut observer un jeu répétitif exprimant des thèmes ou des aspects du traumatisme. *
  2. Rêves répétitifs provoquant un sentiment de détresse dans lesquels le contenu et/ou l’affect du rêve sont liés à l’événement/aux événements traumatiques.
    * Chez les enfants, il peut y avoir des rêves effrayants sans contenu reconnaissable. *
  3. Réactions dissociatives (p. ex. flashbacks [scènes rétrospectives]) au cours desquelles l’individu se sent ou agit comme si le ou les événements traumatiques allaient se reproduire. (De telles réactions peuvent survenir sur un continuum, l’expression la plus extrême étant une abolition complète de la conscience de l’environnement.)
    * Chez les enfants, on peut observer des reconstitutions spécifiques du traumatisme au cours du jeu. *
  4. Sentiment intense ou prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatiques en cause.

Humeur négative

  1. Incapacité persistante d’éprouver des émotions positives (p. ex. incapacité d’éprouver bonheur, satisfaction ou sentiments affectueux).

Symptômes dissociatifs

  1. Altération de la perception de la réalité, de son environnement ou de soimême (p. ex. se voir soi-même d’une manière différente, être dans un état d’hébétude ou percevoir un ralentissement de l’écoulement du temps).
  2. Incapacité de se rappeler un aspect important du ou des événements traumatiques (typiquement en raison de l’amnésie dissociative et non pas en raison d’autres facteurs comme un traumatisme crânien, l’alcool ou des drogues).

Symptômes d’évitement

  1. Efforts pour éviter les souvenirs, pensées ou sentiments concernant ou étroitement associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.
  2. Efforts pour éviter les rappels externes (personnes, endroits, conversations, activités, objets, situations) qui réveillent des souvenirs, des pensées ou des sentiments associés à un ou plusieurs événements traumatiques et provoquant un sentiment de détresse.

Symptômes d’éveil

  1. Perturbation du sommeil (p. ex. difficulté d’endormissement ou sommeil interrompu ou agité).
  2. Comportement irritable ou accès de colère (avec peu ou pas de provocation) qui s’expriment typiquement par une agressivité verbale ou physique envers des personnes ou des objets.
  3. Hypervigilance.
  4. Difficultés de concentration.
  5. Réaction de sursaut exagérée.

C. La durée de la perturbation (des symptômes du critère B) est de 3 jours à 1 mois après l’exposition au traumatisme.

* Les symptômes débutent typiquement immédiatement après le traumatisme mais ils doivent persister pendant au moins 3 jours et jusqu’à 1 mois pour répondre aux critères diagnostiques du trouble. *

D. La perturbation entraîne une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

E. La perturbation n’est pas due aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. médicament ou alcool) ou à une autre affection médicale (p. ex. lésion cérébrale traumatique légère), et n’est pas mieux expliquée par un trouble psychotique bref.

40
Q

Quels sont les 8 diagnostiques différentiels du trouble de stress aigu?

A
  • Du trouble mental dû à une affection médicale, c’est-à-dire que la présentation clinique psychiatrique résulte des effets physiologiques secondaires à une pathologie médicale.
  • Du trouble induit par une substance, dont les symptômes sont directement liés aux effets d’une substance (alcool, cocaïne, amphétamines, etc.). Certaines molécules ont des effets hallucinogènes, et en même temps peuvent produire des réminiscences (flashbacks).
  • Du trouble psychotique bref, dont un sous-type « avec facteur(s) de stress marqué(s) » est caractérisé par des symptômes psychotiques survenant à la suite d’un événement stressant. Il y a prédominance de la désorganisation de la pensée et du comportement.
  • De l’exacerbation d’un trouble mental préexistant à l’événement traumatique, c’est-à-dire que le diagnostic préexistant est retenu lorsque l’on ne peut identifier de symptômes nouveaux résultant de l’événement stressant.
  • Du trouble panique, qui se manifeste par des épisodes répétitifs d’anxiété paroxystique accompagnés d’une crainte de mort imminente ou de devenir fou.
  • Du trouble de stress post-traumatique, dans le cas duquel les symptômes associés à l’événement traumatique persistent plus d’un mois. Dans 10 à 15 % des cas, le trouble de stress aigu évoluera vers un TSPT.
  • Du trouble de l’adaptation, déclenché par un facteur de stress de nature et de gravité moindres. Les symptômes sont fluctuants et sont susceptibles de s’atténuer suite au retrait de l’événement initiateur.
  • Du deuil découlant d’une perte significative (personne, emploi, etc.). Les symptômes sont évalués en fonction de l’impact de la perte sur le patient.
41
Q

Comment peut-on différencier le TSPT du trouble de stress aigu?

A

Les symptômes du TSPS persistent plus d’un mois tandis que ceux du trouble de stress aigu ne persistent pas au delà de 4 semaines

* 10 à 15% des troubles de stress aigu évoluent en TSPS *

42
Q

Comment peut-on différencier le trouble panique des troubles liés à des traumatismes et au stress?

A

Le trouble panique se manifeste par des épisodes répétitifs d’anxiété paroxystique accompagnés d’une crainte de mort imminente ou de devenir fou.

Les symptômes de ce trouble peuvent ressembler à l’hyperactivation déclenchée par des stimuli externes rappelant le traumatisme. Le contexte dans lequel sont apparus les premiers symptômes prend alors une importance primordiale.

43
Q

Comment peut-on différencier le trouble de l’adaptation du trouble de stress aigu?

A

Le trouble de l’adaptation est déclenché par un facteur de stress de nature et de gravité moindres.

Les symptômes sont fluctuants et sont susceptibles de s’atténuer suite au retrait de l’événement initiateur

44
Q

Comment peut-on différencier le trouble dépressif majeur du TSPT?

A

La dépression est un diagnostic comorbide du TSPT.

On observe un chevauchement entre l’engourdissement émotif lié au TSPT et la tristesse inhibante dans la dépression.

45
Q

Comment peut-on différencier le trouble psychotique du TSPST

A

Dans le TSPT, les symptômes d’apparence psychotique sont habituellement de courte durée et le contact avec la réalité demeure intact.

On ne retrouve pas de délire bizarre ou de désorganisation de la pensée.

46
Q

Comment peut-on différencier le TSPT d’un trouble de la perosnnalité?

A

Dans le trouble de la personnalité, l’histoire longitudinale prémorbide révèle des relations interpersonnelles instables et des comportements maladaptés.

L’existence d’un trouble de personnalité prémorbide n’invalide pas le diagnostic de TSPT. Dans le cadre d’un diagnostic de TSPT, il y a lieu d’attendre un peu avant de poser un diagnostic de trouble de la personnalité puisque le TSPT peut exacerber les traits de personnalité et donner lieu à une présentation clinique dramatique.

47
Q

Quel est le pronostique du TSPT?

A
  • Chronique, mais diminue rapidement pendant la première année puis pendant 5 ans
  • 1/3 reste avec symptômes
  • Comorbidités (surtout psychiatriques) ++
48
Q

Quel est le traitement du TSPT?

A
  • Pharmacothérapie (antidépresseurs ISRS ou ISRSN)
  • psychoéducation
  • psychothérapie
49
Q

Quelles sont les indications d’un traitement pharmacologique dans le TSPT? (4)

A
  • les symptômes dominent le tableau clinique et empêchent l’amorce d’une psychothérapie ;
  • les troubles comorbides complexifient la pathologie ;
  • la psychothérapie est inaccessible ou refusée par le patient ;
  • les bienfaits d’une psychothérapie ne sont que partiels.

* On recommande un traitement d’une duré de 12 à 24 mois *

50
Q

Quelles sont les 3 phase de la thérapie du TSPT?

A
  • la phase 1 vise à assurer la sécurité du patient, à réduire les symptômes les plus invalidants et à augmenter ses compétences émotionnelles, sociales et psychologiques ;
  • la phase 2 se concentre sur le traitement des aspects non résolus des expériences traumatisantes. Il s’agit d’une perlaboration des souvenirs traumatiques qui amène leur intégration à une nouvelle ébauche du Moi et de ses relations avec l’extérieur ;
  • la phase 3 favorise la consolidation des acquis et facilite un plus grand engagement sur le plan social et professionnel.
51
Q

Quel est le traitement du touble de stress aigu?

A

Interventions psychologiques

* Le traitement pharmacologique n’est pas indiqué à moins que la détresse soit d’une telle intensité incapacitante qu’elle limite l’approche psychologique. Le traitement pharmacologique se veut de courte durée et doit cibler des symptômes spécifiques, telles l’insomnie et l’anxiété. *

52
Q

Faut-il encourager le patient à parler de ce qu’il a vécu même s’il est réticent?

A

Les périodes de « debriefing » n’ont pas été démontrées efficaces pour prévenir le TSPT. Il sert surtout à créer un soutien psychologique dans les jours qui suivent l’événement. Au cours de ces rencontres, on devrait :

a. Éviter la terminologie psychiatrique
b. Donner de l’information sur les réactions possibles et sur la façon de les surmonter
c. Accentuer la régularisation en faisant valoir la normalité des réactions vis-à-vis d’un événement anormal
d. Offrir un soutien empathique sur des aspects pratiques
e. Adapter l’intervention au contexte culturel des personnes et à leur niveau développemental
f. Présenter la liste des ressources d’aide qui continueront d’être disponibles.

* On devrait encadrer ces interventions pour que la verbalisation des émotions de devienne pas délétère. *