Troubles du sommeil de l'enfant et de l'adulte Flashcards
Chez l’adulte, quelle est la durée moyenne de sommeil?
Quels sont les 3 grands facteurs la faisant varier?
Durée moyenne de 7-8heures.
Fonction de : âge, sexe, individu lui-même.
Quels sont les deux processus intervenant dans l’alternance veille sommeil ?
Le processus homéostasique (qui augmente au fur et à mesure de la journée, et diminue lors du sommeil, je dors car je suis fatigué).
Et le processus circadien (je dors car c’est l’heure de dormir) : c’est l’horloge biologique située dans les noyaux suprachiasmatiques.
Le rythme endogène de l’oscillateur circadien est le plus souvent supérieur à 24h il es donc régulièrement mis à l’heure pour être exactement 24heures. (les synchroniseurs externes permettant cela sont: l’alternance lumière-obscurité, les rythmes sociaux, l’activité physique).
Qu’est-ce que le rythme ultradien ?
Périodicité de 90 minutes, règle la périodicité du sommeil paradoxal.
Qu’est-ce qu’enregistre une polysomnographie ?
Enregistrement électro-physiologique :
- un EEG
- un électro-oculogramme EOG
- un électro-myogramme EMG
- paramètres cardio-respiratoires
- paramètres moteurs (détection des mouvements de jambes)
- enregistrement vidéo concomitant
Quels sont les autres méthodes d’exploration du sommeil, et leurs indications ?
- polysomnographie–> syndrome des jambes sans repos, parasomnies anormales, SAOS (polygraphie)
- agenda de sommeil –> en première intention face à une insomnie
- actimétrie (montre bracelet) –> insomnie
- polygraphie ventilatoire (SAOS)
- test itératifs de latence d’endormissement (hypersomnie < 8 minutes)
- tests de maintien de l’éveil (hypersomnie < 19 minutes)
Quels sont les deux types de sommeil qui alternent au cours de la nuit ? Comment alternent-ils?
Quel est la représentation graphique qui permet de voir les cycles de sommeil?
- le sommeil lent : de léger à profond, activité EEG qui se ralentit progressivement.
- le sommeil paradoxal: activité EEG rapide proche de la veille, mouvements oculaires rapides et abolition du tonus musculaire.
Ils alternent tout au long de la nuit selon une organisation en cycle.
Début = sommeil lent qui devient profond progressivement = c’est le sommeil réparateur, prédomine en début de nuit, puis alternance avec du sommeil paradoxal, à la fin il y a prédominance de sommeil paradoxal.
La représentation graphique est “l’hypnogramme”.
Epidémiologie de l’insomnie ?
30% des adultes ont présenté durant leur vie une insomnie transitoire.
10% une insomnie chronique.
Prévalence plus élevée chez les femmes, augmente avec l’âge.
Définition de l’insomnie ?
Difficultés d’endormissement
et/ou plusieurs éveils nocturnes avec difficultés pour se rendormir
et/ou réveils matinaux précoces avec incapacité de se rendormir
+ elle doit être responsable d’un retentissement diurne négatif sur les activités du sujet et associée à des symptômes fonctionnels (fatigue, tb cognitifs, irritabilité, perturbation de l’humeur, céphalées, tb de libido, RGO)
Que faire préciser à l’interrogatoire d’un patient insomniaque ?
Rechercher des circonstances initiales (facteur déclenchant).
Décrire l’évolution naturelle, effet d’éventuels traitement, mesures comportementales mises en œuvre.
Décrire l’environnement de sommeil du dormeur.
Décrire les conséquences diurnes de l’insomnie.
Définir si c’est une:
- insomnie d’endormissement
- réveils nocturnes multiples
- réveil trop précoce
La polysomnographie est indiquée dans l’insomnie ?
NON on la fait pour le syndrome des jambes sans repos, un SAOS ou des parasomnies associées. Ou bien après des TILE et TME dans le cadre d’un somnolence diurne excessive.
Diag différentiel de l’insomnie d’endormissement ?
Le syndrome de retard de phase du sommeil, (coucher tardif lever tardif).
Critères de l’insomnie chronique ?
Symptômes présents au moins 3 fois par semaine évoluant depuis plus de 3 mois.
Quels sont les 3 types d’insomnies primaires?
- Insomnie psychophysiologique
- Insomnie paradoxale (mauvaise perception du sommeil)
- Insomnie primaire idiopathique (début enfance, pec difficile, périodes de rémission)
Insomnie psychophysiologique = facteur initial stressant et le sujet développe des comportements dysfonctionnels entretenus par des schémas de pensée inadaptés, ruminations excessive et état d’hyperéveil mental : cercle vicieux de l’insomnie.
Quel est le traitement de première intention de l’insomnie psychophysiologique et paradoxale ?
C’est la thérapie cognitivo-comportementale = TCC.
Rééducation du sommeil en quelques séances : restriction du temps passé au lite, éviction de la sieste, technique du contrôle du stimulus (lumière), corriger les croyances erronées, psychoéducation.
Quels sont les 3 types d’insomnies secondaires ?
- insomnies d’origine psychiatrique:
- insomnies iatrogènes
- insomnies d’origine médicale non psychiatrique
Décrire les insomnies d’origine psychiatrique ?
Troubles de l'humeur (EDC = réveils trop précoces, épisode maniaque = pas de fatigue diurne), Troubles anxieux (difficulté d'endormissement), Etat de stress post-traumatique (hypervigilance+ cauchemars).
Décrire les insomnies iatrogènes, causes ?
Médicaments:
- Corticoïdes systémiques
- hormones thyroïdiennes
- TTT psychostimulants
- Antidépresseurs
Sevrage de médicaments:
- des psychotropes (hypnotiques++)
- antalgiques opioïdes
Conso excessive de
- café
- stupéfiants
Intoxication éthylique et sevrage
Quelles sont les étiologies d’insomnies d’origines médicales non psychiatriques?
Les pathologies du SNC (Alzheimer, Parkinson, atteinte vasculaire, tumorale, inflammatoire) Endocriniennes (hyperthyroïdie) Dyspnée Pollakiurie Douleur
Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos SJSR ?
épidémio et physiopathologie
SJSR cause d’insomnie d’endormissement et de maintien , très sous-diagnostiqué (femmes, > 65ans).
Il s’agit d’anomalies de transport du fer au niveau cérébral + vulnérabilité génétique —> dysrégulation du système dopaminergique.
Comment poser le diagnostic positif du syndrome des jambes sans repos ?
4 critères:
- sensations désagréables au niveau des jambes responsables d’un besoin irrépressible de les mobiliser
- symptômes aggravés par l’immobilité et position allongée
- symptômes soulagés par le mouvement
- symptômes plus intenses le soir
Dans 80% des cas il y a des mouvement périodiques des membres (contractions, flexions)
On pose le diagnostic de mvt des jambes périodique en POLYSOMNOGRAPHIE.
Diagnostic différentiels du SJSR ?
- insuffisance veineuse chronique
- neuropathies
- akathisies
- artérite des membres inférieurs
Quelles sont les 2 formes cliniques du SJSR ?
Idiopathique (familial ++)
ou
Secondaire = carence martiale, insuffisance rénale sévère, Parkinson, iatrogène (antidépresseurs, neuroleptiques, antipsychotiques)
Quel traitement mettre en place pour un SJSR?
Traitement étiologique si forme secondaire +++
ou agonistes dopaminergiques à faible poso (= Pramipexole SIFIROL, Ropinirole ADARTREL, Rotigotine NEUPRO)
Quel est le traitement contre-indiqué lors d’un SAOS non traité ??
Les BEZODIAZEPINES
Comment prescrire les hypnotiques : quels types, durée, EI ?
On prescrit des demi vies courtes ++
Il y en a deux classes: les benzodiazépines hypnotiques et les molécules Z ou hypnotiques à demi vie courte.
Leur prescription est limitée à 4 SEMAINES.
EI :
- dépendance : tolérance + syndrome de sevrage,
- somnolence diurne résiduelle
- troubles mnésiques
- confusion si sujet âgé
- risque de chute
- effet dépresseur respiratoire
Alternative : antihistaminiques première génération (Atarax) ou mélatonine.
Quel questionnaire permet d’évaluer l’intensité de la somnolence diurne ?
L’échelle d’Epworth (auto-questionnaire), si supérieur à 10/24 : somnolence diurne excessive.
Qu’est que le test TILE : test itératif de latence d’endormissement ?
Mesure la propension du sujet à s’endormie la journée à 5 reprise le sujet doit s’allonger dans la journée et on mesure la latence d’endormissement.
Si elle est en moyenne inférieure à 8 minutes = somnolence pathologique.
Qu’est ce que le TME : test de maintient de l’éveil ?
Mesure de la capacité du sujet à rester éveillé durant la journée :le sujet doit résister au sommeil lors de 4 sessions, une latence moyenne inférieure à 19 minutes est pathologique.
SDE : étiologies ?
- SAOS : index d’apnée/hypopnées IAH (légère 5-15/h, modérée 15-30/h, sévère > 30/h).
- syndrome d’insuffisance de sommeil : privation chronique de sommeil
- hypersomnies secondaire : grossesse (T1), iatrogène, psychiatrique (EDC), médicale non psychiatrique (neuro, post MNI).
- hypersomnies centrales : narcolepsie cataplexie, idiopathique, syndrome de Kleine-Levin
Quels sont les traitements/toxiques responsables d’un somnolence diurne excessive ?
Psychotropes: BZP, antipsychotiques, thymorégulateurs, antidépresseurs
Antiépileptiques
Antihistaminiques
Antalgiques opioïdes
Cannabis, alcool, opioïdes en prise
Cocaïne, amphétamines, caféine en sevrage
Décrire la narcolepsie-cataplexie.
Traitement?
Prévalence 0,025%. Incidence pic 15 ans et 35 ans.
Mécanisme ? auto immun ? Perte de fonction des neurones à Orexine/Hypocrétine
Tétrade symptomatique :
- SDE sévère
- Cataplexies
-Hallucinations nocturnes (hypnagogiques : à l’endormissement, hypnopompiques: au réveil)
- Des paralysies du sommeil
Il y a aussi un sommeil de nuit perturbé, et une prise de poids involontaire.
Traitement :
- aménagement de siestes
- traitement stimulant de l’éveil : Modafinil, Méthylphénidate = Ritaline
- traitement des cataplexies : ISRSNA et sodium oxybate.
Aspect médico-légaux de la SDE ?
Permis léger –> interruption temporaire –> 1 mois d’efficacité
vs
Permis poids lourds –> TME puis interruption temporaire –> 1 mois d’efficiacité
Différence entre cauchemar et terreur nocturne ?
Cauchemar = activité onirique de contenu désagréable qui réveille le sujet, surviennent le plus souvent en sommeil paradoxal = fin de nuit.
Terreur nocturne = grand cri en début de nuit avec une amnésie.