Trouble de la personnalité borderline Flashcards

1
Q

Comment retrouve-t-on la personnalité borderline dans les débuts de la psychiatrie?

A

> Troubles “frontières”, états psychotiques mais qui semblaient amoindris :
- Bleuler : “schizophrénie latente”
- pour d’autres : “schizophrénie larvée” ou “mineure”
-> fonctionnement normal mais aux symptômes de troubles avérés/psychotiques
Hugues (1884) : “état frontière entre folie et normalité”
-> borderline : fonctionnement normal mas symptômes très pathologiques
Henri Ey (1955) : “schizonévrose”, se caractérise par :
- discordances épisodiques, bouffées délirantes, nombreux traits névrotiques
Années 50 : Kohut, Kernberg, Mahler, Klein
- ces auteurs se rejoignent sur le fait qu’ils n’identifient pas de symptômes pathognomoniques de l’état limite
- diagnostic d’état-limite ne serait pas caractérisé par des symptômes spécifiques, mais par une structure, liée à la pathologie du Moi (ou du Soi)

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2
Q

Pourquoi les diagnostics “traditionnels” de Névrose et Psychose ne sont-ils pas adaptés?

A
  1. De nombreux troubles sont résistants au traitement
    - e.g. patients diagnostiqués psychotiques ne répondait pas positivement au traitement, notamment chimiothérapie
    - e.g. patients diagnostiqués névrotiques ne répondait pas positivement aux psychothérapies
  2. Signes cliniques : il existe un groupe de signes, de phénomènes observables chez ces patients :
    - attitudes défensives de type psychotique
    - symptômes “adoptifs” d’allure nettement névrotique
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3
Q

Aujourd’hui, à quoi fait référence le terme “borderline”?

A
  • Soit à un trouble de la personnalité (DSM-5) : altération du fonctionnement global du patient
  • Soit à une pathologie en tant que telle appelée aussi souvent “Etat limite” (travaux de Bergeret)
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4
Q

Quelle définition de la personnalité borderline donne le DSM-5?

A

“Un mode général d’instabilité qui touche les domaine des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée qui apparaît au début de l’âge adulte et qui est présent dans des contextes divers.”

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5
Q

Selon le DSM-5, quels sont les 5 domaines d’activité touchés chez la personnalité borderline?

A
  1. Le comportement
  2. L’identité
  3. Les relations aux autres (interpersonnelles)
  4. La gestion des affects
  5. Le style cognitif
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6
Q

De quelle manière le comportement est-il perturbé chez la personnalité borderline?

A
  • Comportements imprévisibles, potentiellement dangereux, sans considération pour les conséquences possibles
  • Impulsivité des comportements agressifs, d’usage de produits, crises de boulimie
  • Risque de suicide / geste auto-agressif
  • Automutilations
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7
Q

De quelle manière l’identité est-elle perturbée chez la personnalité borderline?

A
  • Imprécision du sentiment de soi (cohésion, permanence) : sensation de vide intérieur
  • Image de soi généralement mauvaise (haine de soi)
  • Oscillation entre inflation de l’estime de soi (sujet se sent narcissisé) et dévalorisation
  • Incertitude quant aux chois de vie professionnels et affectifs
  • Hésitation sur le choix du sexe du partenaire = reflet du doute sur soi -> difficulté pour le sujet à se positionner dans une catégorie ou entre des catégories… a du mal à se que sa reflète ce qu’il peut être
  • Phénomènes interprétatifs (souvent sensoriels) ou hallucinatoires transitoires, comportements étranges
    MAIS ≠ épisode psychotique car le sujet a la capacité de les critiquer rétrospectivement
  • Intolérance à la contrainte, face à l’autorité
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8
Q

De quelle manière les relations aux autres (interpersonnelles) sont-elles perturbées chez la personnalité borderline? Quels sont les 2 modes relationnels caractéristiques des personnalités borderline?

A
  • Relations sont toujours précaires, instables, potentiellement conflictuelles -> incapacité à établir des relations émotionnelles stables
  • Alternance de périodes (1) d’intense admiration d’un personnage “élu” ou aimé avec (2) des phases de susceptibilité, accès de colère, dévalorisation des autres
  • Perception dichotomique des autres (clivage)
  • Demande affective intense à l’égard des autres, devient souvent une dépendance, peur constante de l’abandon ; dépendance souvent intolérable
    -> anticipation du rejet de l’autre -> il va être plus simple pour les sujets de se sentir rejeté de par leur volonté/comportement -> permet d’acter le rejet de l’autre plutôt que de le craindre, de s’angoisser -> sensation de contrôle
    MAIS aboutit à une grande souffrance
  • Relation thérapeutique : en permanence menacée, risque d’être interrompue = reflet de la crainte que l’engagement dans la relation mène à dépendance
    -> rejette la relation -> vigilance de la part du thérapeute qui doit trouver une bonne distance, bon mode relationnel, prendre fonction auprès du patient ;
    ET arriver à gérer une relation, avec le patient, qui oscille entre autonomie et une certain dépendance inhérente au processus thérapeutique
    => 2 modes relationnels : durable mais conflictuel OU instable
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9
Q

De quelle manière la gestion des affects est-elle perturbée chez la personnalité borderline?

A
  • Humeur très fluctuante : entre tristesse, sentiment de vide, d’ennui, colère, révolte, exaltation et abattement, mais marquée par les affects négatifs, “dysphoriques”, avec grande irritabilité -> masque la demande d’affection / d’attention, que le patient manifeste par des mouvements agressifs
  • Manifestations de rage : actes auto-agressifs ou violences verbales ou physiques
  • Anxiété permanente : état de tension, peur de l’abandon, peurs irrationnelles, symptômes somatiques
  • Angoisse toujours présente, diffuse ou en crises aiguës, incontrôlable, patient incapable de la lier à des représentations mentales pour la maîtriser
  • Fonctionnement émotionnel = intensité et labilité des réactions émotionnelles -> personnes vivent dans l’instant présent
  • Dans relations sociales : moindre indice de dévalorisation est perçu avec intensité extrême et annule les expériences positives passées -> grande détresse
  • > réactivation de l’humeur négative, de jugement négatif sur soi
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10
Q

De quelle manière le style cognitif est perturbé chez la personnalité borderline?

A

> Traitement dichotomique des informations
A la base de ces pensées : représentations fondamentales sur soi et sur le monde : “personne ne m’aime”, “je serai toujours seul”, “je ne compte pour personne”, “personne ne pourra m’accepter”
Schémas se traduisent par des convictions intimes autour des thèmes :
- “ je ne peux pas m’en sortir tout seul, mais qui peut m’aider”
- “il ne fait pas dépendre des autres, sinon risque de se faire rejeter”
- “je dois contrôler à tout prix mes émotions, sinon catastrophe”
- “de toute façon, je n’arriverai jamais à me contrôler”
Précarité : sujets se perçoivent comme des êtres faibles, menacés et sans recours
Perception clivée des relations : autres intensément aimés et admirés tant qu’ils sont présents MAIS des la moindre défaillance (signe d’agacement, distraction), ils perdent instantanément tout crédit
Pensées subjectives qui ont tendance à être saturées par les émotions que ressent le patient
- expression d’un fonctionnement assez clivé

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11
Q

Quelle est l’épidémiologie actuelle de la personnalité borderline? Quels sont les 2 types de symptômes que l’on retrouve? Quels facteurs permettent de prédire les rémissions sur 10 ans (Zanarini et al., 2006)?

A

> 2% de la population générale, 10% de patients psychiatriques ambulatoires, 20-50% de patients hospitalisés en psychiatrie
2 fois plus fréquent chez la femme (70% vs 30%)
Travaux montrent amélioration avec l’âge, ou évolution vers d’autres troubles de la personnalité, dépendante en particulier
Mortalité suicidaire importante : 8-10% (DSM-4 révisé)
2 types de symptômes :
- transitoires : automutilations, tentatives de suicide, symptômes d’allure psychotique
- chroniques : dysphonie, colères, peur de l’abandon, sentiments de solitude et de vide
Facteurs prédicateurs des rémissions sur 10 ans :
- jeune âge
- absence d’abus sexuel durant l’enfance
- absence d’antécédents familiaux d’abus de substances
- insertion professionnelle satisfaisante
- névrosisme bas
- agréabilité élevée

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12
Q

Quelles sont les 3 théories explicatives du trouble de la personnalité borderline?

A
  • Effet des négligences et des abus
  • Perturbations du processus d’attachement
  • Dysfonctionnements familiaux
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13
Q

Comment l’effet des négligences et des abus explique la le trouble de la personnalité borderline

A

> Etudes montrent que les abus physiques et sexuels sont plus fréquents chez personnes souffrant d’un trouble limite (83% de patients avec abus vs 52% pour groupe contrôle)
-> pour des patients ayant ce trouble aéré, il plus d’abus rapportés pendant l’enfance
Patients avec trouble limite rapportent un vécu traumatique plus important, en fréquence, impact, intensité
Exposition au traumas divers est beaucoup plus précoce
Abus influence la gravité du trouble
- étude montre que risque suicidaire est plus élevé chez patients avec trouble limite ayant subis abus sexuels pendant l’enfance que pour patients n’ayant pas subis ce type d’abus
Labilité émotionnelle, identité diffuse, irritabilité dues à situation où l’enfant a placé sa confiance dans un référent protecteur qui se révèlerait être un persécuteur (= traumatisme à l’enfance -> incertitude perpétuelle que l’on retrouve dans l’image de soi et des autres, caractéristiques de ces patients

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14
Q

Comment les perturbations du processus d’attachement expliquent le trouble de la personnalité borderline?

A

> Sptiz : conséquences sur développement psychique et somatique des carences affectives survenant dans la relation mère-enfant lors des 2 premières années de vie et dépression anaclitique -> relation basée sur dépendance et angoisse de perte d’objet sur lequel le sujet a sans arrêt besoin de s’étayer
Taux plus élevé d’expériences de perte durant l’enfance (divorce, mort parent, placement famille d’accueil, etc.)
-> rôle structurant des images parentales : supports identificatoires qui permettent au sujet de construire son identité, de se projeter, se différencier et avoir une solidité du Moi (ou Soi) -> identité stable
Perturbations précoces de l’attachement -> nuisent à l’élaboration des limites du soi, et à l’élaboration de l’identité personnelle -> syndrome d’identité diffuse (Erickson et Kernberg)
Fonagy : perturbation du processus d’attachement influence négativement le processus de représentations mentales (de soi et des autres) -> patient ont de grandes difficultés à se représenter les besoins des autres, leurs propres besoins et comment les autres peuvent y répondre -> doute et crainte perpétuelle que les autres puissent ne pas répondre
Entourage surproducteur, à l’inverse de privation (e.g. mère surprotectrice) -> difficulté à surmonter toute perte éventuelle ou séparation avec l’objet
-> contexte qui empêche d’apprendre à se séparer, notamment lors des périodes charnières (ex. adolescence) où l’individu doit construire son identité au travers des processus d’individuation-séparation

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15
Q

Comment les dysfonctionnements familiaux expliquent le trouble de la personnalité borderline?

A

> Prégnance des conflits et de l’instabilité, inconsistance maternelle, manque de cohésion de la famille
-> difficile de prendre en considération des éléments structurants pour l’enfant, davantage basés sur l’aspect cohésif de la famille avec des règles, une manière de gérer la relation qui permette une structuration de l’identité de la relation aux autres
Contexte familial engendrant des traumatismes : conflits, séparation, violence
Incidence des psychopathologies parentales : troubles de la personnalité et des conduites chez les parents avec importance :
- des consommations de substances
- des comportements antisociaux (souvent père)
- des épisodes dépressifs (souvent mère)
-> ces aspects psychopathologiques viennent entretenir les dysfonctionnements familiaux (violences familiales, moins de soutien parental, moins de présence parentale -> environnement familial plus favorable à des carences)

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16
Q

Comment l’approche psychodynamique explique le fonctionnement psychique de la personnalités limites?

A

> Moi faible, différenciation de soi et de l’objet insuffisamment intégré infiltrent représentation de soi et d’autrui, affects et comportements
Représentations dénuées d’ambivalence -> clivage
Représentations de soi et des autres marquées par affects et jugements excessifs, idéalisées ou dévalorisées = clivage de l’objet
-> monde manichéen où tout est bon ou tout est mauvais, sujet pris dans ce système d’opposition
- clivage permet d’éviter la confrontation à l’ambivalence (dont cohabitation d’affects adressés à l’objet, ex. amour et haine), la cohabitation d’affects différents étant la source de la souffrance dépressive (Klein)
Idéalisation : patient voit objets externes comme totalement bon pour se protéger des mauvais objets, et pour qu’il ne soit pas détruit ou abîmé par sa propre agressivité
- métaphore porc-épic : individu fragile avec extérieur agressif pour se protéger
Inquiétude permanent d’un abandon possible, qu’il soit réel ou imaginaire
Image d’eux-mêmes est peu stable et fragile, sentiment de vide et ils manifestent des troubles de l’identité
-> image de soi imprécise et diffuse ; personnalités limites ont en général un sentiment d’ignorer qui ils sont, ce qu’elles veulent, ceux qu’elles aiment avec une appréciation qui fluctue constamment
-> indécision sur leur propre identité, à se situer individuellement et dans le groupe -> grandes souffrances

17
Q

Que propose Deutsch (psychodynamique) pour le fonctionnement des personnalités limites?

A

Distorsions des relations d’objets internalisées :

  • comment le sujet atteint d’un TPB va internaliser des relations d’objet qui ne sont pas le reflet de la réalité et vont donc devenir des relations d’objet internalisées qui vont émailler toutes les relations futures
  • face à chaque nouvel objet, sujet va s’imaginer, se représenter que la relation va se passer comme auparavant
  • > objet va être décevant ou ne pas répondre sans pouvoir modifier cette relation d’objet interne, à mesure des expériences futures
18
Q

Que propose Bergeret (psychodynamique) pour le fonctionnement psychique des personnalités limites?

A

Moi lacunaire et anaclitique, recours au clivage et régression narcissique :
- narcissisme très archaïque, ancré dans la petite enfance où le sujet a besoin, pour asseoir son narcissisme propre, de s’appuyer sur l’autre

19
Q

Que propose Widlöcher (psychodynamique) pour le fonctionnement psychique des personnalités limites?

A

Perturbations des représentations de soi et d’objet :
- sujet va internaliser des représentations de lui-même et de l’objet qui sont inexactes, peu solides, mal définies et qui vont l’empêcher, dans ses relations futures, de construire des relations d’objet plus fiables, avec de manière sous-jacente toujours l’insécurité, le doute permanent et criante de l’abandon

20
Q

Que propose Kernberg (psychodynamique) pour le fonctionnement psychique des personnalités limites?

A

Clivage par défaut d’intégration du Moi, identification projective :
- clivage dépend du défaut d’intégration du Moi : difficulté pour le sujet à contenir en son Moi des représentations positives et négatives et donc une tendance marquée à l’identification projective (= placer les représentations internes négatives de soi sur l’autre, et à les reconnaître chez l’autre, ce qui déclenche des mouvements agressifs)

21
Q

Que propose Chabert (psychodynamique) pour le fonctionnement psychique des personnalités limites?

A
  • Défaut d’investissement en projettent davantage ses représentations sur les objets externes
  • Dans ce mouvement de projection il y a une prédominance de l’agressivité, donc de la destructivité
22
Q

Qu’est-ce qui est essentiel dans la prise en charge du trouble de la personnalité borderline?

A

La continuité, par exemple entre la prise en charge hospitalière (pour passage à l’acte auto-agressif) et la prise en charge psychothérapeutique.

23
Q

Qu’est-ce qui est recommandé en termes de prise en charge, pour le trouble de la personnalité borderline?

A

Association d’un traitement médicamenteux (difficultés de l’humeur) et une approche psychothérapeutique qui va s’étaler sur le long cours (environ 2 ans pour voir amélioration sensible chez ces patients).

24
Q

Quels sont les objectifs communs aux différentes thérapies indiquées dans la prise en charge du trouble de la personnalité borderline?

A
  1. Renforcer la coopération thérapeutique : patient s’engane dans le processus, dans une relation avec le thérapeute qui soit stable et en confiance
    - > travail de la relation d’objet du patient au sine de la relation thérapeutique
  2. Travailler sur l’aspect dichotomique de ces patients : réduit effet du clivage, amener à une pensée d’ambivalence
  3. Contrôle émotionnel : gestion de l’impulsivité lors d’évènements difficiles ou émotions négatives
  4. Renforcement du sens de l’identité de Soi : renforcer représentations internes, solidité du Moi et capacité à prendre la mesure de ses propres valeurs, propres limites, ce qu’il veut de lui-même
  5. Travailler les schémas cognitifs de soi qui émaillent les relations aux autres et souvent sont là depuis la petite enfance, dont le sujet a du mal à se déprendre ; de manière à ce qu’il puisse se construire de nouveaux dans les relations actuelles aux autres
25
Q

Comment Kernberg explique que les thérapies de soutien et psychanalytiques classiques n’aboutissent pas pour les patients limites?

A

> Dans ces thérapies, on cherche l’organisation défensive du patient et d’empêcher l’émergence d’évènements transférentiels archaïques afin d’établir une relation constructive, que le patient puisse modifier ses comportment et développer des comportements plus adaptés
- cette approche empêche que le patient régresse dans le transfert, et les défenses caractéristiques des troubles limites vont entraver l’établissement d’une relation constructive, d’une bonne alliance thérapeutique
Selon Kernberg, ces limites sont aussi présentes dans la thérapie psychanalytique classique :
- en partie dues à l’utilisation de mécanismes de défense plus archaïques -> il faut les interpréter au préalable, avant l’engagement dans la relation
- les tendances au passage à l’acte entravent la thérapie psychanalytique : remise en question du cadre, ruptures, acting où le patient quitte la séance brutalement
-> ne permet pas l’établissement transférentiel nécessaire
Difficulté du thérapeute à obtenir un processus transférentiel

26
Q

En réponse au non aboutissement des thérapies de soutien et psychanalytiques classiques pour les patients limites, que propose Kernberg avec sa thérapie centrée sur le transfert?

A

Difficulté du thérapeute à obtenir un processus transférentiel

  • > psychothérapie interprétante d’inspiration psychanalytique
  • objectif : renforcer le Moi du sujet
  • interprétante car on prend on considération les facteurs inconscients , dont ceux qui constituent le transfert négatif
  • travail important sur les défenses pathologiques/archaïques, et sur leur remise en question
27
Q

En quoi consiste la thérapie de Beck (comportementale et cognitive) pour le trouble de la personnalité borderline?

A
  1. Objectifs : renforcer la coopération thérapeutique, établir une relation de confiance avec une forme d’intimité qui ne doit pas être vécue comme intruse par le patient, au risque d’être perçue comme dangereuse
    > au fur et à mesure de la thérapie, patient doit prendre conscience qu’il y a une personne sur laquelle il peut compter, avec laquelle il peut entreprendre une relation durable et stable
    > Pour cela, Beck préconise :
    - l’énonciation des règles, que le thérapeute et respecte et doit les faire respecter par le patient
    - MAIS il doit s’attendre à ce que le patient transgresse ces règles ; c’est une manière pour le patient de s’assurer de la fiabilité du thérapeute et e sa capacité à respecter ses engagements
    - trouver une bonne distance thérapeutique afin de maintenir la relation, avec pas trop de réserves (pour que patient ne se sente pas rejeté) mais non plus trop de proximité (pour ça ne soit pas ressenti comme dangereux par le patient)
  2. Objectif cognitif : travail dichotomique : on ne peut pas confronter directement les patents TPB ce fonctionnement qui est trop rigide -> favoriser prise de conscience de ce fonctionnement, et un changement progressif par l’usage de la méthode du continuum = on propose au patient de hiérarchiser les personnes/situations/émotions et de les classer sur un continuum, sans les mettre à 2 extrémités comme il aurait tendance à le faire dans sa pensée dichotomique
    -> retorter un continuum émotionnel et relationnel
  3. Améliorer contrôle émotionnel
    - diminuer l’agressivité
    - Beck préconise le questionnement émotionnel (socratique) du sujet : convier le patient à réfléchir sur les avantages et inconvénients et conséquences des actes, notamment impulsifs
  4. Travail sur l’identité de Soi, solidité du Soi = effet secondaire de la thérapie
    - prise de consciences des attitudes et buts -> renforcement (naturel) de l’identité de soi -> patient arrive mieux à se situer
  5. Aborder de façon cognitive les schémas de pensée
    - confrontation à la réalité permet de mettre à bout les croyances dysfonctionnelles des patients (concernant relation aux autres, image de soi)
    - en se basant sur le fait que le patient n’est pas rejeté au sein de la relation thérapeutique, on peut commencer à discuter avec lui le fait qu’il n’est pas rejeté par tout le monde, qu’il y a des personnes stables qui peuvent être fiables, dans son environnement
    - petit à petit, le patient va expérimenter dans la thérapie qu’il est capable de se contrôler, de maîtriser ses émotions -> modification des schémas de pensée