tissu nerveux new Flashcards
Mais à mesure que le nombre de tours augmente et que ces derniers deviennent de plus en plus serrés, le cytoplasme devient de plus en plus mince entre les tours et finit par disparaître aboutissant à un accolement des feuillets internes de la
membrane plasmique.
la disparition du cytoplasme n’est pas totale ; il en persiste t une couche cytoplasmique tout le long de la périphérie de la cellule de Schwann, une très fine couche autour de l’axone ainsi que dans les canalicules (les incisures) et renflements
digitiformes comme cela sera expliqué plus loin.
Chez l’Homme, la myélinisation commence pendant la vie embryonnaire et se poursuit pendant les 10 premières années de vie.
Chez le rat, la souris, le lapin, elle commence le deuxième jour après la naissance.
2- Structure :
En Microscopie optique
En coupe transversale, la fibre nerveuse a une section arrondie de diamètre variant de 1 à 20μ.
A la périphérie, il y a la gaine de Schwann. Il s’agit d’une couche cytoplasmique très mince, mais qui s’élargit dans la région où se trouve le noyau. L’axone ou cylindraxe occupe l’axe de la fibre. Son diamètre représente environ la moitié de celui de la fibre. Tout ce qu’il y a entre la gaine de Schwann et le cylindraxe constitue la gaine de myéline. Du fait de la dissolution des lipides, le contenu de la gaine de myéline se résume en la présence de filaments protéiques dispersés (filaments de neurokératine).
Afin de conserver la gaine de myéline, on utilise une fixation osmique. L’épaisseur de la gaine de myéline est généralement proportionnelle au diamètre de l’axone.
En coupe longitudinale, en plus des éléments observés sur la coupe transversale, la gaine de myéline est interrompue à distances régulières par des nœuds de Ranvier
Les noeuds de ranviers sont
distants les uns des autres par des longueurs variables, de 25 à 1000μ selon l’épaisseur de la gaine.
Dans chaque segment internodal, on peut observer un nombre variable d’interruptions secondaires, les incisures de Schmidt-Lanterman.
Ces interruptions sont obliques par rapport à l’axe de la fibre, elles convergent vers le nœud de Ranvier le plus proche.
Tout en surface, il y a la gaine de Schwann, qui semble ininterrompue au niveau des nœuds de Ranvier. A noter qu’il y a un seul noyau par segment internodal.
En microscopie électronique
Sur une coupe transversale, l’axone occupe l’axe de la fibre ; il est entouré par une membrane trilamellaire et son cytoplasme ou axoplasme contient des mitochondries, des cavités de REL,
des neurotubules, des neurofilaments ainsi que des vésicules.
L’axone est entouré par une fine couche de cytoplasme : le compartiment cytoplasmique
interne.
A la périphérie, la gaine de Schwann est représentée par le compartiment cytoplasmique
externe qui s’élargit dans la région qui contient le noyau et la majorité des organites. Extérieurement, la gaine de Schwann est tapissée par une lame basale.
Entre les deux, la gaine de myéline se présente sous la forme d’une structure à aspect périodique constituée par l’alternance de lignes denses majeures périodiques résultant de l’accolement des feuillets internes de la membrane plasmique, et de lignes denses mineures
intrapériodiques provenant de l’accolement des feuillets externes, là où se trouvait l’espace extracellulaire.
En coupe longitudinale,
En coupe longitudinale, au niveau d’un nœud de Ranvier, aussi bien les gaines de Schwann
que de myéline sont interrompues. A ce niveau, l’axone comporte une forte dilatation avec de
nombreuses microvillosités interdigitées aux deux cellules de Schwann voisines.
D’autre part, toutes les couches de la myéline se terminent chacune par une dilatation
cytoplasmique. Et comme la longueur de chaque tour va en croissant du centre vers la
périphérie, toutes les dilatations (renflements digitiformes) sont en contact avec l’axolemme
auxquelles elles sont reliées par des densifications, les barres denses.
Les dilatations cytoplasmiques
Les dilatations cytoplasmiques correspondent à deux bandes cytoplasmiques marginales faisant communiquer les compartiments externe et interne. Entre ces bandes, il peut exister de nombreux canalicules cytoplasmiques partant du cytoplasme externe et aboutissant au cytoplasme interne et qui réalisent les incisures de Schmidt-Lantermann.
3- Rôles des différents éléments
- L’axone ou cylindraxe
D’un côté, l’axone est parcouru par deux flux axoplasmiques antérogrades et un flux rétrograde, responsables du transport de vésicules du péricaryon vers l’extrémité de l’axone et inversement. D’autre part, l’axolemme est le siège de la dépolarisation membranaire, caractéristique de la propagation de l’influx nerveux.
- La gaine de Schwann
Elle joue un rôle métabolique et protecteur
Les cellules de Schwann sont responsables de la myélinisation ; elles interviennent aussi dans les phénomènes de régénération en cas de lésion nerveuse
- La gaine de myéline
Elle constitue un isolant électrique ; mais du fait de son interruption au niveau des nœuds de Ranvier, ces régions constituent des zones de faible résistance électrique. En effet, c’est au niveau de ces régions que se déclenche le potentiel d’action qui ensuite se propage au nœud suivant ; par conséquent, la conduction se fait de façon saltatoire, et donc accélérée. C’est au niveau des nœuds de Ranvier que sont concentrés la plupart des canaux sodiques de l’axone.
De plus, du fait que la dépolarisation est restreinte aux nœuds de Ranvier, l’énergie métabolique est forcément moindre.
D’un autre coté, la vitesse de propagation est proportionnelle au diamètre de la fibre myélinisée (100m/s pour une fibre de 20μ de diamètre) alors qu’elle est à racine carrée pour
alors qu’elle est à racune carré pour
une fibre non myélinisée. On a ainsi calculé qu’une fibre non myélinisée devrait avoir un diamètre de plusieurs centimètres pour qu’elle puisse conduire l’influx à 100m/s.
Dans le même sens, on estime aussi que si les fibres de la moelle épinière n’étaient pas myélinisées, cette dernière devrait aussi avoir plusieurs mètres de diamètre pour que les vitesses de conduction soient conservées.
Remarque : la gaine de myéline est un isolant. Elle permet une conduction très précise de l’information : ce sont des fibres de la motricité volontaire se terminant au niveau des muscles
striés squelettiques et ce sont également des fibres de la sensibilité consciente.
B- La fibre nerveuse avec gaine de Schwann sans gaine de myéline (ou fibre de Remack)
1- Structure :
a- En microscopie optique
Elle est généralement mince, moins de 2μ de diamètre.
Sur une coupe transversale, il y a plusieurs axones enclavés à l’intérieur d’une cellule de Schwann. Il peut y avoir 10 à12 axones par cellules.
b- En microscopie électronique
Sur une coupe transversale, à la périphérie de la cellule de Schwann existe une lame basale. Les axones se trouvent dans des invaginations de la cellule de Schwann, cependant, ils restent en relation avec l’extérieur par une fente située au niveau du mésaxone.
2- Rôle
L’absence de la gaine de myéline et des étranglements de Ranvier fait que les courants locaux sont continus et donc la dépolarisation est continue. D’autre part, l’absence de gaine de myéline fait que ces fibres sont mal isolées et donc l’influx diffuse facilement vers le milieu
ambiant : l’information est par conséquent moins précise et diffuse dans tout le territoire. Ces fibres innervent les muscles lisses et intéressent la sensibilité inconsciente.
C- Les fibres nerveuses myéliniques centrales
1- Structure
Dans la substance blanche, la coloration blanche est due à la gaine de myéline. Les couches de myéline sont plus réduites que les couches de myéline périphériques. Par contre, la longueur des segments interannulaires est inférieure de quelques nm et les incisures de
Schmidt-Lanterman n’existent pas. Il n’y a pas de gaine de Schwann. Il n’y a pas d’expansions digitiformes permettant ainsi à l’axone d’avoir des contacts avec les astrocytes.
Ces fibres sont en rapport étroit avec les oligodendrocytes. Chaque prolongement de l’oligodendrocyte se met en rapport avec une fibre myélinique qu’il entoure. Un oligodendrocyte peut assurer la myélinisation de 7 à 70 segments selon l’espèce et selon la
localisation.
2- Rôle
La conduction est de type saltatoire. Les oligodendrocytes ont comme rôle la formation de la gaine de myéline.
3- Biochimie
La myéline du SNC est différente de celle du SNP.
La myéline centrale contient 70% de lipides et 30% de protéines.
Les principaux lipides sont : phospholipides, les glycolipides, le cholestérol.
Parmi les glycolipides, le galactocérébroside qui est très rare dans les autres membranes.
Les principales protéines du SNC sont les protéolipides et les protéines basiques de la myéline.
Dans le SNP, les plus nombreuses sont les protéines P0, P, P2 et la collexine 32.
D- Les fibres amyéliniques centrales
Il s’agit d’un axone uniquement qui chemine entre les cellules de la névroglie. Ces fibres sont très courtes et peu isolées. Elles appartiennent à la substance grise.
VI- Les synapses interneuronales :
L’information est transmise d’une cellule à une autre cellule en des points de contact particuliers, les synapses. Certains neurones peuvent avoir 1000 à 10 000 synapses et peuvent