thème 14 Flashcards
Analgésiques et antiinflammatoires
- Analgésiques:
§ En vente libre
§ Sous prescription (Opiacés, narcotic)) - Anti-inflammatoires
§ Non-stéroïdiens (AINS)
§ Stéroïdiens (Corticostéroïdes)
Analgésiques en vente libre
- Acétaminophen
- AINS en vente libre
§ Ibuprofen
§ Naproxen (AleveNC)
§ AINS topiques (Voltaren GelNC, souvent derrière le comptoir)
NB : La disponibilité des
AINS en vente libre ouvre la porte à une utilisation abusive et à des doses supérieures aux doses recommandées, pas logique d’en prendre régulièrement.
Acétaminophen
(en Europe: paracetamol)
§ Mécanisme d’action complet reste inconnu
§ Agit principalement au niveau du système nerveux central.
§ Agirait en inhibant au niveau central la production de prostaglandines, impliquées dans les processus de la douleur et de la fièvre*
§ Par contre, l’acétaminophen n’est pas considéré un AINS, car n’agit par sur les mécanisme des effets secondaire des AINS..
Utilisation sécuritaire de l’acétaminophen
- Molécule avec une grande marge de sécurité entre la posologie efficace et la dose toxique:
- Dose normale chez l’adulte:
- 1 gramme (2 co de 500 mg) aux 4
heures jusqu’à 4 x/jour
- 1 gramme (2 co de 500 mg) aux 4
- Dose toxique chez un individu sain: * +/-
20 grammes en une dose
- Dose normale chez l’adulte:
- Par contre, il y a risque de toxicité hépatique (au foie) accidentelle si:
- Pathologie hépatique préexistante.
- Intoxication simultanée à l’alcool
NB : Ces caractéristiques font de l’acétaminophen l’analgésique le plus utilisé, notamment pour la douleur légère d’origine musculosquelettique.
Opiacés (narcotiques): mécanisme d’action
- Les opiacés agissent sur le système
nerveux central par saturation des récepteurs aux opiacés (nommés récepteurs Mu), impliqués dans le phénomène de perception de la douleur. - L’action sur les récepteurs opiacés dans le reste du corps est à l’origine des effets secondaires tels:
§ constipation,
§ dépression respiratoire
Analgésiques sous prescription (narcotiques)
-codéine et tramadol = pour douleur modérée
-Demerol, morphine, ooxycodone = Douleur sévère aiguë (ex : post-chirurgie, hernie discale)
-Hydromorphone, fentanyl = douleur sévère chronique (versions longue actions, mais leur utilisation est très controversé en raison du risque de dépendance qui en découle)
Antiinflammatoires
- Antiinflammatoires non-stéroïdiens (AINS)
§ AINS traditionnels
§ Inhibiteurs de la COX 2 (COXIBS) - Antiinflammatoires stéroïdiens (corticostéroides)
§ Voie systémique (par la bouche ou intra-
veineux)
§ Injection locale (infiltration)
§ Applications topiques
Mécanisme des médications anti-inflammatoires
1) A niveau des membranes cellulaire, il y a les phospholipides et l’enzyme phospholipase qui peut sécréter de l’acide arachidonique
2) Celle-ci peut produire des médiateurs d’inflammation comme des leukotriènes
3) Par la suite, la cyclooxygénase peut transformer l’acide arachidonique en plusieurs médiateurs de l’inflammation comme la prostaglandine, la thromboxane et la prostacycline
Pour ce qui est des corticostéroïdes (anti-inflammatoire stéroïdiens), ils vont agir haut dans le mécanisme, au niveau de la phospholipase et vont inhibé la production d’acide arachidonique en bloquant la phospholipase = donne un très large effets anti-inflammatoire sur un grand nb de médiateurs d’inflammation
Pour ce qui est des AINS, ils inhibent la production de médiateurs de la douleur et de l’inflammation en bloquant la cyclooxygénase = effet un peu moins large sur les médiateurs d’inflammation
Il existe 2 types de Cyclooxygénase (COX)
-Forme constituante (ayant un rôle physiologique dans les tissus sains) :
-estomac, plaquettes, reins = COX 1
-Forme induite (exprimés suite aux lésions tissulaires)
-Site de réaction inflammatoire:
- Macrophages = COX 2
- Monocytes = COX 2
Effets des médiateurs produits par la COX 2
-Prostaglandines : effet de vasodilatation, oedème, rougeur, chaleur
-Prostacyclines : sensibilisation des neurones sensitifs, donne surtout le phénomène de douleur
-NB: Ces deux médiateurs vont donner les phénomène qui sont cliniquement reconnu comme de l’inflammation associé à de la douleur
2 types d’AINS
- AINS qui inhibe de façon non spécifique la COX 1 et la COX 2 = effet sur l’inflammation et aussi sur les mécanismes physiologiques normaux au niveau de la protection de l’estomas, des plaquettes et des reins = effet secondaire associé à ces molécules
- Celebrex qui est un inhibiteur beaucoup plus spécifique de la COX 2 avec une inhibition très limiter de la COX 1 = inhibition sélective de la COX 2 = souhaitable pour aller chercher l’effet anti-inflammatoire dans la zone où il y a une lésion musculosquelettique tout en limitant le risque d’effet secondaire
Effets défavorables des AINS résultant de l’inhibition de la COX 1
- Estomac (inhibition des Prostaglandines protectrices):
§ Gastrite ou ulcère gastrique
§ Hémorragie digestive, ulcère perforé - Plaquettes (inhibition de la thromboxane):
§ Agrégation plaquettaire réduite
§ Risques hémorragiques augmentés - Reins (inhibition des Prostaglandines):
§ Homéostasie du volume circulant
perturbée
- Hypertension
- Insuffisance cardiaque décompensée
-NB :La prescription et l’utilisation abusive (notamment en vente libre) des AINS est associée à des risques multiples de complications.
Antiinflammatoires stéroïdiens (corticostéroïdes)
- Voies d’administration:
§ Voie systémique (par la bouche ou intra-
veineux)
§ Injection locale (infiltration)
§ Applications topique:
- Transdermiques
- Préparation dermatologique /
otologiques /
ophtalmiques § Inhalation
- Iontophorèse
Effets des corticostéroïdes
§ Inhibent la synthèse de l’acide arachidonique.
§ Donc, inhibent les leukotriènes en plus des prostaglandines,
prostacyclines et thromboxanes.
§ Très puissant effet anti-inflammatoire.
§ Par contre, ils ont de nombreux effets secondaires associés à l’administration systémique prolongée.
Effets défavorables de l’utilisation systémique prolongée des corticostéroides
§ Rétention hydro-sodée.
§ Nécrose aseptique de la tête fémorale.
§ Hypertension intracrânienne bénigne.
§ Tolérance au glucose diminuée (diabète).
§ Augmentation de la pression intraoculaire.
§ Perturbations psychiques variées.
§ Hypercholestérolémie.
§ Risque accru de thrombo-embolie.
§ Risque d’infection augmenté (immunosuppression)
-NB : Cette liste des principaux effets secondaire aide à comprendre pourquoi l’utilisation systémique des corticostéroïdes est évitée autant que possible
Guérison des tissus mous : rappel
-si on veut utiliser des anti-inflammatoire, il faut les prendre très rapidement au cours de la phase inflammatoire aiguë lorsque celle-ci est excessive afin de limiter l’inflammation
-Quand même des gens qui en prennent dans les phases suivantes quand il y a récidive de douleur ou une douleur qui fluctue mais reste suffisamment importante (douleur chronique) pour utiliser des anti-inflammatoire
-NB: dans les deux cas c’est dans le but de pouvoir commencer la réadaptation sans trop de douleur et c’est vrm pour des moment ciblé et de courte durée
Effets de l’inflammation excessive en phase aiguë
-Œdème et effet de compression ou étirement :
§ Dommage tissulaire secondaire
§ Amplitude articulaire limitée
§ Incapacité
- Douleur:
§ Incapacité
NB : Au-delà de ces effets indésirables de l’inflammation excessive, les médiateurs et les cellules inflammatoires jouent des rôles essentiels aux processus d’adaptation et de guérison.
Chronologie de l’inflammation au cours de la guérison
-les neutrophils vont jouer un rôle très tôt dans la phase inflammatoire aiguë pour activer les étapes suivantes du processus de récupération : rôle de chimiotaxis
-Les macrophages ED1 vont être appeler sur place pour nettoyer les structures briser avant le processus de réparation
-Les macrophages ED2 vont contribuer au processus de réparation en stimulant le développement des myoblastes et des fibroblastes au site de la blessure
-Correspond à la chronologie de la phase
inflammatoire aiguë pour les neutrophil et macrophage ED1 et correspond à la phase de réparation pour les macrophages ED2
- NB : Les médiateurs de l’inflammation jouent un rôle essentiel lors des phases inflammatoire aiguë et de réparation.
Le paradoxe des antiinflammatoires
- “On pourrait penser que limiter l’action des neutrophiles a un effet cliniquement favorable, mais ces cellules sont aussi responsables de l’initiation du processus de réparation tissulaire qui implique ensuite les macrophages”
- Il en résulte “un paradoxe physiologique pour les cliniciens dont l’objectif est de limiter l’inflammation et favoriser la guérison suite à une blessure.”
Utilisations fréquentes en clinique des antiinflammatoires
- AINS:
§ Phase inflammatoire et début de la phase
de réparation lorsque celle-ci est excessive.
§ Traitement ponctuel de la douleur aux
autres phases de la guérison (récidive ou
irritabilité chronique) - Corticostéroïdes
§ Pathologies inflammatoires systémiques
sévères
§ Infiltrations locales (le plus souvent en
seconde ligne):
- Arthrose
- Bursites
- Tendinopathies
Note historique:
Retrait de plusieurs COX2 en 2004
- Les inhibiteurs de la Cox 2 furent commercialisés en 1999 avec un risque réduit de complications digestives comparativement au Naproxen (0.44% vs. 1.27%, p = 0.04).
- En 2004, le Rofecoxib (Vioxx) est retiré suite à l’identification d’un risque accru d’incidents cardiovasculaires.
- Depuis 2011, le seul COX2 encore disponible est le celecoxib (Celebrex).
Le consensus Canadien de 2006 sur l’utilisation des AINS.
- Les facteurs de risque et bénéfices individuels relatifs à l’utilisation des AINS et Coxibs doivent être évalués à la lumière de l’évolution des connaissances relatives au risque cardiovasculaire.
- Il faut donc ré-évaluer régulièrement la pertinence d’utiliser les AINS et Coxibs chez chaque patient.
Recommandations de l’Association Canadienne de Gastroentérologie (2009)
Type de patient et Recommandation
-Faible risque GI et CV = AINS traditionnels seuls
-Faible risque GI et risque CV élevé = Naproxen à pleine dose
-Risque GI élevé et faible risque CV = Coxib plus un IPP
-Risque GI et CV élevés si l’utilisation d’un antiinflammatoire est absolument nécessaire = Il faut prioriser le risque principal:
-Si risque CV priorisé: Naproxen plus IPP
-Si risque GI priorisé: Coxib plus IPP
AINS et adaptation du cartilage à la course
- ECR (essai clinique rendomisé) d’un AINS (N=7) vs placebo (N=8) suite à une course de 36 km.
- Participants: Athlètes en préparation pour un marathon.