TD3 - Mme Lavielle Flashcards
DSM-V : la triade est finalement ramenée à une
Dyade
Communication alternative augmentée (CAA) - qu’est-ce que c’est ?
Systèmes qui permettent d’améliorer/remplacer les moyens de communication habituels (Langage Oral/Ecrit) lorsque ceux-ci sont altérés ou pas suffisamment développés pour satisfaire les besoins d’un individu.
Pourquoi la CAA ?
Pour donner accès à la communication aux personnes sans langage, avec peu de langage et/ou avec des habiletés manuelles insuffisantes pour l’écriture.
2 types de CAA
- Low-tech
- High-tech
CAA Low-tech
Technologie censée être + simple, mais dans les faits, elle est longue à mettre en place : plastifier, scratcher
CAA High-tech
Plus compliquée à mettre en place, ne serait-ce qu’en ce qui concerne l’investissement financier
Quels sont les points essentiels à prendre en compte lorsqu’on veut mettre en place un outil de CAA en tant qu’orthophoniste ?
- Âge réel de la personne : enfant, adulte => adaptation de la présentation et du contenu
- Âge de développement : attention conjointe, pointage, compréhension, symbolisme, méta-représentation
- Troubles associés : surdités, troubles visuels, troubles moteurs
- Demande de la personne et de l’entourage –> les TSA ne sont pas forcément demandeurs de l’outil donc il faut voir comment éveiller leur motivation : ils comprennent qu’ils peuvent se faire comprendre et ça peut éveiller leur intérêt.
Le bilan pré-CAA
- Oralité : cavité buccale, alimentation, intolérance, motricité buccale (articulation)
- Versant réceptif
o Hypersensibilité auditive/visuelle
o Compréhension : lexicale, morphosyntaxique, contextuelle, implicite. - Versant expressif
Que faire si le TSA présente une hypersensibilité auditive/visuelle ?
▪ Baisser la luminosité de l’outil de CAA.
▪ Risque qu’il ait envie d’appuyer en permanence sur les touches pour une stimulation sonore –> alors commencer par du low-tech.
Le projet thérapeutique s’inscrit dans une
Dynamique fonctionnelle
- -> Il doit être adapté aux besoins et au développement du patient, ainsi que généralisable.
- -> Il doit répondre à la demande, et autant que possible à ce qui a été évalué.
- -> Importance d’un outil et d’un travail structuré visuellement et spatialement.
- -> Cibler les outils nécessaires.
COM-VOOR2
- C’est un outil d’évaluation des capacités de représentation et d’accès au symbolisme.
- Il est consultable au CRAIF.
- Il y a peu de différence entre le COM-VOOR et le COM-VOOR2, mis à part l’étalonnage.
- Au départ, c’est un outil élaboré pour les enfants autistes sans langage.
- Il évalue pour un âge développemental compris entre 12 et 60 mois.
⇨ Evaluation du niveau de représentation pour cibler les outils de CAA.
Selon le COM-VOOR, la perception et l’attribution de signification se déclinent en 4 niveaux
1/ Sensation
2/ Présentation : tri d’objets, photos, dessins, pictogrammes (éloignement symbolique croissant). Trouver les ressemblances sans donner de sens ni d’association.
3/ Représentation : peut donner du sens, faire des associations.
4/ Métareprésentation : capacité à donner un jugement au second degré (expressions, dictons, humour).
Les épreuves du COM-VOOR
- Niveau 1
o Série 1 : encastrement pour trier dans différentes boîtes
o Série 2 : tri par critères : forme, taille
o Série 3 : tri d’images : photos, dessins, mêmes objets à différents niveaux de symbolisme - Niveau 2
o Série 4 : tri selon la nature : objets-objets, photos-photos
o Série 5 : association objet-photo, pictos-objets, pictos-photos
COM-VOOR - Aménagement
- Endroit calme, avec le moins de stimuli possible pour éviter toute distraction.
- Une table, 3 chaises (dont une pour poser le « panier à stimuli »).
- Être préparé.e : il ne faut pas de pause informelle qui perdrait l’attention labile du patient.
- L’examinateur/trice se positionne en face ou à côté du patient.
Passation du COM-VOOR
Durée : 45 minutes. C’est mieux de le faire en une seule séance pour tout balayer, mais si on n’a pas le choix, c’est envisageable de le faire sur plusieurs séances.
On donne les récompenses lors des pauses : collations, jeux (sensorimoteurs ou sur tablette).
Éviter de donner trop de stimulation verbale, d’encouragements: ils parasitent. L’orthophoniste doit être silencieuse !
Arrêt d’une tâche quand 3 échecs consécutifs.
Les outils low-tech
- PECS : Picture Exchange Communication System
- Makaton : lien entre LSF et pictos.
Quelles sont les capacités requises pour pouvoir présenter à un patient le MAKATON ?
Le patient doit avoir un minimum de capacités visuelles et motrices.
Si le patient est motivé pour oraliser, que lui propose-t-on ?
- Méthode verbo-tonale de Guberine
- DNP : dynamique naturelle de la parole
- PROMPT
DNP : dynamique naturelle de la parole
Grands mouvements avec l’ensemble du corps
pour favoriser les mouvements (de + faible ampleur) d’articulation dans la cavité buccale.
PROMPT
Indices tactiles pour favoriser l’articulation.
Point d’articulation et de positionnement de la mâchoire et des articulateurs (au départ pour les dysphasiques).
Les outils high-tech
- Modeling PODD
- Proloquo-2-go
- Tiwouh
- Tobii-dynavox
- Mopkitpo
Modeling PODD
o Nécessite de pouvoir tourner les pages.
o Différentes catégories dans le classeur : mots d’échange rapides, loisir => différentes fonctions de communication.
o Tout est catégorisé par rapport à la fonctionnalité pragmatique, en fonction des lieux et de la fréquence.
Proloquo-2-go
o Tablette
o Modélisation : travail seulement dans le plaisir
Tiwouh
o Plateforme sur laquelle les aidants peuvent ajouter de nouveaux mots.
o L’orthophoniste peut récupérer des mots et créer des exercices.
Tobii-dynavox
o Formations gratuites en ce moment, dispensées par Albane Plateau.
o Outil abordable (49€, vs 200 € pour proloquo-2-go).
o Beaucoup d’adaptation : eye-tracking
Mopkitpo
Outil numérique associé à Makaton. Moins élaboré grammaticalement.