TD 8 - Introduction au renforcement cognitif Flashcards
Qu’est-ce que la théorie triunique du cerveau?
Maclean (1950-1960)
Le cerveau s’est complexifié au cours de l’évolution. Il a distingué le cerveau reptilien (primitif), le cerveau paléo-mammalien (limbique) et le cerveau néo-mammalien (néocortex).
Le cerveau reptilien (primitif) correspond au tronc cérébral et serait important pour la survie (homéostasie, régulation de la température, du rythme cardiaque, de l’alimentation, du sommeil, de la reproduction, etc).
Le cerveau paléo-mammalien (limbique) est important pour les comportements instinctifs, liés aux émotions et la mémoire.
Le cerveau néo-mammalien (néocortex) est important pour le raisonnement logique, le langage et l’anticipation des actes.
Quelle est l’importance de l’imagérie cérébrale?
Aujourd’hui, nous utilisons l’imagerie fonctionnelle pour analyser les réseaux du cerveau. La visualisation anatomique et fonctionnelle permet de mettre en évidence la communication entre les différentes régions cérébrales pour une fonction donnée.
D’autres techniques, telles que la tomographie à émission de positrons, qui permet d’analyser le cerveau au niveau des neurotransmetteurs.
Qu’est-ce que le processus top-down et le processus bottom-up?
Les processus bottom-up viennent des sensations (corps → cerveau) et impliquent une amplification de l’activité neuronale perceptive. L’attention bottom-up est alimentée par les stimuli exogènes, dirigée par l’environnement et est involontaire. Ces processus impliquent les cortex pariétal et temporal ainsi que le tronc cérébral.
Les processus top-down viennent de la cognition (cerveau → corps) et impliquent une amplification des fonctions exécutives. L’attention top-down est alimentée par le but/stimuli endogènes, dirigée par la personne et renvoie au contrôle attentionnel ou l’attention exécutive. Ces processus impliquent principalement le cortex frontal et les ganglions de la base.
Quels sont les étapes des processus bottom-up et top-down?
Bottom-up ↓
- stimulus
- attention
- perception
- processus de pensée
- décision et réaction
Top-downs ↑
Comment jouent les processus bottom-up et top-down dans la théorie de l’intégration des caractéristiques?
Au stade préattentif (bottom-up), la perception est automatique et inconsciente. Pendant cette période l’objet est analysé pour ses détails comme la couleur, la forme, l’orientation et le mouvement. Chacun de ces aspects est traité par des régions différentes du cerveau.
Au stade attentif (top-down), la combinaison des caractéristiques individuelles de l’objet demandent de l’attention et la sélection de cet objet se fait sur une carte “maîtresse” qui contient toutes les localisations où les caractéristiques sont analysées.
Qu’est-ce que la perception?
La perception est l’organisation, l’identification et l’interprétation de l’information sensorielle pour comprendre l’environnement. Elle n’est pas un copie de la réalité et peut donc avoir des biais (ex. illusions). Ces illusions sont fait au niveau top-down
Qu’est-ce que l’attention et quelles sont ses composantes?
L’attention est une fonction basique généralement précurseur de toutes les autres fonctions cognitives. C’est le processus par lequel on augmente d’efficience à l’égard de certains fonctionnement cognitif (perceptifs, intellectuels, mnésiques, etc.).
On distinguent trois composantes de l’attention:
* L’intensité (alerte tonique, alerte phasique, vigilance, attention soutenue)
* La sélectivité (attention séléctive et l’attention divisée)
* Le contrôle
Qu’est-ce que le renforcement cognitif?
Le renforcement cognitif est une approche visant à améliorer les fonctions cognitives.
Elle se fait par une stimulation d’une fonction déjà existante (ex. championnat de mémorisation de la Word Memory Championship), par une mise en place d’une fonction qui était absente ou se perd petit à petit (ex. apprendre une nouvelle langue, ou accident perte membres supérieurs) ou par un remplacement d’une fonction qui n’est plus là (ex. AVC dans les régions du langage).
Ce renforcement peut être fait par l’utilisation de psychopharmacotropes ou par de techniques de type entraînement ou remédiation.
Quel est le lien entre le renforcement cognitif et la plasticité cérébrale?
Les changements dans le fonctionnement cérébral (amélioration/détérioration) passent par les processus de plasticité cérébrale. La neurogenèse adulte est impliquée dans les processus de mémoire et d’apprentissage. Elle n’est pas forcement associée à une meilleure mémoire, mais plutôt permet de créer de nouvelles connections.
Par exemple, les travaux de Merzenich montrent également que tout dans le cerveau est plastique. Il a trouvé que l’entraînement permet de changer la cartographie corticale du cortex somatosensoriel.
Pour que l’entraînement soit suffisant, il faut de l’attention, un système de récompense et une répétition.
Donc, la neuroplasticité, avec l’entraînement, permettent d’améliorer, les fonctions neuronales et cognitives, les symptômes, le fonctionnement et la qualité de vie.
Comment fonctionne les renforcements psychopharmacotropes? Quels sont les exemples de traitement pharmacotropes abordé au cours et quels sont leurs effets?
Ce sont des médicaments pharmacologiques qui facilite le fonctionnement cognitif.
Dans le cas des déficits attentionnels tels que le TDAH, on utilise le Ritaline pour améliorer le renforcement cognitifs. Le Ritaline est un psychostimulant de courte durée avec une durée d’action de 1-4h. Il induit l’augmentation de dopamine et noradrénaline dans le cerveau, ce qui améliore la régulation de l’attention, de l’impulsivité et de l’hyperactivité.
Dans le cas des troubles de sommeil tels que la narcolepsie, on utilise des psychostimulants pour contrôler le niveau d’éveil de l’individu narcoleptique.
Dans le cas de la maladie d’Alzheimer on utilise divers psychotropes pour freiner le déclin cognitif et réduire des troubles comportementaux via l’augmentation de l’acétylcholine et du glutamate dans les régions lésées du cerveau. L’amélioration est modérée mais significative dans le domaine de l’attention, du langage, du raisonnement et de la mémoire.
Quelles sont les thérapies dans le renforcement cognitif? Quelle est la différence entre l’entraînement cognitif et la remédiation cognitive?
L’entraînement cognitif vise à améliorer les fonctions cognitives indépendamment de déficits cognitifs.
La remédiation cognitive vise à améliorer les fonctions cognitives chez des personnes qui en sont déficitaires. On distingue ici la remédiation cognitive restauratrice et la remédiation cognitive compensatoire.
La remédiation cognitive restauratrice désigne l’entraînement des fonctions déficitaires par des exercices pour augmenter le recrutement des ressources cognitives nécessaires permettant l’amélioration ou rétablissement des fonctions cognitives altérées.
La remédiation cognitive compensatoire propose l’acquisition de nouvelles stratégies cognitives pour pallier aux fonctions cognitives déficitaires, cela pour traiter les informations et réaliser des tâches de manière optimale tout en diminuant la charge cognitive de certaines activités.
Comment diffère la remédiation cognitive d’autres thérapies cognitives?
La remédiation cognitive vise à améliorer les fonctions cognitives. Sa particularité, c’est qu’elle cible plus le traitement des informations que le contenu des informations.
La thérapie cognitivo-comportementale vise à améliorer les chemins de pensées, de croyances et de comportements qui peuvent être à l’origine de problèmes émotionnels et comportementaux. Elle cible plus le contenu des informations que le traitement des informations.
La réhabilitation cognitive vise d’améliorer des compétences et stratégies pour compenser les déficits cognitifs et cible l’aspect fonctionnel de l’individu et des ses activités quotidiennes.
Ainsi, toutes ces thérapies possèdent le mot cognitif mais elles n’abordent pas les mêmes aspects de la cognition. Néanmoins, il y a un chevauchement des différentes thérapies. Même si le but de la remédiation cognitive est d’améliorer les fonctions cognitives mais, il y a un transfert des compétences ciblées vers d’autres fonctions, tel que des améliorations fonctionnelles et/ou symptomatiques.
Quels sont les facteurs qui peuvent améliorer la remédiation cognitive? Quels facteurs qui peuvent moduler cette dernière?
La présence d’un thérapeute montre une efficacité plus grande et l’entraînement intensif présente de meilleurs effets que les approches basées sur des stratégies.
Par contre, il y a des facteurs qui vont moduler l’amélioration tels que l’âge et l’intensité des symptômes à la ligne de base.
Quel est le rôle de la métacognition dans la remédiation cognitive?
La remédiation cognitive qui intègre des stratégies aidant les participants à comprendre les principes abstraits sous-jacents à des tâches spécifiques s’est avérée supérieure aux seules stratégies d’exercice et de pratique.
Souvent ces stratégies sont accompagnées de feedback sur la performance, encouragement pour utiliser certaines stratégies pour les futures sessions et pour utiliser certaines stratégies compensatrices selon les besoins individuels
La présence d’un thérapeute, qui peut poser des question ou donner des indications, aide à améliorer la métacognition et le traitement de l’information.