TD 5 - La plasticité et les gliomes Flashcards
Est-ce qu’on est plutôt dans un école localisationiste ou connexionniste?
La tractographie de fibres (DTI) nous permet d’aller d’une école localisationiste à une école connexionniste. Si les zones fonctionnelles étaient immuables entre individus et étaient strictement indispensables à une fonction, il serait impossible d’opérer des tumeurs situées dans ces régions, or c’est possible. Donc on est plutôt dans une approche connexionniste.
Qu’est-ce que les gliomes et que ressemble leur tableau clinique?
Les gliomes sont des tumeurs primitives cérébrales à partir des cellules gliales qui migrent le long des faisceaux de substance blanche. On s’intéresse surtout aux _
oligodendrocytes et astrocytes, car c’est eux qui permettent la migrations des gliomes. Cela induit une multiplication cellulaire anormale.
Le tableau clinique d’une gliome bas grade a peu de déficits neurologiques et cognitifs, même si la lésion est assez étendue. Cela peut être expliqué par une plasticité de large réorganisation fonctionnelle. Alors, avec les années, les zones fonctionnelles sont décalées.
Comment se développe un gliome?
Le caractéristique principale des gliomes est qu’ils ont une installation lente et infiltrante. On distingue 3 phases principale :
Dans la première phase, on trouve une croissance locale et continue, où le diamètre moyen de la tumeur augmente par 4 mm par an.
Puis, l’invasion progressive des voies principales de la substance blanche dans l’hémisphère lésé puis controlatéral.
Ensuite on a une transformation anaplasique inexorable^ (bas grade à haut grade).
Il prend normalement 7-8 ans avant une transformation anaplasique. La médiane de survie est de 10 ans sans traitement.
^unstoppable
Quelles sont les décisions thérapeutiques des gliomes bas grade?
Au début, on attendait d’opérer, car le patient n’avait d’aucune plainte clinique.
Aujourd’hui on fait une opération dès que possible. On a ici une préférence pour la chirurgie éveillée pour éviter de causer des déficits sensoriels, sensori-moteurs, fonctionnels, etc.
Avant l’opération on est à la phase préopératoire où on passe des bilans neuropsychologiques et des imageries d’IRM et IRMf. Ces informations sont très importants pour mieux préparer l’opération.
Poui on a la phase peropératoire. Au début, le patient est endormi pour créer une voie d’accès au cerveau. Ensuite on réveille le patient pour passer à la prochaine étape. Icin stimule directement le cerveau (SED = stimulation électrique directe) et voit ces conséquences en passant des tests moteurs et cognitifs au patient éveillé. Cela permet le chirurgien de cartographer les zones fonctionnelles du patient et enlever le tumeur.
Si la zone fonctionnelle se situe au sein de la tumeur, la résection chirurgicale ne pourra en général pas être totale.
Il y a souvent une réorganisation peropératoire déclenché par la résection et qui aurait lieu 15-60 minutes après le début de la résection (Desmurget et al. 2007)
En phase postopératoire on donne des traitements complémentaires (ex. chimio), passe des bilans médicaux et neuropsychologiques et offre des soutiens psychologiques. On a une récupération de la fonction après quelques jours.
À la fin, on laisse quand même quelques zones gliales, mais ce sont normalement des lésions lentes qui vont prendre plus de temps. Plus la chirurgie est complète, meilleur est le pronostic. Aujourd’hui, la médiane de survie des patients porteurs de gliomes de bas grade est supérieure à 10 ans.
Donne quelques exemples de la puissance de plasticité cérébrale dans les gliomes et l’opération de ces derniers
Plaza et al. (2009) : patient capable de parler après résection de l’aire de Broca.
Plaza et al. (2014) : patient sans troubles dysexécutifs après résection frontale bilatéral.