Semaine 3 Flashcards
Comment s’est déroulé le peuplement de l’Amérique?
Deux principales théories :
- La théorie du corridor
- La théorie de la route marine
Théorie du corridor :
- Il y a 40 000 ans, le détroit de Béring est accessible aux chasseurs-cueilleurs en provenance de l’Asie (Sibérie)
- Pourquoi ? Le niveau de la mer est près de 100m plus bas (en raison de la présence des glaciers)
Entre 35 000 et 32 000, le corridor aurait pu être libre de glace (possiblement)
Chasseurs-cueilleurs se buttent aux glaciers et sont limités à la région de l’Alaska et du Yukon
Fonte des calottes glaciaires débute il y a environ 15 000 ans (réchauffement climatique) :
- Corridor s’ouvre il y a environ 14 000 ans
- Corridor devient viable pour l’être humain il y a environ 13 000 ans
- Traces de végétation
Comment se peut-il que des traces d’occupation aient été observées au cœur de l’Amérique avant cette période?
- Corridor ne serait pas la première route empruntée
Observations de traces d’occupation plus au sud
- Ancêtres des peuples autochtones ont occupé le Nouveau-Mexique il y a 13 500 ans
- D’autres preuves sous-tendent que des êtres humains ont occupé la Floride et le Nouveau-Mexique il y a 14 500 ans
- Grotte de Chiquihuite (il y a 30 000 ans)
- N’auraient pas survécu
Théorie de la route marine :
- Pourrait expliquer l’arrivée au-delà de 14 000 ans
- Côtes du Pacifique d’îles en îles
- Accès au continent
- Aujourd’hui immergées = preuves introuvables
Sans preuve solide, l’hypothèse du corridor demeure privilégiée
Archéologues continuent de chercher
Qui étaient les ancêtres des peuples autochtones (Paléoindiens)?
Culture clovissienne (13 500 à 12 500 ans) :
- Descendants des premiers groupes à être traversés
- Il y a 13 500 ans : lances retrouvées près de mammouths laineux (sud des Prairies canadiennes)
- Suivie des cultures Folsom (11 000 à 10 200 ans) et Plano (10 000 à 8 000 ans)
Chasse :
- Évolution des lances : favorisent surtout la chasse aux bisons et aux caribous (pointes de lances cannelées)
- Techniques de chasse : «buffalo jump» (saut du bison) et «buffalo impound» (fourrière de bisons) – 8 000 ans
- Plusieurs espèces de grandes tailles (mammouths laineux) se seraient éteints il y a 11 000 ans
- Chasse excessive ou changement climatique
Populations de caribous et de bisons ne pouvaient subvenir à de grandes populations humaines :
- Stratégies d’adaptation nécessaires
- Devenir plus territoriaux (contenir et défendre) – Plus mobiles et moins nombreux
- Améliorer les techniques et les outils (chasse)
- Utiliser le poisson et les plantes comme compléments
Premier lien entre espace géographique et les sociétés basées sur la chasse
Algonquins seraient les descendants directs des Paléoindiens (Cris, Ojibwe) :
- Moins certains au sujet des Athapascans (Dene) (descendants seraient arrivés plus tard – 10 000 ans)
Prairies et Grands-Lacs libres de glace dès 12 000 ans (climat Arctique) :
- Climat tropical aux alentours du Mexique
- A permis l’agriculture et du même coup la transition entre la Paléolithique et le Néolithique
3 différences entre les deux modes de vie :
- Passage d’un mode de vie nomade à sédentaire
- Stabilité de l’approvisionnement alimentaire
- Plus de temps à consacrer aux arts, à la gouvernance et à la spiritualité
Il y a 5 000 ans, l’élevage et l’agriculture se pratiquaient dans les tropiques :
- Exportation des pratiques vers le nord (adaptées aux conditions climatiques)
Il y a 3 000 ans, le maïs, les haricots et les courges sont cultivés dans ce qui représente aujourd’hui l’est des États-Unis (trois sœurs)
- Remplace le régime de la chasse et de la pêche
Saison des récoltes est fortement influencée par la géographie
- Maïs ne pousse pas au nord des Grands-Lacs
- Algonquins chassent le gros gibier et procèdent à des échanges avec les Hurons et les Iroquois
16e siècle : Hurons dominaient l’agriculture entre le lac Simcoe et la baie géorgienne
- 7 000 acres cultivés
- Villages de 1 500 habitants ou plus (communs)
Dans l’Ouest, agriculture pratiquée le long du Mississippi et de la rivière Missouri
- Athapascans commercent avec eux
Peuplement de l’Arctique impossible avant :
1. Fonte des glaciers (Ouest était libre de glaces il y a 8 000 ans)
2. Techniques de chasse élaborées qui permettent à des communautés de s’établir dans un environnement marin
Première migration il y a 5 000 ans (Denbigh)
- Migrent de la Sibérie vers l’Alaska, puis vers l’Arctique canadien
- Développent des techniques de chasse adaptées aux milieux marins (harpons)
3 800 ans = présence au Québec (culture prédorsétienne)
- Tentes circulaires en peaux de bêtes (Diamètre : 4-5m)
- Foyers centraux, outils en silex, en os et en ivoire
- Occupe beaucoup d’espace (peu de compétition)
Deuxième migration il y a 3 000 ans (culture dorsétienne)
- Continuité de la culture prédorsétienne (chasse sur terre)
- Habitations plus grandes (30m de long)
- Populations plus nombreuses ; chiens de traîneaux
- Vide de 2 000 ans sur la côte de l’Hudson
- Disparaît entre le 13e et le 15 siècle (envahisseurs) – Thuléens
Troisième migration (culture thuléenne- ancêtres des Inuits)
- Ont atteint le Labrador
- Vikings atteignent le Groenland et l’Amérique du Nord au même moment
Chassent la culture dorsétienne (en provenance de l’Alaska)
- Les derniers individus auraient été vu en 1902 (près de la baie d’Hudson)
Culture marine très développée (chasse à la baleine boréale, au morse)
- Quantités énormes de viande ; favorise la sédentarité
- Embarcations, harpons, outils en ardoise polie, lunettes protectrices
1450 : Petit âge glaciaire : baleines ne se rendent plus dans les portions gelées
- Changements d’habitudes (départ des Vikings)
- Lors de la visite de Frobisher (1576) = plus nomades (caribous et phoques)
Descendent vers le Golfe du Saint-Laurent, mais sont arrêtés par les Montagnais et les Mi’kmaq
Que représente l’arrivée des Européens en Amérique?
Européens considèrent l’Amérique du Nord « terra nullius » :
- Doctrine permettant d’acquérir des droits légaux sur les terres
- Pas cultivée, pas peuplée (selon leurs critères)
Autochtones étaient concentrés sur les terres favorables
- Côte du Pacifique, basses-terres du Saint-Laurent et des Grands-Lacs
- Combinaison d’agriculture et de chasse
- Ont été poussé dans les périphéries
Estimations lors de la rencontre: 500 000 Premières Nations et Inuits (Canada)
- Auraient baissé à 100 000 en raison des maladies
- Recensement de 1871 : 122 700 Autochtones
Guerres et épidémies
- Compétitions entre peuples
Qu’est-ce que l’Huronie?
Début 17e siècle = déclin suivant les contacts avec les Européens
- Passent de 21 000 à environ 10 000 habitants en une décennie
- Pas unique à l’Huronie, mais elle permet d’observer les conséquences du contact
Baisse démographique a affaibli l’Huronie
- Attaque des Iroquois en 1649
Confédération huronne est tombée en près d’une génération
- Villages abandonnés
- Champs sont redevenus des forêts
- Population dispersée
- Certains se sont rendus au fort de Québec (future réserve de Wendake)
- Capturés et assimilés par les Iroquois
- Certains ont joint des groupes voisins (Michigan ou Ohio)
À quoi correspondait la répartition des cultures à l’arrivée des Européens?
Région culturelles
- Techniques distinctes à leur environnement
Arctique (Inuits)
Est subarctique
- Cris = principal groupe (algonquin)
- Innus = Montagnais et Naskapi
- Cris auraient inventé les raquettes pour chasser l’original
Ouest subarctique
- Déné – chasse au caribou et gros gibier
Côte du Nord-Ouest (Haïda, Nootka, Salish)
- Ressources marines
Plateau (Carrier, Lillooet, Okanagan)
Plaines – Cris des Plaines (chasse au bison)
Forêts de l’Est
- Hurons, Iroquois (plus aux États-Unis) – chasse et agriculture
- Maritimes (Mi’kmaq, Malécite) – chasse et pêche
Quel a été l’impact de la colonisation par les Européens?
Autochtones ont découvert le continent d’ouest en est ; les Européens, d’est en ouest (ou du nord au sud)
Influence des « produits générateurs »sur la répartition de la population (théorie d’Harold A. Innis)
- Pêche à la morue : un système ponctuel et extraverti
- Traite des fourrures : une pénétration extensive du continent
- Commerce du bois : une utilisation plus poussée des bassins hydrographiques
- Culture du blé : une occupation aréolaire et lieux centraux dans les trois plaines
- Extraction des minéraux : un écoumène ponctuel, aléatoire et éphémère
- Hydroélectricité : une ressource sans écoumène
Explique le développement et l’impact de la pêche à la morue.
16e siècle, population européenne est plus urbaine
- Marchands veulent répondre à la demande
- Morue séchée est facile à transporter
- Pêcheurs gagnent plus que s’ils devenaient ouvriers agricoles
Raison de l’abondance de la morue
- Rencontre des courants chauds et froids (planctons, poissons)
Plusieurs nationalités se rendent sur les côtes de Terre-Neuve
- Peuplement saisonnier
- Certains uniquement l’été, d’autres toute l’année
- Centaines de ports y envoient des centaines de navires (Portugais, Anglais, Français, Hollandais)
- Basques seraient entrés dans le Golfe du Saint-Laurent
- Autochtones ne participent pas vraiment au système (repoussés de leur zone de pêche)
Marchands commencent à rapporter des fourrures en Europe
- Basques seraient ceux qui ont commencé à en rapporter (1540-1600)
- La traite se fait d’abord à Tadoussac
- Depuis 1550-1560 ? 1580 = preuves les plus évidentes
- Champlain change cette dynamique
Peuplement plus permanent est envisagé
- Marchands soutenaient que les terres étaient inhabitables
- États prétendaient que les terres étaient habitables
- Hivernation possible
Avantages d’établissements permanents
- Allonger les saisons de pêche
- Rendre les installations permanentes (séchoirs)
- Avantage sur les concurrents
Explique le développement et l’impact de la traite des fourrures.
Postes de séchage les mettent en contact avec les fourrures
- Passage vers la Russie est menacé par les Suédois
Castor est le plus recherché
- Peau grasse, poils courts et enchevêtrés
- Se feutre bien = chapeaux
- Commerce inéquitable (valeur)
Autochtones font la trappe et fournissent les Européens
- Apportent les peaux aux postes de traite (intermédiaires)
- Relativement facile de parcourir les cours d’eau
Français parcourent le Saguenay, le Saint-Maurice et surtout l’Outaouais (ont compris que les ressources sont abondantes à l’ouest et au nord)
Anglais s’installent dans la baie d’Hudson
Iroquois contrôlent les Grands-Lacs
- Alliance entre les Algonquins, les Hurons et les Français
- Outaouais sert de route de contournement
Écoumène canadien est directement influencé par cette pratique
17e siècle : Établissement de comptoirs le long du Saint-Laurent
- D’abord confiés à des Huguenots ; évangélisation devient prioritaire
- 1627 : catholiques seulement
- Pour l’Église, la sédentarisation est la façon de christianiser les peuples autochtones
- Création des missions : prendre possession des terres, agents de liaison
Fondation de Québec (1608)
- 1628 : 76 personnes
- 1663 : 3 000 habitants (Fr) ; 10 000 Autochtones
- 1750 : 60 000 (Fr) ; déclin se poursuit
Compagnie des Cents-Associés en charge de la colonisation (jusqu’en 1663 – Roi)
- Obligation d’établir 4 000 colons en 15 ans (1633)
- Début véritable de la colonisation française
- But est d’occuper le territoire afin de défendre l’accès aux ressources
Comment s’est déroulé le peuplement de la vallée du Saint-Laurent?
Obligation de défense et de peuplement
Défense
- Occupation extensive du territoire (forts établis en des lieux stratégiques)
Peuplement
- Nécessite des installations permanentes
- Colons difficiles à trouver
- Doit y avoir une certaine continuité (communications)
- Hivers, attaques
Compagnie opte pour une implantation par têtes de pont
- Identifier les foyers de peuplement
- Peupler de proche en proche
Construction de lieux fortifiés et octroi de seigneuries (avant même qu’elles existent)
Trois lieux centraux (Québec, Trois-Rivières et Montréal)
- Remplir l’espace entre ces centres
- « Village de chaque côté du fleuve »
Qu’est-ce que le régime seigneurial?
Pourquoi est-ce que ce sont des rectangles ?
- Effort de planification basé sur des raisons stratégiques, économiques et sociales
1. Base de survie : terre
2. Sécurité : voisins
3. Couverture du littoral
Type d’habitat mi-groupé, mi-dispersé
- Favorise l’entraide
- Accès au fleuve/rivière
7 000 censives qui font entre 2 et 5 arpents de front (75%)
- Certaines ont de 20 à 30 arpents de front (17)
- 1 arpent = 58,47m
Classe socioéconomique influence la taille des territoires concédés
Descendants devaient s’expatrier dans l’arrière-pays
Plusieurs seigneuries concédées à l’Église
Fin du système en 1854
Rangs longent également les routes (avec l’augmentation de la population)
- Bateaux vers les charrettes
Trécarré : les maisons qui font face à l’arrière du lot précédent
Père paye les droits seigneuriaux pour des terres qui appartiendront à ses fils
- Un fils reprend la ferme familial
Terres deviennent rares : tout le monde se relocalise
- Près du tiers des terres changent de mains chaque décennie
De plus en plus de non-agriculteurs en campagne
- Croissance dans les villages (métiers)
Villages en milieu seigneurial
- 1815=50 – 1831=200 – 1851=300
- 1851 : 13 % de la population vit dans des villages seigneuriaux
Seigneurs contribuent à leur création
- Place du marché, rues en damier
Hasard est aussi un facteur (point de rencontre), à proximité d’une église
Quels sont les contrastes entre les immigrants anglais et français?
Anglais ont un commerce triangulaire fort
- Contrairement aux Français (hivers)
Immigrants anglais = dissidents religieux
Immigrants français = peu nombreux et filtrés (après 1632, seulement des catholiques)
En 1760
- Nouvelle-France : 70 000 habitants
- Nouvelle-Angleterre : 2 000 000 habitants
Le Canada en préparation…
- 1821 : Fusion de la Compagnie de la Baie d’Hudson et de la Compagnie du Nord-Ouest
- Unification du Canada (économiquement)
- Chemin de fer achèvera cette union
Qu’est-ce qui caractérise les seigneuries?
Près du tiers des seigneuries octroyées par la Compagnie
Jean Talon a octroyé 46 seigneuries avant de retourner en France
- Discours dominant de la période 1663-1672 = trop de seigneuries, pas assez de gens
Importance des trois centres
Concession vs occupation
- Rive sud de Montréal = occupée tardivement en raison des incursions iroquoises
- Relief et climat peu favorables (inondations, saison des récoltes, montagnes)
- Attitude du seigneur – Présence
Petits fiefs se trouvent généralement près des villes
- Proximité des villes = sécurité
Intensité du peuplement influence l’établissement d’une paroisse
- Impossible de comparer les seigneuries aux paroisses
- Limites concordent dans seulement 11 cas
Quelles sont les données démographiques résultant des vagues d’immigration britannique?
Première vague d’immigration britannique (Loyalistes)
- Nouvelle-Écosse (40 000), Cantons de l’Est (5 000), Montréal et Sud de l’Ontario (10 000)
- Plusieurs sont des cultivateurs (cantons)
- Cantons : 16,1km par 16,1km subdivisé en parcelles de 200 acres
- Frontière a été établie au 45e parallèle après la guerre d’Indépendance (New York et Vermont – Grands-Lacs pour le sud de l’Ontario)
Deuxième vague
- Début du 19e siècle (environ 1 million)
- Famine en Irlande
- Highlanders s’établissent dans les environs de Rivière Rouge
1851 : Ontario = 952 004 (86% rural)
En 1860
- Atlantique = plus d’Irlandais et d’Écossais que d’Anglais
- Québec = Francophones dominent (campagne)
- Ontario = Britanniques
1867 : 3 millions d’habitants
- 60% de descendance britannique
1869 : Métis sont plus nombreux que les descendants européens (80% des 12 000
habitants)
Dynamique démographique bascule (du français à l’anglais)
Explique le développement et l’impact du commerce du bois.
Début du 19e siècle
- Fin 18e siècle : épuisement des animaux à fourrures
Traite des fourrures avait donné une dimension continentale au commerce
- Commerce du bois segmente le tout (bassins versants)
Blocus napoléonien (1806) = besoin en bois de l’Angleterre
- Pinèdes de l’Acadie, du Saint-Laurent et des Grands-Lacs
- 1 pin blanc permet de fabriquer un mat (pas si lourd)
Création de nouveaux métiers (draveurs, bûcherons)
- Main-d’œuvre abondante nécessaire (favorise la colonisation)
- Crée une demande pour les produits agricoles
Favorise le développement des fronts pionniers
Construction de canaux changent la dynamique
- Exportations vers les États-Unis
- Américains construisent des scieries pour réduire leurs coûts (transformation)
Tranquillement, mais sûrement, les pâtes et papiers (fin 19e siècle)
Explique le développement et l’impact de la culture du blé.
Basses-terres du Saint-Laurent : 1800 (pas les conditions optimales)
- Entêtement à cultiver le blé en raison de la demande européenne
- Retour à l’agriculture vivrière (diversification)
Interlac ontarien : 1830-1870
- A mené à l’industrialisation et à l’urbanisation
- 1820 : Ontario récoltait de 25 à 35 boisseaux à l’acre
- Après 1850 : 14 à 18 boisseaux à l’acre (épuisement des sols)
Ouest canadien : depuis la fin du 19e siècle
- 1901 : 6% des exportations ; 1913 : 30% des exportations
Construction de nombreux canaux
- Lachine : 1825
- Welland : 1829
- Rideau : 1832 (ouvre la région d’Ottawa-Hull au marché américain)