Semaine 14 Flashcards
Que peut-on dire de l’historique territorial de l’Arctique?
Archipel de l’Arctique a été cédé par l’Angleterre en 1880
La plupart des découvertes cartographiques ne sont pas d’origines canadiennes
Patrouilles canadiennes débutent en 1903
1907 : Canada revendique tout ce qui se trouve entre le 141e méridien et le 60e méridien
États-Unis, sans reconnaître la souveraineté, préfèrent que le Canada revendique plutôt que les terres demeurent « vides »
- Non-reconnaissance est supérieure à l’objection systématique
Canada adopte la Loi sur la prévention de la pollution des eaux arctiques en 1985 (rare réponse non militaire)
Au tournant des années 2000 : changements climatiques ravivent l’intérêt
Gouvernement Harper fait de nombreuses promesses (2006)
- Brise-glace armé, patrouilleurs à coques renforcées, bases militaires, radars (abandonné), systèmes d’écoute (abandonné), port en eau profonde à Iqaluit
- Seules quelques-unes se concrétisent
– Brise-glace livré en 2017
– Port est remplacé par un havre de ravitaillement
Pourquoi dit-on que l’Arctique est une région stratégique intermittente?
Région plutôt ignorée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale
- À l’exception de la ruée vers l’or
- Politique du laissez-faire (pour économiser)
Investissements militaires (bases, autoroutes, aéroports, stations radar)
- Soutenus par les États-Unis
- Région vue comme une zone tampon entre l’Europe (URSS) et l’Amérique du Nord
- Retombe dans l’oubli après la chute de l’URSS
Enjeu de la souveraineté ressurgi toutes les décennies (environ)
- Coates décrit la région/l’enjeu comme le zombie des affaires publiques canadiennes
21e siècle : sentiment d’urgence national
- Changements climatiques (expéditions de marchandise = réalité)
4 méthodes de surveillance
1. Patrouille aérienne
2. Rangers
3. Radarsat (surveillance satellitaire)
4. Patrouille navale (à venir)
Que peut-on dire de la souveraineté du Canada en Arctique?
Souveraineté canadienne reconnue sur les terres émergées
- À l’exception de l’île de Hans (1,3km2 ; litige avec le Danemark)
- Se trouve dans les eaux territoriales des deux pays
Là où la souveraineté n’est pas reconnue, c’est sur les eaux intérieures
- Du moins, ce que le Canada perçoit comme tel
Passage du Nord-Ouest est considéré comme étant international par les États-Unis
Tous les pays qui ont un territoire adjacent à l’océan Arctique peuvent effectuer des revendications
1907 : Territoire divisé, mais les revendications sont encore en cours
Canada utilise des arguments environnementaux pour faire valoir sa souveraineté
Que peut-on dire du trafic maritime dans l’Arctique?
Trois principales routes
1. Passage du Nord-Ouest (PNO)
2. Passage du Nord-Est (PNE)
3. Route transpolaire
Enjeu plus ou moins important en raison de l’accessibilité
- Attire maintenant beaucoup plus d’intérêt (saison navigable)
- Enjeu date quand même d’il y a longtemps
Opposition aux revendications date d’avant la route commerciale
Alternative au canal de Suez ou au canal de Panama
Deux types de revendications
1. Routes maritimes (eaux intérieures)
- Détroits internationaux
- CIJ (1949) – Critère fonctionnel (volume du trafic) et critère géographique (relie deux espaces de haute mer utilisés pour la navigation internationale)
2. Plateaux continentaux
- Extension de la souveraineté économique aux plateaux (au-delà des 200 milles marins)
Eaux territoriales ne sont pas reconnues
- États-Unis
– Crainte d’un précédent qui aurait pour effet de restreindre la libre navigation ailleurs dans le monde
– Lecture globale de l’enjeu
– Contestent légalement, mais pas politiquement
- Union européenne
– Pas de remise en cause directe, mais désire un traité similaire à celui de l’Antarctique (2016 : projet ne semble plus considéré)
Désir de l’UE de s’impliquer est mal perçu par les états arctiques
- Rejet de la demande d’observateur (Conseil de l’Arctique)
- Impression que la position est plus dure envers le Canada qu’envers la Russie
- 2016 : UE ne remet plus en cause les revendications canadiennes
- France, Allemagne et le Royaume-Uni désirent un passage inoffensif neutre
Difficile de critiquer les revendications canadiennes sans critiquer celles des Russes (États-Unis contestent les deux)
En plus de l’Europe, plusieurs pays de l’Asie s’intéressent à l’Arctique
- Plusieurs universitaires chinois contestent les revendications canadiennes et russes
- Japon a adopté une politique de l’Arctique (2015)
- Singapour est le seul pays à avoir contesté les règles de NORDREG (2010)
Canada soutient qu’il s’agit de ses eaux intérieures
Arguments mobilisés contre les revendications
1. Liberté de navigation
2. Droit de passage inoffensif
Canada ne souhaite pas empêcher l’accès, mais plutôt contrôler qui y circule
- Raisons environnementales (entre autres)
Règles russes ne sont pas remises en cause
Enjeu économique est limité (malgré ce qu’on peut en penser)
- Éventuellement, la route transarctique sera libre de contrainte politique et physiques
Que peut-on dire des plateaux continentaux?
Depuis 2007, les revendications au sujet des passages laissent place aux revendication des états riverains sur les plateaux continentaux
Étendre la souveraineté au-delà des 200 milles marins
- Possible selon la Convention du droit de la mer
Litige entourant la dorsale de Lomonosov (Danemark, Russie, Canada)
- Russie a planté un drapeau en 2007 (aucune portée légale)
- Déclarations russes
- Prix des ressources a augmenté à ce moment (avant la crise)
Arguments géologiques
- Commission des limites du plateau continental de l’ONU
– Tous les pays doivent/peuvent soumettre leurs revendications
– Certains ont laissé croire que les premiers à soumettre étaient avantagés (ce n’est pas le cas)
Peut-on considérer les plateaux continentaux comme des zones sous tension?
Frénésie à la course aux plateaux est peu crédible
1. La plupart des gisements se trouvent déjà dans les zones exclusives (à l’intérieur des 200 milles marins)
- Quelques litiges dans les zones de chevauchement
2. Changements climatiques alimentent les discussions/positions
- Ne changent pas les revendications
3. Ordre de présentation des revendications importe peu
4. Esprit de coopération malgré les litiges
- Plusieurs recherches sont menées conjointement (Canada-Danemark)
5. Conseil de l’Arctique respecte la convention
- Rhétorique fait partie des intérêts électoraux respectifs
- Zones en litige n’attirent habituellement pas les investisseurs
Nouvelle guerre froide ? Pas vraiment, pas du tout
Concrètement, cet enjeu suscite peu d’intérêt aux États-Unis
- Tant dans les médias qu’au sein du gouvernement
- États-Unis ont déjà été plus fermes (guerre froide)
Discours anxieux des médias canadiens (cause nationale)
Quels sont les enjeux de sécurité en Arctique?
Menaces juridiques sont maintenant plus importantes que les menaces physiques (militaires)
Eaux sont plus sécuritaires que le détroit d’Ormuz (pirates)
- Mais il y a un risque d’accidents accru
Thèse de la « porte d’entrée » est peu crédible
- Surtout dans le discours américain
Plusieurs des mesures adoptées en Arctique (militaires)
- Servent à calmer les appréhensions des États-Unis
Arctique demeure : très froid, isolé, imprévisible, longues nuits
Nouveaux défis
1. Croissance du trafic maritime et des vols commerciaux
2. Intérêt pour les ressources naturelles
3. Protection de l’environnement
4. Activités criminelles
5. Augmentation du tourisme
Ressources insuffisantes pour répondre à tous ces enjeux
- Remise en cause de la souveraineté canadienne
Quels sont les enjeux commerciaux de l’Arctique?
De 2009 à 2019 : le trafic est 1,92x plus important
- Baisse en 2020 en raison de la COVID (plaisanciers et croisières)
Nombre de navires est en baisse, mais le tonnage augmente
- Il y a donc de plus gros navires qui y circulent
Activités concernent surtout
1. Ressources naturelles
2. Approvisionnement des communautés
Transit est plutôt limité dans le PNO – Pourquoi ?
- Présence de glaces
- Absence de ports (seulement 4) – Un est en construction à Iqaluit
- Appui russe (brise-glace) – dans leur passage
Canada dispose de 9 brise-glaces - Russie : 42
Activités se déroulent surtout entre juin et octobre
Système de navette à prévoir ? Transbordement à chaque extrémité ?
- Navires arctiques sont coûteux et moins performants hors de ce milieu
- Potentiel de développement pour Halifax, Iqaluit, Portland (Maine)
Que peut-on dire de l’industrie touristique en Arctique?
Aucune route ne se rend vraiment en Arctique (avions et bateaux)
Possible de pénétrer dans les eaux sans autorisation
- État canadien est en mesure de détecter les intrusions (parfois)
Quels attraits ?
1. Nature
- Activités d’observation, excursions en pneumatique, lieux historiques (anciens postes de traite, navigateurs)
- Activités de sensibilisation, activités sportives, camping (pour les plus jeunes)
2. Populations inuites
- Visites de villages habités
- Cultures étaient protégées par l’isolement
– Dérangement (visite de cimetières)
- Navires doivent éviter de briser les glaces afin que les populations locales ne voient pas leurs routes brisées (impossible de revenir à la maison)
Combien ça coûte ? 20 000$ par personne (classe économique) – 120 000$
- Demande beaucoup de patience (voir des ours polaires, troupeaux)
- Beaucoup de changements à la dernière minute (glaces, météo)
Beaucoup de défis à la navigation (îles et cartographie incomplète des hauts fonds)
- Dangers et secours (base de Trenton = plus près de Quito que d’Alert)
- Peu de moyens pour secourir des grands groupes
Données viennent surtout des voyagistes, peu du gouvernement territorial
Pourquoi dit-on que le Canada est un pays de régions?
Conscience régionale développée au fil du temps
- Objectifs économiques et politiques variés
Identité canadienne est en constante évolution
- Immigration joue un rôle majeur en la matière
– Maintien de la croissance démographique
– Diversité accrue
Économie du savoir continue d’être la voie de l’avenir
– Automatisation, numérique, robotique
– COVID-19 a même contribué à accélérer le processus dans plusieurs secteurs
Bas prix des ressources (surtout du pétrole) ne favorise pas
- Ouest canadien
- Nord territorial
Québec et Ontario demeurent dominants
- Compétition accrue de la Colombie-Britannique et de l’Ouest canadien
But : trouver l’équilibre entre les enjeux nationaux et les enjeux régionaux
Quels sont les enjeux en cours et à venir au Canada?
Environnement
1. Sables bitumineux
- Production accrue = plus de profits, mais surtout plus de GES
– Loi C-69 (fédérale) – très mal reçue dans l’Ouest canadien
– Colombie-Britannique et le Québec s’opposent au développement de pipeline
- Coûts des mesures environnementales (entre autres)
– Joue sur l’unité nationale
– Poids inégal selon les régions
— Nord territorial, Ouest canadien
– Va plus loin que les énergies fossiles (hydroélectricité)
- Dilemme canadien
– Réduire les GES et maintenir l’industrie énergétique forte
– Taxe carbone : refusée par l’Alberta, la Saskatchewan, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick
Réconciliation avec les autochtones
- Long processus en cours
Canada urbain
- 3 métropoles sont les moteurs économiques du pays
- Villes connaissent une croissance
– Dans certains cas, très durable (Vancouver)
- Petites villes peuvent/doivent apprendre des erreurs des grandes
- Villes moyennes ont des choix déterminants à faire
1. Voitures vs transport collectif
2. Étalement urbain vs développement des centres
3. Investir dans les routes/autoroutes vs éducation/recherche
Futur
1. Créer des liens entre les régions (économiques, culturels)
2. Accorder plus de pouvoirs aux municipalités (revenus)
3. COVID-19 – A touché tous les aspects de notre société