Séance 4 - Aspects sociaux du contact des langues Flashcards
Définir brièvement ce qu’est le modèle de vitalité ethnolinguistique.
Selon ce concept, toute communauté ethnolinguistique ne pourra survivre que si elle possède un certain nombre de personnes en plus d’avoir une autonomie institutionnelle, lesquels sont nécessaires à l’acquisition d’un capital linguistique. Le capital linguistique contribue à la survie de la langue et comprend : un nombre de ressources sur le plan démographique (capital démographique), un certain degré de représentation au gouvernement (capital politique), un statut au sein de la société (capital économique) et le contrôle des institutions sociales essentielles au maintien d’une vie communautaire (capital culturel).
Quels sont les éléments qui composent la vitalité ethnolinguistique “objective”? Pourquoi dit-on que ces éléments sont objectifs?
- Capital démographique
- Capital politique
- Capital économique
- Capital culturel
–> Objectifs puisqu’on peut les MESURER, on peut trouver des données empiriques.
De quoi est constitué le capital démographique?
- Nombre de membres
- Représentation proportionnelle par rapport à l’ensemble de la population
- Degré de concentration
Aussi:
- Taux d’immigration/émigration
- Taux de fécondité
- Endogamie/Exogamie
De quoi est constitué le capital politique?
- Degré de représentation au gouvernement + municipalité
- Degré d’usage de la langue dans les services publics (affichage public, droits linguistiques, administration)
- Droits linguistiques conférés et traduction
- Pouvoir de pression et d’influence
De quoi est constitué le capital économique?
- Degré d’usage de la langue dans le système économique (milieu de travail, commerces, industries)
- Statut socioéconomique des membres (affichage)
*L’affichage commercial: Indice de la vitalité économique d’une langue; il constitue le « paysage linguistique »
De quoi est constitué le capital culturel?
- Institutions qui ont pour rôle l’échange d’info et la transmission de la culture (institutions éducatives, garderies, mass médias)
Définir ce qu’est le capital linguistique.
C’est l’ensemble des ressources disponibles pour un individu ou un groupe, qu’elles soient économiques, linguistiques, culturelles ou autres.
Quels sont les 2 facteurs plus subjectifs que comprend la vitalité ethnolinguistique?
- Le vécu langagier
- Les variables psycho-langagières
- Perception de la vitalité par les locuteurs eux-mêmes
- Sentiment d’appartenance vis-à-vis leur langue et la langue dominante
- Perception des attributs (désir d’intégration)
- Naïveté sociale (idéal d’atteindre un bilinguisme parfait)
Qu’est-ce que la naïveté sociale?
La naïveté sociale se définit par un idéal d’atteindre un bilinguisme parfait. On perçoit le bilinguisme comme un phénomène individuel avec une valeur positive.
– On attribue autant ou plus d’importance à la langue seconde qu’à la première, même si cette dernière est menacée et occupe un statut inférieur.
Par exemple, l’enseignement est une sorte de naïveté sociale –> Ce n’est pas parce qu’un enfant va à l’école en anglais et parle français à la maison qu’il va être parfaitement bilingue.
Quels sont les points communs entre le modèle de vitalité ethnolinguistique et le modèle de Fishman?
Notions de communauté linguistique, de compétence communicative, de domaines, de réseaux sociaux et de valeurs.
Comment le modèle de vitalité ethnolinguistique se distingue-t-il du modèle de Fishman?
Le modèle de vitalité ethnolinguistique ajoute une dimension importante : facteurs historiques, démographiques, économiques, politiques, culturels et institutionnels qui rendent compte des rapports sociaux entre les groupes en présence.
Vrai ou faux? Dans les 500 dernières années, au moins la moitié des langues du monde avaient disparues, et seulement 10% des langues du monde parlées aujourd’hui seraient en sécurité.
Vrai.
Qu’est-ce qu’on entend par “langues remplacées”? Donner un exemple de langue remplacée.
Ce sont des langues qui ont véritablement cessé d’exister.
Quelle sera la principale voie de disparition des langues minoritaires ou non dominantes?
L’assimilation par «choix» à une culture dominante.
Quelles sont les 3 étapes à un processus de transfert de langue?
- L’usage limité d’une langue amène à une exposition limitée à cette langue;
- Impact sur la compétence dans cette langue et sur les attitudes à l’égard de cette langue;
- Perte de confiance dans l’usage de cette langue et une dévalorisation de celle-ci. —> Amène une plus grande confiance ou sécurité dans l’usage de la langue dominante.
** Le cercle se poursuit ainsi jusqu’à l’abandon éventuel de la langue minorisée par l’ensemble de la communauté ethnolinguistique.