Psychologie du développement (spé) Flashcards
Expliquer le complexe du homard (Dolto).
L’adolescent se sent comme un homard pendant sa mue, sa carapace a disparu et en attendant d’en fabriquer une autre, les dangers sont là ⟶ moment de toutes les vulnérabilités.
C’est pour ça qu’il faut focus et l’observer, l’étudier, pour mieux accompagnement cette vulnérabilité.
Quelles sont les dimensions modifiées / changées lors de l’adolescence ? Donner les critères de début et de fin. (5 items > mémo : BCPSJ)
- Biologique
Premiers changements physiques | Capacité de faire un enfant - Cognitive
Premiers raisonnements abstraits | Maîtrise de la pensée formelle - Psychique (identitaire)
Premiers secrets et tentative d’affirmer son identité | Capacité de se définir en tant que personne indépendante - Sociale
Construction d’un réseau social personnel | Accession à la maîtrise de soi avec pouvoir et responsabilités - Juridique
Période où l’enfant peut rester seul sans pour autant être négligé | Âge de la majorité
Quand s’arrête le développement du cerveau en taille ? Et en maturité ?
Taille : environ 18 ans
Maturité : âge adulte, avant 25 ans
Vrai ou faux : il n’y a pas de phase entre changement pubertaires et changement cognitifs.
Vrai.
Les critères changeant à l’adolescence ne concordent pas entre eux : parfois on a des changements physiques ou le droit de vote mais les capacités cognitives de la pensée formelle ne sont pas au point.
Qu’est ce qui peut renforcer le trouble identitaire des adolescents ?
Le fait de grandir trop vite physiquement et pas assez mentalement (ou inversement).
Expliquer par quoi se traduisent le développement physique, cognitif, socio-affectif et identitaire.
Développement physique :
Intégrer les différents changements physiques dans leur corps sexué et accéder progressivement à la sexualité génitale adulte
Développement cognitif :
Elargissement de l’horizon temporel et accès à l’abstraction
Développement socio-affectif :
Affranchissement de la tutelle parentale et développement de ses propres relations sociales
Développement identitaire :
Construire sa personnalité en intégrant ses identités passées et futures, en s’engageant dans des choix sexuels et sociaux, en conformité avec qui on est…
Donner les trois étapes dans l’adolescence (avec tranche d’âge). (3 items > mémo : DpMvsTi)
- Début de l’adolescence (11-14 ans) : comportements pubertaires
Puberté ⟶ adopter une identité de genre, construire une image corporelle sexuée, s’engager progressivement dans l’intimité sexuelle (les rapports au corps). - Adolescence moyenne (15-17 ans) : changements socio-affectifs
Vie sociale ⟶ se défaire des liens de dépendance à l’égard des parents, s’engager dans des relations de proximité avec les pairs (les rapports avec autrui). - Adolescence tardive (18-20 ans) : changements identitaires
Identité ⟶ se situer et se structurer à travers des enjeux sociaux : les perspectives professionnelles, les relations interpersonnelles, le rapport aux autres genres (identité sexuelle), les valeurs, les croyances et les plans de vie (les rapports à soi).
Qu’est-ce qui change après que les tâches développementales de l’adolescence ai été réalisées ? (4 items)
Une modification des rapports avec les parents pour accéder à une forme d’autonomie.
L’établissement de relations significatives avec les pairs.
Une identité sexuelle définitivement orientée.
Un engagement sur le plan de la morale et des valeurs.
Vrai ou faux : dans leur majorité, les adolescents vont bien.
Vrai.
Ce qui va à l’encontre de la perception plus pessimiste et plus inquiète des adultes !
Ados ⟶ ambivalence entre l’ouverture du champ des possibles et une certaine adversité
Adultes ⟶ Tendance à dramatiser cet âge charnière (inquiétudes, appréhensions vis-à-vis du monde qui attend les ados)
Quel est le premier marqueur du passage à l’adolescence ?
Les relations avec les autres : sortir du cocon familial.
⟶ Enjeu : penser par soi-même
L’adolescence est vue comme un processus dont l’objectif ultime est l’autonomie, il y a 5 grands leviers d’autonomie pour les adolescents, lesquels ? (5 items)
- Les premiers outils pour interagir avec ses pairs sans présence adulte (portable, facebook…)
- Le passage au lycée (premier examen, choix de l’orientation…)
- Le choix personnel des vêtements
- Les premiers déplacements sans les parents
- L’apparition de relations affectives intenses (amis et petits amis)
Donner les différentes générations, et ce qui les différencient.
Génération X (≈ 1959-1982)
Après les baby-boomers, génération désenchantée : beaucoup d’anxiété, d’amertume, parfois d’agressivité, envers les valeurs de la génération précédente. Plus pragmatiques qu’idéalistes (sans grandes illusions).
Génération Y (≈ 1982-1996)
Individualistes, remise en cause des hiérarchies établies : ils pensent, travaillent et interagissent sur un mode plus collaboratif, avec une approche horizontale des rapports sociaux. Recherche d’une meilleure qualité de vie conciliant travail et intérêt personnel ou réalisation de soi. Ils pensent à court terme et sont très mobiles. Très à l’aise avec les technologies de l’information. Née avec le web passif (web 1.0) : consultation de pages, consommations d’informations,…
Génération Z ou C (≈ 1996 à aujourd’hui)
Ceux qui sont nés et ont grandi avec les technologies de l’information et Internet. La génération C est bercée par le web actif et les outils collaboratifs (web 2.0), d’où la génération C pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité. Des caractéristiques des Y accentuées : quête de sens, goût de l’autonomie, rejet de l’autorité verticale… Gouvernés par l’affect, intransigeants dans leurs attentes, génération surinformée, hypersensibilisée au monde qui l’entoure et à ses réalités → plus lucides et plus matures. Grande conscience du monde qui les entoure, de leur époque, de leurs défis, de leurs enjeux (= idéalisme) : « faire mieux, plus, différemment que nos prédécesseurs ». Idéalisme qui s’accompagne d’un goût marqué pour l’action : envie d’être utile, importance du collectif, gout de l’engagement (pourquoi pas sur le long terme, contrairement aux Y).
Quels sont les trois éléments qui peuvent retarder la puberté ? (3 items > mémo : NSM)
- Faible nutrition (alimentation)
- Stress (chronique)
- Maladie
Quel type de satisfaction est concerné par la construction de l’image corporelle ?
- Le rapport positif ou négatif que l’individu entretient avec son propre corps.
- La satisfaction ou l’insatisfaction que chacun éprouve à l’égard de son apparence physique.
- La satisfaction ou l’insatisfaction que chacun éprouve à l’égard de la séduction physique qu’il croit exercer sur son entourage.
Quelles sont les trois dimensions interreliées par la construction de l’image corporelle ? (3 items > mémo : RbHpPs)
- Les réalités biologiques : âge de la puberté, poids, taille…
- L’histoire personnelle de l’adolescent : les réalités biologiques (objectives) s’inscrivent dans une histoire psychologique où l’estime de soi joue un rôle important (biais dans la perception des réalités biologiques (dysmorphophobie)).
- Les pressions sociales : l’estime de soi est en partie déterminée socialement. L’image corporelle se construit aussi sur la base des normes physiques idéales et des canons de beauté véhiculées par la société, les médias, réseaux sociaux, etc.
De quoi dépend l’effet psychologique des changements corporels ?
L’effet psychologique de la puberté dépend surtout de l’adéquation entre les attentes du jeune et ce qu’il vit réellement.
Quelle est la conclusion de l’étude HBSC (Health Behaviour in School-aged Children) ?
Il faut mieux appréhender la santé et les comportements de santé des adolescents de 11-15 ans.
Pourquoi l’adolescence est-elle considérée comme une période de profonde maturation cérébrale ?
Toutes les recherches en IRM montrent une diminution du volume de la matière grise (neurones) et une augmentation du volume de la matière blanche (fibres nerveuses, axones).
Des changements dans le corps calleux. Faisceau d’axones interconnectant les deux hémisphères cérébraux et permettant le transfert des informations entre eux : épaississement du corps calleux (amélioration de la capacité des adolescents à traiter les informations).
Quels sont les différents processus des fonctions exécutives ?
ATTENTION
Contrôler son attention, dirigée vers un but, sur certain stimuli (attention sélective), partager son attention sur deux activités (attention divisée) et maintenir sa concentration sur de longues périodes (attention soutenue)
MÉMOIRE
Manipulation mentale de l’information (mémoire de travail) et récupération active d’informations en mémoire (mémoire à long terme)
INHBITION
Capacité à s’empêcher de produire une réponse automatique inappropriée, une stratégie inadéquate / Capacité à écarter les stimulations non pertinentes pour l’activité en cours, à ignorer les informations inutiles…
FLEXIBILITÉ MENTALE
Capacité de passer d’un comportement à un autre en fonction des exigences de l’environnement
PLANNIFICATION
Capacité à organiser une série d’actions en une séquence optimale visant à atteindre à un but
Le développement à l’adolescence inclut le développement d’une pensée complexe, que cela inclut-il ?
- La capacité d’abstraction
- Le raisonnement hypothético-déductif
- La capacité de penser sa propre pensée (activités métacognitives)
De nouvelles capacités qui vont avoir une influence sur la vie de l’adolescent qui va pouvoir considérer le monde autrement qu’avec ses yeux d’enfant
Qu’est-ce que la pensée formelle ?
Une pensée logique abstraite. Une forme de pensée indépendante du contenu auquel elle s’applique (contrairement au stade des opérations concrètes). Elle se détache du réel, du concret.
Donner un exemple de réponse, au stade concret et au stade formel, à la question : “pour vous, quel serait le meilleur système d’éducation ?”.
- Stade des opérations concrètes =
Plus de réponses relatives au domaine pratique (plus grand choix d’activités parascolaires…) - Stade des opérations formelles =
Plus de suggestions abstraites (une plus grande liberté des élèves, plus d’autonomie…)
Donner un exemple de la différence de réflexion entre un adolescent au stade des opérations concrètes et un adolescent au stade des opérations formelles.
Exemple : un automobiliste perd le contrôle de sa voiture qui quitte la route et frappe un arbre… quelles pourraient être les causes de l’accident ?
- Stade des opérations concrètes =
Une seule explication possible (maladresse du conducteur) - Stade des opérations formelles =
Plusieurs solutions sont envisagées (maladresse, chaussée glissante, malaise du conducteur, vitesse excessive, etc.)
L’adolescent devient capable d’envisager les différentes possibilités d’une situation en se détachant d’une perspective unique.
Quelles est la différence de perception du temps entre un adolescent de 13 ans et un de 17 ans ?
L’adolescent commence à penser à l’avenir de façon systématique, il peut envisager les diverses options ou possibilités qui s’offrent à lui et prévoir les conséquences à long terme de ses actions.
- 13 ans : pensent plus en termes concrets et en fonction de l’ici et maintenant.
- 17 ans : considèrent plus ce qui peut arriver dans l’avenir (42% contre 11%).
Qu’est-ce que la logique inductive ?
Logique de l’enfant.
⟶ Forme de raisonnement qui consiste à passer du particulier au général.
L’enfant peut induire un principe général à partir de son expérience personnelle = “j’ai vu ça donc en général c’est ça qui se passe”.
Qu’est-ce que le raisonnement hypothético-déductif (logique déductive, étudiée par Piaget) ?
Logique de l’adolescent (15 ans).
⟶ Forme de raisonnement qui consiste à partir d’une théorie ou d’un principe général pour émettre des propositions, des hypothèses, et arriver à une application particulière.
L’adolescent peut raisonner sur des choses ou des événements jamais vus et dont il n’a jamais fait l’expérience, mais qui devraient être observables et vérifiables = “j’ai imaginé ça alors il se pourrait qu’il se passe ça”.
Ils peuvent raisonner sur (si l’hypothèse est vraie).
Qu’est-ce que le biais d’appariement perceptif ?
C’est préférer les éléments cités dans la règle et négliger la réponse logique.
Déclenché par une heuristique qui, en présence d’une négation, focalise notre attention sur ce qui est niée.
Pour réussir, il faut inhiber cette stratégie perceptive erronée pour mettre en place la stratégie logique.
Selon Evans, il existe deux types de raisonnements, lesquels ? (2 items > mémo : RqCd)
Rationalité 1 : raisonnement quotidien
Les gens l’utilisent pour atteindre leurs buts sans chercher à se conformer à la logique.
⟶ Heuristiques
Rationalité 2 : compétence déductive
Stratégies logiques et analytiques.
⟶ Algorithmes
Inhiber nos heuristiques = rôle des fonctions exécutive
Vrai ou faux : dans les tâches hypothético-déductives, le contexte et le contenu dans les tâches n’ont pas d’influence.
Faux.
Il y a une influence du contexte et du contenu dans des tâches de raisonnement hypothético-déductif.
Vrai ou faux : la pensée abstraite est nécessairement maîtrisée et utilisée par les adolescents ou les adultes.
Faux.
La pensée abstraite n’est pas nécessairement maîtrisée ou même utilisée par les adolescents ou les adultes.
Quels sont les facteurs à prendre en compte dans le raisonnement formel ? (5 items > mémo : Cp,M,Fe,M,Es)
- Compétence, connaissances préalables, contexte…
- Rôle de la mémoire (capacité, efficacité, stratégies, automatisation…)
- Rôle des fonctions exécutives (attention, inhibition, planification…)
- Rôle de la métacognition
- Importance de facteurs personnels comme l’estime de soi (qui permet d’accepter cette nouvelle potentialité)
Qu’est-ce que la métacognition ?
C’est la connaissance que quelqu’un possède sur son fonctionnement cognitif et les tentatives qu’il met en œuvre pour contrôler ce processus.
L’adolescent va pouvoir développer une réflexion par rapport à sa propre pensée, une conscience et une connaissance de sa propre activité mentale.
Donner les types de connaissances métacognitives. (3 items > mémo : PTS)
Connaissances (et croyances) relatives aux personnes.
⟶ connaissances sur les êtres humains en tant qu’appareils qui traitent des données
⟶ connaissances sur soi-même en tant qu’apprenant
Connaissances (et croyances) relatives aux tâches
⟶ connaissances à propos de la tâche à réaliser
Connaissances (et croyances) relatives aux stratégies
⟶ connaissances sur les stratégies qui permettent le traitement des informations, la mémorisation, la résolution d’un problème
Sur quoi le développement cognitif aura-t-il une influence ?
Il va avoir une influence sur la pensée, le raisonnement, la résolution de problèmes mais aussi sur la vie affective, l’image de soi, la personnalité.
A quoi correspond la pensée morale / le développement moral ?
La pensée morale correspond à l’ensemble des critères utilisés par une personne pour juger du caractère juste ou injuste, bon ou mauvais, des comportements.
Dans le développement moral, Kohlberg (1959) parle de trois stades, lesquels ? (3 items > mémo : PcCPc)
Le stade pré-conventionnel :
- Sous stade 1 = l’obéissance
- Sous stade 2 = l’individualisme
Le stade conventionnel :
- Sous stade 3 = celui des relations et des attentes mutuelles de soi avec autrui
- Sous stade 4 = conscience du système social
Le stade post-conventionnel :
- Sous stade 5 = celui de la société, respect des règles universelles et des droits individuels car font partie du contrat social
- Sous stade 6 = celui des principes éthiques universels librement choisis
Quels sont les sous-stades du stade pré-conventionnel du développement moral ? (2 items > mémo : OI)
Le stade pré-conventionnel :
- Sous stade 1 = l’obéissance
- Sous stade 2 = l’individualisme
Quels sont les sous-stades du stade conventionnel du développement moral ? (2 items > mémo : AC)
Le stade conventionnel :
- Sous stade 3 = celui des relations et des attentes mutuelles de soi avec autrui
- Sous stade 4 = conscience du système social
Quels sont les sous-stades du stade post-conventionnel du développement moral ? (2 items > mémo : RrPe)
Le stade post-conventionnel :
- Sous stade 5 = celui de la société, respect des règles universelles et des droits individuels car font partie du contrat social
- Sous stade 6 = celui des principes éthiques universels librement choisis
Quelles sont les contradictions dont prend conscience l’adolescent ?
Celle entre ce que les adultes disent et ce qu’ils font.
Celle entre la morale prônée à la maison ou à l’école vis-àvis de celle que la société applique entre ce que les adultes disent et ce qu’ils font.
Selon la théorie de Kohlberg, quel est le niveau de la morale des adolescent ?
Au niveau de la morale conventionnelle (dilemme de Heinz).
Quel est le niveau de la morale pendant l’enfance ?
Morale préconventionnelle (obéissance simple / utilitarisme).
Vrai ou faux : une majorité des adolescents ne dépassent pas le sous-stade 2 (dans la morale pré-conventionnelle).
Faux.
Une majorité des adolescents ne dépassent pas le stade 3 (dans la morale conventionnelle).
La bonne concordance interpersonnelle (12-16 ans) :
⟶ la bonne action correspond à ce qui est approuvé par l’entourage
⟶ l’adolescent se soucie de paraître correct aux yeux des autres
⟶ les valeurs collectives (de l’entourage immédiat) prédominent sur les intérêts personnels
Vrai ou faux : les adultes se répartissent entre les stades 5 et 6 du développement morale.
Faux.
Les adultes se répartissent entre les stades 3 et 4.
La loi et l’ordre social (17-20 ans) :
- la bonne action correspond à ce qui est conforme aux lois et à ce qui protège l’ordre social, indépendamment des influences contextuelles immédiates
- les références morales et les lois transcendent le groupe d’appartenance pour s’appliquer indépendamment de l’approbation ou de la popularité sociale
De quoi s’accompagne l’acquisition de la pensée formelle à l’adolescence ?
D’un égocentrisme.
Quelles sont les différentes formes d’égocentrisme et que permettent-elles ?
- Impression d’être unique
- Perception du monde selon son seul point de vue
- Sentiment d’invulnérabilité et donc d’un face-à-face avec le danger
- Conscience de soi excessive et narcissisme
Toutes ces formes d’égocentrisme pourraient faciliter le processus de développement de l’identité à l’adolescence.
Quelle est la proportion d’adolescents en échec scolaire ?
Plus d’un adolescent sur 10 est en échec scolaire ⟶ 15%
Quelles sont les raisons invoquées par les adolescents en décrochage scolaire ?
- Ennui
- Pas de plaisir ni d’intérêt vis-à-vis du travail scolaire
- Mauvaise entente avec les professeurs
- Mauvaises notes
- Renvois de l’école