Pouvoirs d'arrestation Flashcards
Quelle est la définition de l’arrestation selon la jurisprudence, comme évoqué dans l’arrêt Whitfield ?
Réponse : Une arrestation consiste à (i) appréhender ou toucher une personne dans le but de la détenir, ou (ii) à prononcer des mots indiquant l’arrestation à une personne qui se soumet à l’agent procédant à l’arrestation.
Quels étaient les faits de l’affaire R. c. Latimer ?
Réponse : Latimer, dont la fille Tracy était gravement handicapée, a été suspecté d’avoir causé sa mort par monoxyde de carbone. Les policiers, après avoir obtenu des motifs raisonnables, se sont rendus chez lui pour enquêter.
Quelle question en litige a été soulevée dans l’affaire R. c. Latimer ?
Réponse : La question était de savoir si M. Latimer avait fait l’objet d’une détention illégale et s’il avait été légalement placé en état d’arrestation.
Quelle était l’argumentation de la défense concernant l’arrestation de Latimer ?
Réponse : La défense soutenait que les policiers n’avaient pas clairement manifesté leur intention d’arrêter Latimer, car ils n’avaient pas utilisé les termes “arrêté” ou “état d’arrestation”, mais plutôt le mot “détenu”.
Quelle conclusion a tirée la Cour suprême concernant l’utilisation du mot « arrestation » dans l’affaire Latimer ?
Réponse : La Cour a conclu que l’usage du mot « arrestation » n’était pas une condition sine qua non et qu’il suffisait que Latimer ait compris qu’il était en état d’arrestation, en tenant compte du contexte et des mises en garde données par les policiers.
Sur quel fondement légal les policiers ont-ils arrêté Latimer sans mandat ?
Réponse : Le fondement légal de l’arrestation sans mandat se trouvait dans le Code criminel, et l’arrestation de Latimer a été jugée parfaitement légale.
Quelle distinction a été faite entre arrestation et détention dans l’affaire Latimer ?
Réponse : Il a été établi qu’une fois qu’il y a arrestation, il y a nécessairement détention. Cependant, il n’y a pas nécessairement arrestation lorsque la détention a lieu.
Quelle est la distinction entre « actes criminels » et « infractions criminelles » ?
Réponse : Les infractions criminelles incluent toutes les catégories d’infractions prévues dans le Code criminel, tandis que les actes criminels se réfèrent spécifiquement aux infractions pures et hybrides qui peuvent faire l’objet d’une poursuite par mise en accusation.
Quels sont les trois types d’infractions selon le Code criminel canadien ?
Réponse : 1) Infractions punissables par procédure sommaire, 2) Actes criminels purs, 3) Infractions hybrides ou mixtes.
Quelles sont les caractéristiques des infractions punissables par procédure sommaire ?
Réponse : Elles comprennent des infractions de gravité objective relativement faible, sont jugées rapidement, sans jury ni enquête préliminaire, et les poursuites se prescrivent en 12 mois. Par exemple, la nudité (art. 174(1) C.cr.) ou le trouble à la paix (art. 175 C.cr.).
Quels sont les délais de prescription pour les poursuites par procédure sommaire ?
Réponse : Les poursuites se prescrivent en 12 mois à partir du moment des faits. Après 12 mois, il est impossible de poursuivre, même par d’autres moyens.
Quelle est la peine par défaut lorsque la loi ne prévoit pas de peine spécifique pour une infraction ?
Réponse : La peine par défaut est de 5 000 $ avec un maximum de 2 ans moins un jour dans un pénitencier provincial.
Que sont les actes criminels purs et comment sont-ils poursuivis ?
Réponse : Les actes criminels purs incluent des infractions graves comme le meurtre ou le vol qualifié, et ils doivent être poursuivis par mise en accusation, avec des procédures plus complexes, y compris la possibilité d’un jury.
Quelle est la différence entre les infractions hybrides et les actes criminels purs ?
Réponse : Les infractions hybrides permettent aux procureurs de choisir entre la mise en accusation ou la procédure sommaire, tandis que les actes criminels purs doivent obligatoirement être poursuivis par mise en accusation.
Quelles sont les deux modes de poursuite dans le système canadien ?
Réponse : Les deux modes de poursuite sont la mise en accusation et la procédure sommaire.
Qu’est-ce qu’une infraction hybride ?
Réponse : Une infraction hybride est une infraction qui peut être poursuivie soit par procédure sommaire, soit par mise en accusation, selon le choix du procureur. La majorité des infractions dans le Code criminel canadien sont de cette catégorie.
Donnez un exemple d’infraction hybride et une distinction avec une infraction criminelle pure.
Réponse : L’agression sexuelle (art. 271) est une infraction hybride, tandis que l’agression sexuelle grave (art. 273.2) est un acte criminel pur, obligatoirement poursuivi par mise en accusation.
Quelle est la base légale pour l’arrestation sans mandat par un citoyen selon le Code criminel ?
Réponse : Selon l’article 494(1), toute personne peut arrêter sans mandat un individu qu’elle trouve en train de commettre un acte criminel ou qui, selon ses croyances raisonnables, a commis une infraction criminelle et est en train de fuir.
Quelles sont les deux conditions qui permettent à un citoyen d’arrêter quelqu’un sans mandat ?
Réponse : 1) L’individu est trouvé en train de commettre un acte criminel, 2) L’individu a commis une infraction criminelle et est en train de fuir des personnes légalement autorisées à l’arrêter.
Quelles types d’infractions peuvent justifier une arrestation par un citoyen ?
Réponse : Un citoyen peut procéder à une arrestation uniquement pour des actes criminels, qu’ils soient de nature criminelle ou hybride.
Qu’est-ce que signifie « en flagrant délit » dans le contexte de l’arrestation par un citoyen ?
Réponse : « En flagrant délit » signifie que l’individu doit être trouvé en train de commettre l’infraction au moment de l’arrestation.
Pourquoi les simples soupçons ne suffisent-ils pas pour procéder à une arrestation par un citoyen ?
Réponse : Les simples soupçons ne suffisent pas car un citoyen doit avoir une preuve tangible de l’infraction pour justifier l’arrestation.
Quelles sont les implications de la nécessité d’une “prévision d’un autre pouvoir” lors de l’arrestation par un citoyen ?
Réponse : Les critères pour l’arrestation par un citoyen sont cumulatifs, signifiant que les citoyens peuvent intervenir uniquement si l’individu a commis une infraction criminelle ou hybride et est en fuite.
Qu’est-ce qu’un citoyen ne peut pas faire lorsqu’il voit une infraction simple en cours ?
Réponse : Un citoyen ne peut pas poursuivre une personne pour une infraction simple par procédure sommaire, car cela nécessite un pouvoir d’arrestation spécifique.
Dans quel cas un citoyen peut-il aider les policiers lors d’une arrestation ?
Réponse : Un citoyen peut aider les policiers ou agents de sécurité à arrêter une personne en train de fuir, à condition d’avoir des soupçons raisonnables concernant une infraction criminelle.
Quelles infractions peuvent être prises en compte pour l’arrestation par un citoyen ?
Réponse : Toutes les catégories d’infractions criminelles, y compris les infractions criminelles pures et hybrides, peuvent être prises en compte pour une arrestation par un citoyen.
Quel est le risque pour un citoyen qui procède à une arrestation sans respecter les conditions établies ?
Réponse : Un citoyen qui procède à une arrestation sans respecter les conditions établies peut faire face à des poursuites pour détention illégale ou autres conséquences juridiques.
Quelle est la base légale pour l’arrestation par le propriétaire d’un bien selon le Code criminel ?
Réponse : Selon l’article 494(2), le propriétaire d’un bien ou la personne ayant la possession légitime peut arrêter sans mandat une personne qu’il trouve en train de commettre une infraction criminelle sur le bien.
Dans quels cas un propriétaire peut-il procéder à une arrestation sans mandat ?
Réponse : a) Si l’arrestation se fait au moment de l’infraction, b) Si l’arrestation est faite dans un délai raisonnable après l’infraction, et que le propriétaire croit, pour des motifs raisonnables, qu’une arrestation par un agent de la paix n’est pas possible.
Quelles sont les conditions impératives pour procéder à une arrestation par un propriétaire ?
Réponse : L’arrestation doit se faire au moment de la constatation de l’infraction ou dans un délai raisonnable si des raisons valables justifient cette attente.
Que doit faire un agent de sécurité après avoir procédé à une arrestation selon l’article 494(2) ?
Réponse : L’agent de sécurité doit remettre immédiatement la personne arrêtée à un agent de la paix, car un maintien en détention trop long pourrait entraîner une détention arbitraire.
Quels sont les risques liés à un maintien prolongé de la personne arrêtée par un propriétaire ?
Réponse : Un maintien prolongé peut entraîner une accusation de détention arbitraire et d’arrestation illégale, en vertu de l’article 9 de la Charte.
Quand peut-on justifier l’utilisation de la force lors d’une arrestation par un propriétaire ?
Réponse : La force peut être utilisée par des agents de sécurité ou des personnes autorisées, à condition qu’elle soit raisonnable et conforme aux critères légaux établis.
Quelle est la conséquence d’une utilisation de force jugée déraisonnable lors d’une arrestation ?
Réponse : Si la force utilisée n’est pas raisonnable, la personne peut être accusée de voies de fait.
Pourquoi est-il important que l’arrestation se fasse au moment de l’infraction constatée ?
Réponse : Cela garantit que l’arrestation est effectuée de manière légale et pour des motifs justifiables, évitant ainsi les accusations d’arrestation illégale.
Quelles précautions un propriétaire doit-il prendre avant de procéder à une arrestation après une infraction ?
Réponse : Il doit s’assurer qu’il a des raisons valables de croire qu’une arrestation par un agent de la paix n’est pas possible dans les circonstances.
Quel type de biens est concerné par l’article 494(2) lors de l’arrestation ?
Réponse : L’article s’applique à tout bien dont le propriétaire ou la personne ayant la possession légitime constate qu’une infraction criminelle est en train d’être commise.
Quelles sont les conditions dans lesquelles un agent de la paix peut arrêter une personne sans mandat selon l’article 495(1) ?
Réponse : Un agent de la paix peut arrêter sans mandat :
a) Une personne qui a commis un acte criminel ou qui, selon ses croyances raisonnables, a commis ou est sur le point de commettre un acte criminel.
b) Une personne qu’il trouve en train de commettre une infraction criminelle.
c) Une personne pour laquelle il croit, sur des motifs raisonnables, qu’un mandat d’arrestation ou de dépôt est exécutoire.
Qu’est-ce qui est requis pour que l’usage de la force par un agent de la paix soit justifié lors d’une arrestation ?
Réponse : L’usage de la force doit être raisonnable. Si la force utilisée n’est pas raisonnable, l’agent de la paix pourrait être poursuivi pour voies de fait.
Les agents de la paix conservent-ils leur pouvoir d’arrestation en dehors de leurs heures de travail ?
Réponse : Oui, les policiers peuvent exercer leur pouvoir d’arrestation sans mandat même lorsqu’ils ne portent pas leur uniforme.
Quelle est la différence entre les pouvoirs d’arrestation pour des actes criminels purs, hybrides et sommaires ?
Réponse : Les agents de la paix peuvent arrêter sans mandat pour des actes criminels purs et hybrides, même après que l’infraction ait été commise, mais ils ne peuvent pas arrêter quelqu’un pour une infraction sommaire à moins de la prendre en flagrant délit.
Que signifie “flagrant délit” dans le contexte d’une arrestation ?
Réponse : “Flagrant délit” signifie que la personne doit être perçue comme raisonnablement en train de commettre un crime au moment de l’arrestation.
Quel est le pouvoir d’arrestation préventif d’un policier ?
Réponse : Un policier peut procéder à une arrestation préventive s’il perçoit qu’un crime est sur le point d’être commis, mais cela ne s’applique pas aux infractions sommaires.
Que stipule l’article 503.4 concernant la remise en liberté d’une personne arrêtée ?
Réponse : La personne arrêtée doit être remise en liberté dès que cela est matériellement possible, une fois que le policier estime que la détention n’est plus nécessaire pour empêcher la commission d’un crime.
Donnez un exemple d’arrestation sans mandat par un agent de la paix.
Réponse : Un agent de sécurité peut arrêter un individu qui est en train de voler des biens. Par exemple, s’il voit quelqu’un en train de voler, il peut procéder à l’arrestation.
Que se passe-t-il si un agent de la paix sait qu’un employé vole, mais qu’il attend avant d’agir ?
Réponse : L’agent devrait appeler la police plutôt que d’attendre, surtout si des preuves comme des enregistrements vidéo existent.
Quel est un exemple concret d’application de l’article 495(1)(c) ?
Réponse : Si un membre des Hells Angels recherché se rend chez le dentiste et est aperçu par des policiers, ceux-ci peuvent procéder à son arrestation en vertu d’un mandat d’arrestation ou de dépôt exécutoire.
Quelles sont les catégories d’infractions soumises à des restrictions sur le pouvoir d’arrestation sans mandat selon l’article 495(2) ?
Réponse : Les trois catégories d’infractions soumises à ces restrictions sont :
a) Les actes criminels mentionnés à l’article 553.
b) Les infractions hybrides.
c) Les infractions sommaires.
Quelle est la différence entre les articles 495.1 et 495.2 ?
Réponse : L’article 495.1 indique si le policier peut arrêter, tandis que l’article 495.2 indique s’il doit arrêter.
Quand un policier doit-il procéder à une arrestation pour les infractions soumises à l’article 495(2) ?
Le policier doit procéder à l’arrestation uniquement s’il a des motifs raisonnables de croire que l’intérêt public ne peut être sauvegardé autrement, notamment pour :
- Identifier la personne.
- Recueillir ou conserver de la preuve.
- Empêcher que l’infraction se poursuive ou se répète, ou qu’une autre infraction soit commise.
- S’assurer que la personne soit présente au tribunal.
Quelle est la principale différence dans l’arrestation pour les actes criminels purs par rapport aux infractions soumises à l’article 495(2) ?
Réponse : Pour les actes criminels purs, le policier peut procéder à l’arrestation sans se poser de questions concernant l’intérêt public, tandis que pour les autres infractions, il doit évaluer soigneusement s’il doit exercer son pouvoir d’arrestation.
Quelles pourraient être les conséquences si un policier procède à une arrestation sans respecter les conditions de l’article 495(2) ?
Si un policier n’est pas censé arrêter en vertu de l’article 495(2) mais qu’il le fait, il pourrait être tenu responsable.