Les pouvoirs légaux de détention Flashcards
Quelle est la source du pouvoir de détention pour fins d’enquête en common law ?
Réponse : Ce pouvoir découle des pouvoirs accessoires en common law, qui n’ont jamais été codifiés. Reconnu dans l’arrêt Simpson par la Cour d’appel, et plus tard dans Mann par la Cour suprême.
Qu’est-ce que l’interception d’un véhicule à moteur ?
Réponse : L’interception consiste à empêcher une automobile de poursuivre son chemin après avoir été arrêtée par un policier.
Quel est l’article du Code de la sécurité routière qui codifie le pouvoir d’interception ?
Réponse : Le pouvoir d’interception est codifié à l’article 636 du Code de la sécurité routière.
Quel est le principal conflit examiné dans R. c. Mann ?
Réponse : Le conflit porte sur le rôle des policiers dans le domaine criminel versus le droit des citoyens de circuler librement sans être détenus par la police.
Quel événement déclenche l’intervention des policiers dans l’affaire R. c. Mann ?
Réponse : En 2000, deux policiers reçoivent un appel concernant une introduction par infraction en cours dans un quartier voisin, et ils aperçoivent Mann, qui correspond à la description du suspect.
Quelles questions en litige sont soulevées dans l’affaire R. c. Mann ?
Réponse : 1. Existe-t-il un pouvoir en common law pour détenir M. Mann à des fins d’enquête ?
2. Ce pouvoir autorise-t-il une fouille concomitante ?
Quelles sont les trois raisons pour lesquelles la Cour suprême se sent interpellée d’intervenir dans l’affaire R. c. Mann ?
- Utilisation massive et non-réglementée du pouvoir de détention.
- Incertitude juridique quant au type de détention.
- Risque d’abus inhérent à l’exercice de ce pouvoir.
Quel est le cadre juridique que la Cour suprême souhaite établir dans l’affaire R. c. Mann ?
Réponse : La Cour suprême désire mettre en place des balises pour réguler le pouvoir de détention pour fins d’enquête avant que le parlement puisse intervenir.
Quelles sont les deux étapes du test de Waterfield concernant le pouvoir de détention ?
- Déterminer si le pouvoir de détenir sans motifs est justifié.
- Vérifier si la détention respecte la norme des soupçons raisonnables.
Quelles expressions sont essentielles pour définir le seuil de certitude requis pour une détention à des fins d’enquête ?
Réponse : “Soupçons raisonnables”, “Motifs raisonnables de soupçonner”, et “Motifs précis et concrets”.
Quel est le fardeau de la preuve dans le contexte de la détention pour fins d’enquête ?
Réponse : L’État a le fardeau de démontrer que le seuil de certitude requis pour la détention est respecté.
Quel est le principe de la norme des soupçons raisonnables selon Mann ?
Réponse : La détention doit être jugée raisonnablement nécessaire en fonction d’une évaluation objective de toutes les circonstances qui établissent un lien clair entre l’individu détenu et une infraction criminelle récente ou en cours.
Quels sont les deux éléments que doivent porter les soupçons raisonnables ?
Réponse : 1) L’implication de la personne dans un crime. 2) La nécessité de détenir la personne.
Quel est le premier critère de la norme des soupçons raisonnables ?
Réponse : Lien clair reliant l’individu à une activité criminelle, basé sur des éléments tels que plaintes à la police, observations des policiers, comportement de la personne, lieu et heure, et vêtements.
Quel est le cadre temporel requis pour établir un lien entre un individu et une activité criminelle ?
Réponse : Les policiers doivent observer le crime dans les minutes ou heures qui précèdent l’intervention. Plus l’événement est récent, mieux c’est, bien que ce ne soit pas une condition sine qua non.
Le policier a-t-il besoin de connaître l’infraction exacte pour établir des soupçons raisonnables ?
Réponse : Non, le policier n’a pas besoin de savoir l’infraction exacte.
Quel est le deuxième critère de la norme des soupçons raisonnables ?
Réponse : La nécessité de la détention, qui doit remplir une fonction justifiée, comme garder la personne sur place pendant l’enquête, confirmer les soupçons raisonnables, ou assurer la sécurité.
Quelle doit être la durée de la détention pour fins d’enquête ?
Réponse : La détention doit être relativement brève et strictement nécessaire pour remplir la fonction d’enquête, généralement quelques minutes.
Donnez un exemple où la durée de détention a été jugée raisonnable.
Réponse : Dans un cas, les policiers ont détenu une personne pendant 15-20 minutes pour vérifier des informations concernant un vol à l’étalage, en attendant de confirmer des détails avec le commis et les vidéos.
Quel est un exemple où la durée de détention a été plus longue mais jugée raisonnable ?
Réponse : Dans un cas où des coups de feu ont été tirés près d’un bar, les policiers ont détenu un individu pendant 1h29 pour utiliser des chiens renifleurs, ce qui a permis de retrouver une arme à feu.
Quels facteurs le juge doit-il considérer lors de l’évaluation de la détention pour fins d’enquête ?
Réponse : L’ampleur/intensité de l’infraction, la complexité de l’enquête, les considérations pressantes de sécurité et de danger, et la diligence des policiers.
Le détenu est-il obligé de parler ou de s’identifier lors d’une détention pour fins d’enquête ?
Réponse : Non, le détenu n’est pas obligé de parler ou de s’identifier, car l’article 72 du CPP exige des motifs raisonnables de croire que la personne a commis l’infraction.
Quelle est la ligne directrice entre simple soupçon et soupçon raisonnable ?
Réponse : La ligne n’est pas scientifique, mais les policiers doivent baser leurs soupçons sur l’ensemble des faits objectivement discernables, évitant ainsi l’arbitraire et le recours discriminatoire à leur pouvoir.
Pourquoi est-il important d’éviter l’arbitraire du pouvoir policier ?
Réponse : Pour garantir que les soupçons raisonnables soient fondés sur des éléments concrets et non sur des caractéristiques personnelles, évitant ainsi des abus de pouvoir et des discriminations.
Comment la formation et l’expérience des policiers influencent-elles l’évaluation des soupçons raisonnables ?
Réponse : Leur formation et expérience peuvent justifier leur interprétation de certains faits, permettant de reconnaître des comportements que le commun des mortels pourrait ignorer.
Quel est un exemple d’application de la norme des soupçons raisonnables dans R. c. MacKenzie ?
Réponse : Un individu intercepté pour rouler légèrement au-dessus de la limite a réagi de manière exagérée, manifestant une nervosité extrême. Ces éléments ont conduit les policiers à développer des soupçons raisonnables qui ont été confirmés par la découverte de 31 lbs de cannabis.
Quelle est l’importance de la norme objective dans l’évaluation des soupçons raisonnables ?
Réponse : Elle doit permettre un examen judiciaire indépendant pour garantir que les juges peuvent évaluer les faits qui ont mené à un jugement raisonnable.
Quel est un principe essentiel concernant l’exercice des droits d’une personne en lien avec les soupçons raisonnables ?
Réponse : L’exercice des droits conférés par la charte (comme le droit de garder le silence) ne peut pas justifier des soupçons raisonnables d’activité criminelle.