Poulets Flashcards
Poussins?
Quel que soit le mode d’élevage, les futurs poulets naissent dans des couvoirs industriels qui font éclore des milliers d’œufs par jour. Sans avoir eu le moindre contact avec leur mère, les poussins à peine sortis de l’œuf sont convoyés sur des tapis roulants, triés brutalement pour éliminer les plus faibles, puis vaccinés systématiquement. Les poussins (mâles et femelles), âgés d’un jour seulement, sont alors envoyés dans des élevages d’engraissement. Le trajet en camion, sans eau ni nourriture, peut durer près d’une journée. Arrivés dans les élevages, les jeunes oiseaux grandissent dans des groupes de plusieurs dizaines de milliers d’individus, sans aucun contact avec des poules ou des coqs adultes.
L’élevage en France est raisonnable non?
En France 80% des élevages de poulets sont intensifs. La grande majorité des poulets sont enfermés toute leur vie en bâtiment, sans accès à l’extérieur. Ils doivent également cohabiter dans une promiscuité extrême.
Les densités atteignent 22 oiseaux par mètre carré dans les élevages standards, soit moins d’une feuille A4 d’espace par poulet ! Faute d’aménagements appropriés, les jeunes poulets ne peuvent pas se percher ni prendre de bains de poussière, pourtant nécessaires à leur toilettage.
Les conditions de détention en élevage intensif ne répondant en rien à leurs besoins naturels, beaucoup d’entre eux développent des troubles du comportement. Aussi il n’est pas rare de constater l’apparition d’un phénomène de « picage » voire de « cannibalisme » entre animaux qui se mettent à arracher les plumes de leurs congénères. Dans ces élevages, plus les jeunes oiseaux grandissent, plus leur espace de vie se réduit.
Leur environnement devient aussi de plus en plus sale, car leur litière n’est pas changée une seule fois au cours de leur existence. Les poulets évoluent alors sur une croûte d’excréments séchés, qui ne laisse plus apparaître le moindre brin de paille. En plus de l’inconfort, la forte teneur en ammoniac qui se dégage provoque l’apparition de troubles respiratoires. Le contact prolongé avec ce sol souillé est également à l’origine de brûlures de la peau appelées dermatites.
Autre trouble fréquent : à cause du manque d’exercice et de leur croissance accélérée, beaucoup d’oiseaux présentent des difficultés à se déplacer. L’Agence européenne de sécurité sanitaire des aliments (EFSA) a indiqué en 2010 qu’environ 30 % des poulets de chair élevés de manière standard souffraient d’anomalies aux pattes1, 2.
Lorsque les poulets boiteux ne peuvent plus se rendre jusqu’aux mangeoires et abreuvoirs, il arrive qu’ils meurent lentement de faim ou de soif. D’autres meurent de déficience cardiaque ou respiratoire avant même d’atteindre l’âge d’abattage, qui est pourtant seulement de 35 jours ! Les cadavres des poulets qui n’ont pas survécu à ces terribles conditions de vie devraient être quotidiennement retirés par l’éleveur, mais beaucoup se décomposent sur la litière. Le taux de mortalité dépasse 4 % en seulement 35 jours d’élevage11. Au bout de 35 jours, les poulets sont considérés comme suffisamment gros pour que leur abattage soit rentable. Cette espérance de vie en élevage ne cesse de diminuer et les poulets destinés à l’exportation sont tués encore plus jeunes. Une vie bien courte lorsque l’on sait que leur espérance de vie naturelle est estimée à plus de 8 ans ! Ces 35 jours passés, il reste une ultime étape au calvaire des poulets : l’abattage. Lors de la mise en caisses et du transport, les manipulations sont si violentes que les fractures des pattes et des ailes sont nombreuses4. Un triste avant-goût de leur mise à mort…
Et les élevages alternatifs?
En France, 17 % des poulets sont élevés dans des systèmes alternatifs (principalement bio et Label rouge). Ils ont alors accès à l’extérieur. Les souches sélectionnées sont plus rustiques et les animaux moins exposés aux problèmes de santé liés à la croissance accélérée.
Cependant, quel que soit le mode d’élevage, les poulets de chair sont élevés dans des groupes de plusieurs milliers d’individus et des problèmes perdurent dans ces élevages (densités, mortalité…). Les manipulations brutales, telles que le tri des poussins ou le ramassage, sont également des pratiques communes à tous les modes d’élevage. Dans les couvoirs, des poussins sont éliminés par broyage ou gazage car trop faibles ou pour répondre à des attentes particulières d’élevages de poulets pour leur viande. Quant aux méthodes d’abattage, elles sont strictement similaires quel que soit l’élevage de provenance.
Mais moi je ne mange pas ces poulets là… si?
Près de 800 millions de poulets
sont élevés et abattus chaque année en France.
83 %
des poulets élevés en France n’ont jamais accès à l’extérieur.
91 % des Français
sont contre l’élevage intensif de poulets10.
17,4 kg
par personne et par an : c’est la consommation actuelle de viande de poulet en France
À noter que 50% des poulets consommés en France sont importés dont 1/3 en provenance de Pologne.
De toute façon les poulets c’est con?
Des études ont montré que lorsque leurs poussins sont en situation de détresse, les poules sont capables de ressentir l’état émotionnel de leurs petits, et s’inquiètent pour eux. Leur rythme cardiaque s’accélère et elles émettent des gloussements en direction des poussins. Dans ces études, leur réaction empathique était déterminée par deux choses : d’une part les signes de détresse manifestés par les poussins (Edgar et al., 2011) ; d’autre part, par la connaissance qu’ont les poules du danger encouru par les poussins, que ces derniers en aient conscience (et poussent de ce fait des cris de détresse) ou non (Edgar et al., 2013).
Les poules sauvages vivent typiquement en petits groupes (de 20-25 individus maximum), comprenant plusieurs femelles et un mâle, ou alors des mâles uniquement.
Dans les élevages commerciaux, les poules et les poulets sont regroupés par milliers ou dizaines de milliers dans un espace réduit. Dans cet état de promiscuité, les animaux éprouvent ennui et stress, et ne peuvent réaliser les comportements qui leur plaisent, comme se percher, picorer ou prendre des bains de poussière. Ce stress, cet ennui et cette frustration les poussent à agresser leurs congénères (Appleby et al., 2004). Le plus souvent, elles picorent le plumage des autres poules. Les cas de cannibalisme ne sont pas rares.
Remplacer les oeufs?
Apporter du moelleux : gâteaux, cookies… 50 g de compote de fruit ou de purée de légume doux
1/2 banane écrasée
(environ 50 g)
1 càc d’huile ou de purée d’oléagineux + 45 mL de lait végétal
50 g de yaourt de soja
Apporter du liant : biscuits, gâteaux, crêpes… 1 càs de fécule + 30 mL d’eau
2 càc de graines de lin moulues + 30 mL d’eau
2 càc de graines de chia + 30 mL d’eau
50 g de tofu soyeux
50 g de compote de fruit
1/2 banane écrasée (environ 50 g)
Alléger : gâteaux aérés, muffins… 1 càc de vinaigre de cidre ou de citron + 60 mL de lait végétal
1 càc de bicarbonate de soude + 1 càc de vinaigre de cidre ou de citron
50 g de yaourt de soja