Poulain - Cancéro Flashcards
5 cartilages du larynx
cartilage cricoïde
deux aryténoïdes
cartilage thyroïde
épiglotte
cartilage cricoïde
cartilage qui permet de maintenir la filière respiratoire ouverte (il assure le diamètre de la filière laryngée). C’est un anneau cartilagineux suffisamment rigide pour qu’il n’y ait pas de fermeture possible de la trachée. Lorsqu’il est atteint, on ne peut plus assurer cette filière respiratoire (et on aura donc une laryngectomie totale)
deux aryténoïdes
sur la partie postérieure du cartilage cricoïde. Ce sont les seuls cartilages mobiles du larynx qui permettent le mouvement des cordes vocales. Ils ont une forme de pyramide avec une petite pointe antérieure qui est l’apophyse vocale
unité cricoaryténoïdienne
articulation entre le cartilage cricoïde et au moins un des cartilages aryténoïdes
qu’est-il important dans une chirurgie pour conserver la capacité à fermer la filière respiratoire ?
il est essentiel de préserver au moins une de ces
unités
cartilage thyroïde
situé au-dessus du cartilage cricoïde et vers l’avant. C’est un bouclier, en forme de livre ouvert posé sur la tranche, qui protège les CVs. C’est ce cartilage qui forme la pomme d’Adam chez l’homme
épiglotte
pied de l’épiglotte (qui a une forme de pétale) arrive juste au-dessus de la commissure antérieure mais n’est pas visible car recouvert de muscles et de muqueuse.
Étage supra-glottique:
au-dessus de la glotte, des cordes vocales. On retrouve (de bas en haut) : les ventricules de Morgagni (espace entre les CV et les bandes ventriculaires), les bandes ventriculaires et l’épiglotte en avant. Il constitue le tiers supérieur du cartilage thyroïde
Étage glottique:
plan des CVs
Étage sous-glottique ou supra-cricoïdien:
espace entre le cartilage cricoïde et les cordes vocales
muscles intrinsèques rôle
relient les cartilages entre eux et permettent la fermeture des plis vocaux
muscles extrinsèques rôle
permettent l’ascension du larynx, relient le larynx aux structures environnantes + muscles suspenseurs du larynx
étages sus et sous-glottique sont riches en réseaux lymphatiques, donc
on a une possibilité de migration de cellules cancéreuses plus importante
plan glottique/les CVs en elles-mêmes sont peu lymphophiles et il y a donc
peu de chances de migration de cellules cancéreuses
cavité buccale et la filière digestive sont très lymphophiles
VRAI
Le larynx est innervé par un seul nerf :
le pneumogastrique ou Xème paire crânienne
quel nerf sert à l’innervation du pharynx ?
IX
Quel nerf sert à l’innervation de la langue, et donc à la propulsion du bolus ?
XII, une atteinte du IX pourra entraîner un nasonnement
Quel nerf est le plus concerné pour la voix ?
principalement le X
Quel nerf est le plus concerné par le goût ?
V
Classification TNM, definition
T: tumeur (T1: petite tumeur –> T4 tumeur envahissant le cartilage thyroïde et structures extralaryngées)
N: adénopathies/ganglions (N0 pas d’envahissement ganglionnaires –> N3 ganglions supérieurs à 6cm)
M: métastases (Mx non encore recherchées –> M1 plusieurs métastases)
Cordectomie de type I : ou épluchage
On enlève uniquement l’épithélium, la muqueuse
L’opération peut entraîner des troubles de la voix (atteinte faible) mais pas de la déglutition , pas de perte d’efficacité
Cordectomie de type II :
Comprend l’épithélium, l’espace de Reinke et le ligament vocal , le muscle est respecté
la voix est + voilée et soufflée car la qualité de l’ondulation est moins bonne). Mais toujours pas de trouble de la déglutition
Cordectomie de type III :
Épithélium, espace de Reinke, ligament vocal et la partie supérieure du muscle vocal
Théoriquement, pas de trouble de la déglutition ou alors très léger, mais on commence à avoir des répercussions vocales assez importantes
Cordectomie de type IV :
Type III + tout le muscle vocal + processus vocal aryténoïdien + commissure antérieure
Le sphincter commence à être véritablement atteint, ce qui occasionne des troubles de la voix et des troubles de la déglutition.
Cordectomie de type V :
Ablation de la corde vocale complète + commissure antérieure OU aryténoïde complet OU structures au-dessus (région supra-glottique) OU en- dessous (région sous-glottique).
On pourra donc être amené à créer une voix de substitution mettant en jeu les BV (si la cordectomie n’a pas été étendue à la bande ventriculaire)
Cordectomie de type VI :
On n’en voit pas beaucoup. On reste sur la base une CV entière mais l’exérèse peut aller jusqu’à un gros tiers voire la moitié de la CV controlatérale, on est donc proche d’une laryngectomie partielle mais avec une exérèse plus fine au niveau du plan glottique
Exérèse d’une laryngectomie partielle fronto-latérale
- Une corde vocale, parfois étendue au cartilage aryténoïde
- La commissure antérieure, avec un fragment de cartilage thyroïde
- 1/3 antérieur de la corde vocale controlatérale
Conservation d’une laryngectomie partielle fronto-latérale
- Une portion de corde vocale controlatérale - Deux aryténoïdes
- Deux bandes ventriculaires
- L’épiglotte
Fermeture d’une laryngectomie partielle fronto-latérale
- Par simple rapprochement des ailes thyroïdiennes
- Une plastie glottique peut être réalisée
Conséquences d’une laryngectomie partielle fronto-latérale:
Dysphonie
Exérèse laryngectomie frontale antérieure avec épiglottoplastie
- Le plan glottique
- Parfois un aryténoïde
- Les 2/3 antérieurs du cartilage thyroïde
Conservation laryngectomie frontale antérieure avec épiglottoplastie
- Le cartilage cricoïde
- L’épiglotte
- Un ou deux aryténoïdes
- 1/3 postérieur des ailes thyroïdiennes
Fermeture laryngectomie frontale antérieure avec épiglottoplastie
La reconstruction se fait par abaissement de l’épiglotte qui est suturée en bas au cartilage cricoïde et latéralement aux ailes thyroïdiennes restantes.
Conséquences laryngectomie frontale antérieure avec épiglottoplastie
- Canule de trachéotomie
- Atteinte du sphincter laryngé
- Voix de substitution
Exérèse de l’Hémi-laryngectomie supra-cricoïdienne :
Grosso modo 1⁄2 larynx, verticalement
Conservation de l’Hémi-laryngectomie supra-cricoïdienne :
- Le cartilage cricoïde (pour conserver l’ouverture des voies respiratoires)
- La base de langue est normalement indemne
- Un hémi-larynx controlatéral
- La paroi postérieure de l’hypopharynx
Fermeture de l’Hémi-laryngectomie supra-cricoïdienne :
« demi larynx » restant est poussé contre la paroi pharyngée restante
→ création d’une néo-paroi pharyngée latérale
Conséquences de l’hémi-laryngectomie supra-cricoïdienne:
- Canule de trachéotomie (transitoire)
- Troubles de la déglutition majeurs car atteinte du sphincter laryngé
les chirurgies horizontale sont symétriques
VRAI
inverse pour les chirurgies verticales
[laryngectomie partielles horizontales]
Exérèse laryngectomie partielle supraglottique
- L’épiglotte
- +/- la base de langue, la partie supérieure du thyroïde, les bandes ventriculaires, un aryténoïde
[Laryngectomies partielles horizontales]
Conservation laryngectomie partielle supraglottique
les deux cordes vocales
Conséquences laryngectomie partielle supraglottique en conservant l’épiglotte :
- Canule de trachéotomie (transitoire), sauf si epiglottectomie seule
pour pallier l’absence d’épiglotte, on va devoir renforcer la base de langue - Voix rauque si œdème laryngé.
Exérèse laryngectomie partielle supra-cricoïdienne en conservant l’épiglotte :
- Les deux cordes vocales
- Les deux bandes ventriculaires
- Le cartilage thyroïde
- Parfois un aryténoïde (un seul maximum)
- +/- l’épiglotte
Conservation laryngectomie partielle supra-cricoïdienne en conservant l’épiglotte :
- Os hyoïde
- Épiglotte
- 1 ou 2 aryténoïdes
- Cricoïde
Conséquences laryngectomie partielle supra-cricoïdienne en conservant l’épiglotte :
- Canule de trachéotomie (transitoire)
- Voix de substitution car on n’a plus de cordes vocales
CHEP 1
CHEP 2
si 1 seul ou 2 aryténoïdes sont conservés dans la laryngectomie partielle supra-cricoïdienne
exérèse laryngectomie partielle supra-cricoïdienne sans conservation de l’épiglotte
- L’épiglotte
- Les deux cordes vocales
- Deux bandes ventriculaires
- Le thyroïde
- Parfois un aryténoïde
conservation laryngectomie partielle supra-cricoïdienne sans conservation de l’épiglotte
- Cartilage cricoïde
- L’os hyoïde
- 1 ou 2 aryténoïdes
conséquences laryngectomie partielle supra-cricoïdienne sans conservation de l’épiglotte
- Canule de trachéotomie (transitoire)
- Voix de substitution, dans la rééducation de cette chirurgie, on va utiliser le forçage vocal (modéré et contrôlé)
rééducation cancer comportera 3 axes majeurs :
1) La sphinctérisation à tout prix.
2) Améliorer la qualité de contact des structures restantes = Produire de la voix.
3) Améliorer la qualité de vibration entre les structures = esthétique de la vibration. Obtenir une voix la plus belle possible.
5 barrières de protection des voies respiratoires
- Montée du larynx
- Abaissement de l’épiglotte (grâce au recul de la base de langue)
- Fermeture des cordes vocales
- Fermeture des bandes ventriculaires
- Fermeture du voile du palais
il y a-t-il des bilans standardisés pour évaluer la pec cancérologie ORL en ortho ?
non, notre bilan va s’articuler autour de 4 questions :
- Quelle est le profil du patient ?
- Quelle opération a-t-il subie?
- Quels objectifs sur le plan vocal ?
- Quels exercices faire, à partir de quand ?
diverses voies d’alimentation
- parentérale: voies veineuses
- Per os: par la bouche
- Par voie entérale:
- la sonde nasogastrique (SNG)
- la gastrostomie (GPE)
mixte
2 échelles du bilan de déglutition
DHI: deglutition handicap index
COLP-FR-G
DHI
échelle d’autoévaluation développée, visant à définir le handicap ressenti par le patient
COLP-FR-G
C : les contraintes posées au patient pour sécuriser sa déglutition
O : le temps oral (praxies)
L : le temps laryngé (voix)
P : le temps pharyngé (déclenchemt reflexe de déglut)
FR: fausses routes
G: GRADE général
Grade 0 :
déglutition normale pour cette texture
Grade 1:
alimentation autonome possible pour cette texture, avec ou sans adaptation
Grade 2:
alimentation avec surveillance possible pour cette texture
Grade 3:
alimentation interdite sur cette texture
condition pour faire le GRBAS ?
avoir au moins un pli vocal
Comment dépister les FR ?
- Examen clinique : voix et toux
- Perte pondérale
- Fièvre
- Encombrements bronchiques fréquents et massifs voire purulents
Les fausses routes « après » ou secondaires
• Le patient avale PUIS tousse
• Une partie du bol alimentaire ne pénètre pas dans le tube digestif, stase au niveau des
sinus piriformes, des vallécules, le long du pharynx, au niveau de sténoses œsophagiennes ou de diverticules (petites poches formées dans les voies digestives) et est inhalée à la reprise respiratoire
Indicateurs d’une FR silencieuse :
- De la température, par exemple le lendemain de prise alimentaire, non expliquée par d’autres symptômes.
- Un fort encombrement bronchique, voire une pneumopathie. On doit s’alerter également en cas :
- d’altération de la voix
- de désaturation à chaque prise alimentaire
- si le patient a une trachéotomie, de traces dans la canule, sans toux
que fait on après la 1ere gorgée pour préparer la reprise alimentaire ?
expectorer
tousser
cracher
comment tester la capacité à respirer ?
tenir en apnée 2/3 sec sans paniquer, plutôt au niveau glottique et oral
Quel est le rôle des praxies ?
but est de renforcer les capacités de propulsion et de recul de la base de langue
Praxies de la langue (pour la phase orale)
- Tirer à plat loin devant/la rentrer à plat loin au fond
- Pousser dans les joues
- Balayer le palais
- Claquement
- Langue contre-résistance
- Déglutition bouche ouverte
- Répétition de phonèmes postérieurs [krra, krro, krre, krri,…]
Praxies des lèvres (pour la phase orale)
- Alterner [i/y]
- Bruit du baiser
- Maintenir un abaisse-langue horizontal
- Bouton
Praxies des joues (pour la phase orale)
- Les gonfler
- Les aspirer
- Les gonfler contre-résistance
Praxies du voile (pour la phase pharyngée)
- Alterner les voyelles orales/nasales
- Souffler par une paille dans un verre
- Aspirer par une paille, différentes textures
Praxies du sphincter laryngé
- Apnées
- Glottages
- Déglutition supra-glottique à vide
- Déglutition supra-glottique contre-résistance (main sur le front)
- Déglutition bloquée
- Mendelsohn
quelle position proposera-t-on à un patient ayant subi une hémilaryngectomie partielle supracricoïdienne gauche ?
À gauche. Quand c’est le sphincter laryngé qui est défaillant, on oriente la posture du côté atteint.
• Selon le profil du patient, on cherchera à faciliter la descente du bolus OU à protéger les voies respiratoires. Les contraintes mises en place et les aides proposées ne seront pas les mêmes dans les deux cas.
Posture pour protéger un sphincter laryngé bilatéralement défaillant
menton baissé vers le thorax, au milieu (car c’est bilatéral !). Cela favorise le recul de la langue, le larynx ne bouge pas
Types de chirurgies concernés pour protéger un sphincter laryngé bilatéralement défaillant
chirurgies symétriques, avec une altération des deux côtés. Ex : laryngectomies partielles supra-glottiques bilatérale, laryngectomies partielles supra-cricoïdiennes avec CHEP 2 ou CHP 2
Enchaînment pour protéger un sphincter laryngé bilatéralement défaillant
- Mettre en bouche
- Prendre la posture en penchant le menton vers le thorax.
- Inspirer
- Bloquer
- Avaler
- « Faire le John Wayne, le cowboy au bar » : expirer bruyamment puis, si qqch a pénétré, racler et tousser.
- Inspirer
- Redresser la tête
Posture pour protéger un sphincter laryngé unilatéralement défaillant
en cas d’atteinte unilatérale, on oriente la posture du côté atteint. On abaisse le menton vers le thorax ET on effectue une rotation qui écrase la cavité non protégée et force le passage de l’alimentation du côté sain. Attention, il s’agit bien d’un pivot, d’une rotation et PAS d’une inclinaison.
Type de chirurgie concerné pour protéger un sphincter laryngé unilatéralement défaillant
chirurgies asymétriques, avec une altération d’un seul côté. Ex : laryngectomies fronto-latérales, laryngectomies partielles supra- cricoïdiennes avec CHEP 1 ou CHP 1
Enchaînement pour protéger un sphincter laryngé unilatéralement défaillant
- Mettre en bouche
- Posture (menton – thorax puis je tourne le menton vers l’épaule)
- Inspirer
- Bloquer
- Avaler
- Expirer bruyamment/racler/tousser
- Inspirer
- Redresser la tête
Les postures facilitatrices de déglutition sont engagées seulement si:
les patients ont un l’étage laryngé fonctionnel
De façon générale, en cas de double localisation, on privilégie la protection.
Comment élargit-on les textures pour des patients avec des difficultés de propulsion?
du plus fluide au plus épais
Comment élargit-on les textures pour des patients avec un sphincter laryngé défaillant (postures de sécurité) ?
crème dessert, puis un essai de purée, puis essai
de liquide sur eau gazeuse et, selon la réaction, soit on poursuit avec de l’eau gélifiée/liquides épais (si FR sur l’eau gazeuse), soit on continue avec de l’eau plate (pas de FR sur l’eau gazeuse).
On élargit progressivement aux autres textures : haché, morceaux…
Sur combien de bouchées se fait-on un avis de la texture ?
minimum 5
Que proposeriez-vous pour un premier essai per os pour une LPSC avec CHP2 ?
crème dessert
Que proposeriez-vous pour un premier essai per os pour laryngectomie supra-glottique ?
crème dessert, yaourt, compote (surtout pas d’eau
en premier essai)
Que proposeriez-vous pour un premier essai per os pour une hémiglossectomie gauche ?
liquide épais (yaourt liquide, soupe, nectar de fruits)
PEC de la voix et de la déglutition sont indissociables. On travaille globalement selon trois axes :
selon l’état du patient
- Soit on fait travailler le sphincter
- Soit on fait naître une voix
- Soit on améliore la voix déjà existante
PEC Voix pour le sphincter néo-glottique
- reniflements
- glottages contre resistance
- glottages soufflés / voisés
- paille bouchée
- voyelles piquées
- chaines d’occlusions sourdes
PEC Voix pour la pose de la voix (après le sphincter)
- Chaînes d’occlusion
- Mots/phrases avec/sans manipulation laryngée
- Son joues gonflées
- Fricatives sourdes/sonores
- Fricatives + voyelles (szi, chjou, fvo…)
PEC de la dernière étape, la fin de la rééducation (ou le début de la rééducation dans les cordectomies de type I)
- Respiration tenue/projetée
- Sons dans la paille (pincée, bouchée)
- Mouches : prolongation d’un /m/ bouche fermée
- Voyelles tenues : /a/, /é/ tenus
- Sirènes/glissandos
- Exploration de l’étendue vocale
- Travail de la résonance sur voyelles tenues
- Vocalises
- Intensité sur texte/spontané avec ou sans bruit ambiant.
quels exercices choisir, par ordre de priorité pour une cordectomie de type 1 ?
- Voyelles tenues (mais pas à la première séance, il faut attendre un peu). D’abord travailler les fricatives + voyelles : fvo, szi, chjou, etc. Ainsi que les fricatives sourdes/sonores : fffffvvv, sssszzzz.
- Souffle dans la paille (résistance médium)
quels exercices choisir, par ordre de priorité pour une LSCP avec CHP 2 aryténoïdes ?
- Reniflement
- Kra, kri, kro
- Paille bouchée (résistance un peu forte)
F.U.M
Fondamental Usuel Moyen
F.U.M Homme
110 Hz (La1) → Octave 1
F.U.M Femme
220 Hz (La2) → Octave 2
F.U.M Enfant
300 Hz (Ré3-Ré#3) → Octave 3
Mécanisme 0 (fry)
On ne l’utilise pas dans le travail de l’intonation vocale (intéressant pour un échauffement vocal cependant). Le son est produit sans pression, sans forcer.
Mécanisme 1 (lourd) :
c’est la voix de poitrine. Les vibrations sont amples et toute la masse des CV vient s’accoler de manière épaisse. La surface d’accolement est plus grande. Le muscle vocal (thyro-aryténoïdien) est contracté, épais et court, d’où la vibration ample. Cela produit un son grave. C’est le muscle + l’enveloppe de la corde vocale qui vibrent.
Mécanisme 2 (léger)
c’est la voix de tête. Le cartilage thyroïde bascule grâce aux muscles cryco-thyroïdiens donc le muscle thyro-aryténoïdien est étiré. Les CV sont étirées et donc plus fines. La vibration n’est donc pas ample, c’est seulement l’enveloppe de la corde vocale qui vibre.
Mécanisme 3 (sifflet)
Voix très aigüe. Très peu de personnes parviennent à faire ce mécanisme : Il demande du travail. Ce mécanisme n’est pas utilisé dans la rééducation classique de la voix.
voix de poitrine chez les femmes
Sol2 au Mi3
voix de tête chez les femmes
fin de l’octave 2 (Do3) à Do5
voix de poitrine chez les hommes
La1 (F.U.M) jusqu’au début de l’octave 3
voix de tête chez les homes
à partir du Mi2 (en dessous du F.U.M d’une femme), donc cela signifie qu’il y a des notes que l’on peut faire en voix de tête ou voix de poitrine (entre Mi2 et Mi3) et peut aller au maximum jusqu’au La4 (pour les plus entrainés)
Entre deux notes on a
1 ton
Entre 2 touches blanches qui se touchent il y a un 1 ton sauf
entre Mi et Fa et entre Si et Do où il y a 1⁄2 ton (pour les repérer : il n’y a pas de touches noires qui les séparent
Dièse#
Ajout d’1⁄2 ton
Bémol b
Enlève 1⁄2 ton
gamme majeure
de Do à Do, 2 tons 1⁄2 + 3 tons 1⁄2
Une tierce
La troisième note, soit 2 tons
Une quarte
La quatrième note soit 2 tons 1⁄2 (car entre Mi et Fa 1⁄2 ton)
Note de départ
La tonique
Note 3
La tierce (2 tons au-dessus de la tonique)
Note 4
La quarte
Note 5
La quinte (3 tons 1⁄2 au-dessus de la tonique)
Note 8
L’octave (même note que celle de départ soit 8 touches de piano plus haut ou plus bas)→Note de départ 2 fois plus aiguë.
Supports mélodiques de base :
Note tenue ou « recto-tono » Glissando ascendant/descendant Sirène droite/renversée Portando Vocalise savonnée
Note tenue ou « recto-tono »
on choisit une hauteur et le patient doit tenir la note. On peut le faire sur un « m », « a », « o ».
Glissando ascendant/descendant
on part de la tonique (qu’on a choisi en note tenue) et on monte ou on descend (jusqu’à la tierce suivante/précédente ou jusqu’à la quinte suivante/précédente)
Sirène droite/renversée
on prend un point de départ et on y revient. On le fait sur une tierce ou une quinte. La sirène droite est un glissando ascendant suivi d’un glissando descendant. Le point d’arrivée est le point de départ (si on était parti d’un La2, on revient au La2).
Portando
On demande de réaliser deux notes tenues et reliées entre elles par un glissando. On peut tout faire : soit en montant, soit en descendant. Le plus important est de respecter le temps maximum de phonation (TMP) total sur le portando entier
Vocalise savonnée
monté et descente des notes, chaque degré est relié par un petit glissando.
Notes tenues en progression chromatique (1⁄2 ton par 1⁄2 ton)
Une progression chromatique est le fait de prendre une note et d’appuyer sur toutes les touches qui suivent (noires et blanches incluses)
fonctions du larynx
- Respiration
- Protection des voies aériennes (toux, déglutition)
- Phonation
4 paramètres influent la qualité de la voix :
- Position et tonicité de la CV
- Souplesse de la muqueuse cordale
- Efficacité de la fermeture glottique
- Adaptation de la pression sous-glottique
3 grands groupes de muscles :
adducteurs (fermeture)
abducteurs (ouverture)
tenseurs des CV
muscles adducteurs
- Crico-aryténoïdien latéral→faire pivoter les aryténoïdes vers l’intérieur
- Inter-aryténoïdien
- Thyro-aryténoïdien
muscles abducteurs
- Crico-aryténoïdien postérieur→faire pivoter les aryténoïdes vers l’extérieur
muscles tenseurs des CV
- Crico-thyroïdienne → fermeture fenêtre crico-thyroïdienne, faire basculer le cartilage thyroïde vers l’avant ce qui va tendre les PV.
trajet du nerf laryngé inférieur à gauche
nerf pneumogastrique (X) descend et a une résurgence au niveau de la crosse de l’aorte, remonte dans le cou, longe l’œsophage, rentre dans le corps thyroïde et dans le larynx pour aller innerver la partie gauche des muscles intrinsèques
trajet du nerf laryngé inférieur à droite
cette résurgence se fait beaucoup plus haut, au niveau de l’artère sous-claviaire
les muscles extrinsèques tiennent grâce à un pivot qui est…
l’os hyoïde (il y a les sus et sous-hyoïdiens)
étiologie des immobilités laryngées
- Traumatismes chirurgicaux : plus gros pourvoyeur de PLU
- Traumatismes directs : au niveau de l’articulation crico-aryténoïdienne
- Compression du nerf (tumoral)
- Étiologies idiopathiques (virales)
Aspect de la CV paralysée
flasque, syncinésies (liées à réinnervation anarchique), atrophie +/- marquée selon l’importance de la dénervation
échelles de dysphonie
GRBAS, VHI, VOS (Voice Outcome Survey) + enregistrer le patient
Modification de la hauteur en dysphonie : peut prendre 2 formes :
- Élévation du fondamental (f0) : spontanément le patient passe en mécanisme 2, car s’il reste en M1, sa voix est très irrégulière
- Aggravation de la voix avec une bitonalité (asymétrie vibratoire)
dysphonie
- Voix soufflée (+/- selon la fuite glottique)
- Voix bitonale
- Modification de la hauteur
- TMP chuté
- Perte de puissance vocale
- Fatigabilité vocale ++ (essoufflement, pas de résistance vocale)
- Rire modifié
- Toux moins nette (sphincter glottique ne travaille plus correctement)
- Comportement supra glottique très important, avec compensations sévères
→Si la résistance de sortie (paille) est forte, alors la pression intra-orale est
importante, donc la résistance du larynx est forte (forte adduction)
exercices à faire à la paille
- fricatives sourdes
- chuchotement profond
- glottages légers
- souffles continus dans la paille
- transition souffle à la paille
- chaines d’occlusion
→Si la résistance de sortie est faible (voyelles), alors la pression intra-orale est
faible, donc la résistance glottique sera faible
souffle dans la paille avec obturation digitale
on souffle avec le doigt qui bouche le bout de la paille, puis on relâche le doigt, puis on rebouche, etc. L’important est que l’obturation dure longtemps ! Ne pas relâcher trop vite.
souffle-son paille avec obturation
on souffle en obturant, puis quand on lâche l’obturation digitale, le son va repartir, puis on rebouche etc
occlusives et constrictives
(pipipipi, pzpzpzpz, kkkaakk) : on ferme la bouche en gardant une P2 ++, puis on relâche sur le /pi/ et on referme sur le /p/
souffle paille avec obturation +A
on souffle avec obturation puis on lâche la paille de la bouche pour faire /a/, puis obturation
que permet la chaine d’occlusion ?
très important pour faire travailler les aryténoïdes, l’adduction
Traitement chirurgical des PLU pour améliorer l’affrontement glottique. 2 courants majeurs :
- Injections intra-cordales : injection de graisse, silicone, ou vox implant dans les CV
- Thyroplastie avec implant de Montgomery : une fenêtre est faite dans l’aile thyroïdienne, à des points précis, puis on va clipser l’implant dans le cartilage, ce qui va permettre de pousser la CV
ou réinnervation avec anastomoses ou injection de toxine
2 types d’Immobilités/paralysies laryngées bilatérales
• CV en adduction/fermeture (fréquent)
Le risque majeur est la dyspnée. Si c’est très compliqué, ça peut nécessiter une trachéotomie. Peut y avoir des FR.
• CV en abduction/ouverture (rare)
La dysphonie est très importante et il y a des FR.
étiologies des PLU
- Souvent post-chirurgical ou post-intubation
- Patients brûlés avec inhalation de fumée (larynx un peu figés, ont perdu en mobilité)
- Maladies neurodégénératives (SLA)
- Syndrome de Gherardt : paralysie des dilatateurs
Rééducation des ILB en fermeture
Quasiment rien ! Il y a 2 exercices pour mobiliser l’abduction du plan glottique :
• Chaînes d’occlusion sur l’inspiration
• Reniflements
Rééducation des ILB en ouverture
comme les PLU
• Beaucoup de chaînes d’occlusion (paille, sons occlusifs)
• Les manipulations laryngées sont souvent difficiles
Traitement chirurgical des ILB en fermeture
- Aryténoïdectomie médiane, partielle : on enlève au laser la partie médiane des aryténoïdes
- Cordectomie transverse postérieure
- Réinnervation laryngée
- Injection de toxine botulique
atteintes du Nerf Laryngé Supérieur (NLS)
- tenseur des CV ne fonctionne pas bien, donc il y a une aggravation de la f0
- Impossibilité de chanter
- Réduction de l’ambitus intonatif : voix monotone
- Fatigabilité vocale, liée à l’effort pour élever la f0
travail du Nerf Laryngé Supérieur
- recto-tono
- chaînes d’occlusions vélaires
- glissandi avec accompagnement de l’ascension laryngée
- sirènes, gammes, chansonnette